Published online by Cambridge University Press: 17 June 2005
Avec des dépôts de 137Cs dépassant quelquefois 20 000 Bq m-2, certains coteaux de la vallée du Rhône ont été assez fortement touchés par les retombées de l'accident de Tchernobyl. C'est le cas à Cornas (Ardèche) près de Valence et à Vinsobres (Vaucluse) au nord de Vaison-la-Romaine. La vigne occupe dans ces régions l'essentiel des surfaces agricoles, pour la production d'un vin réputé. Cette étude montre que les conséquences des retombées de l'accident de Tchernobyl pour les vins de la vallée du Rhône ont été visibles mais très faibles. L'activité en 137Cs du vin produit en 1986 n'a pas atteint 1 Bq/l. Ces conséquences très limitées sont dues à la date des dépôts qui sont intervenus début mai 1986, alors que les vignes développaient à peine leurs premières feuilles. Depuis 1986, l'activité en 137Cs du vin a fortement décru jusqu'à revenir en 2000 à un niveau proche de celle d'avant l'accident : quelques millibecquerels par litre. Le césium ajouté aux sols, dans des proportions pourtant importantes, se trouve essentiellement dans les 20 premiers centimètres et est peu disponible pour les racines de la vigne.