Le remplacement des générateurs de vapeur (RGV) d'un réacteur à eau sous pression apparaît comme une nécessité dès lors qu'environ 15 % des tubes de ses générateurs de vapeur sont, ou doivent être, obturés. La fréquence de tellessituations devrait s'accroître dans les années à venir. Une dizaine de RGV ont été réalisés à l'étranger avant celui de Dampierre 1, qui a constitué une "première" pour le parc français. Il s'agissait d'une opération de maintenancenucléaire de taille inhabituelle, nécessitant pendant plusieurs mois l'intervention de très nombreux opérateurs. L'expérience étrangère laissait espérer qu'une bonne préparation permettrait de réduire de façon significative la dose collectivedès la première intervention française. Aussi, EDF a décidé de compléter ses pratiques habituelles en matière de radioprotection par l'adoption d'une démarche ALARA. Le schéma adopté pour mettre en œuvre l'optimisation de laradioprotection à Dampierre s'est appuyé sur quatre idées clefs : un rôle opérationnel de la radioprotection dans la totalité du projet, une organisation homogène de la radioprotection, de la préparation du chantier à l'analyse du retour d'expérience, regroupant des compétences complémentaires, une motivation de l'ensemble des intervenants par de nombreuses actions de sensibilisation, des outils et des procédures appropriés à la démarche ALARA. Après une présentation des principales actions de radioprotection mises en œuvre à Dampierre et de leur impact dosimétrique, l'ensemble de la démarcheALARA est illustré avec l'exemple des obturateurs installés dans les tuyauteries primaires.