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Published online by Cambridge University Press: 08 April 2009
Dans le souci de favoriser un haut degré de protection radiologique des travailleurs et des membres du public, les autorités compétentes et les exploitants de l'industrie nucléaire se doivent d'inciter les acteurs de la radioprotection à faire mieux que ne l'exigerait la mise en œuvre pure et simple de la réglementation relative à la limitation des doses. Le respect des normes et spécifications techniques est une condition nécessaire mais non suffisante pour une radioprotection de qualité. Atteindre cet objectif de qualité, ce n'est pas forcer les améliorations par une politique réglementaire de réduction des limites de doses,mais promouvoir une véritable culture de radioprotection fondée sur une démarche d'optimisation de la radioprotection formalisée au plus haut niveau de la hiérarchie de l'entreprise ainsi que sur le professionnalisme, la responsabilitépersonnelle, la motivation et l'engagement librement consenti et bien compris de tous les acteurs à mettre en œuvre cette politique. La diffusion de la culture de radioprotection encourage l'adoption délibérée dans la pratique quotidienned'un comportement de nature à diminuer aussi bas que raisonnablement possible les expositions aux rayonnements ionisants et à donner ainsi vie à “l'esprit” de la réglementation dans des conditions optimales. Cet article a pour objectif de montrer que la nécessité de la diffusion d'une culture de radioprotection, fondée notamment sur le principe d'optimisation, s'inspire de la philosophie même du système que recommande la Commission internationale deprotection radiologique dans sa publication 60 pour la gestion du risque radiologique résiduel ainsi que de l'approche comportementale et incitative que suppose le principe d'optimisation. Un accent particulier sera porté sur les éléments fondamentaux susceptibles de contribuer à une définition de la culture de radioprotection.