Published online by Cambridge University Press: 09 June 2009
Les aspects pratiques de la surveillance de l'exposition professionnelle en milieu hospitalier et dans les laboratoires de recherche sont étroitement liés au type de sources et aux méthodes mises en oeuvre dans les différents services dans un but thérapeutique ou diagnostique. Les sources sont très diverses, émettant dans le cas le plus général des photons X et gamma, des électrons de haute énergie ou des particules bêta. On les rencontre sous forme scellée ou de générateurs électriques, dans les services de radiothérapie en vue d'irradiation externe, de curiethérapie pour des irradiations interstitielles et intracavitaires, et de radiodiagnostic. Dans les services de médecine nucléaire, avec administration généralement par injection, et dans tes laboratoires, à des fins de dosage ou de recherche, on utilise principalement des sources sous forme non scellée. Ainsi, le personnel selon son activité sera soumis au risque d'exposition externe ou aux risques d'exposition externe et interne. Dans le domaine des sources scellées et des générateurs électriques, les situations qui nécessitent une attention particulière, c'est-à-dire une surveillance complémentaire à la surveillance réglementaire, se rencontrent en radiodiagnostic et singulièrement lors d'activités pour lesquelles les rayons X sont indispensables pour le suivi de l'intervention (orthopédie, radiologie vasculaire et interventionnelle, ...) et en curiethérapie où la manipulation des sources impose une surveillance des mains. Dans le domaine des sources non scellées, certains postes de. médecine nucléaire (préparation et injection des produits radioactifs) nécessitent une surveillance complémentaire des mains. Mais, dans ce type de service, comme dans les laboratoires, le risque premier est celui d'exposition interne suite à une contamination pour laquelle la réglementation prévoit un examen radiotoxicologique et/ou anthropogammamétrique selon une périodicité à définir. En pratique, celle-ci est de 6 mois, ce qui n'est pas toujours adapté aux caractéristiques des radionucléides manipulés. En effet, l'utilisation de radionucléides de période effective courte ou la manipulation intermittente des radionucléides, ce qui est souvent le cas dans les laboratoires de recherche, nécessiterait une fréquence plus élevée.