Published online by Cambridge University Press: 09 December 2009
Suite à l’exposition médicale le plus souvent fortuite, d’une patiente enceinte, le praticien peut solliciter l’IRSN pour évaluer la dose délivrée au fœtus. De 2004 à 2008, 326 doses utérines ont été évaluées dans ce contexte par l’IRSN, consécutivement à des examens de radiologie ou de médecine nucléaire, dont 246 correspondaient à des situations où l’utérus était directement exposé. Les évaluations dosimétriques ont été réalisées par calcul sur la base des paramètres techniques de l’examen. En radiologie conventionnelle, les doses utérines évaluées sont inférieures à 35 mGy et leurs moyennes en accord avec les données internationales. En scanographie, les doses sont généralement comprises entre 15 et 65 mGy mais peuvent dépasser dans certaines configurations la valeur de 100 mGy. Dans ce domaine, une attention particulière doit donc être apportée à l’optimisation des examens du pelvis chez la femme et une évaluation individuelle de la dose délivrée doit être réalisée si la grossesse est avérée. Par ailleurs la dispersion des doses pour un même type d’examen radiologique reflète des pratiques hétérogènes, parfois éloignées des recommandations de la Société française de radiologie. En médecine nucléaire, les doses utérines évaluées sont inférieures à 10 mGy, sans tenir compte de la dose liée à un éventuel examen scanographique associé.