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Published online by Cambridge University Press: 05 May 2009
La protection radiologique est basée sur l'hypothèse linéaire attribuant aussi aux faibles doses la capacité potentielle d'induire un détriment sanitaire. La Commission internationale de protection radiologique (CIPR) a publié en 1990 ses dernières estimations du risque radiologique et les recommandations correspondantes. Pour en déduire son coefficient de risque, la CIPR se base surtout sur les observations épidémiologiques des survivants d'Hiroshima et de Nagasaki. En outre, la CIPR a dû prendre en considération le fait que les faibles débits de dose sont, par unité de dose, moins préjudiciables que les hauts débits de dose tels que ceux d'Hiroshima et de Nagasaki. Cette différenciation conduisit à l'introduction du facteur correctif FEDDD (facteur d'efficacité de la dose et du débit de dose) très controversé. La recherche en radiobiologie pendant les 5 dernières années a mis en évidence quelques aspects nouveaux qui modifient légèrement la situation mais qui, globalement, n'invalident pas la base scientifique des recommandations "CIPR 60". Les auteurs estiment donc que la limite principale de dose pour les travailleurs (20 mSv/an) repose sur des bases robustes, et va rester en vigueur pendant de nombreuses années. D'autre part, les auteurs expriment quelques doutes sur une étape du raisonnement conduisant à la limite de dose pour le public qu'ils estiment inutilement basse.