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Published online by Cambridge University Press: 28 April 2020
Considérant les profondes modifications hormonales et endocriniennes de l’accouchement, de nombreux chercheurs ont évoqué l’hypothèse d’une cause biologique aux troubles dépressifs du post-partum. Néanmoins, l’état actuel des théories biologiques de la dépression du post-partum est sujet à controverse. L’analyse des corrélations entre l’estradiol, la progestérone, les catécholamines plasmatiques et les troubles anxieux et dépressifs de la grossesse et du post-partum, présentée dans cette publication, a porté sur 36 femmes. Elle s’inscrit dans une étude épidémiologique longitudinale, de type prospectif, ayant inclus 211 femmes enceintes. Outre le recueil des données socio-démographiques, biographiques, socio-environnementales et médicales, l’évaluation psychopathologique a porté sur l’échelle d’anxiété de de Bonis, l’échelle du Center for Epidemiologic Studies of depression (CESd), 1’échelle de dépression de Montgomery et Asberg (MADRS), les critères d’un épisode dépressif majeur selon le DSM III (au début, en milieu et en fin de grossesse, à l’accouchement et dans l’année du post-partum: 1er, 3e, 6e, 9e et 12e mois). L’évaluation du post-partum « blues » aux 2e, 4e et 6e jours suivant l’accouchement s’est fondée sur l’échelle de Pitt. Les dosages biologiques ont été réalisés le matin à 8 h, à jeun, le 3e jour suivant l’accouchement. Si les femmes ayant présenté un épisode dépressif majeur (DSM III) à l’accouchement ont tendance à avoir des taux plasmatiques d’estradiol et de catécholamines inférieurs et de progestérone supérieurs aux femmes normothymiques, la différence n’est néanmoins pas statistiquement significative de même que les analyses de corrélation clinico-biologique avec les autres instruments d’évaluation psychopathologique.
Due to the profound hormonal and endocrinological changes of parturition, many researchers have postulated a biological basis for post-partum depressive disorders. Nevertheless, the present status of biological theories of post-partum depression is equivocal. Analysis of the relationships between estrogen, progesterone, norepinephrine, epinephrine and anxiety or depression during pregnancy and the post-partum was examined in a group of 36 women. This work is part of a prospective and longitudinal study on the epidemiology of depression including 211 pregnant women attending at the Louis-Mourier hospital's obstetric unit. Socio-demographic, biographic, socio-environmental and medical data were collected. A scale of anxiety (de Bonis) and two scales of depression (CESd, MADRS) were administered during the 1st, 2nd and 3rd terms of pregnancy, at delivery and during the following year on the 1st, 2nd, 3th, 6th, 9th and 12th month. A psychiatrist's evaluation of major depressive episode, based on the DSM III criteria was also performed. Evaluation of post-partum blues on day 2, 4 and 6 was assessed with the Pitt'scale, a specific scale for assessing maternity blues. Biochemical measurements were done at 8 AM on day 3 following childbirth. Women who displayed a major depressive episode at delivery tended to have lower levels of estradiol and catecholamines and higher levels of progesterone when compared to controls. Yet, the difference doesn’t reach statistical significance, nor does the comparison with other instruments of assessment.
Cette étude a été réalisée avec l’aide d’un contrat de recherche INSERM (PRC n° 133 023).
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