Published online by Cambridge University Press: 28 April 2020
Les auteurs ont étudié la possibilité de dépister les troublés psychiatriques rencontrés dans un service de médecine par auto-évaluation.
Ils ont comparé les resultats d'une auto-évaluation utilisant la BFS et la HSCL 90 à ceux d'une hétéro-évaluation utilisant une échelle d'anxiété (Covi), une échelle de dépression (MADRS), une échelle de ralentissement dépressif (ERD) et les criteres du DSM III afin de détecter les faux-positifs et les faux-négatifs. La recherche a eu lieu pendant 6 mois dans une unité de soins, pendant 2 mois dans une autre. Les investigateurs ont été préalablement entrainés sur cassette vidéo. 635 patients ont été hospitalisés, 179 exclus d'après des critères fixés à l'avance. 229 ont été tirés au sort sur les 456 dossiers restant. 206 dossiers ont été retenus. 75 patients présentent des troubles psychiatriques avec 56 troubles depressifs (22 depressions majeures, 19 troubles dysthymiques, 9 troubles atypiques, 6 rémissions), 6 troubles anxieux, 10 troubles de l'adaptation, 3 troubles divers, aucun trouble psychotique. Les sujets anxieux et déprimés diffèrent de façon cohérente des normaux pour les variables continues (tableau I). Les cotateurs évaluent identiquement les patients sauf pour l'anxiété. Le tableau II montre l'existence de 13 faux négatifs (17.3 %), de 14 faux positifs et de 30 désaccords portant sur l'anxiété. Ces désaccords sont répartis entre les cotateurs sans différences significatives. Les faux negatifs sont essentiellement des troubles dysthymiques et atypiques, accessoirement des dépressions majeures (tableau III). Ces résultats démontrent l'intérêt d'un dépistage par auto-évaluation d'autant qu'une récente étude comparable rapporte 2/3 de troubles psychiatriques non diagnostiqués par les généralistes.
The authors used self-evaluation scales to study the feasibility of identifying psychiatric disorders among patients hospitalized on a medical service.
They compared the results of self-rating systems using BFS* and HSCL 90* to those of hetero-rating systems using an anxiety scale (Covi), a depression scale (MADRS*), and a depressive retardation scale (ERD*). The DSM III criteria were used to detect the false positives and the false negatives. The study took place for a period of six months on one medical care unit and for a period of two months on another one. The investigators were previously trained using video-tapes. 635 patients were hospitalized; 179 were excluded on the basis of criteria that had been fixed before-hand. 229 of the 456 selected files were randomly selected. 206 files were retained. 75 patients suffered from psychiatric disorders, with 56 depressive disorders (22 major depressions, 19 dysthymic disorders, 9 atypical depressive disorders, 6 remissions), 6 anxiety disorders, 10 adjustment disorders, 3 «other» disorders, and no psychotic disorders. Tlie anxious and depressed subjects differed clearly from the normal subjects for the continuous variables (table I). The investigators rated the patients similarly except for anxiety. Table II shows the existence of 13 false negatives (17.3%), of 14 false positives and of 30 disagreements concerning anxiety. Those disagreements were distributed without any significant differences between the raters. The false negatives were essentially dysthymic and atypical disorders, and, secondarily, major depressions (table 111). These results show the interest of detection of psychiatric disorders by self-rating scales, all the more so, as a recent similar survey reported that two-thirds of psychiatric disorders had not been diagnosed by general practitioners.
*BFS : Befindlichkeits Skala
MADRS : Montgomery Asberg Depression Rating Scale
HSCL 90 : Hopkins Symptoms Check List
ERD : Echelle de Ralentissement Dépressif Depressive Retardation Scale
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