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Histoire de L'impression et de La Publication de la Lettre à D'Alembert De J.-J. Rousseau
Published online by Cambridge University Press: 02 December 2020
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Cet article est la continuation du travail publié ici-même sur “L'Histoire de l'Impression et de la Publication du Discours sur l'Inégalité, de J.-J. Rousseau,” par Albert Schinz.
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- Research Article
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- Copyright © Modern Language Association of America, 1922
References
1 P. M. L. A. XXVIII. 253-290.
2 Parmi les travaux consultés, citons: La 1re édition de la Lettre à D'Alembert; les Annales J.-J. Rousseau; G. d'Avenel, “Honoraires des Gens de Lettres,” Revue des Deux Mondes, 15 nov. 1908; J. P. Belin, Le Mouvement Philosophique de 1748 à 1789, Etude sur la Diffusion des Idées des Philosophes à Paris d'après les Documents concernant l'Histoire de la Librairie, Paris, Belin, 1913; Brunetière, “La Librairie sous Malesherbes,” Et. Crit. II; P. M. Masson, Religion de Rousseau, 3 vol., Hachette 1916; G. Maugras, Voltaire et J.-J. Rousseau, Calman Lévy, 1886; M. Pellisson, Les Hommes de Lettres au XVIII me siècle, A. Colin, 1911; A. Schinz, J.-J. Rousseau et le libraire imprimeur M. M. Rey, Les relations personnelles, Genève, Jullien, 1916; M. C. Streckheisen-Moultou, J.-J. Rousseau, Ses Amis, Ses Ennemis, Calman Lévy, 1864, 2 Vol.; G. Vallette, J.-J. Rousseau Genevois, Genève, Jullien 1911.
3 Il n'y a pas de lettres de Rey à Rousseau pendant la période de l'impression du 2° Discours. Cf. P. M. L. A. XXVIII. 259.
4 Cf. Schinz: Relations Personnelles p. 15.
5 La citation est de Virgile, Georg. L. lll. vs, 513 cf. B. p. 31.
6 Ce titre que nous avons copié très exactement d'après un exemplaire de la première édition ne s'accorde pas en de petits détails avec celui que Bosscha donne (p. 311. Il y a différence de ponctuation et dans l'emploi de majuscules. Aussi on trouve dans Bosscha “M. D'Alembert” au lieu du“ Mr. D'Alembert” de la première édition. Rousseau parle de cette abréviation dans une lettre du 6 mars 1760 “Je dois vous avertir aussi, pendant que j'y pense que quand le mot de Monsieur s‘écrit en abrégé, il n'y faut point d'r Mr. mais seulement M et un point. M. Je vous avertis de cela parceque dans ma lettre à M. d'Alembert on a constamment mis dans l'imprimé cette r qui n‘étoit point dans la copie.” (B. p. 87). Ce détail servira done à identifier la première édition authentique.
7 Il s'agit probablement de la partie du Contrat Social dans laquelle Rousseau traite du “droit de la guerre.”
8 Rey était Genevois. Cf. Schinz, Relations Personnelles, p. 2.
9 Pour le temps que prenait une lettre pour aller de Montmorency à Amsterdam et vice-versa cf. Schinz, P. M. L. A. XXVIII. 255, 256.
10 On se souvient que la rupture avec Diderot avait été consommée au commencement du mois de mars (H. X. 184, lettre à Diderot du 2 mars 1758) et que Rousseau abrité derrière une citation de l'Ecclésiastique (H. I. 180-181) la rendra publique et irréparable dans la préface de La Lettre à D'Alembert (Vallette p. 118). M. Masson, dans La Religion de J.-J. Rousseau. II. 35, note 4, remarque qu'il est vraisemblable que Rousseau avait pris cette citation dans un article du Spectateur sur l'Amitié.
11 Rousseau avait peur que Deleyre (homme de lettres qui s'était lié avec les philosophes, Cf. Streckeisen-Moultou, p. 135) ne révélât le secret. Le 5 octobre 1758 il lui écrit “Il est vrai que je ne vous parlai point de mon écrit sur les spectacles; car comme je vous l'ai dit plus d'une fois, je ne me fiois pas à vous” (H. X. 194).
12 In-octavo. Cf. Schinz: P.M.L.A. XXVIII. 283. Aussi dans une lettre du 28 avril 1762 “j'ay tiré precedement … 4000 exemplaires de votre Discours sur l'Inégalité 8vo, 3000 de La Lettre à D'Alembert 8vo” (R. 20).
13 Cf. P. M.L.A. XXVIII. 265.
14 Coindet: un jeune Genevois qui avait demeuré quelque temps chez Rousseau à l'Ermitage et puis s'était établi à Paris. Cf. H. VIII. 363 et X. 184.
15 Peut-être la raison pour laquelle Rousseau semble si inquiet au sujet de cette préface doit-elle être cherchée dans ce qu'il avait écrit au sujet de Diderot. Voir plus haut, note 10.
16 Pas dans 20 comme dit Belin (p. 150). Il est facile de le constater en consultant la première édition et en comptant tout simplement les feuilles.
17 Vallette donne (p. 119, note 3) “XVIII, 204 et 4 pages.” C'est une erreur qui devrait lire XVIII, 264 et 4 pages, sans compter les 4 pages du “Catalogue Des Livres.”
18 Ce sont donc simplement des feuilles imprimées communiquées à Rousseau, pas des épreuves qu'il est censé corriger.
19 La lettre numéro 24 p. 44 qui est datée le 23 juin dans le volume de Bosscha devrait être datée le 23 juillet et précéder le numéro 30 du 10 août comme le prouve le texte de celle-ci. Cf. P. p. 13. Rousseau a dû écrire par inadvertance 23 juin, car Rey répète cette date le 21 août: “par cet exposé vous sentez mon Cher Rousseau, que j'ay receu et votre lettre du 23 juin, & vos epreuves” (R. 8).
20 On voit que Rey a fini l'impression vers le temps promis. Rousseau ne se plaint nulle part d'aucune lenteur. M. Belin cependant a pensé trouver des plaintes sur ce point, car il écrit: “L'impression se fit assez vite quoique trop lentement encore au gré de Rousseau” (p. 150) et il renvoie dans une note à Bosscha pp. 33, 39. Ni l'une ni l'autre de ces pages ne disent quoi que ce soit au sujet du temps qu'a duré l'impression.
21 Rousseau fait allusion à cette lettre sans date dans sa lettre du 10 août (B. 30, p. 57). Il n'a pas pu la recevoir le 25 juillet comme il dit, puisque c'était la réponse à sa lettre du 20 juillet qui a dû arriver à Amsterdam vers le 26 du mois. Si Rey y avait répondu le jour même de l'arrivée sa lettre ne serait pas parvenue à Rousseau avant le l°août. Pour le temps entre Amsterdam et Montmorency cf. P. M. L. A. XXVIII. 255.
22 Voir note 21.
23 Celle du 23 juillet. Voir plus haut note 19.
24 Ou Dupin.
25 M. Dupin de Chenonceaux.
26 C'est la seule fois pendant l'impression qu'il fait un envoi à Rousseau par l'intermédiaire de Malesherbes ou de d'Alembert. Donc quand M. Belin dit: “Rey était fort exact à envoyer les feuilles dès qu'elles étaient imprimées à Malesherbes, à d'Alembert et à Rousseau par leur intermédiaire” (p. 150) il se trompe, ce qu'il aurait pu observer rien qu'en les lettres publiées par Bosscha. Les lettres de Rey confirment simplement les lettres de Rousseau.
27 Voir plus haut p. 535.
28 Rey était un homme d'affaires alerte et éveillé comme le prouve une petite phrase à la fin d'une de ces additions. Rosseau avait longuement cité un livre de Jacob Vernet. Il donne le référence: “Instruction Chret. T. III, L. III, Ch. 16.” Rey ajoute entre parenthèses “qu'on trouve chez Rey à Amsterdam.”
29 Ici encore comme nous avons remarqué au sujet du titre, l'avis reproduit par Bosscha (p. 41) diffère en de petits détails de celui qu'on trouve dans la première édition.
30 Cf. Collection Complète des Oeuvres de J. J. Rousseau, Genève 1782, Mélanges I. 198.
31 Cf. H. I. 183, note 1.
32 Cf. Oeuvres de J. J. Rousseau, Neuchâtel, 1760 II (ou IV), 16. et H. I, 184, note.
33 Phrase peu lumineuse. Evidemment l'indication de Rousseau ne correspondait pas au texte qu'il avait envoyé. Mais Rey fait de son mieux et envoie probablement la page V corrigée avec les pages V et VII telles qu'on les avait d'abord imprimées.
34 Cf. P. M. L. A. XXVIII. 268.
35 Voir plus haut.
36 Probablement, dit Bosscha (p. 43, note 1), dans le passage qui se trouve page 60 (1re édition): “le tort de Molière n'est pas d'avoir fait du Misanthrope” etc.
37 Bosscha marque que la préface n‘était pas encore tirée. On y lit accueillirez. Mais dans les éditions postérieures à l‘édition originale, on a substitué accueillerez. (B.p. 51, note 1.)
38 La phrase originale: qui pèse tout jusqu‘à la plaisanterie à la balance du jugement, la phrase du correcteur: qui pese tout à la balance du jugement, jusqu‘à la plaisanterie (B. 29, p. 55).
39 La phrase de Rousseau était Elle ne doit donc point ajouter. On avait supprimé le mot donc. La suppression n'a pas été marquée dans l'Errata ainsi elle s'est propagée dans toutes les éditions (B. p. 56, note 3).
40 ERRATA. d'après la première édition:
Pag. | Ligne. |
42. | 6. grand-maitre, lisez grand maitre. |
150. | 3. celle, lisez celles |
151. | 7. Ces pourquoi, lisez Tes pourquoi. |
167. | à la fin de la note, fis, lisez fils |
170. | 18. grand, lisez grands. |
172. | 18. fauxbourg lisez quartier. |
175. | 8. vingt quatre, lisez vingt-quatre |
181. | 4. faudroit, lisez faudra |
186. | 20. femmes, lisez femme |
230. | 7. cuiller, lisez cuilliére |
240. | 21. rendez les, lisez rendez-les. |
41 Pour la valeur des monnaies à cette époque cf. Schinz, P. M. L. A. XXVIII. 263, note 2.
42 C'était le destinataire qui les payait à cette époque. Cf. ibidem, p. 268.
43 Voir plus haut.
44 Voir plus haut.
45 Le vicomte d'Avenel dans un article de la Revue des Deux Mondes, 15 novembre 1908, “Honoraires des Gens de Lettres,” p. 358, écrit: “Quant aux livres de Jean-Jacques, ses lettres nous apprennent que la nouvelle Héloïse fut payée 4860 francs, le Contrat Social 2200, les Lettres de la Montaigne 2200, la Lettre sur les Spectacles 1620 francs, le tout après de minutieux débats avec ses éditeurs. Il les excite, les caresse et les menace tour à tour” etc. Ce sont là des chiffres extraordinaires, qu'on ne trouve certainement pas dans la Correspondance. Quant à la Lettre à D'Alembert Rousseau demanda tout simplement comme nous l'avons vu, trente louis ou 720 francs que Rey céda sans aucune coercition.
La remarque suivante de M. Pellisson dans Les Hommes de Lettres au XVIIIe s. p. 90, note 1, au sujet des honoraires de Buffon explique probablement ces chiffres. M. d'Avenel, dit M. Pellison, a évalué en monnaie actuelle; “D'après M. d'Avenel la valeur de l'argent aurait été triple jusqu'en 1750 et après 1750, double ce qu'elle est aujourd'hui.”
46 Cf. Schinz, Relations Personelles, p. 14.
47 Ce seul passage de Rousseau aurait suffi, si M. Belin s'en était souvenu, pour lui faire voir qu'il se trompait en disant que les feuilles avaient passé par Malesherbes et D'Alembert. Voir plus haut note 26.
48 Pour le 2° Discours. Cf. P. M. L. A. XXVIII. 272.
49 Ou Durand, libraire à Paris, mentionné aussi par Rey pendant l'impression du Discours sur l'Inégalité. Cf. P. III. 8, lettre de Rey à Malesherbes du 17 avril 1755.
50 Le malentendu s'explique clairement par les dernierès phrases de la lettre du 27 juin de D'Alembert à Rousseau citée plus haut.
51 M. Maugras cite cette lettre du 22 juillet pour prouver que D'Alembert “comme il le désirait fut chargé, à titre de censeur, d'examiner l'oeuvre de Rousseau” (Voltaire et J. J. Rousseau, p. 67, note). Il ne nous semble pas que les premières feuilles dont D'Alembert accuse réception le 8 juillet furent envoyées pour être censurées; mais il se peut bien que Malesherbes lui ait demandé son avis sur la Lettre après que D'Alembert eut reçu tout l'ouvrage. Cette lettre du 22 juillet en serait le résultat. M. Bruntière au contraire semble croire que l'opinion de D'Alembert sur la Lettre n'était pour rien dans la raison de Malesherbes. Cf. Etudes Critiques, II série, “La Librairie sous Malesherbes,” p. 163.
52 La lettre de Rey à D'Alembert est du 21 août pas du ler septembre comme dit M. Belin (p. 151). C'est la lettre de D'Alembert à Malesherbes qui est du ler septembre.
53 Turgot est un Encyclopédiste aussi, et si lui comme D'Alembert n'a aucune objection à l'apparition de ce livre qui attaque les Encyclopédistes, c'est que ce livre n'a rien de dangereux, Malesherbes peut bien le croire.
54 Malesherbes donna la permission d'entrée longtemps avant de recevoir la letter de M. Calley, écrite le 21 septembre (P. XV. 15). Ainsi l'opinion de M. Calley (pas Sassey: Belin, p. 151) n'y fut pour rien et M. Belin s'est trompé en écrivant qu'après l'avoir reçue, “Malesherbes, désormais très tranquillisé donna enfin une permission tacite” (p. 151). Le texte de la lettre (que M. Belin cite) semble indiquer aussi que c‘était volontaire, que Malesherbes n'avait pas envoyé le livre à M. Calley pour être censuré (ce qui est l'idée de M. Belin, p. 151). M. Calley écrit: ‘Je suis bien flatté et bien reconnaissant que vous aviez bien voulu vous souvenir de moy et m'envoyer le livre de Rousseau. Vous l'avés lu et je ne m'aviserai point de vous en dire mon sentiment“ (P. XV. 15). Pour M. Calley, cf. Strecheisen-Moultou, J. J. Rousseau, Ses Amis, Ses Ennemis, pp. 399, 492.
55 La Lettre ne parut point le 20 octobre comme dit M. Maugras, Voltaire et J.-J. Rousseau p. 68.
56 Cf. P. M. L. A. XXVIII. 280.
57 Rey répond le 20 septembre: “Je ne puis pas croire ce qu'on vous a dit de M. Diderot, come vous ne donnez pas sujet a la medisance & encore moins a la calomnie de s'exercer sur vous je ne puis me persuader qu'il tiennes des propos horribles contre vous” (R. 11).
58 Annales, VII. 101, Lettre du 26 septembre de Thieriot à Voltaire: “On parle depuis très longtemps d'une lettre à M. d'Alembert, contre l'article de Genève dans l'Encyclopédie. On dit qu'elle n'a point paru, parce qu'aucun de ses [Rousseau] amis ne l'a approuvée.”
59 Cf. Annales, XI. 115, lettre de Jacob Vernet du 24 novembre. La résponse à cette lettre de Vernet se trouve dans l'édition Hachette X. 192, datée le 18 septembre. Elle devrait être datée le 18 décembre. Cf. Ritter, Annales XI. 150.
60 Rousseau lui avait annoncé l'ouvrage dans une lettre qu'on trouve édition Hachette X, 190, datée du 4 juillet. Mais Vallette, J.-J. Rousseau Genevois, p. 118, note 6, vrenvoyant à l'édition Firmin-Didot 1883, 4 volumes, la date du 14 juillet.
61 Est-ce que Rousseau a envoyé cet exemplaire à St. Lambert de Montmorency comme pense Bosscha qui cite les Confessions (B. p. 49, note 1)? Les lettres de Rey semblent indiquer que c'est lui qui a fait l'envoi par Nancy. Cf. R. 7 écrite apres le 26 juillet.
62 I.e. Discours sur l'Inégalité.
63 Pour le texte de ce changement cf. Bosscha 35, p. 70.