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La connaissance des secrets du Royaume d'apres Matt. XIII. 11 et parallèles
Published online by Cambridge University Press: 05 February 2009
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Les rouleaux de la Mer Morte ont ramené l'attention sur la connaissance des secrets apocalyptiques. D'aprés W. D. Davies, ces documents fourniraient le milieu littéraire dans lequel il faudrait situer Matt. xi. 25–30; on se contente plus souvent de faire le rapprochement avec la sagesse en mystére de saint Paul. Pourquoi ne pas songer ègalement au logion de Matt. xiii. II ‘A vous il est donné de connaître les secrets du Royaume des cieux’ avec ses parallèles Luc viii. 10 et Marc iv. II? On pourrait tenter l'interprétation de cette parole du Christ dans l'atmosphère des révélations apocalyptiques.
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- Copyright © Cambridge University Press 1956
References
page 238 note 1 Davies, W. D., ‘“Knowledge” in the Dead Sea Scrolls and Matthew II: 23–30’, dans Harvard Theological Review, XLVI (1953), pp. 113–39.Google Scholar
page 238 note 2 Lohmeyer, E. (Dos Markus-evangelium, Göttingen, 1937, p. 83) distingue la révélation et la préparation du Royaume de Dieu (pour les disciples) et l'événement que les paraboles non comprises constituent pour les foules. Joach. Jeremias (Die Gleichnisse Jesu, Zürich, 1947, p. 12) souligne que Dieu a gratifié les disciples de son don, la connaissance de l'imminence du Royaume.Google Scholar
page 238 note 3 Taylor, V. (The Gospel according to St Mark, London, 1953, p. 257 s.) estime que le logion Marc iv. 11 s a pour point de départ une parole authentique de Jésus reconnaissable à sa saveur palestinienne et é avec Luc x. 21 = Matt. xi. 25 s. et Luc x. 25 S. = Matt. xiii. 16 s.Google Scholar
page 238 note 4 Luc viii. 4, pour la logique du récit, a corrigé par διὰπαραβολῆς
page 239 note 1 Joach, Jeremias, op. cit. p. 7 s.Google Scholar
page 239 note 2 Cf. Taylor, V., op. cit. p. 255.Google Scholar
page 239 note 3 Cf. Manson, T. W., The Teaching of Jesus (Cambridge, 1951), pp. 76–80; C. H. Dodd, According to the Scriptures(London, 1953), pp. 36–9.Google Scholar
page 240 note 1 Nous ne croyons pas que Marc soit nécessairement la source principale de Matthieu et de Luc. Tout le monde accorde que ceux-ci utilisent régulièrement une autre source, des Logia, ou un évangile antérieur. Cette source commune à Matthieu et Luc, à laquelle Marc peut aussi avoir accès, n'est pas fermement délimitee par la critique, peut-être d'ailleurs parce qu'elle émit encore mouvante daps la tradition; nous estimons qu'elle constituait cependant un véritable évangile.
page 240 note 2 Pourrait-on croire avec V. Taylor (op. cit. p. 255) que l'autorité de C k Sy6 Clem. Iren. serait suffisante pour contrebalancer la masse des témoins qui lisent le pluriel dans Luc? Noter que τòμυστὴριον au singulier peut êre la leçon la plus facile (réminiscence de Paul).
page 240 note 3 Serait-ce pour nous suggérer d'opposer μυστὴριον et παραβολὴ? Cf. Joach. Jeremias, op. cit. p. 8.
page 241 note 1 Elle est aussi plus conforme au style des rouleaux de la Mer Morte. Ceux-ci emploient très souvent , presque toujours au pluriel: ‘les mystères d' El’, ‘les mystères’, ‘ses mysteres’, ‘les mystères merveilleux’. Ils parlent régulièrement de la connaissance (le verbe ) des mystères, qui sont révélés (); ce sont des mystères de connaissance, d'intelligence, de sagesse. Contentonsnous de quelques citations. Le Commentaire d' Habacuc, vii. 4–5: ‘Son explication concerne le Docteur de justice, à qui Dieu fit connaître tous les mystères des paroles de ses serviteurs, les prophètes’; 8: ‘car les mystères de Dieu sont merveilleux’; 13–14: ‘car tous les temps de Dieu arriveront au temps préscrit, comme il l'a fixé pour (eux) dans le mystère de sa sagesse’. Hymnes, iv. 23–4: ‘tu m’ as fait connaître les mystères merveilleux’. La littérature apocalyptique fournit de nombreux parallèles. Un seul exemple: ‘ J'interrogeai l'ange qui marchait avec moi et qui me faisait connaître tous les secrets, au sujet de ce Fils de l'homme’ (Hen. xlvi. 2). Le mot μυστὴριον est employé dans le Livre de Daniel, au pluriel, pour désigner l'événement eschatologique. Citons simplement: ‘Il y a un Dieu dans le ciel qui révèle les mystéres et qui a fait savoir au roi Nabuchodonosor ce qui arrivera à la fin des jours’ (Dan. ii. 28).
page 241 note 2 Cf. Lohmeyer, E., op. cit. p. 83: Marc entend la propriété plutôt que la connaissance; Lohmeyer songe à I Cor iv. 1 (les économes des mystères de Dieu). Joach. Jeremias, op. cit. p. 8 s. explique tout autrement.Google Scholar
page 241 note 3 Op. cit. p. 83. Joach, Jeremias (op. cit. p. 9) traduit la formule par ‘rätselvoll sein’.Google Scholar
page 242 note 1 Taylor, V., op. cit. p. 257: ‘Mark has given an unauthentic version of a genuine saying.’Google Scholar
page 242 note 2 L'expression ‘Royaume des Cieux’, qui a des attaches avec le Livre de Daniel et le rabbinisme, a chance de reproduire les termes authentiques du Christ.
page 242 note 3 Cf. Commentaire d' Habacuc, vii: Dieu n'a pas révélé à Habacuc les mystères des temps derniers, mais il les révèle au Docteur de justice (pour la communauté eschatologique).
page 243 note 1 Dans I Thess. i. 4, l'élection des Thessaloniciens, manifestée par des miracles et charismes, fait aussi l'objet de l'action de grâces de saint Paul.
page 243 note 2 Luc fait demander à Notre-Seigneur, viii 9: τίς αΰτη εϊη ὴ παραβολὴ (la parabole du Semeur). Cf.. Marc iv. 13; vii. 17 (lien avec l'inintelligence, vii. 18); Matt. xiii. 36; xiii. 51; xv. 15.
page 244 note 1 Cf. ‘Les sources scripturaires de Matth. xi. 25–30’ dans Ephemerides Theologicae Lovanienses, xxx (1954), pp. 740–6; xxxi (1955), PP. 331–42.
page 244 note 2 Dans sa forme actuelle, le macarisme est à comparer avec le commentaire d' Habacuc vii: Dieu n'a pas fait connaître à Habacuc—qui représente les prophètes de notre texte—le mystère des temps derniers, mais il les révèle au Docteur de justice (qui en fera bénéficier la communauté eschatologique).
page 244 note 3 Le mot μυστήριον qui n'est employé que dans les livres tardifs de l' Ancien Testament, signifie ‘secret’ au seas profane (Tobie, Judith, II Mach.) ou bien fait allusion aux cultes paϊens (Sap. vi. 15, 23) ou à l'origine divine de la Sagesse (Sap. ii. 22; vi. 22) Avec le sens mystére eschatologique, révélée par Dieu dans des visions, il n'intervient que dans Daniel, ch. ii (ii. 28–9; 47).
page 244 note 4 Dan. ii. 28.
page 244 note 5 Dan. ii. 47.
page 244 note 6 Dan. ii. 44; iii. 33 (100); vii. 14, 18, 27 (nos références se rapportent à LXX).
page 245 note 1 Dan. ii. 28; iii. 17; iv. 23.
page 245 note 2 Dan. ii. 37; iv. 14.
page 245 note 3 Dan. ii. 44; iv. 29, 31, 32, 34.
page 245 note 4 Suzanne, vv. 9, 35 (Théod.).
page 245 note 5 Cf. Hermaniuk, M., La Parabole évangélique (Louvain, 1947), pp. 105–51.Google Scholar
page 245 note 6 Toute révélation est un privilège et crée deux catégories, les privilégiés (les intelligents) et 1es autres. Cf. par exemple IV Esdr. xiv. 2–6, 44–7; xv. 1–4; Dan. xii. 9 s.
page 246 note 1 L'évangile de Jean considère tout l'enseignement du Christ et même ses miracles comme une vaste fresque parabolique.
page 246 note 2 L'hypothèse semble suggérée par Taylor, V., op. cit. p. 257.Google Scholar
page 247 note 1 Cf. p. 242. On pourrait aussi d'une certaine manière comparer avec le logion Matt. xix. 28, cf. Luc xxii. 29 S.
page 248 note 1 Cf. , Jean ix. 39: ‘Je suis venu dans le monde pour un jugement, afin que ceux qui ne voient pas voient et que ceux qui voient soient aveuglés.’Google Scholar
page 248 note 2 Marc: . Les derniers mots font double emploi.
page 249 note 1 Stendahl, Kr, The School of St Matthew (Uppsala, 1954), p. 131Google Scholar
page 249 note 2 Matt. i. 22; ii. 15; iv. 14; xii. 17; xxi. 4.
page 249 note 3 Matt. ii. 23; viii. 17; xiii. 35 (daps ce même chapitre des paraboles!).
page 249 note 4 Matt. ii. 17; xxvii. 9.
page 249 note 5 Matt. xxvi. 54, 56.
page 249 note 6 Nous citerions en particulier Jean ix. 39–41 et xii. 37–41.
page 249 note 7 Cf. Jean ix. 41; Rom. ix. 14–33.
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