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La Citation D'Habacuc II. 4 Et Les Huit Premiers Chapitres De L'Epitre Aux Romains
Published online by Cambridge University Press: 05 February 2009
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Le texte d'Habacuc (ii. 4.): ó δίκαιος έκ πίστεως ήσεται semble avoir joué un grand role dans la réflexion théologique de saint Paul: it apparaît d'abord en Gal. iii. 11, puis en Rom. i. 17; et les deux fois comme une sorte de résumé de la doctrine paulinienne sur la foi. C'est à déterminer son importance pour l'intelligence de Rom. i-viii qu'est consacrée la présente monographie.
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- Copyright © Cambridge University Press 1959
References
page 52 note 1 Se prononcent en faveur de la première traduction, les commentateurs suivants de l'Epître aux Romains: Th. Zahn, Der Brief des Paulus an die Römer (Leipzig, 1910, 3e édit.), revue par Fr. Hauck, 1924; Sanday-Headlam, The Epistle to the Romans (5e édit. Edinburgh, 1945). C. H. Dodd, The Epistle to the Romans (London, 1949); O. Michel, Der Brief an die Römer (Göttingen, 1955); S. Lyonnet, Les Epîtres aux Galates et aux Romains (2e édit. Paris, 1959); F. J. Leenhardt, L'Epître de saint Paul aux Romains (Neuchâtel-Paris, 1957). A ces noms il faut joindre Schrenk, Theologisches Wörterbuch zum Neuen Testament, 11, p. 193. Défendent la seconde version: H. Lietzmann, An die Römer (Tübingen, 1933); M. J. Lagrange, Epître aux Romains (Paris, 1931); M. Goguel et H. Monnier, dans La Bible du Centenaire, Le Nouveau Testament (Paris, 1929); E. Kühl, Der Brief an die Römer (Leipzig, 1913); L. Cerfaux, Une lecture de l'Epître aux Romains (Tournai-Paris, 1947); P. Boylan, St Paul's Epistle to the Romans (Dublin, 1947); C. K. Barrett, The Epistle to the Romans (London, 1957); A. Nygren, Der Römerbrief (Göttingen, 1951); G. Ricciotti, Le Lettere di San Paolo (Roma, 1949).
page 53 note 1 Cette interprétation, qui était déjà celle de Thomas d'Aquin, est défendue par Cornely, Epistola ad Romanos (Parisiis, 1927), p. 410.Google Scholar
page 53 note 2 Récemment Lacan, F. M. (‘Les Trois qui demeurent’, Recherches de Science Religieuse (1958), pp. 321–48) a fait valoir une interprétation nouvelle de I Cor. xiii. 13, interprétation selon laquelle, aux yeux de l'Apôtre, la foi et l'espérance demeureraient éternellement, sous un certain aspect, tout autant que la charité: éternellement l'homme, par la foi, s'ouvrira au don de Dieu; éternellement, par l'espérance, il prendra en face de lui une attitude de filiale confiance. On peut lire dans J. Héring, La première Epître aux Corinthiens (Neuchâtel-Paris, 1949), p. 121, les objections qui peuvent être soulevées contre cette manière de voir. Même si on l'admet, le rattachement de έκ πίστεως à δίκαίος en Rom. i. 17 n'en est pas moins recommandé par le contexte subséquent.Google Scholar
page 53 note 3 Cf. Lagrange, , Epître aux Romains, p. 20.Google Scholar
page 53 note 4 Dans La Bible du Centenaire, p. 237.
page 53 note 5 Nombre d'auteurs anciens ont compris ‘ex fide Legis in fidem Evangelii’; cf. Cornely, Epistola ad Romanos, pp. 71–2. Cette interprétation vient d'être reprise par C. H. Giblin, ‘As it is written’, Catholic Biblical Quarterly (October 1958), pp. 479–80.
page 54 note 1 Il faut excepter A. Nygren (dans son commentaire mentionné plus haut), qui part lui aussi du texte d'Habacuc pour déterminer la structure de l'Epître aux Romains. Mais, ensuite, l'auteur se laisse détourner de cette voie par d'autres considérations. C'est ainsi qu'apr`s avoir fait de toute la section allant de v. i à viii. 39 un développement du ήσεται d'Habacuc, it y découvre néanmoins les subdivisions suivantes: le chrétien est délivré; de la colère (v. 1–21), du péché (vi. 1–23), de la Loi (vii. 1–25), de la mort (viii. 1–39). Mais si le ήσεται d'Habacuc commande vraiment cette partie, comment ne serait-elle pas toute entière une proclamation que le chrétien est délivré de la mort? Au reste il est aisé de montrer que plusieurs des subdivisions adoptées par Nygren sont artificielles. Par exemple l'idée dominante du parallèle Adam-le Christ n'est pas la libération de la colère (le mot όργό n'y apparaît pas une seule fois!), mais déjà l'antithèse mort-vie qui réapparaît surtout ensuite aux chapitres vii et viii. S'il est vrai que vii. 1–6 a pour thème la délivrance de la Loi, a-t-on le droit d'en dire autant de vii. 7–25 qui est tout le contraire de l'annonce d'une libération et est consacré entièrement à décrire la situation misérable de l'homme gémissant sous le joug de la Loi? Seul le v. 25a laisse entrevoir la délivrance, mais sans la décrire ni même I'affirmer explicitement.
page 56 note 1 Schlier, H., Der Brief an die Galater (Göttingen, 1949), p. 59; L. Cerfauxc, Le Christ dans la théologie de saint Paul (Paris, 1951), pp. 244–5.Google Scholar
page 56 note 2 Parmi les commentateurs cités plus haut, cf. plus ou moins nettement Sanday-Headlam, Kuhl, Lagrange.
page 56 note 3 Cf. Lyonnet, S., ‘Note sur le plan de l'Epître aux Romains’, dans Mélanges Jules Lebreton, 1 (= Recherches de Science Religieuse, 1951–1952), pp. 301–16.Google Scholar
page 57 note 1 L'Epître aux Romains, p. 77, n. 1.
page 57 note 2 ‘Le plan salvifique de Dieu d'après l'Epître aux Romains. Essai sur la structure, littéraire de l'Epître et sa signification théologique’, Revue Biblique (1950), p. 358.
page 57 note 3 ‘Sur l'interprétation de Romains, v. 15–21’, Recherches de Science Religieuse (1957), p. 510.Google Scholar
page 57 note 4 Cf. Lyonnet, S., Mélanges Lebreton, 1, p. 311.Google Scholar
page 60 note 1 Epître aux Romains, p. 118.
page 60 note 2 ‘Le problème de la structure littéraire de l'Epître aux Romains’, Revue Biblique (1955), p. 387, n. 2.Google Scholar
page 60 note 3 Revue Biblique (1950), p. 375.Google Scholar
page 61 note 1 Epître aux Romains, p. 173.
page 61 note 2 Ce rythme trinitaire a déjà été noté par L. Cerfaux, La Théologie de l'Eglise suivant saint Paul (Paris, 1948), p. 170.
page 62 note 1 Art. laud., Recherches de Science Religieuse (1957), pp. 501–4.Google Scholar
page 63 note 1 Cf. Lagrange, Epître aux Romains, p. 171; Lietzmann, An die Römer, p. 74.
page 64 note 1 ‘Two Notes on Romans v’, Studia Theologica, vol. v, fast. 1, 1951 (Lund, 1952), pp. 37–48. Nous n'avons pu consulter cette étude.Google Scholar
page 64 note 2 ‘Zur Gedankenführung in den Paulinischen Briefen’, Studia Paulina in honorem J. de Zwaan (Haarlem, 1953), pp. 146–54.Google Scholar
page 64 note 3 Cf. dans le même sens P. Suitbertus à S. Joanne à Cruce, ‘De structura idearum in epistula ad Romanos’, Verbum Domini (1956), pp. 68–87.
page 65 note 1 Art. laud., Revue Biblique (1955), p. 390.Google Scholar
page 65 note 2 Nous faisons n^tre l'interprétation proposée par le P. Lyonnet de πάρεσις, dans la nouvelle édition de l'Epître aux Romains, de J. Huby (Paris, 1957), pp. 578–81. Dans les discours de Lystres et d'Athènes rapportés par les Actes des Apôtres, une distinction du même genre est établie.
A Lystres saint Paul oppose implicitement aux temps passés, ‘où Dieu a laissé toutes les nations suivre leurs voies’, l'époque actuelle de la repentance et du salut (xiv. 16). Dans le discours à l'Aréopage, l'antithèse est formulée explicitement: ‘Voici que, fermant les yeux sur les temps de l'ignorance, Dieu fait maintenant savoir aux hommes d'avoir tous et partout à se repentir, parce qu'il a fixé un jour pour juger l'univers avec justice par un homme qu'il y a destiné, offrant à tous une garantie en le ressuscitant des morts’ (xvii. 30–1).
page 66 note 1 Cf. à ce sujet Theologisches Wörterbuch, iv, art. (Stählin), pp. 1110–111.
page 66 note 2 Cf. à ce sujet notre étude ‘La connaissance naturelle de Dieu par les hommes d'après Rom. i. 18–23’, Lumière et Vie, no. 14 (Mars 1954), pp. 63–80. Niels Hyldahl montre que, pour décrire la chute de l'humanité dans l'idolâtrie en Rom. i. 23, saint Paul s'inspire beaucoup moins de Deut. iv. 15–18, comme on le suppose d'ordinaire, que de Gen. i. 20 sq.: ‘A reminiscence of the Old Testament at Romans i. 23’, New Testament Studies, 11 (1955–6), pp. 285–8.
page 66 note 3 Cf. à sujet Benoit, P., ‘La Loi et la Croix d'après saint Paul’, Revue Biblique (1938), pp. 481–509.Google Scholar
page 66 note 4 Epître aux Romains, nouvelle édition par S. Lyonnet (Paris, 1957), p. 157.Google Scholar
page 67 note 1 Cf. Munck, J., Christus und Israël, Eine Auslegung von Röm. 9–11 (Copenhague, 1956), pp. 42–6: ‘Israël als Verfolger’.Google Scholar
page 68 note 1 Nous avons conservé la traduction la plus habituelle ‘jusqu'au Christ’, bien que saint Paul n'ait pas employé μέχρι, mais είς. La fonction du pédagogue était de conduire les enfants à leur maître. Lagrange et Schlier citent le passage suivant du Lysis de Platon (4, 208c): ‘Dis-moi, (ten parents) te laissent-ils disposer de toi même, ou te refusent-ils même cette liberté? — Comment pourraient-ils me la laser? — Quelqu'un te gouverne donc? — Ce pédagogue — Est-ce un enclave? — Mais quoi? c'est le nôtre — C'est un chose étrange, quand on est libre, d'être commandé par un esclave. En quoi donc ce pédagogue te gouverne-t-il? — En me conduisant à la maison du maître.’ Dans ces conditions n'est-il pas tentant de comprendre είς χριστόν en ce sens que la Loi conduit au Christ comme un pédagogue conduit au maître? C'etait là l'interprétation de Chrysostome (cité par Lagrange, Epîre aux Galates (Paris, 1927), p. 90): πρòς τòν χριστόν ς έστιν ò διδάσκαλος άπηγε. C'est encore celle de Cornely: 'Lex judaeos ad Christum, verum magistrum, ducere debebat’ (Epistolae ad Corinthios altera et ad Galatas (Parisiis, 1909), p. 519). Mais elle est combattue par Lagrange, et plus encore par Schlier (Der Brief an die Galater, pp. 125–6).
page 68 note 2 Lagrange (Epître aux Romains, p. 65) a prêté à saint Paul l'idée que le péeché ‘prouve l'exactitude du juge’, ce qui enlève tout sens à l'argumentation de l'Apôtre.
page 69 note 1 An die Römer (Tübingen, 1931), p. 9.Google Scholar
page 70 note 1 Allo, Première Epître aux Corinthiens (Paris, 1935), p. 16; Osty, les Epîtres de saint Paul aux Corinthiens (3e édition, Paris, 1959), p. 26, note a; Héring, La première Epître de saint Paul aux Corinthiens (Neuchâtel-Paris, 1949), pp. 20–1.Google Scholar
page 70 note 2 Robertson-Plummer, , The First Epistle of St Paul to the Corinthians (Edinburgh, 1929), pp. 20–1; Cerfaux, Le Christ dans la théologie de Saint Paul, pp. 196–7; Lyonnet, ‘La sotériologie paulinienne’, Introduction à la Bible par A. Robert (†) et A. Feuillet, tome 11, Nouveau Testament, pp. 850–1.Google Scholar
page 70 note 3 Le Christ dans la théologie de saint Paul, p. 197.
page 70 note 4 Cf. Munck, J., Christus and Israël, pp. 19–24.Google Scholar
page 72 note 1 Nous now inspirons ici des vues de Lyonnet, S., Introduction à la Bible, t. 11, pp. 841–6. Cf. également K. Rahner, Ecrits Théologiques, tome 1. ‘Dieu dans le Nouveau Testament’ (Paris, 1958), pp. 81–111.Google Scholar
page 73 note 1 Die neutestamentliche Formel ‘in Christo jesu’ (Marburg, 1892). Depuis la publication de cette monographie de Deissmann, très nombreuses ont été les études consacrées au même sujet. Certains contradicteurs sont allés trop loin dans leur réaction. C'est le cas, pensons-nous, de F. Büchsel, ‘In Christus bei Paulus’, Zeitschrift für die neutestamentliche Wissenschaft (1949), pp. 141–58. Selon Büchsel, la formule ‘dans le Christ’ aurait le plus souvent un sens instrumental, de temps en temps un sens modal, rarement un sens local, d'ailleurs métaphorique, et Paul ne devrait pas être regardé comme un mystique. Dans les pages qui suivent, noun avons utilisé tout spécialement les travaux suivants: A. Wikenhauser, Die Christus-mystik des Apostels Paulus (Freiburg, 1956); E. Percy, Der Leib Christi, in den paulinischen Homologumena and Antilegumena (Lund-Leipzig, 1942); F. Neugebauer, ‘Das paulinische “In Christo”’, N.T.S. iv (1957–8), pp. 124–38.
page 74 note 1 Cf. Schmitz, O., Die Christusgemeinschaft des Paulus im Lichte seines Genitivgebrauchs (Gütersloh, 1924); J. Bonsirven, L'Evangile de Paul (Paris, 1948), p. 179.Google Scholar
page 74 note 2 Das Leib Christi, pp. 18 sq.
page 75 note 1 Cf. Jeremias, J., ‘Kennzeichen der ipsissima vox Jesu’, Synoptische Studien A. Wikenhauser…dargebracht (München, 1953), pp. 86–93.Google Scholar
page 75 note 2 Das Leib Christi, pp. 20 sq.
page 76 note 1 Christus and Israël, pp. 11–18.
page 77 note 1 Nicolet, G., Essai sur le style de l'Epître aux Hébreux et des lettres de saint Paul (Paris, 1904), p. 45.Google Scholar
page 77 note 2 Cf. Vaganay, L., ‘Le plan de l'Epître aux Hébreux’, Mémorial Lagrange (Paris, 1950), pp. 269–77; A. Vanhoye, ‘La structure centrale de l'Epître aux Hébreux’, Recherches de Science Religieuse (1959), pp. 44–60.Google Scholar
page 77 note 3 Pensées et Opuscules publiés par L. Brunschvicg (Paris, 1957), no. 283, pp. 460–1.Google Scholar
page 78 note 1 Der Hebräerbrief (Tübingen, 1931), p. 106.Google Scholar
page 78 note 2 Cerfaux, L., art. ‘Justification’, dans Supplément au Dictionnaire de la Bible, col. 1486.Google Scholar
page 79 note 1 Cf. Althaus, P., Der Brief an die Römer, Gesetz und Evangelium bei Paulus, pp. 68–71.Google Scholar
page 79 note 2 L'Epître aux Hébreux, I, Introduction (Paris, 1952), p. 150.Google Scholar
page 79 note 3 Cf. O. Michel (Göttingen, 1949), p. 17: Die Verkundigung des Hb ist weiterhin christozentrisch; — C. Spicq professe un sentiment différent (L'Epître aux Hébreux, Introduction, p. 113): à la différence des Epîtres pauliniennes, Hébr. est théocentrique. Cependant il nous semble que les Epîtres pauliniennes soulignent, elles aussi, l'initiative du Père.
page 79 note 4 En effet la finale de Rom. ix. 5 ne peut guère être une doxologie en l'honneur du Père, comme l'ont soutenu nombre d'exégètes depuis Erasme. Elle est une affirmation de la nature divine du Christ, ainsi que le reconnaissent maints commentateurs de toute nuance: Lagrange, Zahn, Kühl, Sanday-Headlam, Althaus, Nygren, Lyonnet. Cf. à ce sujet la monographie du P. H. M. Faccio, De Divinitate Christi juxta S. Paulum 9, 5 (Jérusalem, 1945).
page 80 note 1 Sur ce texte, cf. Sagnard, F., ‘A propos de I Cor. viii. 6’, Ephemerides Theologicae Lovanienses (1950), pp. 54–8.Google Scholar
page 80 note 2 Cf. à ce sujet Cullmann, O., Christologie du Nouveau Testament (Neuchâtel-Paris, 1958), pp. 77 sq.Google Scholar
page 80 note 3 Cf. Windisch, H., Der Hebräerbrief, Heilsgeschichte in Hebr., pp. 115–16.Google Scholar
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- Cited by