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Complexio Oppositorum: sur les Formules de I Cor. xii. 13; Gal. iii. 26–8; Col. iii. 10, 11

Published online by Cambridge University Press:  05 February 2009

Michel Bouttier
Affiliation:
Montpellier, France

Extract

‘Qui se ressemble s'assemble’: le proverbe exprime bien les forces d'attirance et de convenance mutuelles qui agglomèrent peuples, sociétés et communautés. Ces forces sont bien connues des sociologues dont la science consiste précisément à analyser les lois de cohésion ou de répulsion qui régissent les groupes, à identifier intérêts, idéaux, totems ou principes qui aimantent les assemblages. Sur ce point la Novi Testamenti Societas n'échappe pas à la règle.

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Articles
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Copyright © Cambridge University Press 1976

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References

page 2 note 1 Foi et compréhension, I (Paris, 1970), 513Google Scholar, in ‘Rattachement et opposition’.

page 3 note 1 Kasemann, E.. Der Ruf der Freiheit, 4° éd. (Tübingen, 1968), pp. 85Google Scholar et suiv. Voir aussi P. Stuhlmacher qui semble attribuer l'exclamation aux enthousiastes entrevoyant une communauté angélique alors que Paul rive toute libération à la croix du Christ. (Evangelische Theologie, 1968, Heft 4, 170–1.)Google Scholar

page 3 note 2 Lietzmann, H., An die GalaterGoogle Scholar HbNT, 4° éd. ad loc.: ein Lieblingswort des Paulus.

page 3 note 3 C. N. T. ad loc.Google Scholar

page 3 note 4 Nous notons ces références à I Cor. sans prendre parti sur l'unité de l'épître. Si l'on adopte les thèses de Schmithals, par ex., nos remarques restent valables: la plupart des références concernent du reste la lettre B.

page 3 note 5 Le code d'Hammourapi, trad. et notes de Finet, A. (Paris, 1973Google Scholar), §7, 47.

page 4 note 1 Humbert, P., Études sur le récit du paradis et de la chute dans la Genèse (Neuchâtel, 1940Google Scholar). Il indique encore: Gen. XXIV. 50; XXXI. 24; Num. XXIV. 13; Deut. i. 39.

page 4 note 2 Theissen, Gerd, ‘Soziale Schichtung in der korinthischen Gemeinde’, Z.N.W. LXV (1974), 232–72.Google Scholar

page 4 note 3 HbNT ad loc.Google Scholar

page 4 note 4 gème, K. E. K. éd., ad loc.Google Scholar

page 5 note 1 Voir, entre autres, Chevallier, M. A., L'Esprit et le Messie (Paris, 1958) pp. 107109.Google Scholar Dans I Cor. xii. 13 le rare έποτίσθημεν qui a beaucoup tracassé les exégètes pourrait s'expliquer par la recherche de la rime. L'aoriste montre bien que, malgré le choix du verbe, il s'agit d'un événement irréitérable comme le baptême, et non d'une allusion à la cène.

page 6 note 1 Betz, H. D., ‘Geist, Freiheit und Gesetz’, Z. Th. K. LXXI (1974), 81 ss.Google Scholar

page 6 note 2 Betz, H. D. évoque encore Matt. v. 1314Google Scholar; John, xiii. 10Google Scholar, xv. 3; I John, ii, 14Google Scholar, iv. 41; Eph. ii. 8 etc. Comparer Deut. xix. I (LXX).

page 6 note 3 ‘Ressuscités’ est introduit avec prudence, dans la mesure où le parallélisme exact entre les deux n'apparaît pas encore pleinement dans les épîtres incontestées. Voir la differénce sur ce point entre Rom. vi et Col. ii et iii.

page 7 note 1 Bonnard, P., C. N. T., 2e éd. ad loc.Google Scholar Bonnard insiste sur le fait que plus qu'il ne rassemble, le baptême isole chacun devant Dieu d'une manière radicale, mettant fin pour toujours à toute prétention propre. Dans ‘Taufe und Rechtfertigung bei Paulus’, Lohse insiste également, contre Schlier, sur le caractère de référence du baptême à cette réalité première qui est l'annonce de l'évangile de la justification (voir Die Einheit des NT (Göttingen, 1973), pp. 228 ss).Google Scholar

page 7 note 2 νı = έν allongé + έστί sous-entendu, cf. Blass—Debrunner §98. On montre de même πάρα pour πάρεστıν.

page 7 note 3 46 offre à la place de ενı la variante ετı, à l'accent plus temporel, mais tout proche de sens et de graphie.

page 8 note 1 Voir par ex. Kümmel, W. G., ‘Individualgeschichte und Weltgeschichte’ in Christ and Spirit in the NT. Studies in honour of C. F. D. Moule (Cambridge, 1973), en partic. 162 ss.Google Scholar

page 8 note 2 Oepke, Selon (Th. H. K. N. T. ad loc.Google Scholar), ce serait l'opposition Juif/Grec qui suffirait au contexte: elle est déterminante. La suite viendrait de l'habitude paulinienne de procéder par ‘gradation’.

page 9 note 1 Par rapport à Gal. l'ordre est inversé.

page 9 note 2 Th. Hermann a cherché à maintenir l'opposition en évoquant des textes où le terme de barbare s'appliquait à des peuples du Sud, Côte des Somalie en particulier; le couple désignerait donc ‘ceux qui viennent du midi’, par rapport à ‘ceux du Nord’, les Scythes — voire la race noire par contraste avec les blancs (voir ed. Lohse, . K. E. K. ad loc.Google Scholar). Sur ‘barbare’ Windisch, voir, Th. Wb. N.T. I.Google Scholar Servius, à propos de Virg. Aen. II. 504Google Scholar dit: πας μή Έλλην, βάρβαρος!

page 9 note 3 Sur ce thème, consulter le bel ouvrage Haulotte, de E., Théologie du vêtement (Paris, 1967).Google Scholar

page 10 note 1 Le Christ, tout et en tous, est celui que ‘Dieu remplit lui-même totalement’, selon Éph. i. 23. Éph. dessine un mouvement quasi-johannique: toi en moi, moi en eux, eux dans le monde. Une sorte de transposition frappante de la formule aux relents stoïciens est opérée en I Cor. ix. 22 au compte de l'apostolat. Paul n'hésite pas à dire à son sjuet: τοīς πασıν γέγονα πάντα, ίνα πάντως τıνάς σωσω. Libre à l'égard de tous, le porteur de l'évangile s'est fait l'esclave de tous, partageant la condition des Juifs comme des Grecs, des forts comme des faibles: il s'est fait tout à tous!

page 10 note 2 Un des autres cas remarquables est, bien entendu, celui de la transmission de la liturgie eucharistique. On y constaterait également la présence de variations significatives dans le cadre d'une structure commune.

page 12 note 1 Voir le vieil adage, cité par Jeremias, J. (Jérusalem au temps de Jésus, Paris, 1967, p. 425Google Scholar): ‘le païen n'a pas de père’, Ruth, R ii. 14.Google Scholar

page 12 note 2 Cette bénédiction n'est pas si éloignée d'une prière que les auteurs attribuent à Platon, prière qui va à l'encontre de certaines dispositions de la République où la femme obtient pleine égalité avec l'homme, y compris face aux obligations militaires. Même si elle est douteuse, je la transcris dans cette vieille traduction: ‘Platon disait qu'il rendait grâces à nature premièrement de ce qu'il estoit né homme plustost que beste brute. Et après qu'il estoit né masle plustost que femelle, plustost grec que barbare; et dernièrement né plustost Athénien que non d'une autre cité. Et aussi qu'il estoit né du temps de Socrate’ (cité par Lactance, Institut. III. 14).Google Scholar

page 13 note 1 ‘La nature a fait deux parties distinctes, l'une pour commander, l'autre pour obéir et leurs qualités sont bien diverses, l'une étant douée de raison, l'autre en étant privée. Cette relation s'étend évidemment au reste des êtres…Ainsi l'homme libre commande à l'esclave tout autrement que l'époux à la femme et le père à l'enfant, et pourtant les éléments essentiels de l'âme existent dans tous les êtres, mais ils y sont à des degrés bien divers. L'esclave est absolument privé de volonté; la femme en a une, mais en sous-ordre, l'enfant n'en a qu'une incomplète. Il en est de même des vertus morales.’ Politique I. V. 5, 6.Google Scholar

page 14 note 1 Quod omnis probus liber sit, éd. M. Petit (Paris, 1974), § 79.Google Scholar Le titre de l'ouvrage est révélateur. Notons toutefois que dans ce même livre, à l'encontre de bien des écoles de son temps, Philon n'est pas débarrassé de préjugés à l'égard des femmes ‘à qui la nature…n'a accordé qu'une raison limitée’ (§ 117). Sur l'ensemble du stoïcisme, Pohlenz, voir M., Die Stoa (2ème éd. Göttingen, 1959Google Scholar) et Wendland, H. D., Die hellenistisch-römische Kultur, Hb.N.T. 2 (4ème éd. Tübingen, 1972).Google Scholar

page 14 note 2 E. T. l. 5. La traduction est celle de Guillaumont et al ii (Paris, 1959Google Scholar). Voir encore l. 106: ‘quand vous ferez de deux un, vous deviendrez le fils de l'homme’. Comp. Év. de Vérité, p. 24Google Scholar: ‘le lieu où il y a envie et dissension est Déficience. Mais le lieu qui (est) l'Unité est Perfection…Désormais n'apparaît plus la forme, mais elle disparaîtra dans la fusion de l'Unité…en qui chacun se retrouvera’ (trad. J. E. Ménard).

page 15 note 1 Darn l'Ev. de Philippe, on trouve, plus explicitement encore: ‘les jours où Eve était en Adam, Il n'y avait pas de mort. Après qu'elle se fût séparée de lui, la mort survint. Si à nouveau, elle rentre en lui, s'il la prend en lui-même, il n'y aura plus de mort’ (l. 71, trad. J. E. Ménard).

page 15 note 2 Le mythe du démembrement originel peut avoir une portée créatrice, comme dans le récit babylonien où tout procède de la mise en pièces du corps de Tiamat; il peut avoir, comme ici, une portée mortelle, la dislocation de l'unité primitive, qui ne sera guérie que par le retour a l'Un.

page 15 note 3 Adv. Haer. v. 12. 3.Google Scholar

page 19 note 1 Comparer avec Ev. Thomas, , 72.Google Scholar