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Published online by Cambridge University Press: 05 February 2009
page 161 note 1 Wendling, Ainsi E., Ur-Marcus (Tübingen, 1905), pp. 133–4Google Scholar; Dibelius, M., Die Formgeschichte des Evangeliums (Tübingen, 1966 5), pp. 57–8Google Scholar; Boismard, M. -E., Synopse des quatre évangiles en français, II, Commentaire (Paris, 1972), p. 317.Google Scholar
page 161 note 2 Geschichte der synoptischen Tradition (Göttingen, 1957 3), p. 23Google Scholar. Voir déjà, dans ce sens, Bousset, W., Kyrios Christos (Göttingen, 1921 2), p. 8.Google Scholar
page 161 note 3 Das Evangelium des Markus (Göttingen, 1959 6), p. 223.Google Scholar
page 161 note 4 ‘Leidenkelch und Todestaufe (Mc 10. 38 f.)’, dans Z.N.W. LVI (1965), pp. 178–83.Google Scholar
page 161 note 5 Das Markusevangelium (Tübingen, 1971 5), p. 106.Google Scholar
page 161 note 6 Noter οί δέκα, correspondant au marcianisme οί δώδεκα; l'usage pléonastique d'άρχεσθαι (26 fois dans Mc); άγανακτεīν: 3 fois dans Mc (ici et en x. 14; xiv. 4 par. Matt. xxvi. 8), pour I seul emploi autonome dans Matt. (xxi. 15) et Luc (xiii. 14), jamais dans le reste du N. T.; προσκαλεσάμενος (cf. iii 23; vii. 14; viii. 1. 34; xii. 43; xv. 44; προσκαλεīται: iii. 13; vi. 7).
page 162 note 1 La phrase ‘vous ne savez pas ce que vous demandez’ (Marc x. 38) a de bonnes chances d'être l'œuvre de l'évangéliste, comme le proposait déjà Wrede, W., Das Messiasgeheimnis in den Evangelien (Göttingen, 1901), p. 106Google Scholar. Elle correspond en effect à la façon habituelle de Marc soulignant l'inintelligence des disciples, et rejoint même le formulaire qu'il emploie à cette occasion (iv. 13; ix. 6; xiv. 40). D'autre part, on a là une manière de hors-d'œuvre dans un ensemble parfaitement serein où les disciples ne tarderont pas à accepter les conditions douloureuses posées par Jésus. Dans le ce qu'on doit désormais considérer comme une ambition irréfléchie dénote une incompréhension radicale chez les disciples.
page 163 note 1 Outre l'étude, déjà ancienne, de Lortz, W., ‘Das Sinnbild des Bechers’ dans Neue kirchliche Zeitschrift XXVIII (1917), pp. 396–407Google Scholar, voir les travaux documentés de Goppelt, L., dans Th.W.N.T. VI, 149–50Google Scholar; Delling, G., βάπτισμα βάπτισθῆναι, dans Nov. Test. II (1957), pp. 92–115CrossRefGoogle Scholar (93–5); Feuillet, A., ‘La coupe et la baptême de la Passion (Mc, x, 35–40; cf. Mt., xx, 20–23; Lc, XII, 50),’ dans Rev. Bibl. LXXIV (1967), pp. 356–91Google Scholar (371–7). N'a pu être consultée à temps la dissertation de Ruiz–Badanelli, D., Le symbolisme de la coupe dans la Bible, Fribourg (Suisse), 1971.Google Scholar
page 163 note 2 Voir les textes cités dans Strack–Billerbeck, I, pp. 836–8. Le Martyre ďIsaīe (v. 13) représente un stade intermédiaire, du fait qu'il limite le symbole àľaspect douloureux, mais sans idée de châtiment.
page 163 note 3 En réalité, les exemples, pris dans les Psaumes, sont à peu près tous tributaires d'un contexte particulier qui les distingue de l'expression idiomatique attestée chez les rabbins: Ps. xi. 6 (ordalie?); xvi. 5 (tirage au sort des territoires des tribus); xxiii. 5 (repas); cxvi. 13 (sacrifice d'action de grâces).
page 163 note 4 Hab. ii. 16; Ez. xxiii. 31. En Jer. xxv. 15. 17, Dieu use du prophète comme intermédiaire.
page 163 note 5 Jer. xxv. 28; xlix. 12.
page 163 note 6 Is. li. 17; Ez. xxiii. 34.
page 163 note 7 Ps. lxxv. 9.
page 163 note 8 Jer. xxv. 27; li. 7; Is. li. 17; Lam. iv. 21.
page 163 note 9 L'ivresse déclanchée par ce vin généreux a pour effet, d'après le psalmiste, l'égarement (πλάνησις) des dirigeants hiérosolymitains (viii. 22), dont une des deux factions, celle d' Hyrcan, accueillit les Romains dans la partie de la ville située hors de ľesplande du Temple occupée par les partisans d' Aristobule: Josèphe, , Bell. I, viiGoogle Scholar, 2; §§ 142–4; Ant. XIV, iv, 2; §§ 58–9.
page 163 note 10 Cf. Is. li. 17. 22; Jer. xxv. 15.
page 163 note 11 xiv. 10: ‘coupe de sa colère’; xvi. 19: ‘coupe du vin de l'ardeur de sa colère’ xviii. 6: ‘versez dans sa coupe (de Babylone–Rome) le double de ce qu'elle versait’. Sur les racines de la métaphore dans le fond commun du Proche Orient ancien, on trouvera ľessentiel chez Goppelt, L., Th.W.N.T. VI, p. 150Google Scholar, n. 20. Voir également Hanson, A. T., The Wrath of the Lamb (London, 1957), pp. 27–9Google Scholar; Kraus, H. -J., Psalmen, I (Neukirchen Kreis Moers, 1960), p. 523.Google Scholar
page 164 note 1 Le cas a été signalé par Déaut, R.Le, ‘Goûter le calice de la mort,’ dans Biblica, XLIII (1962), pp. 82–6Google Scholar, à quoi l'on ajoutera la mise au point de Speier, S., ‘“Kosten des Todeskelches” im Targum,’ dans Vet. Test. XIII (1963), pp. 344–5CrossRefGoogle Scholar. Voir également Déaut, R.Le, Liturgie juive et Nouveau Testament. Le témoignage des versions araméennes (Rome, 1965), p. 47.Google Scholar
page 164 note 2 Cf. James, M. R., The Testament of Abraham (Texts and Studies, II, 2) (Cambridge, 1892), p. 97Google Scholar (texte grec); en version française dans l'ouvrage, à paraître prochainement, de Delcor, M., Le Testament d' Abraham. Introduction, traduction du texte grec et de Jacob d'après les versions orientales (Leiden, Brill)Google Scholar. Le rattachement de l'œuvre à la littérature judéo-alexandrine du tournant de l'ère chrétienne s'affirme comme étant la thèse de beaucoup la plus probable.
page 164 note 3 D'après la recension B, ch. 13 ( James, p. 118), on a, au passage parallèle, έγώ είμι τό πικρόν őνομα.
page 164 note 4 On rapprochera la formule de sa parente ‘goûter la mort’ (IV Esdras vi. 26; Marc ix. 1 par.; Jean viii. 52; Heb. ii. 9; Pap. Oxyr. 654, 5, et le rabbinisme: cf. Strack–Billerbeck I, pp. 751–2; Behm, J., Th.W.N.T. I, p. 675)Google Scholar, synonyme de ‘voir la mort’ (Luc ii. 26; Jean viii. 51; Heb. xi. 5).
page 164 note 5 Voir, p. ex., II Sam. xix. 19; Is. xlv. 17; Judith viii. 19; I Macc. iii. 2.
page 165 note 1 Luc est sûrement secondaire avec διαμερισμός au lieu de μάχαιρα: le second terme, qui joue un rôle important dans le cadre de la Passion (xxii. 36,38,49,52), aura paru trop dur ici, où il vise les conflits familiaux; διαμερισμός, un hapax du N.T., aura été suggéré par l'emploi de διαμερίзεσθαι dans le contexte suivant. On peut en dire autant de παρεγενόμην au lieu d'ἦλθον: παραγίνεσθαι se lit 8 fois dans Luc et 20 fois dans Act., pour 1 fois dans Marc, 3 dans Matt. et 3 dans le reste du N.T.; comp. spécialement Luc viii. 19 et Marc iii. 31 (ἒρχεσθαι!). Par contre, il n'est pas certain que Luc ait remplacé βαλεīν par δοῦναι, car la formule ainsi produite est encore moins grecque que l'autre; mais il faut ègalement tenir compte des septuagintismes de Luc (comp. Lev. xxvi. 6; I Chr. xxii. 9; Agg. ii. 10). Quant àMatthieu, il a sans nul doute sa part de retouches (comp. Matt. v. 17 et x. 34, avec des deux côtés μή νομίσητε ότι ἦλθον…ούκ ἦλθον…άλλά …). II demeure qu'on ne peut affirmer que les deux évangélistes ont utilisé une source au texte absolument identique.
page 165 note 2 5 fois dans Luc et 6 dans Act., pour 1 dans Matt., 2 dans Jean et jamais dans Marc.
page 165 note 3 6 fois dans Luc, 3 dans Act., pour 1 dans Matt.; jamais dans Marc et Jean.
page 165 note 4 Cf. Hawkins, J. C., Horae synopticae (Oxford, 1968, réimpr.), p. 150.Google Scholar
page 165 note 5 Cf. infra, p. 176, n. 3.
page 166 note 1 George, A., ‘La venue de Jésus cause de division entre les hommes: Lc 12, 49–53,’ dans Assemblées du Seigneur (N.S.) no. 51 (1972), pp. 62–71Google Scholar (66): ‘Les traducteurs ont souvent trouvé dans cette phrase très lucanienne l'expression de l'anxiété et même de l'angoisse de Jésus. Mais quand Luc emploie le verbe sunechein, c'est comme chez les Septante, à l'actif pour marquer une pression ou une contrainte physique (Lc 8, 45; 19, 43; 22, 63; Ac 7, 57), au passif pour dire l'action dominatrice de la maladie (Lc 4, 38; Ac 28, 8), de la parole évangélique (Ac 18, 5). II veut donc dire ici que Jésus se trouve face à une obligation qui s'impose intérieurement à lui.’
page 166 note 2 Luc ix. 22; xvii. 25; xxiv. 7, 26, 44.
page 166 note 3 Cf. Lagrange, M. -J., Evangile selon Saint Luc (Paris, 1948 7), p. 373Google Scholar; Barth, M., Die Taufe – ein Sakrament? (Zollikon-Zürich, 1951), p. 46Google Scholar; Robinson, J. A. T., ‘The One Baptism’, dans Robinson, J. A. T., Twelve New Testament Studies (London, 1962), pp. 158–75Google Scholar (161); A. George, ‘La Venue de Jésus’, pp. 65–6.
page 166 note 4 Et aussi, le plus probablement, par le Baptiste. Bien que le contexte suivant mentionne le feu du châtiment divin, on ne peut guère conférer à la parole de Luc iii. 16 un sens différent de celui qui s'exprime en Act. i. 5, vu que le second passage dérive manifestement du premier et y adhère presque mot pour mot. Le hiatus à l'intérieur de la prédication de Jean-Baptiste s'explique du fait que Luc rapporte une pièce ancienne où, à l'origine, il n'était question que de châtiment. Voir encore infra.
page 166 note 5 On comparera ce passage à Luc xvii. 24–5, où la Passion figure aussi et plus explicitement (πρὦτον δέ) comme un préalable, mais cette fois, en regard de l'eschaton au sens strict. Compte tenu des connexions qui viennent d'ètre relevées, il est difficile de considérer les deux passages comme synonymes, en identifiant au nivean de Luc le feu de xii. 49 avec celui du judgement. Murray, G. R. Beasley, Baptism in the New Testament (London, 1963), pp. 75–6Google Scholar, qui soutient ce point de vue, aurait eu intérèr à mieux scruter le dessein proper de l'évangéliste, en le distinguant des implications antérieures du login. De même en ce qui concerne l'opinion de Conzelmann, H., Die Mitte der Zeit. Studien zur Theologie des Lukas (Tübingen, 1960 3), p. 100Google Scholar, qui pense que luc lui-même pouvait envisager ici la conflagration universelle.
page 166 note 6 Le fait qu'ainsi comprise, la phrase recèle le plus sûrement un sémitisme n'a rien qui détourne d'y voir la pensée de Luc, lequel est loin de répugner à ce genre d'expressions, surtout lorsqu'elles figurent dans les LXX. Du reste, πῦρ βάλλειν a toutes les chances d'être également un sémitisme; bien que Lagrange, op. cit. p. 373, rappelle que ‘βαλεīν est très natural pour une chose comme le feu, qui souvent est envoyé du ciel’ (cf. Gen. xix. 24; I Rosi xviii. 38; Luc ix. 54), il faut remarquer qu'ici c'est Jé journant sur terre qui ‘jette’ le feu. D'où il est légitime de supposer le verbe araméen r°mê, ‘jeter’, mais aussi ‘mettre’, comme en Matt. x. 34 ((βαλεīν εīρ$$$νην…μάχαιραν). On rejoint done pratiquement le sens d' ‘allumer le feu’ (en araméen, proprement’ adléq nûr$$$' ou ' eššā'), comme le propose Jeremias, J., Die Gleichnisse Jesu (Göttingen, 1956 4), p. 142Google Scholar, n. 2; trad. fr.: Les paraboles de Jésus (Le Puy-Lyon, 1964), p. 163, n. 5.
page 167 note 1 Sans qu'on opère toujours une distinction entre la pensée de Luc et le sens originel du logion et compte tenu de certaines nuances entre les pensées des divers auteurs, cette exégèse est soutenue par Schlatter, A., Das Evangelium nach Lukas aus seinen Quellen erklärt (Stuttgart, 1960 2), p. 316Google Scholar; Jeremias, J., Gleichnisse, p. 142Google Scholar (Paraboles, pp. 163–4); du même, Neutestamentliche Theologie, I (Gütersloh, 1971), p. 128Google Scholar; Rengstorf, K. H., Das Evangelium nach Lukas (Göttingen, 1958 8), p. 166Google Scholar; G. R. Beasley-Murray, op. cit. pp. 75–6; A. George, ‘La Venue de Jésus’, p. 69 (au niveau primitif).
page 167 note 2 Noter, toutefois, que βαπτίзειν figure en Ps. lxix. 3 et Job ix. 31, d'après Symmaque, en rapport avec les eaux hostiles. Voir, pour le détail concernant l'emploi profane et biblique de ce verbe, G. Delling, a.c. pp. 100–2, A. Feuillet, a.c. pp. 377–9; G.R. Beasley-Murray, op. cit. p. 74.
page 167 note 3 Qu'il suffise de citer Bultmann, Syn. Tradition, p. 262: ‘Q hat in der Weissagung des Feuertäufers das Ursprüngliche erhalten (Mt 3, 11; Lk 3, 16)’, bien que le même auteur laisse en suspens la possibilité d'une addition communautaire de l' Esprit Saint.
page 167 note 4 A ce niveau, l' Esprit, si sa présence est authentique, désigne le souffle vengeur du juge: cf. II Thess. ii. 8 (d'après Is. xi. 4; cf. Job iv. 9); Apoc. ix. 17; xi. 5; 1QSb v. 24 (= Is. xi. 4); IV Esdras xiii. 10.
page 167 note 5 Il peut difficilement s'agir de Dieu en personne, comme si Jean avait eu conscience d'être le dernier agent humain avant la consommation. Quelle qu'ait pu ètre par ailleurs la référence divine de l'adjectif ‘fort’ (cf. Is. xlix. 25; 1QH ii. 21, 25–6; 1QM xii. 10, et la circonlocution ό ίσχυρός pour 'El en Job xxii. 13; xxxiii. 29, 31;, xxxiv. 31; xxxvi. 22, 26; xxxvii. 5, 10 LXX), on conçoit mal que le Baptiste ait protesté de son infériorité devant Dieu en déclarant qu'il n'était pas digne de dénouer la courroie de ses sandales (Marc i. 7; Luc iii. 16) ou d'emporter celles-ci (Matt. iii. 11): c'eût été là une précision bien inutile!
page 167 note 6 P. ex., I Hen. lxi. 8; lxii. 1–2: ‘Et le Seigneur des esprits s'assit sur le trône de sa gloire, l' Esprit de justice se répandit sur lui (l' Elu) et la parole de sa bouche mit à mort tous les pécheurs, et tous les méchants furent détruits devant sa face.’.
page 168 note 1 Cf. Ginzberg, L., ‘Mabul shel Esh’, dans Horodezky, S. A., Hagoren. Abhandlungen über die Wissenschaft des Judentums (Berdischew, 1911), VIII, pp. 35–51Google Scholar; Lewis, J. P., A Study of the Interpretation of Noah and the Flood in Jewish and Christian Literature (Leiden, 1968)Google Scholar, passim.
page 168 note 2 Or. sibyl. III. 84–7; cf. IV. 159–61; dans la partie chrétienne: II. 253–5, 315. En Gen. rabba, parasha 27 (17b), sur Gen. vi.5 (éd. Theodor-Albeck I, p. 257), le motif du feu est appliqué par R. Berekyah, au nom de R. Yohanan (bar Nappaha, †257), au seul déluge biblique: la génération du déluge et les gens de Sodome eurent droit à partager leurs châtiments respectifs. Une variante, attribuée au même R. Berekyah, figure en Midrash Tanhuma, Noah, parasha 7 (éd. de Lublin, 1893, p. 21), à propos des géants de Gen. vi. 5: ‘Si [Dieu] ne les avait pas puni par du feu du haut du ciel, nulle créture n'aurait pu l'emporter sur eux.’
page 168 note 3 Cf. Charles, R. H., The Apocrypha and Pseudepigrapha of the Old Testament in English, II (Oxford, 1963), p. 152.Google Scholar
page 168 note 4 Ed. Horowitz-Rabin, p. 188.
page 168 note 5 Ed. Theodor-Albeck II, p.511. Parallèles dans Strack-Billerbeck III, p. 773.
page 168 note 6 On trouve des données analogues dans les écrits chrétiens. Le Pseudo-Méliton, Apologie (dans Cureton, W., Spicilegium syriacum, London, 1855, p. 50)Google Scholar, compte trois déluges: ceux de vent et d'eau sont passés, celui de feu est encore futur. Noter que le déluge biblique est parfois conçu comme une action conjuguée des deux éléments: b. Sanhedrin 108b: l'eau de déluge comparée au sperme (Rava, †352); la génération du déluge punie par de l'eau bouillante (R. Hisda, † 309); Lev. rabba, parasha 7, 6 (12a), sur Lev. vi. 1 ss. (éd. de Vilna II, 1878, 23): R. Yohanan (bar Nappaha): ‘Chaque goutte que le Saint-béni-soit-il faisait venir sur la génération du déluge, il la chauffait au feu de la Géhenne’ voir encore b. Gittin 56b-57a. A rapprocher des sources d'eau chaude attribuées aux anges déchus: I Hen. lxvii. 4–8; Origène, C. Cels. v. 52, 54–5. Quant à Philon (Vita Mos. II. 263), il mentionne pour cette époque une ‘succession ininterrompue de cataclysmes par l'eau et par le feu’.
page 168 note 7 Ant. 1. ii, 3; § 70. Cf. Rappaport, S., Agada und Exegese bei Flavius Josephus (Wien, 1930), p. 91.Google Scholar
page 169 note 1 La suite s'inspire des trditions scriptutaires sur la ruine de Sodome (pluie de soufre) et la bataille de Gabaon (pierres et grêle).
page 169 note 2 Voir encore infra, 176: si, comme on le suggérera, le présent réit incopore le logion sur le ‘baptême’, on possède un indice supplémentaire de son autonomie originelle.
page 169 note 3 Il est difficile de s'engager davantage et l'on ne peut avancer ici qu'à pas prudents, vu la friabilité du sol. Montefiore, C. G., The Synoptic Gospels, II (New York, 1968 2, réimpr.), p. 496Google Scholar, n'était peutêtre pas loin de la sagesse lorsqu'il écrivait: ‘I cannot help feeling grave doubt whether we are in a position to judge properly as to the authenticity or even the meaning of obscure sayings such as these’.
page 169 note 4 Cf. Jeremias, J., Neutestamentliche Theologie, I, p. 130Google Scholar: ‘Das ist die Endkatastrophe, die Jesus kommen sieht. Er war gewiß: das Reich Gottes kommt unter Leiden, nur so.’ Il reste que l'auteur établit sa thèse à l'aide de passages évangéliques dont il eût fallu peser davantage le degré d'authenticité par rapport à Jésus: c'est le cas, tout spécialement, des textes pris aux apocalypses synoptiques, dont tous les éléments ne répondent pas également à la question: ‘Was erwartete Jesus?’ (c'est moiqui souligne).
page 169 note 5 Guillet, J., Jésus devant sa vie et sa mort (Paris, 1971), pp. 164–5Google Scholar, ne peut guère être approuvé lorsqu'il écrit, à propos de notre texte, que ‘ce langage à la fois suggestif et flou est bien dans la note des annonces de la passion’. Pas de toutes! Cf. les opportunes distinctions établies à ce sujet par Weiss, J., Die Schriften des Neuen Testaments, I (Göttingen, 1907 2), p. 473Google Scholar; Kümmel, W. G., Die Theologie des Neuen Testaments nach seinen Hauptzügen (Göttingen, 1969), pp. 76–8.Google Scholar
page 169 note 6 Traduite telle quelle, la phrase τί θέλω εί ήδη άνήφθη donne un sens satisfaisant: ‘que désiré-je [de plus], si ( = puisque) il est déjà allumé?’. De la sorte, Jésus signifierait que le drame est déjà commencé. Cette interprétation, qui est ancienne (voir les références dans A. George, ‘La Venue de Jésus’, p. 63 n.3), obligerait, si l'on attribue le logion à Jésus, à identifier plus ou moins ce drame avec la Passion déjà entrevue dans ses prodromes. Mais il est plus vraisemblable que le grec rend littéralement un sémitisme (cf. Is. ix. 4; Sir. xxiii. 14), dont le sens est: ‘combien je désire qu'il soit déjà allumé!’. Voir, pour le détail, Seper, F. H., ‘Καί τί θέλω εί ήδη άνήφθη (Lc 12, 49b),’ dans Verbum Domini XXXVI (1958), pp.147–53Google Scholar; Black, M., An Aramaic Approach to the Gospels and Acts (Oxford, 1967 3), p. 123Google Scholar. On se gardera, cependant, de confirmer cette interprétation à l'aide du paralléle fourni par la verset suivant, ού πῶς συνέχομαι έως ότου τελεσθῇ est nettement marqué de ľempreinte de Luc et, du reste, n'exprime pas un souhait mais une nécessité (cf supra, 166). Quoi qu'il en soit, la nuance optative est présente dans ľun et l'autre cas.
page 170 note 1 C'est pourquoi il est malaisé d'unir en une même tradition ce passage et le récit de l'agonie (Marc, xiv. 32–42 par.; cf. Jean xii. 27–8) comme le fait Conzelmann, H., Die Mitte der Zeit, p. 100Google Scholar n. 2. Même en partant de la version actuelle de Luc xii. 50, les deux attitudes ne se recouvrent pas entièrement, puisque ici fait défaut l'éventualité d'une dispense: cf. G. Delling, βάπτισμα βαπτισθῆναι, p. 103.
page 170 note 2 Cf. Haenchen, E., Der Weg Jesu. Eine Erklärung des Markus-Evangeliums und der kanonischen Parallelen (Berlin, 1966), p. 363Google Scholar; Boismard, M.-E., Synopse, II, p. 316.Google Scholar
page 170 note 3 Die Abendmahlsworte Jesu (Göttingen, 1960 3), p. 197.Google Scholar
page 170 note 4 Le recours au disciple bien-aimé, placé ‘contre le sein de Jésus’ lors du repas d'adieu (Jean xiii. 23), ne saurait confirmer la thèse, car il faudrait d'abord prouver que se personnage n'est autre que Jean de Zébédée, ce qui demeure pour le moins problématique.
page 171 note 1 Grundmann, W., Das Evangelium nach Markus (Berlin, 1959 2), p. 218Google Scholar: ‘Jesu Antwort geht von dem auf dem Tisch stehenden Kelch und von dem Mahle vorhergehenden Reinigungsbad aus.’ Voir déjà Meyer, A., Jesu Muttersprache (Freiburg i. B.-Leipzig, 1896), p. 113Google Scholar (d'après Bolten et Eichhorn), pour qui ‘coupe’ et ‘baptême’ seraient synonymes de communauté de table avec Jésus. Mais, dans ce cas, en les garantissant, Jésus n'accorderait-il pas ce qui est sollicité rendant par là même inutile l'issue du dialogue? l'auteur échappe néanmoins au dilemme en incluant ici, à cause de Luc xii. 50, l'idée du soffrance dans la répartie de Jésus (vv. 38–9): ‘Ach ja, eire Art (c'est moi qui souligne) der Tischgemeinschaft, die Gemeinschaft am Brot und Kelch der Trübsal kann ich euch in Aussicht stellen, das andere steht in Gottes Hand.’ La glose est manifestement gratuite et l'interprétation forcée.
page 171 note 2 καθίзειν est employé à propos d'un repas en I Cor. x. 7 (= Ex. xxxii. 6), mais ce repas n'a rien d'eschatologique.
page 171 note 3 Matt. viii. 11; Marc vi. 39 par. Matt. xiv. 19: άνακλίνεσθαι: Luc ix. 14, 15: κατακλίνειν; Marc, vi. 40; viii. 6 par. Matt. xv. 35: άναπίπτειν; Marc vi. 26; xiv. 18; xvi. 14; Matt. ix. 10; xxii. 10, 11; xxvi. 7, 20; Luc xxii. 27; Jean vi. 11; xii. 2; xiii. 23, 28: άνακεīσθαι.
page 171 note 4 καθῆσθαι: Marc. xii. 36 par. ( = Ps. cx. 1 ); xiv. 62 par.; Luc xxii. 69; Act. ii. 34 ( = Ps. cx. 1 ); Col. iii. 1 Heb. i. 13 ( = Ps. cx. 1 ); Apoc. xiv. 14, 15, 16; καθιзειν Matt, xix. 28; xxv. 31; Act. ii 30 ( = Ps. cxxxii. 11); Eph. i 20; Heb. i 3; viii. 1; x. 12; xii. 2; Apoc. iii. 21.
page 171 note 5 καθῆσθαι: Luc xxii. 30; Apoc. xi. 16; καθίзειν: Matt. xix. 28; Apoc. iii. 21; xx. 4.
page 171 note 6 Il fait peu de doute que, pour Marc, c'est la Parousie que est envisagée présentement, car il n'est chez lui aucune indication qui permettrait de lui attribuer une eschatologie à deux degrés du type qu'on va évoquer. Ce n'est donc pas ce point de vue qu'il aura songé à exprimer en x. 30, quelle qu'ait pu être la portée originelle de ce passage (cf. infra). On ne peut en dire autant de Matthieu, pour qui le règne du Christ ou du Fils de l'homme ne s'identifie pas purement et simplement avec l'ultime consommation, c'est-àdire avec l'apparition du Régne de Dieu. Sans doute, le concept chez lui para$$$t mouvant, puisque en xiii. 41, ce règne du Christ revêt un sens territorial et humain, en s'identifiant avec l'univers, alors qu'en xvi. 28 et xx. 21 il s'agit de la puissance royale et du décor qui l'entoure. Néanmoins, le rapprochement des trois passages nous apprend que le règne du Christ, avant d'atteindre son aspect glorieux lors de la Parousie, s'exerce sur le monde dès l'instant de la résurrection. C'est d'ailleurs ce qui ressort de la christophanie pascale, sorte de ‘Parousie proleptique’. Paul (I Cor. xv. 24–5) se situait déjà dans cette ligne de pensée. Cf. Dodd, C. H., ‘Matthew and Paul’, dans Dodd, C. H., New Testament Studies (Manchester, 1953), pp. 53–66Google Scholar (54–7). Cependant on n'oserait affirmer que Matthieu envisage ici l'ère présente, harmonisant de la sorte la demande des Zébédéides avec l'enseignement sur le service (vv. 25–8): pour Matthieu, le règne du Christ ne s'identifie pas avec l' Eglise! Bien plutôt, la perspective est finale et rejoint xvi. 18.
page 171 note 7 Voir, en particulier, Schoeps, H. -J., Theologie und Geschichte des Judenchristentums (Tübingen 1949), pp.82–7Google Scholar; Daniélou, J., Théologie du judéo-christianisme (Paris, 1958), pp. 341–66.Google Scholar
page 172 note 1 Dans la doctrine des deux avènements que développe l'écrit, le premier s'identifie avec la vie terrestre de Jésus, dans le passé: ‘quant au premier avènement, il est déjà accompli; il est venu et nous a enseigné…Mais dans le second avènement, il viendra pour juger les hommes’ (Rec. 1, 49). Cf. Cullmann, O., Le problème littéraire et historique du roman pseudo-clémentin (Paris, 1930), pp.229–30Google Scholar; H. -J. Schoeps, op. cit. pp. 83–4.
page 172 note 2 Voir spécialement Comm. in Is. lxvi. 20: cf. H. J. Schoeps, op. cit p. 83, où l'on trouvera d'autres références.
page 172 note 3 Eusèbe, Hist. eccl. III. 39 12 (Papias); Irénée, Adv. haer. v. 33, 3–4.
page 172 note 4 Am. ix. 14; Is. lxv. 25. A cette exégèse matérielle des prophètes Jérôme opposait la spirituelle, seule valable à ses yeux: ‘Iudaei et nostri, immo non nostri iudaicantes carnaliter futura contendunt, nos spiritualiter iam transacta doceamus’ (In Is. XI. 15).
page 172 note 5 Le IV Esdras conna$$$t aussi ce règne intermédiaire, mais lui attribue des caractéristiques qui l'apparentent beaucoup plus au monde céleste. Voir, à ce sujet, Grelot, P., ‘Le Messie dans les apocryphes de l' Ancien Testament’, dans La venue du Messie. Messianisme et eschatologie (Recherches Bibliques, VI) (Bruges, 1962), pp.19–50 (28–31)Google Scholar; Bogaert, P., Apocalypse de Baruch, 1 (Paris, 1969), pp. 414–15.Google Scholar
page 172 note 6 Toutefois, l'apocryphe ne fait état que de la fécondité extraordinaire du sol, en omettant la paix entre les animaux.
page 172 note 7 Cf. Lagrange, M. -J., Le messianisme chez les Juifs (Paris, 1909), p. 195.Google Scholar
page 172 note 8 Cf. Clavier, H., ‘L'ironie dans l'enseignement de Jésus,’ dans Nov. Test. I (1956), pp. 3–20CrossRefGoogle Scholar (11); Jónsson, J., Humour and Irony in the New Testament Illuminated by Parallels in Talmud and Midrash (Reykjavík, 1965), p. 193.Google Scholar
page 172 note 9 Cf. Goguel, M., ‘Avec des persécutions,’ dans Rev. d' Hist. et de Phil. Rel VIII (1928), pp. 264–77Google Scholar; Légasse, S., L'appel du riche (Paris, 1966), pp. 76–7.Google Scholar
page 173 note 1 Das Ev. nach Markus, p. 214.
page 173 note 2 Cf. infra, 175.
page 173 note 3 Cf. Conzelmann, H., Die Apostelgeschichte (Tübingen, 1963), p. 22.Google Scholar
page 173 note 4 ‘On remarquera que dans l' Apocalypse la fécondité inouïe des arbres n'est pas un trait du millénaire, mais de la nouvelle création’: J. Daniélou, op. cit. p. 347 (cf. Apoc. xxii. 2, inspiré de Gen. ii. 9; iii. 22; Ez. xlvii. 12). Le même auteur renvoie à l' Apocalypse de Paul (Visio Pauli), 21–2 (cf. James, M. R., Apocrypha anecdota, Cambridge, 1893, pp. 22–3Google Scholar; Hennecke, E.–Schneemelcher, W., Neutestamentliche Apokryphen in deutschen Übersetzung, II, Tübingen, 1964, pp. 549–50)Google Scholar, où ces descriptions se situent en plein monde céleste.
page 173 note 5 Une retouche est ici bien vraisemblable, vu que ce règne du Christ représente une caractéristique matthéenne (cf. supra, 171, n. 6). A propos des autres particularités du premier évangile en ce passage, notons en deux mots qu'une dépendance par rapport à Marc, à moins de vouloir confirmer à tout prix une thèse synoptique, ne s'exclut pas absolument. L'intervention de la mère, qui rappelle IRois i. 11–31, est assortie au goût de Matthieu pour les formes bibliques et, du reste, la désignation de cette femme comme ‘la mère des fils de Zébédée’ réapparaît encore en Matt. xxvii. 56, à défaut de toute autre mention évangélique. Quant à l'absence du ‘baptême’, il n'est pas impossible d'en rendre compte en admettant que cette terminologie, du fait qu'elle évoquait spontanément le sacrement chrétien (cf. Matt. xxviii. 19), a pu paraître surprenante et difficilement intelligible dans un pareil contexte: cf. Bernard, J. H., ‘A Study of St Mark x. 38–39,’ dans Journ. of Theol. St. XXVIII (1927), pp. 262–70CrossRefGoogle Scholar (265); G. Delling, βάπτισμα βαπτισθῆναι, p. 182; A. Feuillet, ‘La coupe et le baptême’, p. 368; Strecker, G., Der Weg der Gerechtigkeit. Untersuchung zur Theologie des Matthäus (Göttingen, 1971 3), p. 216Google Scholar. Sur μέλλω πίνειν, cf. infra, p. 174 n. 3.
page 173 note 6 ‘La droite était la place d'honneur; ensuite venait la gauche’: Lagrange, M. -J., Evangile selon saint Marc (Paris, 1947 4), p. 277Google Scholar, qui renvoie à Josèphe, Ant. VI. xi, 9; § 235 (Jonathan et Abner à droite et à gauche de Saül).
page 173 note 7 Jésus est supposé assis sur un trône, en raison même de la position convoitée par les deux disciples.
page 174 note 1 Ce rôle n'est pas confié non plus sux martyrs d' Apoc. xx: le tribunal mentionné au v. 4 s'en distingue clairement, puisque c'est lui qui est chargé de décider de leur sort.
page 174 note 2 Mise à part l'annonce de Jean-Baptiste (Matt. iii. 12 par. Luc iii. 17), référée sans nul doute à Jésus par les évangélistes, Matthieu est le seul d'entre ces derniers à attribuer carrément à Jésus la place centrale qu'en pareille circonstance on s'attendrait à voir occuper par Dieu (vii. 21–3 xiii. 41–2; xvi. 27; xxv. 31–46). Sauf exception (I Tim. iv. 1, 8), le N.T. souligne le rôle subordonnê du Christ dans cet office (Jean v. 22, 27; Act.x. 42; xvii. 31; Rom. ii. 16; cf. Apoc. xix. 11–15).
page 174 note 3 Dès lors, les présents πίνω et βαπτίзομαι revêtent chez Marc (comp. ix. 31: παραδίδοται) la nuance d'un futur prophétique: cf. Bernard, J. H., a. c. pp. 264–5Google Scholar; Taylor, V., The Gospel According to St Mark (London, 1955), p.441Google Scholar; Feuillet, A., a.c. p.363Google Scholar; Moore, W. E., ‘One Baptism,’ dans N.T.S. x (1963–1964), pp. 504–16Google Scholar (505). Matthieu ľa bien compris, en écrivant ici μέλλω πίνειν (xx. 22), ce qui inscrit explicitement ce programme dans l'économie divine. Même opération en Matt. xvii. 22, comp. Marc ix. 31 (Matthieu emploie neuf fois μέλλειν, dont huit sans parallèle, et presque toujours dans le sens qu'on vient d'indiquer). Il est plus que vraisemblable que la portée future de πίνω et βαπτίзομαι est fidèle au récit primitif et qu'il ne faille pas y voir l' expression d'une souffrance qui s'étendrait à toute d'existence de Jésus: cf. A. Feuillet, a.c. p. 363, et les auteurs cités au même endroit.
page 174 note 4 Cf. supra, p. 161.
page 175 note 1 La formation de l' évangile selon Marc (Paris, 1963), p. 97Google Scholar n. 93. L'auteur aboutit à la conclusion que les disciples ‘croyaient à la messianité de Jésus dès avant la fin de sa carrière terrestre’.
page 175 note 2 On sait qu' Arius invoquait la réponse de Jésus aux Zébédéides à l'appui de sa thèse: Epiphane, Haer. 69. 19: MPG, XLII, 232. Est ordonnée dans le même sens, c'est-à-dire vise à montrer l'infériorité de Jésus par rapport à Dieu, la variante judéo-chrétienne de ce genre de récit dont témoigne le polémiste musulman ‘Abd el-Jabbar. Voici le passage en question, d$$$après Pines, Sh., The Jewish Christians of the Early Centuries of Christianity According to a New Source (Jérusalem, 1966), p. 3Google Scholar: ‘A man said to him: “Master, my brother (wishes) to share (with me) my father's blessing”. (Jesus) said to him: “Who set me over you (in order to determine your) share?” (cf. Matt. xvi. 17 par.; Luc xii. 13–14).
page 176 note 1 On ne peut guère douter qu'en Act. i. 7 Luc s'inspire, tout en l'atténuant, du logion en question, omis par lui dans sa forme absolue au passage parallèle (à la suite de Luc xxi. 33).
page 176 note 2 Betz, O., ‘Donnersöhne, Menschenfischer und der Davidische Messias,’ dans Rev. de Qumrân III (1961), pp. 41–70 (48–52)Google Scholar, a cru pouvoir rattacher les figures évangéliques des fils de Zébédée aux traditions vétéro-testamentaires et apocryphes sur Siméon et Lévi. L'hypothèse est fantaisiste. Spécialement en ce qui concerne notre passage, on ne voit guère son rapport avec la violence sanguinaire des deux patriarches, cause de malheur pour toute la famille (Gen. xxxiv. 30), ni non plus avec la condamnation qu'exprime Gen. xlix. 5–6, au moins en ce qui concerne le niveau préévangélique de l'épisode. Pareillement, celui-ci n'offre pas la moindre trace de ľesprit de jalousie' qui, d'après Test. Sim. ii. 6–7, animait Siméon à l'égard de son frère Joseph (à moins peut-être d'adjoindre Marc x. 41, un élément marcien! cf. supra, 162).
page 176 note 3 Plusieurs auteurs ajoutent ici une référence aux sacrements chrétiens d'eucharistie et de baptême. Cette thèse, admise avec plus ou moins de fermeté par Lohmeyer, E., Das Ev. des Markus, p. 223Google Scholar; Taylor, V., The Gospel According to St Mark, p. 441Google Scholar; Feuillet, A., a.c. p. 388Google Scholar; Grundmann, W., Das Ev. nach Markus, p. 218Google Scholar, et quelques autres, a été spécialement développée par G. Braumann, ‘Leidenkelch und Todestaufe’, pp. 181–3: Marc (ici et en xiv. 23) polémiquerait contre la pratique de la communio sub una, comme il s'opposerait à l'omission du baptême. Voir les critiques formulées à ce sujet par Haenchen, E., Der Weg Jesus, p. 364Google Scholar n. 2; Beasley-Murray, G. R., Baptism in the N.T. p. 73Google Scholar. Au manque d'évidence touchant un controverse baptismale à cette époque, il convient d'adjoindre le fait que ‘coupe’ et ‘baptême’ sont ici l'apanage de Jésus, premier servi pour ainsi dire. Il est vrai que, prenant acte de la chose, certains exégètes ont cru pouvoir élaborer de belles et savantes spéculations théologiques. Hélas! leur fondement paraît bien fragile. Ainsi, lorsqu'on suppose que Marc a compris ces formules selon la doctrine paulinienne du baptême en tant que participation à la mort du Christ (Rom. vi. 3–11): A. Richardson, An Introduction to the Theology of the New Testament (London, 1958), p. 340; H. W. Bartsch, ‘Die Taufe im Neuen Testament’, dans Ev. Theol. (N.F.) VII (1948–9), pp.75–100 (86); E. Best, The Temptation and the Passion. The Markan Soteriology (Cambridge, 1965), pp. 155–7. Or, de cette doctrine le second évangile n'offre pas le moindre indice. De même, il est loin d'être évident que ces paroles aient quelque rapport avec le rite accompli au Jourdain, conçu à la fois comme un prélude à la Passion et comme le point de départ du baptême Chrétien, ainsi que le proposent W. F. Flemington, The New Testament Doctrine of Baptism (London, 1964, réimpr.), p. 32; A. Feuillet, a.c. pp. 380–2. Ces connexions, déjà douteuses au niveau de Marc, paraissent encore moins solides si l'on s'aventure en terrain préévangélique. Elles ne relèvent plus de la science historique lorsqu'on affirme que telles étaient les intentions de Jésus en personne. Car cette science, si elle consent à demeurer dans ses propres limites, ne peut formuler que de timides hypothèses sur la signification que Jésus a voulu donner à l'acte qui le soumettait au baptême de Jean. II est possible, en revanche, que Luc xii. 50 ait exercé quelque influence sur la théologie sacramentelle de Paul: cf. A. Feuillet, a.c. p. 388, et autres auteurs mentionnés dans le même article. Sur une éventuelle dépendance du thème johannique de la ‘gloire’ par rapport à notre épisode, cf. D. Hill, ‘The Request of Zebedee's Sons and the Johannine δόξα-Theme’, dans N.T.S. XIII (1966–1967), pp. 281–5.Google Scholar