On parle beaucoup d'associations, on parle beaucoup de corporations. Un peu à tort et à travers parfois : c'est depuis longtemps mon sentiment personnel et, je l'ai dit ici-même. Je l'ai dit en historien, puis-qu'aussi bien on prétend placer des faits contemporains sous le couvert d'un passé lointain, le passé médiéval. Mais au fait, écrit Georges Espinas, :« sait-on avec précision ce qu'a été l'association, ce qu'a été la corporation ? » Et Gabriel Le Bras, de son côté : « Ces associations médiévales n'ont, jusqu'à présent, fait l'objet que d'ouvrages très généraux et de monographies particulières. Peu d'institutions sont aussi négligées par les érudits. » — De là, chez ces deux excellents historiens, l'idée d'une sorte d'enquête qui ne pourrait aboutir que par la oollaboration des professeurs de nos universités, des archivistes de nos départements, des érudits et des chercheurs de nos provinces.