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A travers la pensée du XIXe siècle

Published online by Cambridge University Press:  22 September 2017

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Abstract

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Type
Revues Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1943

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References

page 63 note 1. Cf., Michelet, Jules, Lettres inédites à Alfred Dumesnit et à Eug. Noel, p.p. Paul Sirven, Paris, 1924, p. 217.Google Scholar Cette lettre de Michelet est tout autre chose qu'une carte de visite. Quelques semaines plus tôt. il écrivait à l'éditeur Michel Lévy (c'était le 28 janvier ; cf., Sirven, p. ai5) : « J'ai été frappé au cœur, cher ami, de la maladie et du danger'd Lamennais… S'il vit et comprend encore, dites-lui que je compte pour un malheur dans ma vie d'être si loin de lui dans ce moment. Dites-lui que nous sommes et serons toujours ses enfants. Ce pauvre grand homme, si malheureux, est lui-même le douloureux enfantement qui fait passer le monde du dernier limbe du moyen âge à la lumière moderne… Il disait, il y a dix ans : « Je n'ai plus de livres ; quand j'en veux, j'emprunte un Virgile. » Cet été, je n'ai plus vu qu'un livre chez lui, Voltaire. » Si je cite ces textes de Michelet, c'est qu'on ne réagira jamais assez contre l'habitude qui s'est prise de ne pas interroger sur son temps, comme il se doit, notre grand historien.

page 63 note 2. Editions Denoël, 1942, 280 pp., in-12 (collection l'Œuvre et la Vie).

page 64 note 1. Sirven, P., op. cit., p. 168.Google Scholar

page 65 note 1. Paris, Gallimard, 1941, in-8, 288 pp. Du même auteur, précédemment : La Pensée de Sainte-Beuve (ibid., 1940) ; cf., Annales d'Histoire Sociale, t. III, 1941, p. 104-05.

page 68 note 1. Il faut voir de quel ton Stendhal, dans une de ses lettres à Stritch, parle en janvier 1823 de ce jeune poète, Victor Hugo, qui venait de publier des Odes et Poésies sacrées. Les rédacteurs de la Revue d'Edimbourg, disait-il, se sont trompés en faisant de M. de Lamartine le poète du parti ultra. « Ce parti, si habilement dirigé par MM. de Vitrolles et Frayssinous, cherche à adopter toutes les gloires. Il a procuré à M. de Lamartine 9 éditions de ses poésies ; mais le véritable poète du parti, c'est M. Hugo. » Et Stendhal l'exécutait avec décision : « Ce M. Hugo a un talent dans le genre de celui de Young ; … il est toujours exagéré à froid ; son parti lui procure un grand succès ; l'on ne peut nier, au surplus, qu'il ne sache fort bien faire le vers français ; malheureusement, il est somnifère. » — Or, l'opération qui consiste à réconcilier le libéralisme avec le romantisme — avec, tout au moins, un romantisme modéré, entendu à la Stendhal — cette opération, il est bien vrai qu'elle fut en partie l'œuvre d'un petit groupe d'hommes cultivés qui, dès 1820, avaient pris l'habitude de se réunir chez Delescluze pour y communier en Shakespeare. Tels J.-J. Ampère, ossianiste fervent ; Albert Stapfer, le premier traducteur du Faust de Gœthe ; l'avocat puis éditeur Santelet ; le fervent byrpnien Edouard Monod : tous, élèves de Victor Cousin et jurant par la parole de ce jeune maître. A qui s'adjoignirent Mérimée, P.-L. Courier, Viollet le Duc, Mareste et Stendhal lui-même. Une des cellules non négligeables du Paris littéraire d'alors.

page 68 note 2. Baschet, Robert : E.-J. Delécluze, témoin de son temps, 1781-1863, Paris, Boivin, 1942, in-8°, x-514 pp.Google Scholar, pl- photo. — Carnet de route d'Italie 1823-1824 : Impressions romaines, texte inédit, p. avec une introduction et des notes ; Paris, Boivin, 1942, in-8, VIII-216 pp., pl. phot.

page 69 note 1. Evidemment, M. Baschet était juge. Je regrette un peu cependant qu'il ne nous ait pas donné, si la chose était faisable, les Impressions florentines de Delécluze. Il est curieux de noter que Florence, dans les récits de voyage en Italie de ce temps, est volontiers sacrifiée, et à notre sens sous-estimée. C'est sensible, par exemple, chez Michelet (v. l'excellent livre de Th. Scharten). Delécluze semble précisément avoir fait exception et avoir beaucoup goûté la cité du lys. Il s'y attarda longuement. Il en écrivit les vicissitudes (2 in-8, 1837). Et il y puisa sans doute l'idiêe de composer la curieuse Renaissance par fragments, échelonnés du XIe au XVIe siècle, dont il essaya plus tard de réaliser l'idée dans ses livres : Grégoire VII, Saint-François d'Assise, Saint-Thomas d'Aquin, 1844 ; Roland ou la Chevalerie, 1845 ; François Rabelais, 1841, etc. Nombreux articles, non seulement dans les Débats, mais dans la Revue française (Palissy, Bacon), la Revue de Paris (Pétrarque, Arioste, Vesale, Palestrina), etc.

page 69 note 2. Curieux croquis de Chateaubriand à l'enterrement de Girodet, par Delécluze (1824), P. 328. L'illustration des deux, volumes de M. Baschet est originale et soignée.

page 70 note 1. Bons index. Biographies soignées. Mais je tombe, p. 365, sur une bévue qui m'inquiète fort : « Au treizième siècle, le platonisme revit avec Marsile Ficin et Dante ?… » — Etait-il bien nécessaire d'introduire, dans un chapitre sur la Chevalerie (je veux dire sur l'idée que D. se faisait de la Chevalerie), et qui eut gagné à se référer aux derniers livres de Marc Bloch, mais qui tout de même cite des noms et des œuvres de savants comme Bédier, comme Ferdinand Lot, etc., des références qui sonnent un peu bizarrement — disons qui détonnent — à de non moins savants ouvrages de M. Thérive, voire de M. Henry de Montherlant, éminent connaisseur, à ce qu'il semble, « de la saine et sublime littérature germanique des chansons de geste… » (p. 349, n. 2). — Joseph Bédier, qu'en dites-vous ? — P. 366 «t n. a, Vico : on s'attendait à voir citer Michelet ; point de Michelet.