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Points de vue sur le limousin
Published online by Cambridge University Press: 22 September 2017
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Les circonstances ont contraint M. Aimé Perpillou de ne publier, pour l'instant, que quelques parties — d'ailleurs très étendues et très importantes — de la monographie géographique qu'il avait entreprise sur le Limousin. Un premier volume nous donne l'étude, complète, des conditions physiques, et même un peu plus. Non seulement, en effet, l'analyse du paysage végétal fait déjà intervenir, assez largement, l'action de l'homme, mais, au cours des deux derniers chapitres, qui tentent une définition, l'un des diverses unités régionales entre lesquelles se partage le Limousin, l'autre du Limousin lui-même, dans le cadre des régions françaises, les liaisons proprement humaines entrent constamment en jeu. Un second travail est consacré au paysage rural. Il se présente sous la forme d'un atlas, qu'accompagne un fascicule de commentaire.
- Type
- Questions de Faits et de Methode
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1942
References
page 77 note 1. Le Limousin : étude de géographie physique régionale. Chartres, Imprimerie Durand ; in-8°, 238 p., 16 pl. — Cartographie du paysage rural limousin : essai d'utilisation rationnelle des documents cadastraux. I. Commentaires. Chartres, Imprimerie Durand, 1940 ; in-8°, VIII-105 p. et II. Atlas, in-4°, 21 pl.
page 77 note 2. Je me laisserais volontiers aller, pour ma part, à inscrire, en marge du livre de M. Perpillou, un petit lot dei gloses marchoises. En voici quelques-unes : Sur le plateau, entre Grande et Petite Creuse, les puits sont plus profonds, l'alimentation en eau, durant l'été, soulève des problèmes parfois plus difficiles que l'exposé ne le ferait croire. — Il est exact que dans certaines parties des campagnes marehoises, aux environs de Guéret, les murs de pierres sèches remplacent, autour des champs, les haies vives : sans qu'au surplus cette anomalie, dont M. Perpillou est justement frappé, ait, à ma connaissance, jamais été expliquée. Toutefois, dans l'ensemble du pays qu'il appelle la Haute-Marche, les haies demeurent, quoiqu'il paraisse suggérer, le mode de clôture de beaucoup le plus répandu. — Il n'y a pas de massifs de buis qu'entre Glénic et Anzème. Le point n'est pas sans intérêt car la présence, sur un sol siliceux, de ces fourrés de buis vraiment arborescents pose, si je ne me trompe, un petit problème de géographie botanique, que je ne me chargerai, du reste, point de discuter. C'est pourquoi, il n'aurait pas été inu tile de joindre, aux témoignages que fournit la reconnaissance directe du terrain, ceux de la toponymie (relevé des « Bussière » et noms analogues). D'une façon générale, on n'a pas le sentiment que, pour l'étude du paysage végétal, ce précieux instrument d'investigation ait été toujours suffisamment utilisé. Certainement, la Société Archéologique de la Creuse n'aurait pas refusé communication des fiches du Dictionnaire Topographique diligemment préparé (mais non publié, hólas !) par Antoine Thomas. La bibliographie toponymique elle-même est-elle toujours parfaitement au courant ? La note sur les Icoranda (p. 218, n. 1) peut inspirer, a ce sujet, quelques doutes. Signalons, en revanche, une excellente discussion sur l'histoire du châtaignier (p. 193 et suiv.).
page 79 note 1. J'oserai cependant demander si une nouvelle amélioralion ne pourrait être envisagée. Soit deux cartes qui, relatives à des faite de même ordre, les figurent à des dates différentes. Leur comparaison est rendue très incommode, lorsque, comme c'est le cas dans l'atlas do M. Perpillou, elles occupent les recto de, deux feuilles, successives. Ne serait-il point possible do les présenter, au contraire, face à face, la première au verso, la seconde au recto ? J'entends bien : il y a le risque de salissures, par les encres. Mais l'interposition de papiers transparents ne suffirait-il pas à le prévenir ?
page 79 note 2. Poursuivant une vieillie querelle, je suis obligé de constater que M. Perpillou compte parmi les auteurs qui ne font pas un emploi toujours très rigoureux de l'expression « vaine pâture ». Ne nous lassons pas de rompre des lances en faveur d'une exacte nomenclature ; elle n'est pas moins indispensable a la géographie agraire que, par exemple, à la tectonique. Il est, peut-être plus naturel qu'un géographe trébuche un peu dans le vocabulaire de la diplomatique ; mais un coup d'œil sur le vieux Giry eût évité un étrange emploi du mot vidimus (p 2 de la Cartographie).
page 80 note 1. Cf. Marc Bloch, Les caractères originaux, p. 63, et Les paysages agraires, dans Annales d'histoire économique, t. VIII, 1936, p. 272. Il y aurait profit à étudier, à cet égard, en marge du Limousin, la Comlbrailles et, plus loin vers l'est, les abords de la haute vallée de la Sioule. Les Archives du Puy-de-Dôme possèdent un lot de plans du XVIIIe siècle qui, provenant de l'abbaye de Bellaigue, intéres sent cette dernière région, autour de Saint-Rémy-le-Blot et de Lisseuill ; ils donnent l'impression d'un bocage en formation. Voyez également, dans le même fonds et pour la Combrailles cette fois, le, « Plan figuré géométrique des emphitéoses et défrichements faits aux dépens des terre” froides des environs de Puycharles et Les Manesches et aux dépens des bois de Bregiroux et de Cherjutte » (juin 1760).
page 80 note 2. Les comtes de la Marche de la maison de Charroux dans Mémoires de la Soc. archéologique de la Creuse, t. XXIII, 1927.