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L'histoire des prix des céréales en France dans la seconde moitié du XVIIe siècle : Sources et Publication
Published online by Cambridge University Press: 22 September 2017
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A mesure qu'il remonte dans le passé, l'historien des prix voit se restreindre les sources de sa documentation. A partir de 1756, nous disposons d'une table annuelle des prix du blé qui peut être considérée comme une statistique valable pour la France entière. Cependant les « états de subdélégation » qui ont servi à son élaboration ne se retrouvent pas au complet, même à cette époque tardive. Avant 1756, « on ne dispose que de séries de prix exclusivement régionales et locales. Pour cette première période chronologique, M. Labrousse a dû recourir à diverses sources analogues à celles que nous retrouvons aux époques antérieures. Il a même prolongé rétrospectivement son calcul jusqu'en 1701, mais en faisant à ce sujet « des réserves particulières ». Parmi ces réserves, notons celle-ci que, de 1701 à 1736, « les sources sont moins nombreuses qu'au cours de la période 1726-1755.
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- Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1944
References
page 27 note 1. Rappelons que l'enquête entreprise, il y a une douzaine d'années, sous les auspices du « Comité scientifique international pour l'histoire des prix » a abouti, du côté français, à la publication, en 1936, par Henri Hauser, d'un volume intitulé : Recherches et documents sur l'histoire des prix en France de 1500 à 1800. Si une erreur originelle dans le tableau de conversion monétaire (cf. Annales d'histoire sociale, 1939, p. 149), affectant malheureusement la période de base, rend les pourcentages argent, calculés d'après elle. « à peu près inutilisables », en revanche, les séries de prix, libellés en livres tournois fournissent une documentation à laquelle il convient, dans l'ensemble, de rendre hommage. Les rectifications que nous proposons et les suggestions que nous formulons ne doivent pas faire méconnaître l'utilité de l'ouvrage et, encore moins, nous empêcher de relire avec profit l'introduction que notre ancien maître a mise en tête du volume.
page 27 note 2. Labrousse, , Esquisse du mouvement des prix et des revenus en France au XVIIIe siècle. Paris, 1932, p. 16.Google Scholar
page 27 note 3. Ib, p. 20.
page 27 note 4. Ib, p. 88.
page 27 note 5. Ib., p. 89.
page 27 note 6. Labrousse, , op. cit., p. 90 Google Scholar, note 4.
page 27 note 7. C'est là le principal défaut, entre autres, des publications de D'Avenel, , Histoire économique de la propriété, des salaires, des denrées et de tous les prix, depuis l'an 1200 jusqu'en l'an 1800. Paris, 1894-1898.Google Scholar
page 28 note 1. Un bon exemple est fourni par les comptes du grenier d'abondance de Lyon. A. C. Lyon, série GG. Un autre assez analogue par les comptes des greniers à blé; de Besançon. A. C. Besançon, HH. 8-12. La publication d'Elsas, Umriss einer Geschichte der Preise und Löhne in Deutschland, I, Leiden, 1936, fait un large usage des comptabilités. Cependant, en dépit du soin apporté dans ladite publication à éliminer les prix ayant un caractère nettement artificiel, nous avons relevé, pour la période 1691-1715, entre les prix du seigle à Munich fournis par les relevés faits sur le marché (Schrannenzettel) et ceux qu'ont fournis les comptabilités municipales, des divergences de 12 à 4o % affectant les années 1691, 1698, 1699, 1703 et 1709.
page 28 note 2. Notre expérience personnelle recouvre la période iCio à 1730 et, plus spécialement, les années 1661 à 1715. Aussi est-ce, dans ces dernières limites chronologiques, que seront compris les documents auxquels nous nous référerons.
page 28 note 3. Voir les textes réunis dans DELAMABE, Traité de la Police, édition de 1723, tome II.
page 28 note 4. Mercuriale, appréciation des grains, registre des gros fruits, etc. On trou* vera des exemples de ces titres dans les notes qui suivent. Equivalentes sont le» expressions : « pancarte » en Auvergne, « carcabeau » en Lyonnais, « tourteau » en Languedoc, « cadrenée » en Provence.
page 29 note 1. Arch. com. Bordeaux, BB. 54çi5.
page 29 note 2. Arch. com. Lyon, BB.
page 29 note 3. Arch. com. Dijon, B. 399-339. Les indications de prix cessent dans les registres de délibérations à partir de 1705. Mais on trouve par ailleurs une mercuriale à partir de 1698 (G. 2552).
page 29 note 4. Ordonnance de Villers-Cotterets, août 1539, art. 103. Isambert, XII, p. 621.
page 29 note 5. Ordonnance civile d'avril 1667, art. 6 et 7 du titre 30 de la liquidation des gros jruits. Isambert, XVIII, p. 163.
page 29 note 6. Arch. dép. Nièvre, I. B. 665.
page 30 note 1. Arch. dép. Loiret, B 2.008-2.010, mercuriale hebdomadaire du marché d'Orléans. Arch. dép. Cher, B. 2.752, mercuriale hebdomadaire du marché de Graçay, etc…
page 30 note 2. Telle est la mercuriale de Paris. Arch. Nat. KK. 980 à KK. 1.002. Telle est celle de Romans, étudiée par Latouche, , Le mouvement des prix en Dauphins sous l'Ancien Régime (Annales de l'Université de Grenoble, Lettres Droit, t. XI, 1934)Google Scholar.
page 30 note 3. Labrousse, , Le froment dans les régions françaises, 1783-1790, dans Ann. d'hist. sociale , 1939, p. 382–400 Google Scholar.
page 30 note 4. Dauphin, Vicron, Recherches pour servir à l'histoire des Prix des céréales et du vin en Anjou sous l'Ancien Régime. Paris, 1934, pp. 7 Google Scholar et 8, note 8. Cf. Hauser, . op. cit. p. 40–41 Google Scholar.
page 30 note 5. Rappelons que le coefficient de corrélation tendancielle est celui qu'on calcule à partir des écarts aux moyennes respectives des sériée et que le coefficient de corrélation différentielle est celui qu'on calcule à partir des écarts de chaque prix au prix précédent.
page 31 note 1. Arch. dép. Maine-et-Loire, I. B. (Sénéchaussée d'Angers), Mercuriales des grains d'après les évaluations de la police d'Angers, i cahier non coté.
page 31 note 2. Arch. com. Angers, HH. 3. « Registre d'étalonnement des mesures de la province d'Angers… et évaluation des grains depuis 1614 tirée du greffe de la police d'Angers. »
page 31 note 3. Ainsi s'expliquent des mentions comme celle-ci « Aujourd'huy samedi vingt-cinquiesme septembre mil sept cents… a esté procédé à l'évaluation et prix commun» des bleds pour l'année 1699 » (Arch. dép. Maine-et-Loire, 2 B. 19, « Registre des évaluations… au greffe de la police de Saumur… »). Plus explicite encore- est le passage suivant : « Le prix commun s'entend d'un jour Saint-Remy à l'autre par exemple celui qui doit une ferme en blé laquelle est échue au jour Saint-Remy 1583 court depuis ledit jour jusqu'en pareil jour 1584… » (Arch. com. Chàteaudun, HH. 1, « Relevé des appréciations du prix commun des grains dans le marché de Chàteaudun depuis 1584 jusqu'en 1787 ».)
page 31 note 4. de Saint-Maur, Dupré, Essai sur les monnaies ou réflexions sur le rapport antre l'argent et les denrées. Paris, 1746, 2e partie, p. 166–180.Google Scholar Ces prix, nous déclare Dupré de Saint-Maur, lui « ont été délivrés par une personne très laborieuse, très exacte et revêtue du caractère d'officier public, dans la forme qui leur donneroit foi en justice s'il étoit question de juger un procès pour les arrérages d'une rente en grains ». (Ibid., p. 161-163.)
page 31 note 5. A Chartres, nous avons la preuve que c'était la Saint-Remy qui marquait le début de l'année de récolte (Arch. dép. Eure-et-Loir, don Garnier, « Registre concernant lé prix de chaque septier de grain suivant les appréciations du marché de Chartres »). Nous venons de voir qu'il en était de même à Chàteaudun. A An gers, c'était probablement 1' « Angevine », c'est-à-dire le 6 septembre, d'après un manuscrit de la bibliothèque Port, conservé aux Arch. dép. de Maine-et-Loire (« Mesures anciennes des différentes villes et bourgs de l'Anjou… et évaluation du prix des grains… », p. 20).
page 32 note 1. Arch. Nat., L. 530, n° 25.
page 32 note 2. Hauser, , op. cit., p. 91.Google Scholar Le mélange des sources d'origines différentes en un seul tableau est d'ailleurs contestable. (Cf. Annales d'histoire sociale, 1939, p. 145.)
page 32 note 3. La déclaration du 11 juin 1709 qui, par son article XI ( Delamäre, , op. cit., supplément au t. II, p. 11 Google Scholar), fixait le prix de conversion des « cens, rentes féodales et autres redevances » échus durant l'année courante au chiffre du premier marché de janvier, se justifiait par l'état de famine. Des interventions de ce genre s'étendant à tout le royaume ne peuvent demeurer inaperçues. Elles étaient le fait du prince dérogeant par une mesure d'exception aux coutumes traditionnelles. Dans un ordre d'idées analogue, les méthodes particulières dont usait la Chambre des Comptes de Dau'phiné pour la conversion de redevances dues au domaine royal (LATOTJCHE, Le Prix du blé à Grenoble dans fie», d'hist. économique, 1982, p. 346) ne sauraient constituer un argument valable contre les évaluations des bailliages ou des prévôtés. Une juridiction d'ordre supérieur pouvait, en faveur d'officiers et aux dépens du seul trésor public, procéder a des aménagements qui n'eusent guère été tolérés de la part d'un tribunal local arbitrant entre des parties privées.
page 33 note 1. Voir notamment Hauser, , op. cit., p. 71.Google Scholar
page 33 note 2. Hauser, , op. cit., p. 57.Google Scholar
page 33 note 3. C'est la Saint-Michel qu'a adoptée sir William Beveridge, suivant le calendrier agricole de son pays. Price and wages in England. I. Price tables : Mercantile era. Londres, 1939. In-8°.
page 33 note 4. Arch. Nat. G7 1.120, lettres de Samuel Bernard du 11 et 15 mai 1707.
page 33 note 5. Si on confronte les résultats obtenus sur une même mercuriale (par exemple celle du froment à Paris) en calculant les moyennes annuelles, d'une pari, d'après des relevés hebdomadaires et d'autre, part sur la base de 4 relevés pour chaque année, on voit que l'écart inférieur à 0,16 % pour une année calme comme l'année de récolte 1682-1683 est de 3,21 % pour une année d'assez forte hausse comme l'année 1684-1685 et atteint 6,64 % pour une année de famine comme l'année 1693-1694.
page 34 note 1. On peut s'en rendre compte par, la comparaison des poids des mêmes mesures de froment, de méteil et de seigle, localité par localité, fournis par certains états de prix (Arch. Nat. Guerre A1 1.236, n° 78). Les proportions de froment varient de 14 % (Roye) à 71 %.(Hesdin). D'après un calcul analogue, le « consoau » de Dijon aurait renfermé environ 1716, 20 % de froment (Arch. Com. Dijon, G. 357].
page 34 note 2. Nul doute que la valeur du froment n'en fasse la céréale d'exportation par excellence. Cependant, les seigles de Bretagne se vendaient dans le Bordelais. Ils alimentaient au besoin l'armée de Flandre (Arch. Nat. G7 16, Lettre du Contrôleur général du 27 janvier 1709). De Mont-de-Marsan, on en,vendait en Espagne (Arch. Nat. G7 138, 25 nov. 1698), etc… Mais c'élait surtout lés pays de la Baltique qui en fournissaient la Hollande. A Amsterdam, le marché du seigle était un véritable marché international. Cf. Van Dillen, J.-G., Stukken betreffende den Amsterdamschen Graanhandel… dans Economisch historisch Jaarboek , III (1917), p. 70–106 CrossRefGoogle Scholar, et, du même, Stukken betreffende den termijnhandel in grnan… Ibid, IV (1918), p. 37-46.
page 34 note 3. Cf. Elsas, , op. cit., p. 93.Google Scholar
page 34 note 4. Op. cit., Mercuriale de Rozoy-en-Brie.
page 34 note 5. Burguburu, Essai de bibliographie métrologique universelle, dans Le Bibliographe moderne, 1936-1927 et janvier-juin 1928-1929. Cf. Hauser, , op. cit., p. 25–32.Google Scholar Dans tout ce qui suit, nous n'envisageons que les mesures d'usage commercial. L'utilisation d'autres sources que les mercuriales, comme les comptabilités ou les livres de raison, suppose souvent l'examen de mesures « de grenier » ou de « rente », examen presque toujours délicat qui n'est guère possible que par comparaison, lorsque les textes s'y prêtent, avec une mesure de marché.
page 35 note 1. En supposant, bien entendu, chacune de ces unités invariable dans le temps. IL*s changements apportas aux systèmes de mesures sont donc plus importants à connaître que les valeurs absolues desdites mesures.
page 35 note 2. Sur ces différents modes de mesurages, voir Delamare, , Traité de la police, édition de 1722, tome II, p. 100.Google Scholar
page 35 note 3. Notamment dans la série G7 des Archives Nationales. On trouvera aussi des équivalences assez nombreuses dans divers ouvrages anciens ( Savary, , Dictionnaire du commerce, édition de 1725 Google Scholar, au nom des mesures. Ricard, , Le nouveau négociant. Bordeaux. 1686, in-4°, p. 23.Google Scholar Irson, Claude, Pratique générale et méthodique des changes étrangers, Paris, 1687, in-4°, p. 455 Google Scholar).
page 35 note 4. Beaucoup de mercuriales se réfèrent à la mesure d'une ville voisine qui peut être ainsi considérée comme une sorte de chef-lieu commercial.
page 36 note 1. A volume égal, les différentes céréales n'ont pas 1” même poids. Si on prend le setier comme étalon, il faut donc spécifier la nature du grain. D'autre part, dans la qualité, il faut comprendre le conditionnement. Un stock de céréales n'a sa valeur commerciale optima que s'il est parfaitement sec.
page 36 note 2. Vauban, , Dixme royale, édition Goornaert, p. 18.Google Scholar
page 36 note 3. Favre, Adrien, Les origines du système métrique. Paris, 1931, p. 66 Google Scholar, note 2.
page 36 note 4. Sur les difficultés que pouvait cependant soulever sa détermination rigoureuse, voir Favre, , op. cit., p. 22 Google Scholar.
page 36 note 5. Cf. Labrousse, , Esquisse du mouvement des prix…, p. 33–38 Google Scholar.
page 36 note 6. Cf. Arch. de la Préfecture de police, collection Lamoignon, volume 20, fol. 546 « Statut des mesureurs de grains du 21 septembre 1698 ».
page 36 note 7. La remarque faite par Elsas, (op. cit., p. 12–15)Google Scholar, que les différences entre les prix de gros et les prix de détail n'apparaissent pas très fortes dans la plupart des sources, mais qu'en revanche, la différence de fait qui pouvait exister entre des mesures théoriquement égales correspondait souvent au bénéfice de l'intermédiaire détaillant, nous parait tout à fait pertinente. On peut observer que ce procédé archaique, s'il rend pour nous plus difficile l'appréciation de la différence entre le gros et le détail, est de nature à atténuer nos scrupules en ce qui concerne l'utilisation de prix empruntés à diverses mercuriales.
page 37 note 1. Nombreux, exemples dans les séries G7 et Guerre A1 aux Archives Nationales Cf. Irson, , op. cit., p. 455 Google Scholar : « Cette quantité de bleds… se peut encore connoiire par les poids comme cela se pratique fréquemment dans les achats que font faire messieurs les munitionnaires…, pour éviter le grand embarras que pourroit faire la diversité des mesures… »
page 37 note 2. A Dijon, l'assemblée des notables du 31 août 1693 décide l'adoption d'une mesure plus grande qui rase sera équivalente autant que possible au comble actuel (Arch. Com. Dijon, G. 336)
page 37 note 3. Edition de 1722, tome II, p. 103-106.
page 37 note 4. De l'équivalence des anciennes mesures, dans Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, année 1913, p. 317-319.
page 37 note 5. Op. cit., p. 319.
page 38 note 1. Ach. Nat. KK. 997 et 998.
page 38 note 2. Delamare, op. cit., p. 106.
page 38 note 3. Hauser, op. cit., p. 86.
page 39 note 1. Feavearyear, A.-E., The pound sterling. A history of English money. Oxford, 1931, p. 109 et 110.Google Scholar
page 39 note 2. Le livre faisant actuellement autorité pour les émissions nouvelles est Blanchet et Dieudonné, Manuel de numismatique française, t. II, Paris, 1916. *En dépit de ses imperfections, le seul travail d'ensemble qui fasse connaître les mutations reste de Wailly, Natalis, Mémoire sur les variations de la livre tournois, depuis le règne de Saint Louis jusqu'à l'établissement de la monnaie décimale* Mem. de l'Institut, Ac. des Inscriptions, tome XXI, 2e partie. Paris, 1857.Google Scholar Rappelons, d'autre part, que les changements de toute nature apportés au système monétaire ont été classés et analysés dans un travail Systématique : Landry, , Essai économique sur les mutations des monnaies dans l'ancienne France, de Philippe le Bel à Charles VII. Paris, 1910.Google Scholar (Bibl. de l'Ecole des Hautes-Etudes, se. hist. et phil., fasc. 185). Cependant, l'incidence des changements monétaires sur la vie économique n'y est traitée que d'une manière assez sommaire (p. 206 à 215) et sans confrontation précise des hausses ou des baisses de la monnaie et du mouvement des prix.
page 40 note 1. Natalis de Wiailly les néglige systématiquement (op. cit., p. 200). Certes, on ne peut guère songer à tenir compte, lorsqu'on calcule la valeur intrinsèque de la livre tournois, des monnaies de billon et de cuivre. Cependant, leur multiplication à l'époque mazarine a constitué une véritable inflation dont il resta des traces assez tard (Cf. la lettre de Mme de Sévigné du 15 juin 1680). Mais que penser du rôle joué par les menues monnaies d'argent ? Les pièces de 4 sols de 1674 ont eu une circulation d'autant plus étendue que si leur titre et leur poids légaux en faisaient déjà des espèces légères par rapport à l'écu blanc, les conditions frauduleuses de leur fabrication les rendirent encore plus légères. (Cf. Boislisle, Desmaretz et les pièces de quatre sols, appendice XI au tomo VII de son édition de Saint-Simon.)
page 40 note 2. L'agio dont pouvait bénéficier, dans ce cas, les espèces supérieures, nous paraît un phénomène beaucoup moins négligeable que ne semble l'admettre Landry, M., op. cit., p. 82–83.Google Scholar
page 40 note 3. Clément, P., Lettres, instructions et mémoires de Colbert, t. VII, p. 422.Google Scholar
page 41 note 1. Le phénomène était bien connu des administrateurs de l'Ancien Régime. Voir notamment une lettre de Desmarets au procureur général, du 6 mai 1713. Le Roi ne pense pas à faire la diminution des espèces à laquelle ce dernier attribue l'augmentation du prix des blés. Un des grands avantages que cette attente de la diminution des espèces opère est de donner du mouvement à l'argent. Il faut donc, dans cette vue, l'annoncer longtemps auparavant (Arch. TS'at. G7 ao). Cf. Landry, , op. cit., p. 214–215 Google Scholar.
page 41 note 2. Arch. Nat. KK. 996.
page 41 note 3. Nous nous bornons ici à cet exemple, mais il y a là un champ de recherches assez étendu. Il y aurait, en particulier, le plus grand intérêt, quelque difficulté que puisse présenter l'interprétation des résultats, à tenter des calculs analogues pour des époques de mutations plus fortes et pour des périodes de crise.
page 41 note 4. Elle manque malheureusement dans Natalis de Wailly, op. cit.
page 41 note 5. Cf. Annales d'histoire sociale, 1939, p. 148.
page 41 note 6. Hauser, , op. cit., p. 111.Google Scholar
page 41 note 7. Beveridge, , op. cit., p. 81.Google Scholar
page 41 note 8. Arch. com. d'Amsterdam, Gildenarchief, makelaars, « Marckt boeck van de Rogge », Lett. RR. n° 30.
page 42 note 1. Il conviendrait de faire ici une distinction de plus entre le prix payé pour le marc de telle ou telle espèce d'argent fin et le prix payé par le marc d'argent monnayé. Sur les rapports entre les tarifs légaux et les prix marchands des métaux précieux, c. Landry, , op. cit., p. 22–30 Google Scholar.
page 42 note 2. Voir, entre autres textes, le mémoire de Nicolas Mesnager, négociant à Rouen, adressé au Contrôleur général le 30 octobre 1703 : « Les sujets du Roi… qui pouvoient avoir des matières à Cadix ou ailleurs, les étrangers qui auraient pu en apporter en payement de nos denrées ou manufactures se sont bien gardés de les conduire en France… Ils les ont portées chez les Génois, les Hollandois et les Anglois… » ( Boislile, , Corr. Contr. Gên., t. II, p. 158.Google Scholar)
page 42 note 3. Un des plus curieux, à coup sûr, est celui qui consistait à se servir de tonneaux pleins «de vin qui, parsemés de quelques pièces de monnaie, gagnaient Altona par la voie de la Moselle. Le change français à Hambourg s'en trouvait relevé de 18 % de perte à 8 ou 9 % (Arch. Nat. Marine B7 219, Lettre de l'abbé Bidal du 25 février 1694).
page 42 note 4. Hauser, , op. cit., p. 25.Google Scholar
page 42 note 5. Elsas, op. cit, fournit un tableau de conversion en argent pour Wurtzbourg et Ausbourg, mais en or pour Munich.
page 42 note 6. Lettre de l'intendant d'Auvergne du 31 octobre 1692 (Arch. Nat. G7 104). Cf. cette remarque faite par un négociant de Saint-Malo en 1699 : « Les ventes ne se font en Espagne que payables en pistoles. » (Lettre du sieur de Villerague. Eon, du 1er novembre 1699, dans Boisule, , Cor. Contr. Gén., t. II, p. 10.Google Scholar)
page 43 note 1. Lettre de Samuel Bernard, du 19 janvier 1704 : «… J'ay receu des pistoles d'Espagne venant de Gennes par Genève, destinées pour la Flandre… » (Arch. Nat. G7 1.120.)
page 43 note 2. Lettre de Bignon à Delamare, du 39 mars 1710 (Bibl. Nat. mss. fr. 21.566).
page 43 note 3. Feavearyear, , op. cit., p. 138.Google Scholar
page 43 note 4. Arch. Nat. G7 1.120 passim ; voir notamment 1' « Etat des sommes fournies pour Flandres à Monsieur Demongelas », de décembre 1705 à avril 1706.
page 43 note 5. «… En cas que les louis d'or baissent, Monseigneur peut compter que le change augmentera pour la Flandre et l'Espagne, ainsy qu'il a fait depuis qu'on les baisse, et si les espèces augmentent, je diminueray le change à Monseigneur comme j'ay desja fait cy-devant. » (Mémoire signé de Samuel Bernard et de Charnillart « pour la fourniture dans la Flandre espagnole de 13.200.000 pendant le courant de 1706… » (Arch. Nat. G7 1.120.)
page 43 note 6. Dutot, Réflexions politiques sur les finances et le commerce. L'œuvre de l'ancien commis de Law, parue en édition princeps à La Haye, en 1738, n'a été reproduite que mutilée dans la collection Daire. M. Paul Harsin, dans l'édition qu'il en a donnée (Paris, Liège, 1935), a naturellement rétabli les pages concernant le change français en Hollande et à Londres (t. I, p. 152-229, et tableau VIII. appendice au tome I). On trouvera d'ailleurs dans cet ouvrage de Dutot des vues intéressantes sur les relations qui lient monnaies, pris et changes. L'auteur a même, à l'appui de ses thèses, produit un tableau des prix de diverses denrées durant les années 1724, 1725 et 1726 (éd. Harsin, t. II, p. 76).
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