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Le commerce des œuvres d'art au moyen age

Published online by Cambridge University Press:  22 September 2017

J. Lestocquoy*
Affiliation:
Académie d'Arras
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Les historiens n'envisagent dans l'œuvre d'art que la création de celle-ci par un homme doué de qualités spéciales, talent ou génie, qui lui permettent de réaliser des formes particulièrement agréables à l'œil. C'est bien ainsi qu'il faut considérer un édifice, une sculpture ou une peinture qui sort de l'atelier. Si une fresque vient d'être faite dans un palais ou une statue pour un amateur, la partie commerciale est réduite au minimum et il n'y a même pas réelle évaluation de prix possible puisque le talent et son appréciation sont essentiellement variables. Un tableau de Manet passe en quelques années de sommes infimes à des centaines de mille francs ; inversement un Meissonier, très coûteux du temps du peintre, est actuellement — et temporairement — déprécié.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1943

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References

page 19 note 1. La correspondance de Rubens est curieusement révélatrice des altitudes commerciales du peintre.

page 20 note 1. Koechlin, , Quelques ivoires gothiques français connus antérieurement au XIXe siècle (Revue de l'Art Chrétien, t. LXI, 1911)Google Scholar, donne quelques indications sur la provenance des ivoires étrangers. Les pays qui en conservent sont l'Angleterre (en très faible quantité), l'Italie, le Danemark (collection relativement considérable), l'Allemagne et l'Autriche, l'Espagne.

page 20 note 2. M. Nelson s'est spécialisé dans la recherche de ces albâtres (cf. Archéological Journal, 1925 et suiv.). Voir aussi Bouillet, La fabrication industrielle des retables d'albâtre (Bull. Mon. 1902), à un moment où on ignorait encore leur provenance. Un catalogue est dressé montrant l'énorme diffusion en France.

page 20 note 3. P. Rolland, L'Expansion tournaisienne aux XIe et XIIe siècles (Annales de l'Académie royale d'archéologie de Belgique, 1924) ;, Ad. Hocquet, Le rayonnement de l'Art tournaisien aux XIIIe et XIVe siècles (Annales de la Société royale d'archéologie de Tournai, 1921).

page 20 note 4. A. Lavoine (Mémoire de l'Académie d'Arras, 1931).

page 20 note 5. Cf. Cte de Borchgrave d'Altena, , Les Retables brabançons (Bruxelles 1942)Google Scholar, qui donne une bibliographie complète. On notera pour la Suède : J. Roosval, Schnitzaltäre in Schwedischen Kirchen und Museen aus der Werkstalt des Brüsseler Bildschnitiers Bormans (1903), et Retables d'origine néerlandaise dans les pays nordiques (Revue belge d'archéologie et d'histoire de l'Art, 1933) ; Rousseau, H., Retables flamands en Allemagne (Les Arts anciens de la Flandre, t. I)Google Scholar ; L. Ninane, Un retable sculpté flamand aux. Iles Canaries (Revue belge d'archéologie et d'histoire de, l'Art, 1937).

page 21 note 1. Voir les ouvrages de M. Mafiquit de Vasseiot, en ce qui concerne la qualité artistique ; le point de vue économique est signalé en passant dans Tournafond, A., Foires et marchés à Limoges au moyen âge et à la Renaissance (Paris, 1941)Google Scholar.

page 21 note 2. Male, E., L'Art religieux du XIIe siècle en France, p. 200 Google Scholar. — On voit au Musée de Limoges le tombeau de deux époux morts en cours de pèlerinage vers Compostelle. L'église de Limoges détruite à la Révolution était semblable à celle ‘ de Conques et de Saint-Sernin de Toulouse (Ibid., p. 328).

page 21 note 3. Chapin, El., Les foires de Champagne… (p. 120)Google Scholar, signale une maison de Limoges dans les villes champenoises de foire.

page 22 note 1. Tournafond, , Op. Cit., p. 20.Google Scholar

page 22 note 2. Perdrizot, , Le calendrier parisien à la fin du moyen âge (Paris, 1933, p. 165)Google Scholar. On prétendit aussi qu'il s'agissait du bâton de saint Pierre.

page 22 note 3. Michel, A. (Hist. générale de l'Art), t. III, p. 866 Google Scholar : Les crosses limousines du XIIIe siècle, p. 1.

page 23 note 1. On verra sur tout ceci l'ouvrage classique de Rousseau, M. F., La Meuse et le pays mosan en Belgique, leur importance historique avant le XIIIe siècle (Annales de la Société Archéologique de Namur, t. XXXIX, 1930)Google Scholar. On y ajoutera Pirenne, Dinant dans la Hanse teutonique. (Annales de la Fédération Archéologique de Belgique, Congrès de Dinant, 1903).

page 23 note 2. Rousseau, , op. cit., p. 104.Google Scholar

page 24 note 1. C. C. Oman, Médiéval brass lecterns in England (Archéological Journal, 1930).

page 24 note 2. Cf., Pirenne, , op. cit., p. 532 Google Scholar ; J. Squilbeck, Les lutrins dinantais de Venise et de Gènes ; les lutrins de l'église de la Santissima Annunziata à Florence (Bulletin de l'Institut historique belge de Rome., fasc. XXI, 1941).

page 24 note 3. On verra pour le cadre général : Espinas, G.. La draperie dans la Flandre française au moyen âge (Paris 1923)Google Scholar ; Bigwood, Les financiers d'Arras (Revue belge de philologie et d'histoire, 1936) ; Reynolds, Merchants of Arras and the overland trade with Genoa (ibid., 1930) ; J. Lestocquoy, Financiers, courtiers, hautelisscurs d'Arras aux XIIIe et XIVe siècles (ibid., 1938) ; Origine et décadence de la tapisserie à Arras (Revue belge d'archéologie et d'histoire de l'Art, 1940) ; La vie sociale et économique à Arras du XIIe au XV° siècle (Arras,. 1941).

page 25 note 1. Par voie de conséquence c'est le seul qui figure sur les comptes des acheteurs. On a donc qualifié de hautelisseurs ces Cosset, Walois, etc…, qui ne sont que des marchands. Les noms des artistes ou des artisans sont généralement inconnus. J'ai expliqué cela plus en détail à l'occasion d'un cas particulier : L'atelier de Bauduin de Bailleul et la tapisserie de Gédéon dans Retvue belge d'archéologie et d'histoire de l'Art, 1938.