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Nourritures et Boissons

Published online by Cambridge University Press:  22 September 2017

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Les gaudes. — Intéressante note, dans le fascicule de décembre (1943, IV) des vaillantes et vivantes Annales de Bourgogne, sur l'histoire de la culture du maïs en France — et surtout, sur l'histoire, fort obscure, du mot gaudes, qui désigne, en Franche-Comté et en Bourgogne, la farine de maïs délayée et cuite dans du lait — ce qui constituait, au XVIIe, au XVIIIe, au XIXe siècle encore, le fond de l'alimentation rustique dans les pays de Saòne où pousse la plante amie des étés chauds, et ce qui est resté pour les Comtois une manière de plat national : quand, exilés de chez eux, ils se réunissent en groupe — c'est pour communier sous les espèces des gaudes. Or, d'où vient ce mot ?

Type
Enquêtes et Suggestions
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1944

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References

page 75 note 1. Tout ceci flottant, sans chronologie rigoureuse, sans textes soigneusement datés et identifiés.

page 75 note 2. Tant nous avons perdu radicalement l'usage de nourritures qui furent aussi banales, au Moyen Age et jusqu'au XVIIe et au XVIIIe siècle, que peuvent l'être, aujourd'hui, les pommes de terre. — Th. Lefebvre, dans sa thèse citée plue loin, signale que le millet (artho en basque), servait à confectionner le pain du paysan, du moins sur le vereant nord des Pyrénées (p. 201).

page 75 note 3. Th. Lefebvre semble penser que le maïs servait d'abord en fourrage pour l'alimentation des bêtes (p. 205). Mais le millet ne servait pas aux bêtes, et on ne comprendrait donc pas que la nouvelle plante ait usurpé son nom. Elle ne l'a usurpé que parce qu'elle usurpait, du même coup, la fonction alimentaire du millet pour les hommes. De plus, le maïs donné aux bêtes eût été cueilli en vert, et ses tiges, à ce stade de développement, n'eussent pu constituer un danger pour les ponts de la Nive.

page 76 note 1. Et aussi pour l'ingénieuse hypothèse que fait l'auteur quant à l'introduction, en même temps que le maïs, d'un instrument aratoire utilisé en Amérique pour sa culture, le laya.

page 76 note 2. Dans le Languedoc, on appelle toujours millasses ce qu'on pourrait nommer des gaudes frites.

page 76 note 3. Philippe II et la Franche-Comté, Paris, 1912, p. 40 et 103, n.

page 76 note 4. Gru ne veut pas dire nécessairement farine d'orge ou farine d'avoine séchée au four et employée en bouillie. Le mot semble bien désigner d'abord un procédé de préparation des graines propres à l'alimentation, quelle qu'en soit l'espèce. Toute l'histoire des mots gru et gruau est à élucider. — Mots et choses, ici encore.

page 77 note 1. Paris, Édifions Denoël, 1943, in-12, 275 p.