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L'italie normande : Importation ou substrat?
Published online by Cambridge University Press: 22 September 2017
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M. Claude Cahen s'est attaqué à un problème qui, dans l'histoire des sociétés médiévales, compte assurément parmi les plus riches d'enseignements : l'étude d'une féodalité « d'importation » — en l'espèce, celle de l'Italie normande. Bien qu'en raison, surtout, des circonstances politiques, il ait dû renoncer à toute enquête d'archives, la masse, heureusement déjà fort respectable, des textes imprimés lui a fourni une base documentaire très solide, qu'il a exploitée avec beaucoup de soin. Il vaudra la peine d'indiquer, à grands traits, les principaux résultats du livre et les principaux problèmes qu'il soulève.
- Type
- Questions de Fait et de Méthode
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1943
References
page 74 note 1. Le régime féodal de l'Italie normande. Paris, Geuthner, 1940 ; in-8°, 146 p.
page 74 note 2. Mais comment M. Cahen a-t-il pu (p. 139) se laisser aller à ranger parmi les « féodalités conquérantes » les « royaumes du nord de l'Espagne » ? Au sens exact, le royaume asturo-liéonais était bien peu « féodal ».
page 76 note 1. D'après M. Cahen (p. 127), oe serait à ces guerriers professionnels indigènes — non aux chevaliers « adoubés » — que se rapporterait la constitution de Roger II, qui reserve l'accès de la militia aux fils de milites. Ce texte serait donc à éliminer de ceux qui marquent, en Occident, le passage de la chevalerie à la noblesse héréditaire. L'interprétation est ingénieuse et — autant que j'en puis juger sans avoir le document sous les yeux — elle paraît probante.
page 76 note 2. Une lacune cependant : je ne vois cité nulle part l'ouvrage bien connu d'Horace Rouand, Feudal England. M. Cahen y aurait trouvé une remarquable étude de la politique féodale de Henri II, dont certaines mesures ressemblent de si près à l'augmentum des fiefs italo-normands.
page 76 note 3. Les indications bibliographiques sont souvent difficiles à identifier. Chose plus grave : les références aux documents sont, trop fréquemment, données sans indications de date. Je n'ai pas très bien saisi le développement sur les assecurationes ; en tout cas, M. Cahen ne paraît pas s'être avisé qu'en Flandre, d'après Galbert de Bruges, les vassaux du comte prêtaient, outre la foi, un serment spécial de « sûreté ».