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Y aurait-il quelque chose de changé dans le camp de nos alliés, les géographes ? On se le demande légitimement quand on prend connaissance d'un livre récent. D'un livre de Max. Sorre.
Max. Sorre n'a jamais suivi les chemins battus. Son étude, déjà ancienne, sur Les Pyrénées Méditerranéennes représentait un Essai de géographie biologique propre à montrer aux géographes tout le parti que leurs études pourraient tirer d'investigations comme celles du botaniste Ch. Flahault. Son étude d'aujourd'hui s'intitule Essai d'une écologie de l'Homme. Elle Justine pleinement ce titre. Elle réalise un vœu de mon cher Jules Sion. Elle enrichit, elle élargit, enfin, le cercle des préoccupations de nos géographes.
- Type
- Questions de Fait et de Méthode
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1943
References
page 87 note 1. Les fondements biologiques de la géographie humaine. Essai d'une écologie de l'homme. Paris, Colin, 1943, in-8°, 440 pp. 31 fig. dans le texte.
page 87 note 2. Dès les premières pages, p. ex., Max. Sorre s'en prend à la définition du climat qu'acceptent habituellement sans réserves géographes et climatologistes. « A cause de son caractère abstrait, écrit-il, elle ne convient pas à un biologiste soucieux de serrer de près le mécanisme de la répartition des formes vivantes. » Puis-je rappeler qu'il y a vingt ans, me demandant ce qu'on nommait climat, j'écrivis : « Qu'on n'allègue pas tant d'excellents manuels, français ou étrangers, de climatologie et de météorologie. Ce qui importerait ici, c'est une analyse détaillée dès climats considérés par rapport à l'homme. » Et j'ajoutais : « L'état des climats dans leur rapport avec la flore, cet élément de vie relativement fixe, débute à peine… Tout un travail analogue doit se faire pour les hommes, et combien plus différent, plus long, plus compliqué ! » (La Terre et l'Evolution humaine, 1932, pp. 134-35.)