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La Société d'Ancien Régime: la Situation corporative

Published online by Cambridge University Press:  22 September 2017

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L'introduction de plus d'une soixantaine de pages de M. E. Lousse au tome I de son ouvrage, La Société d'Ancien Régime. Organisation et représentation corporatives, nous montre le but de l'auteur. Elle expose les deux théories qu'ont soutenues les historiens qui, depuis plus d'un siècle et demi, se sont intéressés à l'histoire des Assemblées d'Etat. Les uns, selon le point, de vue libéral anglo-français, les ont considérés comme des institutions d'esprit parlementaire ; les autres (et leur conception a pris naissance,dans les milieux universitaires de culture germanique) y voient une forme de représentation corporative ; ils se font, si l'on veut, une conception constitutionnelle et corporative de leur sujet. Ce second système a la préférence absolue de l'auteur. La renaissance corporative actuelle amène sans doute à se demander si on ne pourrait s'en inspirer pour étudier les institutions du passé, mais le mieux paraît être d'utiliser la méthode comparative en rapprochant les différents pays, afin de permettre l'édification d'une synthèse générale valable pour toute la chrétienté.

Type
Questions de Faits et de Méthode
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1944

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References

page 94 note 1. Louvain, Editions Universitas ; Bruges, Desclée, de Brouwer et Cle, 1943, IV, 274 p. in-8° (Université de Louvain, Recueil de travaux d'histoire et de philologie ; 3e série, 16e fascicule. Etudes présentées à la Commission internationale pour l'histoire des assemblées d'Etat : VI).

page 99 note 1. Note, de la Direction. — Notre excellent collaborateur, M. G. Espinas, nous permettra d'indiquer qu'à un examen d'ensemble de toutes les questions que soulève un ouvrage comme celui de Lousse, nous, devrons procéder ici largement, dès que les circonstances le permettront. Son compte rendu même ne peut que nous donner plus fortement le goût d'une semblable investigation critique. Sur le corporatisme, j'ai dans l'idée qu'il n'y aura plus lieu de s'appesantir. Je le pensais dès 1938 (cf. Febvre, Lucien, Le Corporatisme, le XXe s. et l'évolution constitutionnelle de la France, Ann. d'H. Ec. et S., X, 1938, p. 335 Google Scholar) ; je le redisais en 1939 à propos des Essais sur le Corporatisme de G. Pirou et du livre, d'O. Martin sur l'Organisation Corporative de la France (Ann. d'H. S., I, 1939, p. 66). Mais, abstraction faite de l'insistance d'un O. Martin, d'un Lousse, à subordonner leur effort à des contingences — aux contingences de ce que j'appelais, dès 1939, au passé, « une poussée fébrile qui n'eut qu'un temps » — il y a, au terme de cet effort, ‘ des tonstructions, d'amples constructions juridiques faites avec des matériaux historiques, et qui se parent de prestiges. C'est de ces constructions qu'il faudra, sans parti-pris mais sans faiblesse, scruter les fondations. Dans l'esprit des Annales. Qu'il me soit permis de remercier M. Espinas de nous avoir fait sentir, plus impérieusement, ce devoir et le grand intérêt d'une pareille investigation critique. (L. F.).