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Le territoire de Taucheira
Published online by Cambridge University Press: 03 March 2015
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Le lien étroit qui existe entre la cité et son territoire est une évidence qui a gagné en force avec le développement des recherches sur la chôra. En ce qui concerne la Libye, j'ai abordé la question lors du congrès tenu à Cambridge en 1983, et j'ai tenté de présenter une esquisse d'ensemble lors de la rencontre tenue à Paris en 1984. Si je désire m'arrêter cette fois-ci sur le territoire de Taucheira, c'est en raison de l'originalité qu'il présente parmi ceux des cités grecques de Libye. Taucheira est en effet la cité la plus ancienne après Cyrène, et sa fondation remonte certainement aux dernières années du VIIème siècle. J'ai d'autre part eu déjà l'occasion de montrer que, à l'origine, le site ne comportait aucun port naturel. Dans ces conditions, on peut légitimement se demander quel était l'intérêt de cette fondation. La question prend toute son actualité en raison de la reprise de travaux archéologiques d'ampleur grâce au Département des Antiquités de Libye avec le concours du Département d'Archéologie de l'Université Garyounis de Benghazi, sous la conduite de M. Fouad Bentaher.
Le territoire de Taucheira est bien défini, que ce soit du point de vue de la topographie, de la géologie ou de l'hydrographie.
Du point de vue topographique, le territoire de Taucheira est un élément de la plaine côtière qui prend naissance au Nord-Est au ras Tolmeita et qui s'étend jusqu'au fond de la Grande Syrte, en s'élargissant progressivement au fur et à mesure que l'on vas vers le Sud. Au Nord-Est, la côte vient baigner le pied du premier gradin. Au droit de Taucheira la plaine côtière mesure environ 4,5 km. D'une facon générale, cette plaine côtière offre toutes les caractéristiques du Sahel cyrénéen.
- Type
- The Environment
- Information
- Copyright
- Copyright © Society for Libyan Studies 1994
References
Notes
1. Cf. Andreau, J. et Etienne, R., Vingt ans de recherches sur l'archaïsme et la modernité des sociétés antiques, REA 86, 1984, 37–64CrossRefGoogle Scholar.
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4. Cf. Stadiasmus maris magni, 56 πόλις Πενταπόλεως αρχαία, confirmé par les résultats des fouilles de J. Boardman et Hayes, J., Excavations at Tocra 1963–1965 I et II, The British School of Archaeology at Athens, 1966 et 1973Google Scholar.
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6. J'ai eu l'occasion de me rendre sur le site en compagnie de M. Fouad Bentaher et des membres du département d'archéologie de l'Université Garyounis de Benghazi à plusieurs reprises depuis 1985, et c'est pour moi l'occasion d'exprimer à tous les participants tous mes remerciements chaleureux.
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8. Je dois cette information au Dr. Hassen El Dinali, originaire de Bersis, et qui se réfère à des souvenirs du début des années 1950.
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11. Cf. le témoignage du voyageur Granger en 1734 cité par A. Laronde, Aspects méconnus du voyage de Granger en Cyrénaïque au XVIIIème siècle, BSNAF, 1990, 193.
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18. H. Scaetta, o.l., 40.
19. J'envisage le cas de sédentaires, car dans le cas du nomadisme, les données de base ne peuvent évidemment plus se fonder sur la seule étendue d'un seul terroir.
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- 1
- Cited by