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Deux Chrétiens au Yémen Tāhiride

Published online by Cambridge University Press:  24 September 2009

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Bien que l'emploi des bouches à feu soit attesté dans les pays de l'lnde antérieurement, la diffusion de l'artillerie, et de ce que l'on appelle du terme générique conventionnel d'arquebuse, a été, au début du XVIe siècle, le fait de transfuges recherchés pour leur habileté à fondre des canons et à manier l'arme à feu portative. Les plus fameux sont les deux Italiens qui, en 1503, passérent au service du Samorin de Calicut. On trouve ensuite parmi eux des “Turcs” ou “Roumes” – dont la plupart semblent, arrivés au Gujarat en 1507, avoir essaimé après le désastre de Diu de 1509, au service d'autres princes, jusqu'au Bengale et au Pégou – et des “Portugais”, ou réputé tels, dont la trace, une fois passés dans le monde d'en face, se perd le plus souvent. Si les activités de quelques-uns de ces aventuriers, revenant en terre chrétienne, étaient trop notoires pour qu'ils donnent le change, d'autres entouraient de fumée leur curriculum incontrôlable et rachetaient par une version édifiante un moment douteux de leur passé.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © The Royal Asiatic Society 1993

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References

1 Aubin, Cf. Jean, ‘L'apprentissage de l'lnde. Cochin 1503–1504’, Moyen Orient & Océan Indien, IV (1987), [pp. 1–96], pp. 3840.Google Scholar

2 Aperçu général dans Cruz, M.-A. Lima, ‘Exiles and renegades in early sixteenth century Portuguese India’, The Indian Economic and Social History Review, XXIII/3 (1986), pp. 249–62.CrossRefGoogle Scholar Sur les “ Roumes” au Pegou, Bengale et au, cf. Voyage dans les deltas du Cange et de l'Irraouaddy, 1521, présenté et édité par Geneviève Bouchon et Luís Filipe Thomaz (Paris, 1988), pp. 133,Google Scholar 202, 240, 263, 363; et sur les aventuriers portugais, ibid., passim. Pour la période postérieure, cf. l'article important Subrahmanyam, de Sanjay, ‘The Kagemucha effect. The Portuguese, fire-arms and the State in early modern South India’, Moyen Orient & Océan Indien, IV (1987), pp. 97123.Google Scholar

3 Bohuslav de Hassenstein à Peter Schott, de Venise, 16 mai 1490: “Statueram quidem Syria, Arabia Aegyptoque lustratis Indos petere, sed deterruerunt me a proposito nonnulli negociatores qui iter illud nostratibus minime pervium aiunt” (Bohuslaus Hassensteinius baro a Lobkowicz, Epistolae. Accredunt epistolae ad Bohuslam scriptae, éd. A. Potucek, Budapest, 1946Google Scholar (Bibliotheca Scriptorum Medii Recentisque Aevorum, redigit Ladislaus Juhász [vol. 39], Saecula XV–XVI), n° xvii, p. 16. La relation de son pèlerinage composée par le voyageur humaniste tcheque est perdue (Potucek, pp. x, xviii n. 104). On sait du moins que, pas plus que les “Indiens”, il ne réussit à atteindre tels sites antiques qu'il souhaitait voir en Méditerranée. Après avoir touché la Crète, Rhodes et Chypre (Potucek, p. vii, xiii n. 38), il est passé de Palestine en Egypte (cf. son, De miseria humana, éd. Ryba, Bohusmil [dans la collection susmentionnée], Leipzig, 1937, pp. 9Google Scholar et 14), et du Caire à Alexandrie, où il se trouvait le 4 octobre 1490 (Epistolae, n° 18, p. 17), et d'où il embarqua sur une nef génoise pour gagner “les ruines de Troie et Constantinople”; il ne dépassera pas Smyrne, et se trouveen avril 1491 à Modon, d'où il espère passer en Afrique pour voir les ruines de Carthage (Ep., n° 20, pp. 18–19). Un frère aînè de Bohuslav, Nicolas, avait fait le pèlerinage de Jérusalem en 1473, dont la relation a été publiee.

4 von Harff, Arnold, The Pilgrimage of Arnold von Harff, knight, translated and edited by Letts, Malcolm (Londres, 1946).Google Scholar

5 Le privilège était de la rédaction du secrétaire du cardinal, l'humaniste Bonfini, Matteo, sur lequel cf. Dizionario biografico degli Italiani, xii, p. 30Google Scholar (s.v. “Bonfini, Antonio”).

6 Listes dans Schefer [n. 35], pp. lxiv–lxxi; Piemontese, A.P., Bibliografia italiana dell'Iran (1462–1982), i (Naples, 1982), pp. 147–9.Google Scholar de Andrade, A.A. Banha, Mundos Novos do mundo. Panorama da difusāo, pela Europa, de notícias dos descobrimentos geográficos Portugueses (Lisbonne, 1972), p. 687, n° 6Google Scholar; Amat di San Filippo [n. 44], pp. 44 n. 4, 64–^73; O. Warburg [n. 21], p. 106; Giudici [n. 11], pp. 66–74.

7 de Barros, João, Décadas da Ásia, I,Google Scholar livre X, ch. 4: “(…) se foi pera Itália e lá escreveu em língua vulgar toda sua peregrinação, e estas cousas que passou com Dom Lourenço com muitas daquelas partes (…) Da escritura do qual, acerca do que ele diz da sua ida e vinda a Dom Louren^o e a seu pai, tomamos somente o que sabemos pelos nossos, o mais leixamos na fé do autor”.

8 Orta, Garcia da, Colóquios dos simples da Índia, éd. Ficalho, i, p. 106Google Scholar; “eu falei cá e em Portugal com homems que o conheceram cá na India e me disseram (…) que este homem nunca passou de Calecut e de Cochin”.

9 Yule, H. et Burnell, A.C., Hobson-Jobson (Londres, 1886, 2e éd. 1903), p. xlvi;Google Scholar opinion suivie par Armando Cortesão. Ont rejeté l'authenticité des prolongements indonésiens du voyage Tiele, Schefer, Ficalho.

10 Lach, Donald, Asia in the Making of Europe, i (Chicago—Londres, 1965), p. 165,Google Scholar et passim. A. A. Banha de Andrade [n. 6] élude de même les problèmes de chronologie et de véracité (pp. 691–5).

11 Itinerario di Ludovico di Varthema, a cura Giudici, di Paolo (Milan, 1928), introduction, p. 41 (cette introduction contient des erreurs)Google Scholar. De mêne Marica Milanesi, introduction au texte publie par Ramusio, , Navigazioni e viaggi, i (éd. Turin, 1978), p. 758.Google Scholar

12 The Itinerary of Ludovico di Varthema of Bologna from 1502 to 1508, as Translated from the Original Italian Edition of 1510 by John Winter Jones, F.S.A., in 1863 for the Hakluyt Society, with a Discourse on Varthema and his Travels in Southern Asia by Temple, Sir Richard Carnac (Londres, 1928).Google Scholar L' “édition révisée” de la traduction de Winter Jones due à Hammond, L.H., Travelers in Disguise, Narratives of Eastern Travels by Poggio Bracciolini and Ludovico di Varthema (Cambridge, Mass., 1963), ne comporte aucune appreciation historique.Google Scholar

13 Carnac Temple, pp. xxiv–xxv (et tout le commentaire periphrastique). Ainsi Varthema est à Berbera le 22 mars et à Diu le 12 avril, à “Zofar et Mascate” (!) le 24 avril. II est à “Dabul et Goa” (!) le ler novembre, é Bidjāpour le 10, à l'île d'Angedive le 16. En 1505, aux Moluques le 21 mai, le voilà le ier juin à “Buru et Java” (!).

14 Vida, G. Levi della, ‘Un portoghese alia Mecca nel secolo decimosesto’, The Moslem World, XXXII (New York, 1942), [pp. 283–97],Google Scholar à la n. 5; repris dans le même, Anedotti e svaghi arabi e non arabi (Milan—Naples, 1959), p. 108.Google Scholar

15 Nous n'avons les dates de départ hégiriennes ni pour 1503 ni pour 1504. Dans les années précédences, elles se situent entre le 18 et le 22 šawwāl (cf. Tulūn, Ibn, Mufākahat al-ḥillān, ed. Mustafa, (Le Caire, 1962), p. 142,Google Scholar 158, 176, 196, 218). Pour 908 H./1503, cette fourchette donne 16–20 avril, et 4–8 avril pour 909 H./1504. Varthema indique qu'il est parti un 8 avril.

16 ‘Izzuddīn al-Ḥāšiml, Ġāyat al-marām, MS. Berlin, f. 240b.

17 Bouchon, Geneviève, Mamale de Cananor, un adversaire de I'lnde portugaise (1507–1528) (Paris—Genève, 1975), p. 84.Google Scholar

18 Cf. Sykes, , The Quest for Cathay, tr. fr. (Paris, 1938), p. 214.Google Scholar Gabriel, Alfons, Die Erforschung Persiens (Vienne, 1952), p. 62Google Scholar (reconstitution avec carte); Lockhart, L., dans The Cambridge History of Iran, vi (Cambridge, 1986), p. 379.Google Scholar Auparavant, un savant aussi sourcilleux que Bartol'd avait admis la réalité du voyage en Perse (Bartol'd, V.V., Istorija izučenija Vostoka u Evrope i Rossii (Saint-Pétersbourg, 1911),Google Scholar 3e éd. dans Akademik V. V. Bartol'd. Sočinenija, ix (Moscou, 1977), p. 304;Google Scholar tr. fr., La découverte de I'Asie (Paris, 1948), p. 214).Google Scholar

19 Aubin, J., ‘Cojeatar et Albuquerque’, Mare luso-indicum (1971), [pp. 99134], pp. 104–5.Google Scholar

20 Aubin, J., ‘L'avènement des Safavides reconsidéré’, Moyen Orient & Océan Indien, V (1988), [pp. 1130], pp. 81–2, et cf., pp. 41, 95–6.Google Scholar

21 Warburg, O., ‘Wer ist der Entdecker der Gewürz-Inseln (Molukken?)’, Verhandlungen der Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin, XXIII (1896), [pp. 102–43], pp. 106–35.Google Scholar

22 Warburg, pp. 132, 134, 135.

23 Ces “quarante ou soixante Maures qui étaient de deux ou trois navires qu'avaient pris les Portugais, et qui s'étaient échappés à la nage” ne sont pas identifiables, leur mésaventure ayant pu se produire sur les cotes de l'lnde aussi bien que sur celles de l'Arabie, et en ce cas en 1503, lors de la croisière de Vicente Sodré, aussi bien qu'en 1504, lors de celle d'António de Saldanha.

24 ID, p. 285; Abu Makhrama [n. 70], p. 7.

25 ID, pp. 287–8; Abu Makhrama, p. 7. Varthema indique, en accord avec les sources yéménites, que la reddition fut négociée.

26 ID, p. 288.

27 Abu Makhrama, p. 8: 8 muharram/11 juin. ID, p. 289: le mercredi 18 muharram/21 juin. Le 8 étant tombé un mercredi, et le 18 un samedi, j e retiendrai le quantième de Abu Makhrama.

28 Avec un total (incomplet) de 22 jours de marche et de hakes dans neuf localités visitées, le marathon aurait duré plus d'un mois. II y a des erreurs de distances, et l'énumération est dans le désordre (San'a-Ta'izz-Zabīd-Dhamār-Aden).

29 Du 13 septembre au 16 octobre, l'escadre de D. Francisco avait mouillé à l'île d'Angedive, ce qu'on apprit à Calicut avant qu'elle ne mouille devant Cananor du 23 au 27 octobre.

30 Cf. Giudici [n. 11], p. 34. Sur la date, cf. infra n. 43.

31 Cf. Sanuto, , Diarii, iv, 146 et 240.Google Scholar de Angleria, Pedro Martyr, Opus epistohrum (Alcala, 1530),Google Scholar n° 229 à 233, f. liiijv –lvv (tr. de Toro, J. López, dans Documentos inéditos de historic de España, ix (Madrid, 1953), pp. 435–40;Google Scholar x (Madrid, 1955), pp. 3–6).

32 Du même ordre est l'oubli de Varthema lorsque décrivant Angedive, il n'y mentionne pas l'etablissement portugais de 1505. Warburg pense (p. 108, n. 1) que cela y daterait son passage de 1504. Mais il n'y est sans doute pas allé, et Angedive fut évacuée presque aussitôt par les Portugais, durant le séjour de Varthema au Malabar.

33 Arrivé au Malabar en septembre 1511, parti pour Malacca en avril-mai 1512, de retour à Cochin en février 1515, achève au Malabar la Suma oriental, dont la plus grande partie avait été écrite à Malacca (Cortesão, Armando, The Suma Oriental of Tomé Pires (Londres, 1944)Google Scholar (Hakluyt Society, 2d series, n° Ixxxix), pp. xxiii–xxix, lxii).

34 Ce qu'il dit lui-même ne laisse pas de doute que sa nomination (que les sources portugaises ne mentionnent pas) était liée à cette mission, sur laquelle cf. Bouchon, G., Mamale [n. 17], pp. 88–9.Google Scholar

35 Les transcriptions de l'arabe ont été seules restituées, par Badger dans l'édition anglaise de la Hakluyt Society de 1863, et par Schefer, dans son édition de la version française de Balarin de Raconis [lequel n'avait pas reproduit les citations du malayalam], Les voyages de Ludovico di Varthema ou le Viateur en la plusgrande partie de l'Orient, Paris, 1888 (“Recueil des Voyages”, ix).Google Scholar

36 Je remercie mon collègue M. Gilles Tarabout d'avoir bien voulu me communiquer ses observations à ce sujet: “Ce que transcrit Varthema est un langage parlé et non sa forme littéraire; le résultat est un dialecte malayalam très proche du tamoul (parlé), avec peut-être un zeste de parfum nordiste (région de Calicut et Cananor) (…) Les traductions qu'il fournit donnent plutot le sens général de la situation que la signification fidèle des phrases” (lettre du 8 mars 1990).

37 Le d rétroflexe du malayalam étant entendu comme un r. La restitution de “Zionor” en Jawhar (envisagee par Schefer), phonétiquement peu satisfaisante, l'est d'autant moins que Jawhar était un nom ordinairement porté par des esclaves ou des affranchis.

38 Cast. I/1–12, p. 233; Barros [n. 7], I, livre VIII, ch. 9. L'information est notee dans la relation Mayr, de Hans, éd. Baiao, , O manuscrito de Valentim Fernandes (Lisbonne, 1940), p. 20Google Scholar; paraphrase, Hümmerich, F., Die erste deutsche Handelsfahrt nach Indien 1505/06 (Munich—Berlin, 1922), p. 69.CrossRefGoogle Scholar

39 Aubin, Cf. J., ‘L'apprentissage de l'lnde’ [n. 1], pp. 3840.Google Scholar

40 Alvará de D. Manuel, de Sintra, 19 juillet 1508, reproduisant celui de D. Francisco de Almeida, de Cananor, 4. déc. 1508 (TdT, Chancelaria de D. Manuel, livro V, fol. 15V) publié par Schefer, op. cit. p. xlviii n. I, puis par Vincenzo Spinelli, dans la traduction portugaise de Yltinerario (Lisbonne, 1949), pp. 23–4 (“Lodobyco Bolambres/Blambres”).

41 Aubin, Cf. Jean, ‘A propos de la Relation de Martín Fernández de Figueroa sur les conquêtes portugaises dans l'Océan Indien (1505–1511)’, Bulletin des Etudes Portugaises, n.s. XXX (1969) [pp. 4964],Google Scholar p. 49.

42 Sanuto, vii, 662.

43 Le seul manuscrit connu de l'Itinerario, est celui qui contient la lettre de Varthema à Vittoria, publiée par Giudici, [n° II], pp. 35–6, qui la date à tort de fin 1509, car Vittoria y est déjà qualifiée d'épouse du marquis de Pescara. Sur la duchesse de Tagliacozzo (1472–1523), cf. la brochure décevante de Tordi, E., Agnesina di Montefeltro, madre di Vittoria Colonna marchesa de Pescara. Appunti storici, 2é ed. (Florence, 1908).Google Scholar

44 Filippo, Amat di San, ‘Della vita e dei viaggi del bolognese Lodovico de Varthema’, Giornale ligustico di archeologia, storia e belle arti, V (1878), [pp. 373]Google Scholar p. 39. II échappe à Amat di San Filippo que faisant naître Varthema entre 1470 et 1472 (p. 11) et le due étant mort en 1482, sa supposition est un non-sens, et que lorsque Varthema déclare: “Et veramente io me sonno ritrovato in alcuna guerra alli miei giorni (…)”, cela s'est produit postérieurement. Sur l'origine bolonaise du voyageur, cf. aussi Fantini, , ‘Sulla patria di Lodovico de Varthema’, Boltetino della Reale Società di Ceografia Italiana, LXVI (1929), pp. 256–9.Google Scholar

45 Sixte IV avait fait la fortune des Riario, originates de Savone, ses arrière-neveux. Jules II, neveu de Sixte IV, était le frère de Giovanni della Rovere, marié à une soeur d'Agnesina de Montefeltro. En 1508 le due d'Urbin, Guidalboddo, frère des dites, léguait son duché à son neveu Francisco Maria della Rovere.

46 Cf. Amat di San Filippo.

47 Dans la version française du XVIe siècle de Balarin de Raconis [n. 35], plus proche de la saveur de l'original qu'un moderne mot à mot (mais qu'on ne peut prendre comme texte de base, car abrégeant): “et oncques homme essardé désirant belle eau de fontaine n'eust tant de désir d'icelle trouver que j'avois d'avoir congnoissance d'icelle contrée”.

48 L'édition Giudici ne reproduit pas la dédicace.

49 Au retour, il est passé par Sainte-Hélène, Ascension et les Açores.

50 Cf. J. Aubin [n. 41], p. 61–2. Le médiocre éditeur de l'édition moderne (McKenna, James B., A Spaniard in the Portuguese Indies. The Narrative of Martín Fernández de Figueroa (Cambridge, Mass., 1967Google Scholar (“Harvard Studies in Romance Languages”, xxxi) a cru voir une dette envers Varthema qui n'est point (Aubin, l.c. pp. 60–1).

51 Hammond, , Travelers in Disguise [n. 12], pp. xxiii sqq.Google Scholar

52 Dans une longue note Smith, de Ronald Bishop, Joāo de Meira (Lisboa, 1973), pp. 10Google Scholar sqq. ad calcem. Quelques-unes relevées déjà par Beckingham, C.F., ‘Some early travels in Arabia’, Journal of the Royal Asiatic Society, 1949, [pp. 155–76],CrossRefGoogle Scholar pp. 170–2. Noter que Quadra est appelé Quadreira dans le “Livro dos pagamentos” de 1509 (cf. ci-après, n. 58), et chez Correia, Gaspar, Lendas da India, éd. Lima Felner, ii, p. 350.Google Scholar

53 Cast., II/105, p. 446. Brás, IV/10, le dit criado de D. Manuel; Góis, II/20, p. 67, cavaleiro, sans plus.

54 Smith, R. Bishop, João de Meira, p. 30Google Scholar (TdT, Corpo cronológico, III–6–63).

55 Correia, Lendas da India, ibid.

56 de Kilwa, Cf. les rôles de paie, 1506, dans Documentos sobre os Portugueses em Moçambique e na Africa central 1497–1840 (Lisbonne, 1962), p. 498,Google Scholar 558, 574, 598; TdT, Núcleo Antigo n° 705, f. 6a, éd. Bouchon, Geneviéve, Navires et cargaisons retour de l'lnde en 1518 (Paris, 1977),Google Scholar qui a proposé l'dentification (p. xvi); TdT, Núcleo Antigo n° 704, f. 58b. Barros, III/1–5, p. 58, et Góis, IV/14, p. 40, l'appellent João Fernandes.

57 Góis, II/20, p. 68; Cast. 11/117, p. 471.

58 TdT, Núcleo Antigo n° 703, “Livro dos pagamentos que Duarte de Lemos capitao mor desta costa d'Arabia [e] Persia por el-Rey nosso senhor mandou fazer em Armuz (…) a doze dias do mes d'utubro de mill bc ix anos”, f. 25b.

59 Góis, ibid.

60 Le feitor d'Ormuz, sur le dire de Gregório da Quadra, cf. Smith, , João de Meira, p. 30.Google Scholar

61 Núcleo Antigo n° 705, éd. Bouchon, p. 6.

62 L'annotateur de Duarte Barbosa, ms. Bibl. Nat. Lisbonne, FG 11008, f. 6r, cité par de Matos, Luís dans Boletim international de bibliografia luso-brasileira, XII/3 (1971), p. 515.Google Scholar

63 Correia, II, p. 350.

64 Brás, IV/10.

65 Cast., II/117, p. 471; Barros [n. 7], I I / 4–2; Góis, II/20, p. 68.

66 Barbosa/N. [n. 62], ibid., (pilote, captif douze ans [sic]; Cast., IV/19, p. 411 (comite, captif depuis neuf ans).

67 Cast., II/117, p. 472, l'a indiqué antérieurement à Damião de Góis.

68 Afonso de Albuquerque au Roi, 4. XII. 1513, dans de Bulhão Pato, R.A., éd., Cartas de Afonso de Albuquerque, i (Lisbonne, 1884), p. 221.Google Scholar

69 Góis, IV/54, pp. 148–50. Le texte de Góis est paraphrasé par Osório, J., De rebus Emmanuelis gestis, liv. XIIGoogle Scholar (il appelle Quadra Jorge, et dit qu'il a visité toute l'“Ethiopia sub Egypto”).

70 ID, pp. 362–4; Makhrama, Abu, Kilādai al-nahr, éd. et trad, annotee:Schuman, L.O., Political History of the Yemen at the Beginning of the 16th century According to Contemporary Arabic Sources (Amsterdam, 1961), p. 20–3.Google Scholar Dans le petit travail de Bacqué-Grammont, J.-L. et Kroell, Anne, Mamlouks, Ottomans et Portugais en Mer Rouge. L'affaire de Djedda en 1517 (Le Caire, 1988),Google Scholar M. Bacqué-Grammont a consacré à la campagne mamlouke de 1516 un exposé (p. 7–13) qui est à refaire entièrement. J'en ai déjà signalé les absurdités dans la recension de l'ouvrage donnée au Bulletin critique des Annales islamologiques, VI (1989), pp. 151–3.Google Scholar

71 Cast., II/117, p. 472: “E depois de este Grigorio da quadra ajudar a elrey dadem em muytas guerras que teve cõ os turcos no sertão foi ter a Ormuz (…)”. (Ce ne sont point les Turcs, mais des seigneurs locaux que combattait 'Āmir ibn 'Abdulwabhāb). Góis, III/20, p. 68, qui suit de près la narration de Castanheda, a omis cette phrase.

72 Albuquerque envoya ces lettres à D. Manuel, cf. sa lettre au Roi du 12. déc. 1512, Cartas [n. 68], i, p. 95. Sur leur contenu, Cast., III/89, p. 215. Une ambassade de Qānṣawh alĠawrī au Yémen venait de se terminer sur un refus du Tāhiride de coopérer avec l'Egypte qui souhaitait créer une base navale pour lutter contre les Portugais.

73 Afonso de Albuquerque à D. Manuel, 4. déc. 1513, Cartas, i, p. 221. Brás, IV/10, rapporte le fait comme raconté par Quadra lui-même au capitaine d'Ormuz, Coutinho, D. Garcia. Góis, là encore, passe sous silence. Barros, II/8–3, pp. 287–8.Google Scholar

74 ‘āmir à Zabīd lorsqu’ on lui envoie les prisonniers, Brás, IV/10, et Góis, IV/54, p. 148. Dates de son séjour en cette ville, ID, p. 339; AM, p. 11 et 14.

75 Albuquerque au Roi, I.c.; Brás et Barros, I.e. La mention chez Abū Makhrama, p. 14, d'une tentative des Francs d'entrer à al-Hurfa (havre non localisé, sans doute devant Kamarān, ibid., note 105) réfere sans doute à l'envoi à terre du marchand musulman chargé de négocier l'échange des prisonniers.

76 Cast., III/133, P– 279; Correia, [n. 52], II, pp. 350–1.

77 ID, p. 327.

78 ID, p. 341.

79 ID, p. 361. Ce n'est que bien plus tard, pour le Yémen, que je trouve l'attestation d'emploi de prisonniers portugais comme arquebusiers, convertis à l'islam, et dispersés dans les forts de montagne (cf. Tārih al-Šihrī, sous 937 H./1530–1531, dans Serjeant, R.B., The Portuguese off the South Arabian Coast, Ḥaḍramī Chronicles (Oxford, 1963), pp. 5960.Google Scholar

80 Selon Brás, IV/10, la révolte du Maure qui se dit souverain légitime et s'empare de Zabīd a lieu peu de temps (poucos dias) après le départ d'Albuquerque de Mer Rouge. En allongeant le temps entre la libération de Quadra et son apparition à Ormuz cela poserait une autre énigme. Mais le tout n'est que confus. Le “roi voisin” a été identifié à Qānṣawh al-Ġawrī par Levi della Vida [n. 14], pp. 108–9, qui consacre quelques lignes peu attentives à Quadra. L'identification de C. F. Beckingham [n. 52], p. 171 au chérif Abū Numayy Muḥammad ibn Barakāt demanderait que la participation de celui-ci à la campagne du printemps 1516 contre ‘Āmir soit établie, ce qui n'est pas le cas. On pensera plutôt aux chérifs de Ğāzān.

81 Cf. Góis, ci-dessus, p. 49. Quelques variantes ou amplifications dans Brás, IV/10.

82 Barbosa/N., dans Smith, R.B.. Joāo de Meira [n. 52], p. 14Google Scholar en note: “passou o deserto com el rei de Baremi (ms.: Baremy)”. Al-Bureimi n'écarterait pas des territoires des Banū Ğabr, mais il faut lire plus vraisemblablement ٭Barem/Bahreyn.

83 Góis, supra, p. 49; Bràs, IV/10.

84 Brás donne la fēte sans l'année, qui serait postérieure à juger par le nom donné du capitaine (D. Garcia Coutinho). Smith, op. cit., p. 30, publie l'item d'un fragment de livre de compte du feitor d'Ormuz attestant paiement, le 16 mars 1517 à Gregório da Quadra, “qui vient d'arriver à cette forteresse d'Ormuz.” II s'agit done du Jeudi-Saint 1517, 9 avril.

85 Osório, , De rebus Emmanuelis gestis, livre xii;Google Scholar trad. Nascimento, iii, p. 300.