Il est hors de doute que pendant les 25 à 30 dernières années les études ethnomusicologiques ont subi un développement systématique. En particulier, les spéacialistes se sont penchés toujours davantage sur les racines communes qui relient l'ethnomusicologie aux autres sciences historiques et sociales. Peu à peu ils se sont libérés de l'infiuence mythologique à l'égard du folklore, découlant de sa popularisation, de l'autarchie ethnique, de l'hédonisme, etc. Ils ont essayé d'observer surtout quels ont été ou sont la fonction et l'occasion d'un document musical à un certain niveau social, en abandonnant l'ideé d'un folklore se suffisant à lui-même, enfermé dans un compartiment étanche, tout aussi mythique que faux. Des recherches entreprises dans cet esprit permettent une approche historique plus précise des documents, dans une perspective d'histoire et d'archéologie musicales, aidée par des connaissances philologiques bien fondées.