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Julien à Macellum

Published online by Cambridge University Press:  24 September 2012

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Julien, comme on sait, eut une enfance sévère et triste. Il n'a pas connu sa mere, mèrte quelques mois après sa naissance (Misop. 352 B); quand il avait sept ans (337), il a vu assassiner son père, un demi-frère aîné, un oncle et deux cousins. Il reste seul avec un demi-frére, Gallus, qui tourna en brute. Sa première éducation est due à l'eunuque Mardonius qui lui inculque une morale austère. C'est un des beaux traits de Julien que, plus tard, dans le Misopôgôn, il loue ce vieux précepteur de lui avoir, dès sa prime enfance, enseigné la vertu (Misop. 351 A ss.):—

Type
Research Article
Copyright
Copyright ©A. J. Festugière 1957. Exclusive Licence to Publish: The Society for the Promotion of Roman Studies

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References

1 Pour de plus amples détails, cf. les biographies usuelles, v. gr. Allard, P., Julien l'Apostat I (1906)Google Scholar; Seeck, , Untergang der Antiken Welt IV (1911), 205307Google Scholar; E. von Borries, P-W X (1919), 26–91; Bidez, J., La vie de l'empereur Julien, Paris, 1930Google Scholar. Seeck a le grand mérite de donner le texte même de la plupart des sources anciennes (IV, 455 ss.) et son jugement me paraît souvent très juste.

2 sc. ‘quand j'étais tout petit.’

3 Je lis (351 D), ce qui me paraît évident, πολλῷ (πολλά cod.) τερονότερα ἀκοῦσαι. Quant à τῶν ὁρωμένων, Talbot (Paris, 1863) a, je crois, vu le sens. Il ne peut s'agir de vrais arbres. Il eût été absurde de la part de Mardonius d'enlever au petit Julien ce goût de la nature qui était sa seule distraction à Nicomédie: cf. Lettre 4 Bidez-Cumont, 427 C (à propos du petit domaine que lui avait légué sa grandmère maternelle en Bithynie et où il séjourna enfant) τοῦτο ἐμοὶ μειρακίῳ κομιδῇ νέῳ θερίδιον ἐδόκει φίλτατον.

4 Od. VI, 162 s., traduction V. Bérard.

5 Scythe, c'est-à-dire très probablement Goth. Cf. par exemple I (panégyrique de Constance) 30 B 7 Bidez, στρατόπεδα τὰ προσκαθήμενα τοῖς Σκύθαις ἐν Παιονίᾳ (Pannonie) et Seeck IV, 511 (note à 352, 9): ‘Scythen ist bekanntlich die griechische Bezeichnung der Gothen.’

6 C'est-à-dire Mardonius. C'est une des fausses élégances de l'époque d'éviter les noms propres, et de les remplacer par un terme vague ou par une périphrase. Ainsi infra 352 B/C ὑπὸ τῆς ἀμήτορος παρθένου (Athéna) et, dans le seul Panégyrique de Constance, 5 B/C ἡ μὲν βασιλεύουσα τῶν ἁπάντων πόλις, et 5 D 1/2 (Bidez) ἡ δὲ ἐπὶ τῷ Βοσπόρῳ πόλις ὅλου τοῦ γένους τοῦ Κωνσταντίων ἐπώνυμος (Constantinople), 27 B5 ἡ πόλιѕ (Nisibis), 29 D 4 τὸν λόφον ἐκεῖνον οὖ τὸ τοῦ Διὸς ἀφίδρυται βρέτας (le Capitole), 23 C 8 ὁ τῆѕ βαρβαρικῆς ἐκείνης δυνάμεως ἡγέμων, et 24 D 6 ὁ τῶν βαρβάρων ἡγέμων (Sapor), 18 A 5 ὁ Καῖσαρ (Maximien Galère), A 6 τοῦ τῆς οἰκουμένης ἁπάσης ἄρχοντος (Dio-cléien), 26 C I τῷ τυράννῳ et 30 B 9 τοῦ τυράννου (Magnence), 26 C 5 τῶν τυράννων (Magnence et Marcellin), 26 C 4 τὸν τέως στρατηγόν et 30 B 8 τὸν πρεβύτην (Vétranion), etc.

7 sc. il avait été grammatiste auprès de Basilina. L'instruction première consistait dans la lecture et l'explication des poètes.

8 Seeck IV, 457: note à 206, 11.

9 Et les autres ouvrages où il est fait mention de Mardonius, cf. Seeck, I.c.

10 A savoir que Constance n'était pas responsable des assassinats de 337, mais qu'ils étaient dus uniquement aux soldats.

11 Comme paraît l'entendre Seeck IV, 208, 22 ss.: ‘Ja wie es scheint, wurden ihm sogar die Bücher versagt, soweit sie nicht christlichen Inhalts waren.’

12 Lettres 106 et 107 Bidez-Cumont. A cet événement se rapporte également la lettre 60, aux Alexandrins.

13 P. Allard I, 270 s., 287.

14 P. Allard 285 s., Seeck 208 ss.

15 Je veux dire l'application aux textes sacrés de la méthode allégorique, qui est bien plus ancienne.

16 Bidez 33 s. Voir aussi Allard I, 286 s.

17 cf. Amm. Marc. XXII, 11, 3 ss. et Bidez 25.

18 Hélène, fille de Constantin et de Fausta, sœur de Constance. Selon Seeck IV, 469 (note à 236, 2), elle avait au moins cinq ans de plus que Julien. Elle lui fut donnée en mariage en même temps que Constance le déclara César (6 nov. 35s). Elle ne vecut avec Julien que cinq ans et mourut en 360, cf. Amm. Marc. XXI, I, 5. Julien n'en parle jamais.

19 cf. Seeck IV, 50, 3 ss.: ‘In streng religiöser Erziehung war ihm (Constant) vor allem die Keuscheitsforderung des Christentums eingeprägt worden und scheint sich in ihm bis zu einer krankhaften Scheu vor dem Weibe gesteigert zu haben.’ cf., pour Julien, Amm. Marc. XXIV, 4, 27, ‘Ex uirginibus autem, quae speciosae sunt captae (à la prise de Maiozamalcha durant la campagne de 363) ut in Perside, ubi feminarum pulcritudo excellit, nec contrectare aliquam uoluit nec uidere.’

20 cf. Seeck 1, 442 (note à 63, 25).

21 cf. Seeck IV, 50, et la note à 50, 14, p. 401.

22 cf. Seeck IV, 343 s.: ‘Es gibt in der Literatur aller Länder und Zeiten wohl kein zweites Beispiel, dass ein Schriftsteller seine eigenen Tugenden mit solcher Breite und Selbstgefälligkeit aufzählt, wie dies Julien in seiner Streitschrift gegen die Antiochener tut.’ Ammien note l'amour de la louange chez Julien XXV, 4, 18; cf. aussi XXII, 10, 4.

23 Julien lui-même, écrivant d'Antioche aux Alexandrins en novembre 362 (lettre III Bidez-Cumont), dit qu'il y a onze ans qu'avec l'aide des dieux il suit la voie des païens, après avoir marché dans celle des chrétiens jusqu'à vingt ans, οὐκ ἁμαρτήσεσθε τῆς ὀρθῆς ὁδοῦ πειθόμενοι τῷ πορευθέντι κἀκείνην τὴν ὁδὸν ἄχρις ἐτῶς εἴκοσι, καὶ ταύτην ἰδοὺ σὺν θεοῖς πορευομένῳ δωδέκατον ἔτος (434 DS/435 A1).