Hostname: page-component-586b7cd67f-rdxmf Total loading time: 0 Render date: 2024-12-01T09:01:29.506Z Has data issue: false hasContentIssue false

Quittant tout, nous partîmes: quitter et partir à la lumière des changements de relation locative

Published online by Cambridge University Press:  28 February 2011

MICHEL AURNAGUE*
Affiliation:
Cognition, Langues, Langage, Ergonomie (CLLE-ERSS, UMR 5263)CNRS et Université de Toulouse-Le Mirail
*
Adresse de l'auteur: CLLE-ERSS, Maison de la Recherche, Université de Toulouse-Le Mirail, 5 allées Antonio Machado, 31058 Toulouse cedex 9, France e-mail: [email protected]

Résumé

Ce travail propose une comparaison des emplois spatiaux de quitter et partir s'appuyant sur l'exploitation d'exemples de la base Frantext entre 1880 et 1970. Après avoir exposé les principales oppositions quantitatives et qualitatives émergeant de ce recensement, nous proposons une analyse de partir qui tente de déterminer la/les relation(s) locative(s) élémentaire(s) sous-tendant son contenu sémantique. Cette analyse sert de point de départ à l'étude de quitter, verbe dont l'examen montre qu'il peut asserter puis nier un éventail beaucoup plus large de relations spatiales. L'article se termine par une discussion faisant apparaître que la nature des sites (entités de référence ou localisatrices) auxquels font appel les deux verbes est largement conditionnée par les relations locatives présentes dans leur sémantisme et que seul partir dénote des déplacements au sens strict.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Cambridge University Press 2011

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

RÉFÉRENCES

Aske, J. (1989). Path predicates in English and Spanish: a close look. Dans: Hall, K., Meacham, M. et Shapiro, R. (dir.), Proceedings of the 15th Annual Meeting of the Berkeley Linguistics Society. Berkeley, CA: Berkeley Linguistics Society, pp. 114.Google Scholar
Aurnague, M. (1996). Les Noms de Localisation Interne: tentative de caractérisation sémantique à partir de données du basque et du français. Cahiers de Lexicologie, 69, 1996–2: 159192.Google Scholar
Aurnague, M. (1998). Basque genitives and part-whole relations: typical configurations and dependences. Carnets de Grammaire, 1. Toulouse: rapport ERSS.Google Scholar
Aurnague, M. (1999). Cas inessif du basque et connaissance du monde: l'expression de l'espace a-t-elle horreur du vide (sémantique)? Dans: Plénat, M., Aurnague, M., Condamines, A., Maurel, J. P., Molinier, C. et Muller, C. (dir.), L'emprise du sens: structures linguistiques et interprétations, Mélanges offerts à Andrée Borillo. Amsterdam: Rodopi, pp. 1944.CrossRefGoogle Scholar
Aurnague, M. (2004). Les Structures de l'espace linguistique: regards croisés sur quelques constructions spatiales du basque et du français. Leuven: Peeters.Google Scholar
Aurnague, M. (2009). A cet endroit vs. dans un tel endroit: ce que à nous dit d’endroit et vice-versa. Langages, 173 (Approches récentes de la préposition, W. De Mulder et D. Stosic (dir.)): 34–53.Google Scholar
Aurnague, M. (à paraître a). How motion verbs are spatial: the spatial foundations of spatial motion verbs in French.Google Scholar
Aurnague, M. (à paraître b). Motion verbs and spatial PPs in French: from spatio-temporal structure to asymmetry and goal bias.Google Scholar
Aurnague, M., Hickmann, M. et Vieu, L. (2005). Les entités spatiales dans la langue: étude descriptive, formelle et expérimentale de la catégorisation. Dans: Thinus-Blanc, C. et Bullier, J. (dir.), Agir dans l'espace. Paris: Editions de la Maison des Sciences de l'Homme, pp. 217232.CrossRefGoogle Scholar
Aurnague, M. et Plénat, M. (2008). Sémantique de l'espace et morphologie: le cas de la préfixation en é-. Bulletin de la Société de Linguistique de Paris, CIII, fasc. 1: 201236.CrossRefGoogle Scholar
Aurnague, M. et Stosic, D. (2002). La préposition par et l'expression du déplacement: vers une caractérisation sémantique et cognitive de la notion de “trajet”. Cahiers de Lexicologie, 81, 2002–2: 113139.Google Scholar
Bach, E. (1986). The algebra of events. Linguistics and Philosophy, 9: 516.CrossRefGoogle Scholar
Boons, J.P. (1987). La notion sémantique de déplacement dans une classification syntaxique des verbes locatifs. Langue Française, 76: 540.CrossRefGoogle Scholar
Borillo, A. (1998). L'Espace et son expression en français. Paris: Ophrys.Google Scholar
Borillo, A. (2001). La détermination et la préposition de lieu à en français. Dans: Blanco, X., Buvet, P.A. et Gavriilidou, Z. (dir.), Détermination et formalisation. Amsterdam: Benjamins, pp. 8599.CrossRefGoogle Scholar
Bowerman, M. (1996b). Learning how to structure space for language: a crosslinguistic perspective. Dans: Bloom, P., Peterson, M.A., Nadel, L. et Garrett, M.F. (eds), Language and Space. Cambridge, MA: MIT Press, pp. 385436.CrossRefGoogle Scholar
Choi, S. et Bowerman, M. (1991). Learning to express motions events in English and Korean: the influence of language-specific lexicalization patterns. Cognition, 41: 83121.CrossRefGoogle ScholarPubMed
Clark, H. H. (1973). Space, time, semantics and the child. Dans: Moore, T.E. (dir.), Cognitive development and the acquisition of language. New York: Academic Press, pp. 2763.CrossRefGoogle Scholar
Dini, L. et Di Tomaso, V. (1999). Linking theory and lexical ambiguity: the case of Italian motion verbs. Dans: Bunt, H. et Muskens, R. (dir.), Computing Meaning (vol. 1). Dordrecht: Kluwer, pp. 321337.CrossRefGoogle Scholar
Féraud, J. F. (1787–1807). Le Dictionnaire critique de la langue française, édition informatisée (2008, P. Caron et L. Dagenais (dir.)). Nancy: ATILF/CNRS. http://www.cnrtl.fr/dictionnaires/anciens/FeraudGoogle Scholar
Fillmore, C. J. (1975). Santa Cruz Lectures on Deixis 1971. Bloomington, Indiana: Indiana University Linguistics Club.Google Scholar
Laur, D. (1991). Sémantique du déplacement et de la localisation en français: une étude des verbes, des prépositions et de leurs relations dans la phrase simple. Thèse de Doctorat, Université de Toulouse-Le Mirail.Google Scholar
Levin, B. (1993). English Verb Classes and Alternations: A Preliminary Investigation. Chicago: The University of Chicago Press.Google Scholar
Levin, B. et Rappaport, M. (2006). Constraints on the complexity of verb meaning and VP structure. Dans: Gärtner, H.M., Beck, S., Eckardt, R., Musan, R. et Stiebels, B. (dir.), Between 40 and 60 Puzzles for Krifka. Berlin: ZAS. http://cost.zas.gwz-berlin.de/publications/40-60-puzzles-for-krifkaGoogle Scholar
Lyons, J. (1977). Semantics 1. Cambridge: Cambridge University Press. [Traduction française de J. Durand (1978): Eléments de sémantique. Paris: Larousse]Google Scholar
Pause, P. E., Botz, A. et Egg, M. (1995). Partir c'est quitter un peu: a two-level approach to polysemy. Dans: Egli, U., Pause, P.E., Schwarze, C., von Stechow, A. et Wienold, G. (dir.), Lexical Knowledge in the Organization of Language. Amsterdam: Benjamins, pp. 245282.CrossRefGoogle Scholar
Randall, J. H. (2010). Linking: The Geometry of Argument Structure. Dordrecht: Springer.CrossRefGoogle Scholar
Rey-Debove, J. et Rey, A. (dir.) (2002). Le nouveau Petit Robert: dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française. Paris: Dictionnaires Le Robert.Google Scholar
Sarda, L. (1999). Contribution à l'étude de la sémantique de l'espace et du temps: analyse des verbes de déplacement transitifs directs du français. Thèse de Doctorat, Université de Toulouse-Le Mirail.Google Scholar
Sarda, L. (2000). L'expression du déplacement dans la construction transitive directe. Syntaxe et Sémantique, 2 (La sémantique du lexique verbal, J. François, F. Cordier et B. Victorri (dir.)): 121–137.Google Scholar
Smith, C. (1991). The Parameter of Aspect. Dordrecht: Kluwer.CrossRefGoogle Scholar
Stosic, D. (2002). Par et à travers dans l'expression des relations spatiales: comparaison entre le français et le serbo-croate. Thèse de Doctorat, Université de Toulouse-Le Mirail.Google Scholar
Stosic, D. (2007). The prepositions par and à travers and the categorization of spatial entities in French. Dans: Aurnague, M., Hickmann, M. et Vieu, L. (dir.), The Categorization of Spatial Entities in Language and Cognition. Amsterdam: John Benjamins, pp. 7191.CrossRefGoogle Scholar
Svorou, S. (1994). The Grammar of Space. Amsterdam: Benjamins.CrossRefGoogle Scholar
Talmy, L. (2000). Toward a Cognitive Semantics (vol. 1 et 2). Cambridge, MA: MIT Press.Google Scholar
TLF (1971–1994). Trésor de la langue française, version informatisée (TLFi, 2004). Nancy: ATILF/CNRS. http://atilf.atilf.fr/tlfi.htmGoogle Scholar
Vandeloise, C. (1986). L'espace en français: sémantique des prépositions spatiales. Paris: Seuil.Google Scholar
Vandeloise, C. (1988). Les usages statiques de la préposition à. Cahiers de Lexicologie, 53: 119148.Google Scholar
Vandeloise, C. (2001). Aristote et le lexique de l'espace: rencontres entre la physique grecque et la linguistique cognitive. Stanford, CA: CSLI.Google Scholar
Vendler, Z. (1957). Verbs and times. Philosophical Review, 66: 143160.CrossRefGoogle Scholar
Vet, C. (1994). Petite grammaire de l'Aktionsart et de l'aspect. Cahiers de Grammaire, 19: 118.Google Scholar
Vetters, C. (1996). Temps, aspect et narration. Amsterdam: Rodopi.Google Scholar
Vieu, L. (1991). Sémantique des relations spatiales et inférences spatio-temporelles: une contribution à l'étude des structures formelles de l'espace en langage naturel. Thèse de Doctorat, Université Paul Sabatier, Toulouse.Google Scholar