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Trois Hauts Dignitaires Bornoans du XVIe Siècle: Le Digma, Le Grand Jarma et Le Cikama

Published online by Cambridge University Press:  22 January 2009

Dierk Lange
Affiliation:
Universität Bayreuth

Extract

Little attention has until now been directed to the rich information on title-holders contained in the two chronicles of the imām Aḥmad b. Furṭū written in 1576 and 1578 respectively. This neglect is partly due to the very confusing style of the imām's writing. In particular, he refers to the three highest ranking Bornoan officials by translating their Bornoan titles into Arabic: the Digma is called ‘al-wazīr al-kabīr’, the great Jarma ‘al-rā'id al-kabīr’, and the Cikama ‘al-ḥājib’. Once the meaning of these Arabic titles is decoded it appears that the political organisation of sixteenth century Borno owes very little to the Islamic model. Furthermore it becomes clear that the commander of the Bornoan corps of musketeers was the great Jarma, an official of Ngizim origin, and not a Turkish military instructor as one may have suspected.

However, since Ibn Furṭū is mainly concerned with military activities, only a few functions of the three high-ranking court officials emerge from his account; others have to be inferred from the information provided by nineteenth-century European travellers and from more recent anthropological accounts. In Borno the political organisation of the Sayfuwa state fell to pieces in the first half of the nineteenth century, when al-Amīn al-Kānemī and his successors built up a new system of administration. This progressively supplanted the old system, which was based on a great number of court titles and attendant offices. Important elements of the political organisation of the Sayfuwa survive until the present day in some former vassal states of Borno which became independent in the course of the nineteenth century or earlier.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Cambridge University Press 1988

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References

1 On trouvera quelques indications utiles sur lc passage du régime des Sayfuwa à celui des Kānemī in Brenner, L., The Shehus of Kukawa (Oxford, 1973), 98200.Google Scholar

2 A vrai dire, Barth et Rohlfs ne consacrent que des notices assez succinctes aux dignitaires titrés: Barth, H., Travels and Discoveries in North and Central Africa (New York, 18571859), 11, 591–2;Google ScholarIdem, Reisen und Entdeckungen in Nord- und Central-Afrika in den Jahren 1849 bis 1855 (Gotha, 18571858), II, 328–30;Google ScholarRohlfs, G., Reise durch NordAfrika: vam mittelländischen Meere bis zum Busen von Guinea, i (Gotha, 1868), 71–2. Nachtigal en revanche fournit à Ia fois un tableau de Ia situation administrative telle qu'elle existait à son époque et un inventaire trés riche des dignités dont la plupart avaient cessé d'être fonctionnels à son époque:Google ScholarSahara und Sudan (Berlin, 18791881), I, 708–728.Google Scholar

3 Quand Nachtigal affirme que Ia plupart des anciens offices existaient encore à son époque (Sahara, 1, 715), il faut comprendre qu'ils continuaient à exister d'une façon nominelle, mais que les fonctions afférentes et les conditions sociales n'étaient plus du tout les mêmes.Google Scholar

4 Ce fut en particulier le cas de Ali Eisami, originaire de la région des Ngazər Kanuri, qui fut interrogé par S. Koelle au milieu du XIXe siècle après une absence de plus de 35 ans du Borno: cf. Koelle, , African Native Literature (Londres, 1854; réimpression Graz, 1968). Ses renseignements sur les titres et les dignités – deux notions qu'il distingue – sont d'une très grande valeur. Nous ne connaissons pas les noms des informateurs sur lesquels se fondent les trois voyageurs.Google Scholar

5 Cf. Lange, , A Sudanic Chronicle: the Borno Expeditions of Idrīs Alauma (1564–1576) according to the Account of Ahmad b. Furtū. Arabic Text, English Translation and Geographical Gaetteer (Stuttgart, 1987). Plus loin le K. ghazawāt Barnū sera cité comme K. Barnū.Google Scholar

6 Cf. Palmer, H. R. (éd.) Ta'rikh May Idrīs wa-ghazawātihi (Kano, 1932), pp. 52129;Google Scholar trad. Redhouse, J. W., ‘Journal of the events which occurred during seven expeditions in the land of Kānim’, Journ. of the Roy. Asiatic Soc., 19 (1862), 43123. Plus loin le K. ghazawāt Kānim sera cité comme K. Kānim.Google Scholar

7 A titre d'exception on notera la mention d'un esclave du roi appelé Dirs al-Dubb (‘Dent de l'ours’) dont on ne sait si en fait il portait un titre ou non. Cf. Ibn Furtū, K. Barnū, in Lange, Sudanic Chronicle, IX, § 13.Google Scholar

8 L'auteur de ces lignes se propose de présenter ultérieurement un travail plus étendu sur ce sujet.Google Scholar

9 Sur le sultanat du Damagaram (Zinder), voir Salifou, A., Le Damagaram, ou sultanat de Zinder au XIXe siècle (Niamey, 1971)Google Scholar, et Dunbar, A., ‘Damagaram (Zinder, Niger), 1812–1906: the History of a Central Sudanic Kingdom’ (Ph.D. Univ. de California Los Angeles, 1970).Google Scholar Sur Ic sultanat bulala du Fitri, voir Hagenbucher, F., ‘Notes sur les Bilala du Fitri’, Cah. ORSTOM, V,4 (1968), 3969.Google Scholar

10 Voir en particulier Smith, M., The Affairs of Daura (Berkeley, 1978),Google Scholar et Lebeuf, A., Les principautés kotoko (Paris, 1969).Google Scholar

11 Le terme wazīr figure déjà dans le Coran (s. xx, 28–32 et S. XXV, 35), mais l'institution n'apparut qu'avec les Abbasides: cf. Sourdel, D., Le vizirat 'abbaside (Damas,1959) 65et passim.Google Scholar

12 Le titre de grand vizir fut cr éé en 1326, mais ce n'est qu'aprés Ia conquête de Constantinople, en 1453, que celui-ci fut secondé par d'autres vizirs:Google Scholarcf. Babinger, , ‘Wazir’, Encyclopédie de I'Islam, 1st ed. (Leiden, 1913-1942), II, 1229–30.Google Scholar

13 Il n'utilise le titre al-wazīr al-kabīr que deux fois dans le K. Barnū (1, § 21 et VII, § II); ailleurs, dans ses deux ouvrages, il emploie toujours le titre de wazīr.Google Scholar

14 Nous apprenons indirectement ce fait par une remarque qu'Ibn Furtū attribue à une personnalité ngizim nommée Nasr (K. Barnū, VII, § 11).Google Scholar

15 L'importance accordée à leur mère, al-Jum'a (K. Barnū, VII, § 23), pourrait indiquer que celle-ci appartenait à la maison royale.Google Scholar

16 On verra plus tard que le Digma et le Jarma kura étaient au XIXe siècle de statut servile.Google Scholar

17 Cf. Lange, Chronologie, 163.Google Scholar

18 Ibn Furtū précise que cette mission, destinéc à pacifier les Ngizim de l'ouest, cut lieu peu de temps aprés l'avènement du Sultan Idris (K. Barnū 1 § 21 ).Google Scholar

19 K. Barnū, VII, § 4;V,§13. Des quatre expéditions entreprises contre les Tuareg de l'Aïr, celle dirigée par le wazīr Kursu fut probablement Ia plus importante (Lange, Chronicle, 75).Google Scholar

20 Kānim, K., Palmer, dans (ed), Ta'rikh May Idris, 106, 116–7; trad. Redhouse, 99.Google Scholar

21 Kanim, K., 61, 11.1–7, 67, 1.20, 69, 1.15, 88, 1.6, 109, 1.12, 122, 1.9; trad. Redhouse,53, 60, 62, 81, 102,105.Google Scholar

22 Ibid, 64, 1.19 (dans Ic camp de Tusa Ic vizir se trouve parmi les ahl al-shimāl), 89, 1.12 (le vizir et l'Arjinoma reçurent l'ordre d'attaquer les Tubbu); trad. Redhouse, 57,82.Google Scholar

23 Ibid, 117, 119; trad. Redhouse, III (le vizir fut placé sous les ordres du Kaigama, le prince Idrīs b. Idrīs, et envoyé au sud, tandis que le Yerima et l'Arjinoma furent envoyés au nord).Google Scholar

24 C'est à tort que Barth désigne pour cette période le Kaigama comme seraskier ou ‘commandant en chef de l'armée’Google Scholar (Reisen, II, 328–9; Travels, 11, 591).Google Scholar

25 Majlis pourrait aussi être traduit par ‘réunion’, ‘compagnie’, ou ‘séance’;Google Scholarcf. Kazimirski, B., Dictionnaire Arabe-Français (Paris, 1860), I, 316.Google Scholar

26 Kānim, K., 122, 1.17–21, 223, 1.1;Google Scholartrad. Redhouse, 116 (il traduit sāha par ‘courtyard’ et majlis du vizir par ‘apartment’).Google Scholar

27 Pour une vue du dendal voir Barth, Travels, 1, 590, et Nachtigal, Sahara, 1, 620.Google Scholar

28 Cf. le plan de Kukawa dressé par Barth, Travels, 11, 50 (à l'époque de Nachtigal la charge de vizir avait cessé d'exister).Google Scholar

29 Devant les restes du palais on peut distinguer les fondements de la mosquée décrite par Barth (cf. Lange, Sudanic Chronicle, 114–17).Google Scholar

30 Barth, Voir, Travels, 11, 40–1,Google Scholar et Rohlfs, , Quer durch Afrika: Reise vom Mittelineer nach dem Tschadsee (Leipzig, 1874), 1, 302.Google Scholar

31 Nachtigal, Sahara, 718–19. V. aussi Borsari District Notebook, Kad. Nat. Arch., MaiProf. Acc. 12, p. 5. Jusqu'à nosjours, le Digma a pu conserver une autorité morale sur les Karde (Maiduguri, mars 1977).Google Scholar

32 K. Kānim, 85, 1.13 (ms. B: Buquru); trad. Redhouse, 78.Google Scholar

33 L'auteur signale qu'à Ikrima ii entra dans la maison du vizir Firu après la fuite des Bulāla, On peut en conclure, semble-t-il, que la demeure du vizir était distincte du palais sultanal et clairement reconnaissable par sa position.Google Scholar

34 Cf. Nachtigal, Sahara, 11, 254. La survivance du titre de Digma à Mao et au Fitri confirme Ia validité de la proposition selon laquelle le vizir Firu était en fait un Digma.Google Scholar

35 Hagenbucher mentionne un Dima qui au Fitri est l'adjoint du Yirma [Yiroma] et fait partie comme celui-ci du groupe des Balala ou ‘gens de droite’ (‘Notes’,54).Google Scholar

36 Cf. Nachtigal, Sahara, 11, 504 (Afadé) et Lukas, Logone-Sprache, 89 (Logone Birni, renseignement fondé sur Nachtigal). Il est vraisemblable que dans les principautés kotoko le titre de Dugma désigne un office mieux connu sous un nom kotoko car A. Lebeuf n'en fait pas mention.Google Scholar

37 Barnū, K., VII, §§ 23–44.Google Scholar

38 Kānim, K., 96, 11.17–20; trad. Redhouse, 89.Google Scholar

39 African Native Literature, 259–60. Estimant que le nom du titre dérivait du verbe tsdrnta – ‘to draw into battle’–, il pensait que Ia fonction du Jarrna était ‘to make the first attack upon the enemy’. Mais en fait, le mot jarma dérive de jar (‘licou’, ou ‘halter’), et indique par conséquent une relation fonctionnelle avec Ia cavalerie, et aussi un rapport de subordination par rapport au propriétaire des chevaux.Google Scholar

40 Cf. Barnd, K., VII, §§ 23, 29, 31, 40, 42, 43, 44; V. aussi Lange, Sudanic Chronicle, 86–91, les notes 46, 47, 51, 54, 57, 58, 59, 62, 73, 77, 78.Google Scholar

41 Barnū, K., VII, §46, V. aussi Lange, Sudanic Chronicle, 90 n. 76.Google Scholar

42 D'une facon plus sporadique, les armes à feu furent aussi employées lors des campagnes d'Amsaka (Barnd, K., III, §§ 19, 20) et de Kano (K. Barnū, IV, § 6).Google Scholar

43 Ibn Furtū laisse entendre que le sultan Idris favorisait l'engagement de mousquetaires turcs (K. Barnd, 1, § 15). Si cela est vrai, il faut admettre qu'auparavant ii y avait déjà eu un oflicier bornoan expérimenté dans le déploiement des armes à feu.Google Scholar

44 Furtū, Ibn le dit explicitement (K. Barnū, VII, § 44)Google Scholar

45 Barnū, K., VII, § 29.Google Scholar

46 Barnū, K., VII, § 18 (départ pour Māwa), 25 (départ pour Agam), 25 (campement à Agam et avance sur la ville), 27 (départ pour Bāni), 35 (départ pour Gajambana), 44 (le sultan fit exécuter le chef de Gajambana).Google Scholar

47 Il était peut-ētre issu du groupe des ‘captifs du roi’, entraînés à l'usage des armes à feu, dont pane Ibn Furtū (Barnz, K, 1, § 15).Google Scholar

48 La légende jette un Voile sur les rapports de forces existant à la cour en attribuant l'avènement d'Idrīs Alauma aux agissements de sa mère, Aisa Kili Ngirmarma (cf Barth, Travels, 11, 593; Reisen, 11, 332).Google Scholar

49 Ibn Furtū désigne le grand vizir Idrīs b. Hārūn à la fois comme ‘père’ et ‘oncle paternel’ du Maidalla Muhammad b. Fātima (Kanim, K., 61, 11.1–7; trad. Redhouse, 53), mais il s'agit là sans doute d'un père classificatoire.Google Scholar

50 Kānim, K., 117, 1.118;Google Scholartrad. Redhouse, 111 (et encore Ibn Furtū ne fait que mentionner deux fois le nom du Kaigama avant celui du grand vizir).Google Scholar

51 En voulant éventuellement faire rejaillir sur Ic sultan toute Ia gloire résultant de Ia prise d'Amsaka, alors que peut-ētre Ic grand farma y avait aussi contribué pour sa part.Google Scholar

52 La description maladroite qu'Ibn Furtū fait du siége d'Amsaka ne doit pas tromper: dans l'introduction de son livre, il indique clairement que le sultan Idris n'a Pu conquérir Ia ville que grâce a l'emploi d'armes a feu (Barnā, K., 1, § 15).Google Scholar

53 K. Kānim, 57, 1.12, 76, II. 16–17; trad. Redhouse, 69. Ici, les mousquetaires n'entrent cependant pas en action.Google Scholar

54 Le déclin du corps des mousquetaires pourrait ētre en rapport avec un embargo sur les armes à feu (cf. Lange, , ‘Un document de la fin du XVIIe siècle sur le commerce transsaharien’, dans Devisse, J. et al. (éds.), Mélanges en hommage à Raymond Mauny (Paris, 1981), 216, n. 14),Google Scholarsuite à l'occupation du Fezzān par les Ottomans (Martin, B. G., ‘Maî Idrîs of Bornū and the Ottoman Turks, 1576–1578’, Int. J. Mid. East Studs., III (1972),475;Google ScholarLange, Sudanic Chronicle, 118).Google Scholar

55 K. Kānirn, 96, ll.17–20; trad. Redhouse, 89.Google Scholar

56 Sahara, 1, 717.Google Scholar

57 Cf. Lebeuf, Principautés, 191–2 v. aussiGoogle ScholarLukas, J., Die Logone-Sprache (Leipzig, 1936), 89, 122 (le vocabulaire de cette étude est en grande partie basé sur les enquêtes de Nachtigal).Google Scholar

58 A. Lebeuf précise que les rəli maze étaient des esciaves capturés au cours de raids, des esclaves achetés sur les marchés et des étrangers serviteursGoogle Scholar (Principautés, 104–5).Google Scholar

59 Cf. Lebeuf, Principautés, 291–2. L'auteur précise qu'à Logone Birni Ia garde personnelle du prince est dirigée par un autre oflicier du palaais, issu des rli maze, le MagefuGoogle Scholar (Ibid.).

60 Sahara, III, 233.Google Scholar

61 Ibid. 236.

62 Carbou signale que la région du Fitri était une dépendance du ‘grand Jarma’ du Wadai (La Région du Tchad et du Ouadai (Paris, 1912), 326).Google ScholarD'après Nachtigal, le Fitri était une dépendance du Jarma luluk (Sahara, III, 233).Google Scholar

63 Toutefois, si l'ordre hiérarchique était effectivement celui mentionné par Nachtigal, il faudrait postuler que les deux offices passés sous silence étaient considérés comme ‘petits’ par rapport aux autres, qui étaient ‘grands’.Google Scholar

64 Hagenbucher, ‘Notes sur les Bilala’, L'auteur precise que les autochtones Birni ont un statut inférieur aux conquérants BulalaGoogle Scholar (Ibid,54).

65 Carbou, Region du Tchad,, 325. D'après cet auteur, le Jarma du Fitri fut à Ia fois ‘le chef des serviteurs’ et ‘l'écuyer du sultan’Google Scholar (Ibid).

66 Smith, Daura, 141. L'auteur précise que Ia ‘concession’ du Sarkin jarmai se trouve à l'intérieur du palais royal.Google Scholar

67 Les trois autres dignitaires de son rang sont le Sarkin Dawaki, le Sarkin Bai et le Makama (Salifou, Damagaram, 224).Google Scholar

68 Dunbar, Damagaram, 80.Google Scholar

69 Low, V. N., Three Nigerian Emirates a Study in Oral History (Evanston, 1972), 117 (information fondée sur des traditions orales).Google Scholar

70 Pour ce qui est du mode de recrutement des kalea maibe, il faut certainement ajouter des contingents d'esclaves envoyés par des royaumes vassaux à titre de tributs et, éventuellement aussi, des levées ressemblant au devshirme (‘levée d'enfants’) des Ottomans.Google Scholar

71 Sur l'emplacement de Kansa-Kusko, voir Lange, Sudanic Chronicle, 139.Google Scholar

72 Furtū, Ibn, K. Barnū, VIII, §i 1–15.Google Scholar

73 K. Barnū, VIII, § 13.Google Scholar

74 K. Kanim, 64, 11.16–17; trad. Redhouse,57.Google Scholar

75 Cigama dérive de ciga — ‘porte de la ville’Google Scholar (Koelle, Afr. Nat. Lit., 420) et probablement aussi ‘porte du palais fortifié’— et hājib de hajaba – ‘empēcher’ – et aussi de hijāb – ‘voile’Google Scholar (cf. Sourdel, D., ‘f-Iadjib’, Enc. de l'Islam, zème éd., (Leyde, 1960–), III, 47–8).Google Scholar

76 Cf. Mantran, R., ‘Kapidji’, Enc. de l'Islam, 2ème éd., iv, 590–1. Voir aussi H. Inalcik, ‘Kapi Aghasi’,Google ScholarIbid, 593–4 pour le ‘Agha de la porte’.

77 Bien que le term ‘abd (‘esclave’) puisse s'appliquer à la limite aussi à un khasi (‘eunuque’) – terme qu'Ibn Furtū n'emploie jamais — l'existence de la dignité eunuque de Juroma et, probablement aussi, celle de Mestrema semblent exclure que le Cikama était un eunuque.Google Scholar

78 Cf. Mantran, , ‘Kapidji’; Inalcik, ‘Kapi aghast’; Bosworth, ‘Kiz’, Enc. de I'Islarn, 2ème éd., V, 240–I.Google Scholar

79 Rohlfs, Quer durch Afrika, 11, 3. La comparaison avec le kizlar agha ne lui a probablement pas étésuggérée au Borno car elle ne figure pas dans Reise durch Nord Afrika.Google Scholar

80 Cf. Koelle, African Native Literature, 420.Google Scholar

81 Ibn Furtū mentionne deux officiers portant le titre de Cikama qui étaient apparemment des gardiens des portes de Ia ville: Cikama Bumu (K. Barnū, ii, § 6) et Cikama Muhammad b. FarkumaGoogle Scholar (Ibid, 11, § 25).

82 Enquête du 7/1/1985.Google Scholar

83 Cf. Salifou, Damagaram, 127.Google Scholar

84 Au début de l'occupation francaise, le Cikama Salifou était aussi appelé Waziri (cf. ‘Le sultanat de Zinder, 1938’ in Archives I.R.S.H., n. 18, p. 5).Google Scholar