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L'Itineraire d'Ibn Battuta de Walata a Malli*

Published online by Cambridge University Press:  22 January 2009

Claude Meillassoux
Affiliation:
C.N.R.S., Paris

Extract

Information collected in the field and careful reading of Ibn Battuta's account of his travels does not support Delafosse's usually accepted opinion on Battuta's itinerary. Several pieces of evidence point towards the identification of Zaġari with Diara (Kingi) rather than with Dia (Masina). Such an itinerary would lead further to the west. Information given about the return journey seems also to indicate that Ibn Battuta's destination, Malli, should be located between the southern part of Bambuk and the upper Gambia rather than at the site of Niani.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Cambridge University Press 1972

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References

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21 Le village de Mali, situé au nord des contreforts du Futa-Jallon, exactement a 20 km (I0 miles) de Ia Gambie, comme l'indique Battuta, serait-il le lieu de cette ancienne capitale? Faute d'information sur cette localité, cette hypothèse demanderait à être vérifiée sur place.

22 Confusion qui semble refléter l'etat des connaissances géographiques de l'époque et qui persistait encore au XVIe siècle (Pacheco, Pereira, Esmeraldo de Situ Orbis, Bissau, 1956).Google Scholar

23 Raymond Mauny, à qui nous avons soumis ce texte, fait trois importantes remarques. It rappelle en premier lieu que l'hypothèse du passage de Ibn Battuta par Gumbu avait été suggeré par Vidal (1923, 265−6): ‘A mon avis, Ibn Battuta en se rendant de Oualata à Mali, n'a fait que prendre l'itinéraire que, de temps immémorial et pour des raisons de points d'eau, de faciités de ravitaillement, les caravanes de chameaux suivent encore actuellement … Sa route, qui est celle de toutes lea caravanes se dirigeant vera le haut Niger, l'a conduit directement de Oualata, soit par Boudiguiré (Zaghaari), Sirakola, Banamba, soit par Néma, Goumbou (yule très ancienne), Mourdia, Banamba, à Dialakoro, Safo et ensuite très probablement dans lea environs de Bamako (Karsakho) où il prit contact pour Ia premiere fois avec le Niger.’ Enfin, il écrit: ‘Quant a identifier Ia capitale médiévale du Mali avec Ia localité de cc nom stir Ia nycouest de Ia haute Gambie, cette hypothèse demande à être étudiée de près par lea spécialistes, car si certains points soulevés par CI. Meillassoux semblent bien plaider en sa faveur, il reste cependant plusieurs objections: —Ia distance à vol d'oiseau Walata-Mali est de 840 km environ, soit 150 km de plus que Walata-Niani, ce qui impliquerait pour 24 jours de trajet des étapes quotidiennes de 35 k.m; —Ia tradition des Keita se rapporte bien à Ia région de Niani, ainsi que les Tarikhs, et non à Mali-sur-Gambie; —bien que l'argument d'autorité n'en soit pas un, l'on ne peut cependant manquer de noter qu'aucun spécialiste de Ia question (Delafosse, Monteil, Labouret, Niane, etc.) n'ait retenu ou formulé cette hypothèse; —aucun reste archéologique à ma connaissance ne permet de penser que la ville moderne de Mali ait été fondée sur ou près des ruines d'une grande cité médiévale. Le problème reste donc toujours ouvert car, il faut bien I'avouer, malgré lea fouilles très importantes des missions guinéo-polonaises, I'on ne peut encore affirmer I'identification: Niani=capitale médiévale du Mali.’