Hostname: page-component-78c5997874-lj6df Total loading time: 0 Render date: 2024-11-09T12:34:22.207Z Has data issue: false hasContentIssue false

Essai d'Interprétation du Cliché de Kangere (dans la Région des Grands Lacs Africains)

Published online by Cambridge University Press:  22 January 2009

Yogolelo Tambwe Ya Kasimba
Affiliation:
Université de Lubumbashi

Extract

The Kangere cliché is widespread in the Great Lakes region of Zaire (Lakes Kivu and Tanganyika), where the Bembe, Fulero, Havu, Lega, Nyindu, Shi, Vira and others live. This cliché has been collected since the 1910s by missionary and colonial administrator researchers. Later it has been heavily used and interpreted in different ways. Thus certain modern scholars have made Kangere the first ‘king’ of the region and the ‘father’ of all bami, that is, the ‘kings’ of various ancient kingdoms existing on the shores of the Great Lakes, including Rwanda and Burundi! Their single aim was to refute the ‘Hamitic myth’.

In fact, the Kangere cliché is woven together from different elements taken from various ethnic groups of the region. Its elements were ordered at the same time that they were collected, in the course of the 1910s and the 1920s. They constitute an African response to the preoccupation of the colonial administration of those years: the creation of vast ethnic groups and politically and administratively viable entities. Whites wanted tribes, and blacks created them; whites wanted great chiefs, and blacks created them, the bami.

In their interpretation of the Kangere cliché, these researchers quite simply confused, erroneously, the ‘bwami symbol’ of personalized power (which existed in the area, and which chiefs of different ethnic groups possessed) with the ‘bwami state’ or kingdom, of recent, colonial creation.

Type
Colonial Minds
Copyright
Copyright © Cambridge University Press 1990

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1 Ce texte a initialement été présenté au séminaire post-licence portant sur les ‘Questions approfondies d'histoire de l'Afrique ancienne' et animé par les professeurs N'Dua Solol, J. Hoover, Belepe Bope Mabintch, et Kizobo O'Bweng du Département d'Histoire de la Faculté des Lettres de l'Université de Lubumbashi (année académique 1988–9). Cependant, la forme finale que nous lui avons donnée est due, en grande partie, aux critiques, remarques et recommandations attentives, mais bienveillantes, du professeur J. C. Miller. Nous lui en savons gré.

2 Cf. J.C. Miller, ‘Introduction: Listening for African Past’, in idem (ed.), The African Past Speaks: Essays on Oral Tradition and History (Folkestone, 1980), 1–59; Vansina, J., Oral Tradition as History (London, 1985).Google Scholar

3 Vansina, J., ‘Une récension imparfaite: un cas de parti pris’, Cahiers d'Etudes Africaines, XVII, 65 (1977), 369–73.CrossRefGoogle Scholar

4 Vansina, J., Oral Tradition as History, 139–46.Google Scholar

5 Les textes de certains de ces récits sont repris et analysés par les auteurs qui ont contribué à l'ouvrage édité par Miller, The African Past Speaks.

6 Il s'agit, notamment, de D. Biebuyck, R. Sigwalt, Mulyumba wa Mamba, Bishikwabo Chubaka, et Mugaruka Bin-Mubibi dont nous citons plus loin les travaux.

7 Sur les différentes interprétations d'un cliché, on se reportera utilement à Miller, ‘Introduction: Listening for the African Past’, 24–31, et Vansina, , Oral Tradition as History, 140–6.Google Scholar Une interprétation historiciste met l'accent sur les circonstances de la création du cliché, qui entourent celle-ci.

8 Comme nous le rappellent les auteurs ayant contribué à l'ouvrage suivant: Amselle, J. L. et M'Bokolo, E. (eds.), Au coeur de l'ethnie: Ethnies, tribalisme et État en Afrique (Paris, 1985).Google Scholar

9 Vidal, C., ‘Situations ethniques au Rwanda’, in Amselle, et M'Bokolo, (eds.), Au coeur de l'ethnie, 167–84.Google Scholar

10 Chrétien, J. P., compte rendu de Coquery-Vidrovitch, C. et Moniot, H., L'Afrique noire de 1800 à nos jours (Paris, 1974)Google Scholar, Annales d'Histoire Économique et Sociale, 11 (1977), 348.Google Scholar

11 Nous avons montré, dans un article non encore publié, que la chefferie—le mot et la chose—est une pure création étrangère, coloniale, que l'expression ‘chefferie traditionnelle’ contient une contradiction évidente; Yogolelo Tambwe, ‘La chefferie au Congo Beige ou les incohérences d'une politique indigène. Cas de la chefferie de Kasongo Nyembo chez les Baluba du Shaba et de la chefferie des Bakisi chez les Balega du Kivu’.

12 Des recherches ultérieures pourront nous fixer. Cependant, il n''xiste pas de noms qui soient des titres au Bulega. Comme au Bushi d'ailleurs: Sigwalt, R., ‘The Early History of Bushi, An Essay in the Historical Use of Genesis Traditions’ (Ph.D. dissertation, University of Wisconsin-Madison, 1975), 56.Google Scholar

13 Corbisier, F., ‘Les Bashi’, Bulletin des Juridictions Indigènes, XX, 7 (1952), 197205Google Scholar, et ‘La propriété foncière et le paysannat indigène chez les indigènes d'origine Barega’, Problèmes d'Afrique Centrale, XIX (1955), 615.Google ScholarMoeller, A., Les grandes lignes des migrations des Bantous de la Province Orientate du Congo Belge (Bruxelles, 1936).Google Scholar

14 Sur ces personnages, on consultera, entre autres: Solol, N'Dua, ‘Notes sur l'origine du pouvoir dans le complexe Luba-Lunda’, Likundoli: Enquêtes d'Histoire Zaïroise, XIX, 1 (1989), 145–63Google Scholar; Kizambi, Ilunga, ‘Emergence et évolution des “Malopwe” dans la région de Bukama: cas de Kinkondja. Des origines à 1906’ (Mémoire de licence en Histoire, Université de Lubumbashi, 1987)Google Scholar; Guillet, C. et Ndayishinguje, P., Légendes historiques du Burundi: Les multiples visages du roi Ntare (Paris, 1987)Google Scholar; Mworoha, E., Histoire du Burundi: Des origines à la fin du XIXe s. (Paris, 1987)Google Scholar; Chrétien, J. P., ‘Traditions et historiographie sur les origines du royaume du Burundi: les variantes du cycle de Ntare Rushatsi’, in La Civilisation ancienne des peuples des Grands Lacs (Paris, 1981)Google Scholar; Contributions de J. C. Yoder, R. E. Schecter, R. M. Packard, in Miller (ed.), The African Past Speaks; Feierman, S., The Shambaa Kingdom (Madison, 1974).Google Scholar

15 Newbury, D. S., ‘Le Bushi et les historiens: Thèmes historiographiques sur l'est du Kivu’, Likundoli: Archives et Documents, III 1 (1975), 126Google Scholar; Sigwalt, R. and Sosne, E., ‘A note on the Luzi of Bushi’, Etudes d'Histoire Africaine, VII (1975), 137–41.Google Scholar

16 Guillet et Ndayishinguje, Légendes historiques du Burundi; Mworoha, Histoire du Burundi; Chrétien, ‘Traditions et historiographie sur les origines du royaume du Burundi’.

17 Colle, P., ‘L'organisation politique des Bashi’, Congo, II, 5 (1921), 657–84.Google Scholar

18 Sigwalt, ‘The Early History of Bushi’; Mamba, Mulyumba wa, ‘La structure sociale des Balega-Basile’ (Thèse de doctorat, Université Libre de Bruxelles, 1977, 2 vol.)Google Scholar; Chubaka, Bishikwabo, ‘Mythes d'origine et croyances religieuses, bases d'une communauté de royauté interlacustre dans l'est du Zaïre’, in La Civilisation ancienne des peuples des Grands Lacs, 6670Google Scholar; Bin-Mubibi, Mugaruka, ‘Histoire clanique et évolution des états dans la région sud-ouest du lac Kivu’ (Thèse de doctorat, Université de Lubumbashi, 1986, 2 vol.).Google Scholar

19 Nos informateurs: Kisengenyo, Amuli, Lisasi, et Mbilizi interviewés dans la région (à Kitutu, Kamituga et Mwenga) en novembre et décembre 1980. Sont tous des Lega et âgés de plus de soixante ans.

20 Sigwalt, R., ‘The Kings left Lwindi; the Clans divided at Luhunda: How Bushl's dynastic origin myth behaves’, in Miller, (ed.), The African Past Speaks, 129.Google Scholar

21 Des larges extraits de ces épisodes sont contenus dans R. Sigwalt, ‘The Early History of Bushi’, et dans Mugaruka Bin-Mubibi, ‘Histoire clanique’. Ces épisodes sont largement actualisés.

22 Yoder, J. C., ‘The historical study of a Kanyok genesis myth: the tale of Citend a Mfumu’, in Miller, (ed.), The African Past Speaks, 82107.Google Scholar

23 Ainsi, dans la version que nous donnons ici ou dans celle que publie Bishikwabo Chubaka, ‘Mythe d'origine et croyances religieuses’, 66, comme dans la version indiquée dans Mulyumba wa Mamba, ‘La structure sociale des Balega-Basile’, 346.

24 Cf. Biebuyck, D., Lega Culture (Berkeley, 1973), 69.Google Scholar

25 Suivant la version que nous a donnée l'informateur Lisasi à Kitutu en novembre 1980.

26 Vansina, J., ‘Lignage, idéologic et histoire en Afrique Equatoriale’, Enquêtes et Documents d'Histoire Africaine, IV (1980), 40.Google Scholar

27 Bishikwabo Chubaka, ‘Mythe d'origine et croyances religieuses’, 77.

28 Bashizi Cirhagarhula, ‘Mythe hamite, formations étatiques et acculturation inter-lacustre’, in La Civilisation ancienne des peuples des Grands Lacs, 220.

29 Les Nyindu connaissaient le ‘bwami bwa ishungwe’ et non le ‘bwami bwa lusembe’. Aussi les symboles des deux ‘bwami’ sont-ils les mêmes, ou presque. Cf. Biebuyck, D., Lega Culture, 6971.Google Scholar

30 Bin-Mubibi, Mugaruka, ‘Histoire clanique’, 101.Google Scholar

31 Cirhagarhula, Bashizi, ‘Mythe hamite, formations étatiques’, 241.Google Scholar

32 Voulant rompre avec l'histoire coloniale ou colonialiste de l'Afrique, qui met l'accent sur l'impulsion venue de l'extérieur, du colonisateur, les historiens africains ont eu tendance à exagérer les facteurs internes, proprement africains, des changements survenus en Afrique au cours du temps. Cf. Curtin, P. D., ‘Tendances récentes des recherches historiques africaines et contribution à l'histoire générale’, in Ki-Zerbo, J. (ed.), Histoire générale de l'Afrique (Paris, 1980), 7795.Google Scholar

33 Sur les campagnes de Rwabugili au Bushi, cf. les travaux renseignés dans Newbury, D. S., ‘Les campagnes de Rwabugiri: chronologie et bibliographie’, Cahiers d'Etudes Africaines, XIV, 1 (1974), 181–91.CrossRefGoogle Scholar

34 Seule figure opposable à A. Kagame alors: l'abbe V. Mulago, qui n'avait cependant pas la célébrité de l'autre abbé.

35 Bishikwabo Chubaka et Bashizi Cirhagarhula avaient pris part à ce colloque, de même que A. Kagame et F. Nahimana.

36 Nahimana, F., ‘Les principautés hutu du Rwanda septentrional’, in La Civilisation ancienne des peuples des Grands Lacs, 115–37.Google Scholar

37 Sur l'origine de la vache du Bushi: Colle, P., Essai de monographic des Bashi (Bukavu, 1971), 254Google Scholar; Cirhagarhula, Bashizi, ‘Mythe hamite, formations étatiques’, 232.Google Scholar

38 Fable de J. de La Fontaine: ‘Le lion devenu vieux’.

39 Une quatrième séquence possible: séquence Kaluku des Bembe chez qui D. Biebuyck aurait rapporté la version qu'il donne du cliché Kangere. Cf. Biebuyck, , Lega Culture, 69.Google Scholar

40 Colle, P., ‘L'organisation politique des Bashi’, 658Google Scholar; Colle, P., Essai de monographic des Bashi, 220Google Scholar; Chubaka, Bishikwabo, ‘Mythe d'origine et croyances religieuses’, 66.Google Scholar

41 Colle, P., Essai de monographie des Bashi, 221Google Scholar; Chubaka, Bishikwabo, ‘Mythe d'origine et croyances religieuses’, 69.Google Scholar

42 Canda-Ciri, Njangu, ‘La Résistance shi à la pénétration européenne (1900–1920) (Mémoire de licence, Université Nationale du Zaïre, Campus de Lubumbashi, 1973).Google Scholar

43 Les missionnaires catholiques quittent alors le Maniema peu peuplé et ‘islamisé’. Cf. Tchungu, N'Sanda Buleli, ‘Méthodes et développement de l'enseignement dans le Vicariat Apostolique de Kasongo: Des origines à 1960’ (Mémoire de licence, Université Nationale du Zaïre, Campus de Lubumbashi, 1977).Google Scholar

44 Sur la pénétration missionnaire dans la région, lire entre autres: Greindl, L., ‘Notes sur les sources des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) pour l'est du Zaïre’, Etudes d'Histoire Africaine, vii (1975), 175202Google Scholar; Chakirwa, Mushagasha, ‘Note sur la dynamique d'une mission du Kivu: Nyangezi (1906–1929)’, Etudes d'Histoire Africaine, VII (1975), 125–35.Google Scholar

45 Cf. Chubaka, Bishikwabo, ‘Deux chefs du Bushi sous le régime colonial: Kabare et Ngweshe (1912–1960)’, Etudes d'Histoire Africaine, VII (1975), 89111Google Scholar; Cf. aussi Mushagasha Chakirwa, ‘Note sur la dynamique’, 127–30.

46 Chubaka, Bishikwabo, ‘Deux chefs du Bushi’, 93–5Google Scholar; le commissaire de district Van de Ghinste, ‘District du Kivu: Avis et considérations relatifs au projet de modifications à donner aux limites des territoires du District’, Rutshuru, le 16 février 1924, Archives de l'ancienne Sous-Région du Sud-Kivu à Uvira.

47 Sur la politique ‘indigène’ dans la Province Orientate du Congo Belge, consultez: Province Orientale, Politique indigène: Instructions provinciales concernant la politique, les juridictions et les administrations indigènes (Stanleyville, 1933); Ngandu, Kadiebu, ‘La “Politique indigène” dans la Province Orientale du Congo Belge de 1920–1933’ (Travail de fin d'études, Université de Lubumbashi, 1989).Google Scholar

48 Rapport annuel sur l'activité de la colonie du Congo Belge pendant l'année 1923 présenté aux Chambres Législatives (Bruxelles, 1925), 57.Google Scholar

49 Politiquement, le Bushi était divisé en quatre états autonomes au moins: Kabare, Ngweshe, Irhambi et Karhongo. Un royaume du Bushi unique constitue une fiction, conclut à juste titre Sigwalt, R., ‘The early history of Bushi’, 41.Google Scholar

50 Colle, P., Essai de monographie des Bashi, 221.Google Scholar

51 Chubaka, Bishikwabo, ‘Deux chefs du Bushi’, 103.Google Scholar

52 Colle, P., Essai de monographie des Bashi, 221.Google Scholar

53 Bien entendu, il reste à mener des recherches appropriées sur ce point précis. Cellesci confirmeront notre hypothèse, sans aucun doute.

54 Moreau (agent territorial), ‘Petite historique. Kaboga. Guerre’, in Archives de l'ancienne Sous-Région du Sud-Kivu à Uvira, Farde ‘Dossier Chefferie Kaboga’.

55 Cette région n'est étudiée que comme appendice du Bulega et, surtout, du Bushi. Des travaux d'etudiants y sont de plus en plus consacrés, dont: Lugano, Mutiki, ‘Essai sur l'exercice du pouvoir politique chez les Banyindu: Des origines jusqu'en 1948’ (Travail de fin d'études, Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu, Bukavu, 1977).Google Scholar

56 Mugaruka Bin-Mubibi, ‘Histoire clanique’, 110 et 329.

57 Le Congo Belge était divisé en Provinces, chacune de celles-ci en Districts qui, à leur tour, étaient subdivisés en Territoires; un Territoire comprenait un certain nombre de Postes confiés à des agents territoriaux blancs et des Chefferies ou Secteurs que dirigeaient les chefs noirs, payés par le budget de la colonie

58 Kasimba, Yogolelo Tambwe ya, ‘La politique indigène du Congo Belge et ses problèmes: Cas de l'organisation politique et administrative du Bulega (1910–1930)’, Likundoli: Histoire et Devenir, 1, 2 (1976), 148–80.Google Scholar

59 Moreau (agent territorial), ‘Petite historique. Kaboga. Guerre’.

60 Sur le chef Longangi, voir: Kasimba, Yogolelo Tambwe ya, ‘Longangi’, in Dictionary of African Biography, Sierra Leone—Zaïre (1979), vol. 2, 236–7.Google Scholar

61 R. Bridoux (agent territorial), ‘Rapport sur la mission de délimitation partielle de l'Ouest du Kivu et sur la reconnaissance de l'Ulindi’ (du 26 mars au 14 juillet 1914), Archives de l'ancienne Sous-Région du Sud-Kivu à Uvira.

62 Arrêté du commissaire de district pris en date du 12 avril 1929, Archives de la Zone de Mwenga à Mwenga, Farde ‘Enquête judiciaire à charge de Mobeza, août 1936’.

63 Cf. la version que nous avons donnée plus haut. Le centre de Kisengenyo est situé à mi-chemin entre les centres de Kamituga et de Kitutu; il est dirigé par la famille Kisengenyo depuis l'époque coloniale.

64 Les traditions rwandaises nomment les premiers rois du Rwanda et du Bushi respectivement ‘Kanyarwanda’ et ‘Kanyabunyabungo’; Sigwalt, ‘The Early History of Bushi’, 120.

65 Témoignage de Kisengenyo recueilli par nous-même au cours d'une interview à Kamituga, le 12 décembre 1980, et témoignage de Kamanya contenu dans ‘Procès-Verbal de Réunion de Frontière’, réunion tenue à Mwenga, du 8 au 12 avril 1931, Archives de la Zone de Mwenga à Mwenga.

66 Ibid. Mulukwa répondit: ‘Tout cela n'est rien en face de ce que j'ai “ramassé”: un trône. Je renonce à l'initiation et je regagne mon royaume. Voici quelques un de mes sujets’; Cf. Mulyumba wa Mamba, ‘La structure sociale des Balega-Basile’, 347.

67 Sur le bwali, consultez: Burk, E., ‘The Lega school of circumcision’, Zaïre, X, 4 (1956), 375–7Google Scholar; Lutumbika, Mango, ‘Education et formation de la personnalité du garçon chez les Lega du Kivu au Zaïre’ (Mémoire de licence, Université Catholique de Louvain, 1974).Google Scholar

68 Delhaise, C., Les Warega (Congo Belge) (Bruxelles, 1909), 24Google Scholar; Corbisier, , Les Bashi, 198–9.Google Scholar

69 Chubaka, Bishikwabo, ‘Mythe d'origine et croyances religieuses’, 65.Google Scholar

70 Chrétien, , ‘Traditions et historiographie’, 268.Google Scholar

71 Bin-Mubibi, Mugaruka, ‘Histoire clanique’, 329.Google Scholar

72 Ceci nous est suggéré par Muzunzu, Kibangala Ndanya, ‘Aspects de diplomatie traditionnelle chez les Lega: Cas des Basile’ (Mémoire de licence, Université Nationale du Zaïre, Campus de Lubumbashi, 1980).Google Scholar

73 Hypothèse de Mugaruka Bin-Mubibi, ‘Histoire clanique’, 110, elle est tirée de Biebuyck, Lega Culture, 69, ou s'en inspire fortement. Sur l'hypothèse de l'Itombwe, voir Corbisier, Les Bashi.

74 L'hypothèse rwandaise doit être sérieusement envisagée. Dans son travail, Mugaruka Bin-Mubibi montre clairement que la plupart de clans du Bushi actuel viennent du Rwanda où ils ont subi le joug des bami du Rwanda; d'ou leur émigration successive vers l'autre rive du lac. Done ces populations connaissaient le bwami (ou une des formes du bwami) avant leur arrivée au Bushi.

75 Chrétien, , ‘Traditions et historiographie’, 268.Google Scholar

76 Telle est l'hypothèse que nous développerons dans notre dissertation doctorale intitulée ‘L'Administration coloniale du Bulega (1902–1960) ou la destructuration-restructuration d'un espace socio-politique ancien' (Université Nationale du Zaïre, Campus de Lubumbashi, pour cette année académique). Sur le bioami Lega, lire: Biebuyck, Lega Culture; Mulyumba wa Mamba, ‘La structure sociale des Balega-Basile’.

77 La chefferie Basile a été créée le 10 avril 1960, après de longues démarches menées par Kalenga Kitoga, Kalenga Kyalumba et Kalenga Lwango, de 1926 à 1960; cf. Lumona-Lutula Mutimanwa, ‘La collectivité des Wamuzimu: Evolution administrative et conflits de pouvoir’ (Mémoire de licence, Université Nationale du Zaïre, Campus de Lubumbashi, 1978).