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Published online by Cambridge University Press: 07 August 2014
Lorsque notre collègue D.J. Wiseman me demanda de participer à l'hommage que l'on préparait dans Iraq pour fêter le 70e anniversaire de Sir Max Mallowan, je ne pouvais que répondre affirmativement. Une amitié vieille de près de quarante ans nous lie aussi solidement que le bitume des constructions sumériennes: Arpatchiya après Ur, Chagar Bazar, Brak et pour finir, ce feu d'artifice de Nimrud avec cette fabuleuse moisson d'ivoires, quelle magnifique succession de victoires! Impossible pour un fouilleur de souhaiter mieux.
Lorsque je remonte dans le passé — le nôtre — je crois bien que notre première rencontre se situe en 1935, à Beyrouth, à “l'Hôtel Bassoul et d'Orient”. Lui rentrait de Chagar Bazar, je regagnais Mari. Dans cet hôtel vieillot, poussiéreux — les archéologues sont toujours ménagers des deniers qu'on leur accorde pour leurs missions — nous avions parlé céramique et figurines. Je me remémore parfaitement cette scène. Relevant les moustiquaires des lits de fer, pour pouvoir étaler nos plans et nos relevés, nous nous efforcions de trouver des comparaisons entre nos trouvailles. Chaque fois qu'aujourd'hui je passe devant “l'Hôtel d'Orient” qui risque fort de ne plus attendre longtemps la pioche des démolisseurs, car le quartier se métamorphose d'année en année, c'est Max Mallowan que j'évoque irrésistiblement! 1935–1974, telle est la tranche de nos existences, pendant laquelle nos destinées furent parallèles.
1 Syria 31 (1954), 153, pl. XV, 1Google Scholar. Reproduit dans notre Sumer, 189, fig. 228. Deux grands spécialistes de la glyptique mésopotamienne en avaient remarqué l'importance: Amiet, P., “Notes sur le répertoire iconographique de Mari à l'époque du Palais” (Syria 37 (1960), 218–221CrossRefGoogle Scholar; Boehmer, R. M., Die Entwicklung der Glyptik während der Akkad-Zeit, 96–97, pl. XLVIIGoogle Scholar.
2 M. 2734. Pierre blanche, prolongé par deux capsules hémisphériques en bronze, garnies intérieurement de bitume, chacune percée au centre d'un trou correspondant à celui du cylindre. Hauteur totale: 65 mm.; sans les capsules: 40 mm.; diamètre: 30 mm. Découvert le 17 octobre 1953, dans la démolition d'un mur d'un des “temples anonymes”, appelé aussi “sanctuaire inférieur” (Syria 21 (1941), 10–12Google Scholar, pl. V). Autel de droite.
3 Le décolleté est particulièrement large mais d'après ce que nous connaissons du costume et de la mode du temps, l'épaule gauche devait être couverte.
4 Pierre Amiet trouve le geste “insolite” (Syria 37 (1960), 220Google Scholar) et reconnaitrait dans l'arme, une “lance”, dont la “courte traverse” ferait une “marre”.
5 Un des plus caractéristiques découvert non loin de la ziggurat, est inscrit au nom de Nam-Zi (lu d'abord Nam-Gi par M. Dossin, mais rectifié par lui) (Syria 29 (1952), 198Google Scholar, et fig. 9).
6 On pourrait meme dire cette “obligation”, au jugement de G. Dossin.
7 Ces flots d'eau, sorte d'esquif mouvant, se retrouvent dans la glyptique mésopotamienne (cylindre de Mari, MAM, II, 3, pp. 194–197, fig. 111 et pl. XLIX, no 12; 8; 244) ou iranienne (cylindre de Suse, MDP 30 (1947) pl. XI–4; RA 44 (1950), 173Google Scholar, no 32). Autres références dans Amiet, P., Syria 37 (1960), 216–217)CrossRefGoogle Scholar.
8 P. Amiet qui a senti la difficulté, émet l'hypothèse qu'on pourrait songer (ibid., 221) “au dieu El qui résidait” à la source des fleuves, entre les sources des deux abîmes et qui présidait le panthéon, ce qui le rapproche d'Anu”. Restent les deux étoiles que l'on ne peut éliminer et qui précisément “font problème”. A notre sens, elles commandent l'identification.
9 Syria 19 (1938), 25–27Google Scholar; 20 (1939), 5–7; 21 (1940), 20–23; Dossin, ibid., 152–169.
10 Syria 32 (1955), 195, 200–201, pl. XVIGoogle Scholar.
11 Iraq 9 (1947), 26–27 et pl. LXGoogle Scholar.