La mise en œuvre du droit international humanitaire applicable dans les conflits armés est étroitement liée à trois problèmes fondamentaux.

En premier lieu, personne ne souhaite voir en temps de paix une situation dans laquelle cette partie du droit est applicable dans la pratique. En fait, il n'est guère aisé non plus de motiver des personnes pour des règles juridiques qui se situent au-delà de leurs propres expériences personnelles.

Cent vingt-cinq ans après sa création, la Croix-Rouge suisse (CRS) bénéficie encore du souvenir, toujours vivant en Suisse, de l'œuvre d'Henry Dunant. Le fait que 98% de la population adulte de notre pays connaissent la Croix-Rouge profite à la CRS, même si la plupart des gens sont incapables de distinguer les différentes institutions de la Croix-Rouge et que peu d'entre eux savent quelle est la véritable mission de la CRS.

Le CICR visite des prisonniers dans le monde entier, que ce soit des prisonniers de guerre internés dans des camps ou des détenus politiques gardés dans des prisons ou des commissariats de police. En 1990, plus de 84 000 prisonniers ont été visités par des délégués du CICR, dans une quarantaine de pays. Ces visites sont effectuées par des équipes, constituées en fonction du nombre de prisonniers à voir. Chaque équipe comporte des délégués suisses spécialement entraînés à pratiquer des visites, dont l'un au moins est médecin.

La Confédération suisse célèbre cette année son 700e anniversaire. A cette occasion, des manifestations commémoratives ont été prévues dans le pays durant toute l'année 1991. Plusieurs commémorations ont eu lieu à Genève depuis le début de l'année, destinées à marquer la vocation humanitaire et internationale de la cité.

Créée par décision du Conseil des ministres, du 20 février 1987, la Commission interdépartementale de droit humanitaire (CIDH) de Belgique a pour mission essentielle de procéder à l'étude des mesures nationales de mise en œuvre des Protocoles additionnels aux Conventions de Genève et, s'il y a lieu, de ces Conventions elles-mêmes.

Les activités chirurgicales du Comité international de la Croix-Rouge s'inscrivent dans le cadre général de son mandat qui consiste à protéger et assister les victimes des conflits armés.

Les blessés de guerre ne représentent donc qu'une partie des victimes dont s'occupe le CICR.

Le rôle premier du CICR en faveur des blessés de guerre n'est pas de les soigner, car cette responsabilité est avant tout celle des gouvernements inpliqués dans les conflits et par conséquent des services de santé des armées. Ce rôle est avant tout de s'assurer que les belligérants connaissent et respectent les Conventions de Genève, qu'ils soignent donc les blessés ennemis et qu'ils accordent au personnel de santé et aux installations sanitaires la protection qui leur est due.

Dès son origine, le CICR s'est préoccupé des handicapés de guerre et a entrepris des actions en leur faveur. Après la Seconde Guerre mondiale, ses activités se sont déroulées dans divers pays: Finlande, Viet Nam, Jordanie, Hongrie, Algérie, Maroc, Israël, Egypte, Nigéria, Somalie, Yémen, etc.

Ces actions ont été exécutées par des entreprises spécialisées qui ont utilisé les techniques des pays industrialisés. C'est au Yemen, dans les années 1970, que le CICR et l'OMS ont développé un programme orthopédique basé sur la fabrication locale de composants orthopédiques afin d'éviter les importations.

On considère aux Etats-Unis que de nombreuses dispositions du Protocole I additionnel aux Conventions de Genéve de 1949 constituent des déclarations du droit international coutumier, ou reflètent ce que ce droit devrait etre. Ce point de vue détermine la position des Etats-Unis au sujet de l'article 90 qui prévoit la création d'une Commission intemationale d'établissement des faits.

Pour être respecté, le droit international humanitaire (DIH) a besoin de mécanismes de mise en œuvre. La plupart sont connus et ont fait leur preuve, qu'il s'agisse de moyens préventifs, de contrôle ou de répression. Ils ont cependant leurs limites et en ce sens la Commission intemationale d'établissement des faits prévue à l'article 90 du Protocole I comble une lacune.

Les situations de catastrophes posent des problèmes particuliers tenant à la fois à la nature des causes (tremblements de terre, éruptions volcaniques, guerres) et à celle des conséquences (impact brutal ou progressif sur les populations qui en sont victimes).

Le mécanisme qui provoque une catastrophe est rarement aussi simple qu'il y paraît au premier abord. Par exemple, les sécheresses sont certes dues à des conditions climatiques défavorables, mais aussi à des comportements humains néfastes qui ont contribué à rendre l'environnement plus vulnérable aux intempéries.