Ainsi que le rappelait notre regretté président, Gustave Ador, lors du discours qu'il prononça à l'ouverture de la Conférence intérimaire du Conseil international des infirmières en août 1927, si la Croix-Rouge à son origine s'é'tait préoccupée avant tout de la formation du personnel sanitaire masculin, ambulanciers et brancardiers, elle mit à son programme dès la Conférence de Berlin, en 1869, la question de la formation de femmes comme infirmières. «II appartient», dit la résolution adoptée alors par la Conférence, «aux Sociétés de pourvoir à l'instruction d'infirmiéres ». « Ce devoir », ajoute la résolution, « ne peut être rempli que si l'on soumet à un strict examen de capacité les personnes qui veulent devenir infirmiéres et si on les exerce et les éprouve en leur faisant soigner les malades pauvres. »

L'arme chimique n'ayant pas été jusqu'ici employée contre des populations civiles, les savants ont agi sagement en attirant l'attention des gouvernements sur l'effroyable danger que présenterait l'emploi de cette méthode nouvelle de guerre contre une population non préparée.

La Croix-Eouge désigne et symbolise une grande œuvre d'entr'aide et d'amour qui unit tous les peuples. Destinée essentiellement à ses origines, et aujourd'hui encore, à secourir les blessés et les malades en temps de guerre, sans distinction de partis, la Croix-Eouge incarne l'idée d'une assistance fraternelle, méthodique, vraiment neutre et qui, érigée au-dessus des oppositions de nationalités, de religions et de classes, combat les souffrances de l'humanité.

La science médicale avance à grands pas; pour un nombre toujours croissant de maladies, on est au clair quant à leurs symptômes et à leurs causes. Plusieurs d'entre elles peuvent faire l'objet d'un traitement efficace. Parallèlement, des progrès s'accomplissent dans les services réservés aux soins des malades. Chaque année un nombre croissant d'hommes se font traiter dans les hôpitaux, surtout quand il s'agit de cas graves. Aussi se rend-on compte toujours davantage de l'importance qu'il y a à donner des soins aux malades le plus vite possible après le début de leur maladie.

C'est en vertu d'un mandat de la Commission spéciale des délégués que le présent rapport relatif à des propositions tendant à régler la question de l'organisation internationale de la Croix-Rouge est soumis à la Conférence.

L'Union internationale de secours aux enfants a ouvert en janvier 1927 un concours mondial de dessins d'enfants pour illustrer la Déclaration de Genève On sait en quoi consiste cette déclaration publi'e en son temps dans la présente Revue Cinq articles résument les devoirs de l'humanité envers l'enfant en dehors de toutes considérations de races, de nationalité et de croyances.

La Commission de standardisation du matériel sanitaire, au cours de sa session tenue l'année dernière; m'a chargeé, comme représentant de l'armée polonaise, de présenter le rapport sur l'importante question de la plaque d'identité.

Jean-Henri Dunant est né à Genève le 8 mai 1828, l'aîné de cinq enfants, dans une bonne famille bourgeoise appartenant à la classe gouvernementale. Son père, Jean-Jacques Dunant, membre du Conseil représentatif, faisait partie de la Chambre des tutelles, chargée de la surveillance et de la protection des orphelins. Sa mère, Anne-Antoinette Colladon, — la sœur du grand physicien Daniel Colladon, celebre notamment par ses expériences sur la vitesse du son dans l'eau, — femme d'un esprit élevé et d'un cœur chaud, aimait à recevoir dans sa propriété de la Monnaie, aux portes de la ville, les protégés de son mari. Ajoutons encore que son grand-père maternel, Henri Colladon, avait dirigé l'Hôpital général, à deux pas de la maison natale de son petit-fils.

La Commission internationale de standardisation dn matériel sanitaire, au cours de la session qu'elle a tenue l'année passée, nous montra une fois de plus qu'elle comprend parfaitement l'importance de son rôle quant aux études et aux recherches qui ont pour but de réduire autant que possible les difficultés, et d'assurer les meilleures conditions techniques aux Services de santé pour l'accomplissement de leur noble travail.

A la suite des résolutions concernant le paquet de pansement individuel militaire votées par la Commission international de standardisation du matériel sanitaire et dont vous trouverez le texte complet dans les Actes de nos travaux des sessions de 1926 et 1927, vous avez bien voulu charger la délégation suisse, assistée du professeur Dr Louis Demolis et du Dr Chausse, conseillers techniques, d'étudier préalablement et de présenter un rapport introductif sur les deux questions suivantes :

1. — la réalisation industrielle et économique du paquet de pansement individuel militaire ;

2. — l'antiseptique idéal pour l'imprégnation du pansement.

Voici en quels termes s'est exprimé en cette circonstance solennelle M. le conseiller fédéral Motta, membre du Comité international de la Croix-Rouge:

Au nom du Comité international de la Croix-Rouge, dont j'ai l'honneur d'être membre, je viens m'associer à cette cérémonie jubilaire que la population de Berne consacre aujourd'hui à la mémoire d'Henri Dunant.

En 1888 existaient déjà, dans le matériel sanitaire de l'armée suisse, des cartouches de pansement avec compresses antiseptiques pour les premiers soins aux blessures. Le principal antiseptique alors en usage, en même temps que l'acide borique et le phénol, était le Iodoforme, employé dès 1881 en chirurgie par Mosetig. Les compresses étaient en gaze iodoformée à 10 %. C'est surtout à l'influence de Kocher que l'on doit, dès lors, l'emploi dans l'armée suisse des compresses antiseptiques pour le premier pansement des plaies. A son point de vue, le matériel venant en contact avec les blessures doit avoir une action désinfectante prolongée; sinon le pansement, bientôt imprégné par le sang et le liquide sécrété par la plaie, devient un véritable milieu de culture pour les microorganismes. Conrad Brunner s'est prononcé dans le même sens, et a démontré par de nombreuses recherches que l'infection des plaies pouvait être enrayée d'une manière efficace grâce aux antiseptiques en poudre. Pozzi dit, entre autres : « C'est donc un pansement antiseptique, et non pas seulement aseptique, qu'il conviendrait d'appliquer sur le champ de bataille. » Voir aussi médecin-major Amouroux qui dit : « Le premier pansement de la plaie de guerre revêt une importance particulière en raison de la rapidité de devéloppement des germes pathogènes et de la gravité des associations microbiennes. Il doit chercher à réaliser une désinfection précoce et à éviter toute contamination secondaire ».

L'Armée du Salut a établi, il y a un quart de siècle, un Département de la migration et de l'établissement ; celui-ci, sous la direction du Commissaire D.-C. Lamb et d'un groupe de collaborateurs très actifs, s'est placé au premier rang des sociétés d'émigration ; il possède une organisation, unique, qui s'étend sur le monde entier ; ce département peut réaliser des plans, nombreux et très utiles, concernant l'entraînement, la migration et l'établissement en pays étranger.

D'apres la résolution prise en automne 1926 par la Commission internationale de standardisation, ladite commission devait se réunir de nouveau à Genève en automne 1927 pour continuer et, éventuellement, achever ses travaux, dont le but est de présenter une proposition relative à certains modèles standard de matériel sanitaire et de matériel de transport des blessés. D'après la même résolution, la commission a bien voulu charger le délégué suédois, M. le médecin-général en chef Fritz Bauer, d'étudier, dans l'intervalle, la question du brancard de campagne et de présenter à la prochaine session un rapport sur ce sujet.

La Commission internationale de standardisation du matériel sanitaire a mis à l'ordre du jour de ses sessions de 1926–1927 et 1928 l'étude du paquet de pansement individuel militaire et a adopté, comme on sait, en octobre 1927, les résolutions suivantes:

«1. Le paquet de pansement doit être à surface plane;

2. Le pansement doit être enfermé dans deux enveloppes au moins, dont une, l'intérieure, doit être imperméable indéfiniment;

3. Sur son enveloppe extérieure, le paquet de pansement doit porter, imprimés, de façon apparente et fixe: a) une ou plusieurs croix rouges ou tout autre emblème équivalent, tel que croissant rouge, lion et soleil rouges; b) les mots pansement individuel dans la langue nationale; c) un signe indicateur du mode d'ouverture du paquet.

Sur l'enveloppe suivante, le mode d'emploi.