Au cours de la guerre de 1914–18 qui, parmi toutes les atrocités qu'elle a fait naître, a en plus érigé le civil en ennemi et créé ainsi une nouvelle catégorie d'adversaires, on s'est beaucoup préoccupé du sort de cette malheureuse population civile qu'aucun traité ne protégeait. On sait l'œuvre admirable accomplie par le Dr F. Ferrière à la tête de la « Section civile » de l'Agence internationale des prisonniers de guerre. Rien d'étonnant dès lors que, la guerre finie, le Comité international de la Croix-Rouge et les Croix-Rouges nationales se soient empressés d'étudier la manière d'assurer à l'avenir une protection légale et obligatoire à ces victimes indirectes des hostilités.