II est instamment souhaitable pour nombre de blessés, que ces derniers puissent être évacués sur le brancard où ils ont été déposés dès l'abord, et sans autre transbordement, jusqu'au lazaret ou ils seront définitivement soignés ou hospitalisés durant un certain temps. Pour la plupart des grands blessés en effet, le transbordement ne peut s'effectuer sans occasionner des souffrances. Et même, il ne va pas sans mettre en danger la vie de certains d'entre eux. Au cours de leur transport du front jusqu'aux lazarets de l'arrière les blessés sont souvent obligés d'attendre assez longtemps dans les places de pansements pour recevoir les soins médicaux nécessaries ou pour pouvoir, après avoir obtenu ces soins, continuer leur évacuation; ils sont souvent obligés de passer la nuit dans des places de pansements ou sur les points de jonction des voies ferrées. Le brancard leur tient lieu parfois de lit durant plusieurs jours. Pendant ce temps, les soins nécessaires doivent leur être assurés. Or, si le brancard est déposé sur le sol, les soins à apporter par le personnel infirmier se trouvent compliqués et ils peuvent de ce fait occasionner des désagréments ou un préjudice aux blessés. Il est done désirable que le brancard puisse être suspendu à la hauteur approximative d'un lit de malade. Cette disposition suffira pour nombre de traitements et de changements de pansements.