Dès la fin des guerres napoléoniennes, les services de santé de l'armée française tombent dans une léthargie qui aura les plus funestes conséquences. Les effectifs du personnel sanitaire s'amenuisent encore jusqu'à répondre à peine aux besoins du temps de paix. La qualité des médecins cependant s'améliore dès la Restauration. Alors que sous l'Empire, plus de la moitié des chirurgiens n'étaient pas docteurs en médecine, Louis XVIII redonne vie aux grandes écoles qui ne tardent pas à former une nouvelle génération de bons praticiens. Mais leur nombre reste très insuffisant et plus encore les pouvoirs qui leur sont conférés. L'Intendance garde la haute main sur les hôpitaux et les approvisionnements et elle se soucie fort peu des blessés.