C'est en Italie, pays si fréquemment et si douloureusement éprouvé par les fléaux de la nature, que sont nées pour ainsi dire la science et la littérature des grandes calamités.
Il y a 13 ans, le sénateur Ciraolo, alors président de la Société italienne de la Croix-Rouge, présentait à la Xe Conférence internationale de la Croix-Rouge un rapport sur les secours apportés aux peuples frappés de calamités. Ce rapport fait date, car il peut être considéré comme le début de la science des cataclysmes, à laquelle le gouvernement fasciste a voué par la suite une attention toute particulière en créant une Commission spéciale de l'Académie royale des Lincei. Depuis lors, les cataclysmes ont fait l'objet de nombreuses et sérieuses études, au premier rang desquelles se place l'ouvrage de M. Domenico Romano sur «l'Action du gouvernement fasciste pour la reconstruction des régions éprouvées par des calamités». Ce livre qui, grâce à l'initiative du Ministre des travaux publics, M. Araldo di Crollalanza, a paru en octobre 1932, revêt une importance particulière, tant à cause de son objet qu'en raison de la personnalité de son auteur, le premier expert choisi par le Comité exécutif de l'Union internationale de secours.