La guerre de Crimée (1854–1856) révéla l'insuffisance presque complète des Services de santé militaires des nations belligérantes qui, après plusieurs années de paix, engagèrent les hostilités sans préparation ni organisation sanitaire suffisantes. La cause profonde de cette carence résidait dans le fait que le Service de santé des armées relevait de l'administration militaire, seule autorisée à disposer de l'équipement sanitaire et qui restreignait l'activité même des médecins militaires au domaine de la pratique médicale. L'échec complet de cette organisation fut à l'origine de l'autonomie et de l'indépendance accordées ultérieurement au Service de santé des armées de la majorité des pays européens.