L'emploi des armes, projectiles ou matériel conçus pour provoquer des souffrances inutiles et, plus particulièrement, des armes toxiques (armes chimiques et biologiques) est prohibé à la fois par la IVe Convention de La Haye de 1907 et par le Protocole de Genève de 1925. Lors des débats qui ont débouché sur l'interdiction des armes chimiques, les diplomates représentant toutes les régions du monde ont parlé du caractère «barbare et déshonorant» de ces armes, faisant allusion à leurs effets sur les soldats et à la manière indiscriminée dont elles peuvent frapper les civils. Des progrès universels ont été accomplis, puisqu'il est désormais impossible de concevoir un monde qui se désintéresse du sort des civils pris au piège de la guerre. La protection des civils lors des conflits armés internes fait l'objet, à l'échelle internationale, d'une attention toujours croissante qui va de pair avec une relance du débat sur la réglementation, par le droit humanitaire et le droit des droits de l'homme, de la conduite des belligérants.