Comme je l'ai dit plus haut, les guerriers japonais avaient coutume, sur le champ de bataille, de sauver les blessés et les malades sans faire de distinction entre amis et ennemis; ils s'abstenaient de maltraiter les prisonniers de guerre et vouaient enfin un soin particulier aux dépouilles et aux sépultures. C'est par ces actes mêmes qu'ils manifestaient concrètement la vertu d'humanité, si profondément enracinée au sein du peuple japonais, depuis la plus haute antiquité. II semblerait, néanmoins, que l'organisation de programmes de secours établis sous l'égide d'une organisation dûment constituée, comme le prescrit, par exemple, la Convention de Genève, n'eut lieu que depuis l'époque des Meiji, ou pour être plus précis, depuis le Ier mai 1877, lorsque fut constituée la Hakuai-sha (Société d'humanité) qui a précédé l'actuelle Société nationale de la Croix-Rouge au Japon.