^{page 303 note 1} On connaît ce témoignage de Rousseau, J.-J. dans le Contrat Social (Edit. Garnier, in-80, Paris 1931, p. 240)Google Scholar: « La guerre n'est… point une relation d'homme à homme, mais une relation d'Etat à Etat, dans laquelle les particuliers ne sont ennemis qu'accidentellement, non point comme hommes ni même comme citoyens, mais comme soldats. » Voir, en particulier, l'article du professeur Dérathé sur « J.-J. Rousseau et le progres des idées humanitaires du 16^e au 18^e siècle » dans la Revue Internationale de la Croix-Rouge, octobre 1958.

^{page 303 note 2} Cette liasse porte l'indicatif F¹⁵ 108; le document comprend 8 pp., in-80 largement marginées. Le Ministère des Affaires Intérieures avait notamment dans ses attributions les questions de bienfaisance.

^{page 304 note 1} D'évidence, il s'agit d'un homme cultivé: témoins la correction de son style et de son orthographe, une citation latine en exergue de son travail. L'individu est assez âgé: il pratique des archaïsmes lexicaux et syntaxiques abandonnés par la jeune génération. Ses références à la Franc-Maçonnerie nous font supposer qu'il était membre d'une loge. Certaines applications qu'il fait de ses idées à Paris trahissent son appartenance à la bourgeoisie de cette ville. Peut-être est-ce une notabilité, cela expliquerait son souci d'anonymat.

^{page 304 note 2} En donnant cette étiquette à son œuvre, notre auteur ne iait pas montre d'originalité: il existait déjà une « Société des Amis de l'Humanité ». Elle s'était formée en 1789; dissoute par la Révolution, elle se reconstitua en l'an VIII. Elle se composait d'environ 200 « amis de diverses professions » se cotisant pour s'assurer d'une aide mutuelle en cas maladie ou de vieillesse (Règlement de la Société des Amis de l'Humanité, in-8^o, Paris, an XII-1805.) Cette institution de secours mutuels existe encore en 1808 (Archives Nationales, F¹⁵II 1883: un rapport au Ministère de l'Intérieur daté du 13 décembre 1808, émanant du Bureau des Secours et Hôpitaux); il nous paraît difficile de définir les liens éventuels entre cette « Société des Amis de l'Humanité » et celle qui fait l'objet de notre article.

^{page 305 note 1} Dans un dossier du Ministère français des Affaires Intérieures (Archives Nationales, liasse F¹⁵110), une note non datée ni signée et qui doit être de 1815 signale que l'ensemble des loges de France comptent 50.000 maçons.

^{page 305 note 2} En l'an V, la loge de Louvain inscrit à son règlement cet article: « Tous les infortunés ont droit aux bienfaits de la L∴, mais les M∴ sont préférés, surtout les voyageurs ». (Réglement de la R∴L∴St-Jean∴, in-8^o, Bruxelles, an V.)

^{page 305 note 3} Discours prononcée par le F… Pyron, orateur de L∴R∴L∴Ec∴ de Saint-Napoléon, dans son assemblée du 22^e jour du 10^e∴, S.L.N.D. (environ 1806), p. 5.

^{page 305 note 4} Sur 350 maisons que comptait la ville de Spa (Gazette de Lièe, 25 août 1807) 195 furent détruites (Gazette de Liège, 8 sept. 1807).

^{page 305 note 5} Gazette de Liège des 2, 20, 24 sept. 1807 et du 10 oct. 1804. Le quotidien, à cette dernière date, commente ainsi la générosité des loges: « C'est dans le malheur, e'est dans l'infortune que l'on trouve des secours, chez les francs-maçons, c'est le but de leur association, ce sont les principes qu'ils professent: bienfaisance, amitié, secours, voilà leur secret ».

^{page 306 note 1} « La tunique est proprement un petit surtout de taffetas, court et fort large, sur lequel on a peint ou brodé des armes,… » nous apprend 1'Encyclopédie, T. XXXIV, pp. 722 et 723, in-8^o Berne-Lausanne, 1781.

^{page 306 note 2} « Le bleu est la couleur fondamentale de la Maçonnerie »; Boucher, J., La symbolique maçonnique, in-8^o, Paris, 1948, p. 194Google Scholar. Elle évoque la tolérance: op. cit. p. 193.

Voir aussi Extrait du livre d'architecture de la R∴L∴ Economique de Saint-Napoléon, à l'O∴ de Paris, anonyme, s.l.n.d. (Paris environ 1806), in-12, pp. 35 à 37.

^{page 307 note 1} Le blanc est en maçonnerie symbole de foi: Boucher, J., op. cit., p. 193. Le triangle du tablier de maître-maçon est également disposé « base en haut »: Boucher J., op. cit., p. 300–301. Les « … » familiers aux F∴M∴ évoquent le triangle: Boucher J., op. cit., p. 66.