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Published online by Cambridge University Press: 01 July 1963
Le premier objectif de la Croix-Rouge, et celui qui reste, maintenant encore, le principal, c'est d'alléger les souffrances entraînées par la guerre.
Depuis les temps les plus reculés, les hommes se sont évertués à empêcher la guerre dans la mesure du possible et à en atténuer les conséquences lorsqu'elle éclatait. La Trêve de Dieu, mentionnée pour la première fois en 1027, interdisait du jeudi matin au dimanche soir, sous peine de sanctions ecclésiastiques, les combats considérés alors comme une occupation réservée aux gentilshommes. C'était là une tentative en vue de mettre la guerre hors la loi. Plus ancienne encore, la Paix de Dieu, promulguée par le concile de Charroux en 980, déclarait inviolables en temps de guerre, dans leur personne, les paysans, marchands, pèlerins et spécialement les prêtres, moines et nonnes sur qui reposait entièrement, a l'époque, la charge de donner soins et assistance aux blessés et malades. On retrouve ici, dans l'institution d'une classe spécialement protégée, alors même que la guerre est déchaînée, le principe essentiel des Conventions de la Croix-Rouge.
1 Huber, Max, Croix-Rouge, quelques idées, quelques problèmes, Lausanne, 1941, pp. 24–25Google Scholar.