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L'Interpretation belge des decisions de L'Internationale sur le ministerialisme (1909/1911)
Published online by Cambridge University Press: 18 December 2008
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Refuge traditionnel des exilés politiques au XIXème siècle, trait d'union géographique et historique entre le socialisme allemand et le socialisme français, la Belgique socialiste fut choisie, en 1900, par considération pratique, comme centre officiel de la IIème Internationale. Le Comité Exécutif Permanent du Bureau Socialiste International, qui assurait l'existence de l'association entre ses congrès, était exclusivement composé de Belges. Grâce à cette situation privilégiée, Émile Vandervelde, son président, et Camille Huysmans, son secrétaire depuis 1905, jouàrent sur le plan international, un rôle appréciable. La publication récente de la correspondance échangée entre Huysmans et Lénine vient encore, s'il le fallait, de le mettre en lumière.
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- Copyright © Internationaal Instituut voor Sociale Geschiedenis 1965
References
page 246 note 1 Correspondance entre Lénine et Camille Huysmans 1908–1908, éditée Haupt, par Georges, Paris-La Haye, 1963, 164 pp.Google Scholar
page 247 note 1 Voir M. Liebman, Origine et signification ideologiques de la scission communiste dans le Parti Ouvrier Beige 1921 – Étude dans un contexte international. Thèse de Doctorat présentée à l'École des Sciences Politiques et Sociales de l'Université Libre de Bruxelles, 1962–1963, Ière partie, p. 141 et suivantes.
page 247 note 2 Cinquième Congreès Socialiste International tenu à Paris du 23 au 27 septembre 1900 Compte-rendu analytique officiel, Paris 1901, p. 115.Google Scholar
page 247 note 3 Sixième Congrés Socialiste International tenu a Amsterdam du 14 au 20 août 1904 -Compte-rendu analytique publié par le Secretariat Socialiste International, Bruxelles 1904, p. 135.Google Scholar
page 247 note 4 Op. cit., p. 115.
page 248 note 1 On sait qu'entre les deux guerres mondiales, Henri de Man fut, sans conteste, le penseur le plus brillant issu du socialisme belge.
page 249 note 1 Voir H. de Man und L. de Brouckère, Die Arbeiterbewegung in Belgien, Erganzungs-hefte zur Neuen Zeit, no 9 (1910/1911), Ausgegeben am 10.3.1911, Stuttgart.
page 249 note 2 Pierson, M.A., Histoire du socialisme en Belgique, Bruxelles 1953, p. 121.Google Scholar
page 249 note 3 Pépin, L., Les Ministres socialistes, dans l'Avenir du Borinage, 27 mai 1909.Google Scholar
page 249 note 4 Compte-rendu de l'Assemblée pleniere de la Féderation bruxelloise du P.O.B., tenue le 13 septembre 1900, publie dans Le Peuple, 15 septembre 1900.
page 250 note 1 Voir notamment Fisher, F., En revenant de Magdebourg, dans Le Peuple, 29 septembre 1910.Google Scholar
page 250 note 2 Fisher, F., Le Congrès de Paris, dans Le Peuple, ler octobre 1900.Google Scholar
page 250 note 3 de Brouckère, L., Pour le S.U., dans Le Peuple, 3 octobre 1900.Google Scholar
page 250 note 4 Sixième Congres Socialiste International …, p. 140.
page 250 note 5 Op. cit. p. 114.
page note 6 Op. cit. p. 110.
page 251 note 1 Op. cit. p. 66.
page 251 note 2 Lekeu, J., Le Bloc socialiste, dans Le Peuple, 27 aout 1904.Google Scholar
page 251 note 3 Au Congrès de Quaregnon en 1894 où la Déclaration de Principes portant ce nom fut adoptée, la question des alliances fut également tranchée. 110 voix se portèrent sur la résolution présentée par L. Bertrand et C. Demblon qui décrétait que «les associations affiliees ne contractent d'alliances électorates avec d'autres associations qu' à la condition de maintenir l'intégrité du programme du parti ouvrier». La minorite, 97 voix, se rangea derrière la reésolution Vandervelde contresignée par Lemaire et Lucien Henault, lequel tait anarchiste. Ce texte disait que «le parti ouvrier ne patronnera d'autres candidats que ceux qui accepteront intéralement le programme des Congrès socialistes intemationaux». II y eut 6 abstentions.
page 252 note 1 Tous trois étaient délégués à Amsterdam.
page 252 note 2 Sixième Congrès Socialiste International …, p. 112.
page 253 note 1 Aux élections de 1912, la majorité catholique passa àla Chambre de 6 à 16 sièges.
page 253 note 2 Dans les débats du P.O.B., il ne fut guàre tenu compte du fait que le parti catholique conserverait, en tout état de cause, la majorité au sénat.
page 253 note 3 D'autant plus que la réforme électorale pour les élections législatives impliquait une révision de la Constitution et une majorité des deux tiers. En ce sens, l'arrivée des libéraux au pouvoir n'aurait pas modifié fondamentalement les données du problème.
page 253 note 4 La réforme militaire, troisième point de ce qui était appelé «la trilogie de émocratique”, programme éventuel de la coalition libérale-socialiste fut réalisée partiellement par le gouvemement catholique en novembre 1909, avec l'appui des anticléricaux contre la vieille droite catholique.
page 254 note 1 Aux élections de 22 mai 1910, les socialistes conclurent le cartel avec les libéraux, dans 8 des 10 arrondissements ou ils se presentaient.
page 254 note 2 Le futur ministre libéral, dans L'Express, 27 avril 1909.
page 254 note 3 Le Journal de Charleroi, 28 avril 1909.
page 255 note 1 Pas de ministre socialiste, dans Le Peuple, 2 mai 1909.
page 255 note 2 Bertrand, Louis, Ministres Socialistes? dans Le Peuple, 5 mai 1909.Google Scholar
page 255 note 3 Il n'avait pourtant été délégué ni à Paris, ni a Amsterdam.
page 255 note 4 Voir Louis Bertrand, La politique communale à Gand, dans Le Peuple, 6 février 1911; voir aussi Politique romantique et politique positive, dans Le Peuple, 24 et 26 mai 1909, où il demandait notamment «pourquoi l'ordre rêvé par les socialistes ne pourrait-il être réalise avec l'appui d'une partie au moins de ce qu'on appelle aujourd'hui la]classe ennemie».
page 255 note 5 On fit souvent la confusion entre le vote sur la motion de Dresde et le vote sur la résolution Adler-Vandervelde. Celle-ci fut rejetee par un ballotage de 21 voix contre 21 (la Belgique votant pour); celle-là fut adoptée par 25 voix contre 5 et 12 abstentions (la Belgique s'abstenant).
page 256 note 1 Bertrand, Louis, Politique romantique et politique positive, dans Le Peuple, 24 mai 1909.Google Scholar
page 256 note 2 de Brouckère, Louis, La résolution d'Amsterdam, dans Le Peuple, 5 mai 1909Google Scholar. Les mots soulignes dans les citations le fürent par de Brouckère lui-même.
page 256 note 3 De Brouckère pensait encore que l'ordre de jour Kautsky «manque de clarté, et c'est à l'abri de son obscurite que le ministérialisme aurait peut-être pu se refaufiler dans le parti, si le congrès d'Amsterdam n'en avait pas donné le commentaire».
page 257 note 1 de Brouckère, Louis, Le ministère de Brouckère, dans Le Peuple, 28 mai 1909.Google Scholar
page 257 note 2 E. Vandervelde, A propos d'une polémique, la campagne socialiste de 1910, dans Le Peuple, 16 mai 1910. Cet article fut aussi publié dans la presse socialiste de province.
page 257 note 3 de Brouckere, L., Ne coupons pas les griffes du Lion populaire, dans Le Peuple, 20 mai 1909.Google Scholar
page 258 note 1 Compte-rendu de la séance du Conseil Général tenu le 6 octobre 1909, publié dans Le Peuple, 7 octobre 1909.
page 258 note 2 de Brouckère, L., Ministres socialistes et Socialistes ministres, dans Le Peuple, 8 mai 1909.Google Scholar
page 258 note 3 Compte-rendu de la séance du Conseil Général tenue le 13 octobre 1909, publié dans Le Peuple, 14 octobre 1909.
page 258 note 4 Souligné par nous.
page 259 note 1 Voir l'intervention d'Édouard Anseele à la réunion du Conseil Général, tenue le 27 octobre 1909, d'apres Le Peuple, 28 octobre 1909.
page 260 note 1 Compte-rendu de la réunion du Conseil Général, tenue le 20 octobre 1909, publié dans Le Peuple, 21 octobre 1909.
page 260 note 2 Compte-rendu de la réunion du Conseil Général, tenue le 27 octobre 1909, publié dans Le Peuple, 28 octobre 1909.
page 261 note 1 Le 16 décembre 1909, la Fédération bruxelloise réunie en assemblée plénière adopta à une «énorme majorité» l'ordre du jour de Brouckère (Le Peuple, voir, 18 décembre 1909Google Scholar); (Bourquin, voir aussi J., A propos d'un vote, dans Le Peuple, 23 décembre 1909Google Scholar).
page 261 note 2 Voir le texte dans Le Journal de Charleroi, le 24 novembre 1909; voir aussi, le même journal, 6 décembre 1909, qui publie le compte-rendu de 1'assemblée pléniére de la Fédération de Charleroi, tenue le 5 décembre 1909.
page 261 note 3 Souligné par nous.
page 261 note 4 Voir le compte-rendu de la réunion du Conseil Général tenue le 22 décembre 1909, publié dans Le Peuple, 23 décembre 1909.
page 261 note 5 Un détail permet d'apprécier l'habileté de Vandervelde: dans son texte, Destrée pro-clamait la volonté socialiste de réaliser au gouvernement «le programme immédiat et le programme idéal»; dans le texte de Vandervelde, ces mots fürent remplacés par «la totalité de son programme» le texte définitif, qui fut adopté par le congrès des 6 et 7 février 1910, reprenait cependant la première formulation.
page 262 note 1 Voir notamment Rens, R., La participation socialiste au pouvoir bourgeois dans Le Journal de Charleroi, 4 février 1910.Google Scholar
page 262 note 2 Voir le texte dans l'Avenir du Borinage, 16 décembre 1909
page 262 note 3 Voir, p. 265; consulter aussi Le Peuple, 4 février 1910.Google Scholar
page 262 note 4 Voir Le Peuple, 4 février 1910 qui donne le texte de la résolution Vandervelde ainsi que la liste des parlementaires qui l'approuvèrent.
page 262 note 5 Bertrand, L., Notre congrès et le dépit des clericaux, dans Le Peuple, 14 février 1910Google Scholar. Dans cet article Bertrand explique notamment qu'il s'est rallié à cet ordre du jour «qui ne differe en rien de ce que j'ai soutenu».
page 263 note 1 Notons que Jules Destrée, malade, et en repos sur la Méditerranée envoya le 7 mars 1910 une lettre publiée dans Le Peuple du 10 mars 1910 ou il exprimait son regret de n'avoir pu voter au congrès, parce qu'il avait été absent, son propre ordre du jour. Cette lettre est assez étonnante puisque la signature de Destrée se trouvait au bas de l'ordre du jour de Vandervelde I
page 263 note 2 Il ne semble pas que la résolution ait été discutée en réunion du groupe parlementaire. De toute maniere, lorsque Vandervelde présente sa résolution comme celle du groupe parlementaire, sa formule est pour le moins elliptique, car tous les parlementaires n'ap-prouvaient pas ce texte. Le députe de Bruxelles, Léon Meysmans, était plutôt favorable aux theses de Louis de Brouckère (voir à sujet sa participation au journal de la minorité «marxiste», «La lutte des classes», publié à partir de 1911); quoi qu'il en soit, aucun parlementaire ne protesta contre raffirmation de Vandervelde.
page 263 note 3 Souligné par nous.
page 263 note 4 La résolution Vandervelde comportait encore une première partie dont voici le texte: «Considérant que le Parti ouvrier ne saurait sans compromettre les intérêts dont il a la garde, ni prêter son appui systématique à un ministère bourgeois, ni s'engager par avarice à rendre sysématiquement impossible l'existence d'un gouvernement résolu à faire les réformes démocratiques urgentes que réclame la classe ouvrière, le congrés déclare que les travailleurs beiges ont le plus puissant intérêt à ce que la majorité cléricale soit renversée et à ce qu'aucun parti bourgeois n'ait a lui seul la majorité au Parlement; met la classe ouvrière en garde contre les dangers d'une politique, qui, sous prétexte de bloc ou de coalition anticlericale, porterait atteinte a l'indépendance du Parti ouvrier; attire l'attention des militants sur la nécessité d'affirmer en toutes circonstances qu'au lendemain de la victoire des partis d'opposition, le Parti gardera sa pleine et entière liberté d'action; que sa politique sera ce qu'elle a toujours été, une politique de classe; que son attitude vis-à-vis de tout gouvernement qui viendra à se constituer s'inspirera uniquement de l'intérêt supérieur du prolétariat et dépendra notamment de l'attitude que prendra ce gouvernement à l'egard du suffrage universel et des autres réformes politiques et sociales dont la classe ouvrière poursuit la réalisations
page 264 note 1 Voir le compte-rendu du congrés national du P.O.B., tenu à Bruxelles les 5 et 6 février 1910, publié dans Le Peuple, 7, 8 et 9 février 1910.
page 264 note 2 Voir l'intervention de Louis de Brouckère au Conseil Général le 27 octobre 1909.
page 265 note 1 Preumont, Lettre de E., secrétaire de la Fédération d'Anvers, publiée dans Le Peuple, 14 février 1910.Google Scholar
page 266 note 1 de Brouckère, L., Le Ministère de Brouckère, dans Le Peuple, 28 mai 1909Google Scholar. Dans Le Peuple, 24 mai 1909, Bertrand avait affirmé que la méthode des adversaires de la partici pation gouvernementale avait «quelque parenté avec l'anarchisme».
page 266 note 2 Camarades, Aux, dans La Lutte des Classes, 3 avril 1911.Google Scholar
page 266 note 3 Le dépôt d'un projet de loi scolaire favorisant l'enseignement confessionnel declencha, des mars 1911, une violente campagne de protestations. La résistance fut organisée de commun accord par les deux partis anticléricaux, des meetings mixtes eurent lieu et après la démission du gouvernement catholique en juin 1911, les libéraux se rallièrent a la revendication socialiste du Suffrage Universel pur et simple. La formule libérale de la réforme électorate différait encore de celle des socialistes quant aux modalités de l'octroi du droit de vote. La différence n'empêcha pas l'organisation, le 15 août 1911, d'une ma ifestation commune de 150.000 personnes rédamant le Suffrage Universel pur et sin.ple et l'instruction obligatoire.
page 267 note 1 Lettre Kautsky, de K., envoyée de Möllbrüchen en Carinthie (Autriche) et datée du 5 août 1911, publiée dans La Lutte des Classes, 15 août 1911.Google Scholar
page 267 note 2 Nous publierons prochainement, sous le titre «La gauche du socialisme beige 1909–1909», aux Éditions de la Fondation Jacquemotte à Bruxelles, une étude sur ce courant politique.
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- Cited by