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La Première Internationale à Barcelone (1868–1870)
Published online by Cambridge University Press: 18 December 2008
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La connaissance des tendances qui prédominaient dans les milieux ouvriers barcelonais avant 1868 quant au travail et à la politique, nous permet d'évaluer avec quelque certitude l'influence exercée par la visite de Fanelli sur l'orientation du mouvement ouvrier, et de mieux comprendre la signification des courants qui se manifestèrent au Congrès Ouvrier de Barcelone en juin 1870.
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- Copyright © Internationaal Instituut voor Sociale Geschiedenis 1959
References
page 394 note 1 Cf. l'article publié dans cette même revue, International Review of Social History (1959), p. 1–21Google Scholar, sous le titre: Le socialisme et le mouvement ouvrier à Barcelone à la chute d'Isabelle II.
page 395 note 1 Publié par Testut, O.: Le livre bleu de l'Internationale, Paris, 1871, p. 136Google Scholar, et par le journal La Federación, organe du Centre Fédéral des Sociétés Ouvrières de Barcelone, , 2 janvier 1870, n° 23, p. 3Google Scholar. Sur l'agent de la police secrète, O. Testut, cf. Giuseppe Del Bo: Lo spionaggio intorno alla I Internazionale: Testut, Oscar, agente segreto „numero 47”, dans Movimento Operaio (Milan, 1952), p. 954–970.Google Scholar
page 395 note 2 Cf. le communiqué publié par le journal républicain de Barcelone, , La Alianza de los pueblos, 28 février 1869, n° 98, p. 3.Google Scholar
page 395 note 3 Cf. La Alianza de los pueblos, 6 décembre 1868, no. 14, p. 3; 14 décembre 1868, n° 22, p. 2, et 15 décembre 1868, n° 23, p. 3.
page 396 note 1 14 janvier 1869, n° 53, p. 2.
page 396 note 2 Le rapport présenté au Gouverneur Civil, Moncasi, M., le 3 décembre 1869Google Scholar, demandant la convocation d'une réunion paritaire de patrons et d'ouvriers pour mettre au point des questions professionnelles, abonde en expressions conciliantes: „(…) en recourant au jourd'hui à V. E., nous n'essayons pas de faire obstacle aux autorités, nous ne désirons pas soulever des problèmes sociaux, et encore moins engager une lutte ou provoquer le moindre désaccord entre les ouvriers et les entrepreneurs qui donnent la vie aux industries avec leurs intelligences et leurs capitaux (…). Les intérêts des uns et des autres [ceux des ouvriers et ceux des entrepreneurs] sont si intimement liés que ce qui est bon pour les uns est – et doit être – bon pour les autres”. Cf. Alianza, La de los pueblos, 5 décembre 1868, n° 13, p. 3Google Scholar. —Antonio Marsal Anglora, dont nous parlerons plus loin en tant que participant au Congrès de l'Internationale à Bruxelles en 1868, s'exprime également dans le sens de la modération au cours de la deuxième séance du Congrès Ouvrier (13 décembre 1868, cf. Alianza, La de los pueblos, 15 décembre 1868, n°23, p. 2Google Scholar). Se référant certainement à la résistance opposée par la Junta Révolutionnaire de Cadix à sa dissolution (cf. ibid., Justicia, , 16 décembre 1868, n° 24, p. 1–2Google Scholar), “il recommande de façon insistante qu'on persé vère dans cette attitude sensée et prévoyante qui nous permet de discuter avec mesure, même en ce moment d'angoisse (…) où nos frères et coreligionnaires sont en train de verser leur sang généreux… peut-être, d'ailleurs, parce qu'il leur a manqué cette modé ration dont nous faisons preuve aujourd'hui. II continue en recommandant d'être vigilant contre toute suggestion subversive et il souhaite que, repoussant toute tentative d'agita tion, l'ouvrier refuse de servir d'instrument contre les principes mêmes qu'il vénère. Sans cela, nous enfoncerions nous-mêmes un poignard dans le sein virginal de la nouvelle République (…)”.
page 396 note 3 Dans un manifeste du Comité républicain fédéral de Barcelone, , du 28 juillet 1869Google Scholar, on décèle la tendance du parti républicain à vouloir capter les sympathies des bourgeois, que le moindre soupçon quant à la possibilité de réformes sociales portant préjudice à leurs propres intérêts aurait certainement fait fuir. Le peuple, affirme le document, “dans sa soif de liberté et de réformes, s'est accroché à cette idée [l'idée républicaine] comme le naufragé s'accroche à la bouée de sauvetage”. Mais „la classe moyenne, moins nécessiteuse que lui, considère nos doctrines avec dédain”. En conséquence, le manifeste propose „d'employer nos efforts à attirer cette classe [bourgeoise] qui est restée jusqu'à présent indifférente ou systématiquement hostile à nos principes, dont elle a pourtant autant besoin que la classe ouvrière (…). Faisons comprendre (…) que le parti républicain est le défenseur de la jus tice, et la classe moyenne prendra place dans nos rangs, à l'ombre de nos drapeaux”. Cf. La, Razón (Barcelone), 28 juillet 1869, n° 89, p. 1.043Google Scholar. —À la lumière de ces positions du parti républicain, il est facile de comprendre les amers reproches que „La Solidaridad”, organe de la section madrilène de l'Internationale, adresse à Fernando Garrido. Ce journal l'accuse d'appartenir à cette espèce de politiciens „(…) qui craignent de s'occuper de la question sociale dans leurs journaux, pour ne pas effaroucher les intérêts des classes conservatrices; qui, dans les clubs, seul endroit où ils osent dire quelque chose, ils ne font que parler de réformes sociales pour flatter nos oreilles, mais sans nous dire en quoi consistent ces réformes ni par quels moyens nous pourrons les réaliser”. Reproduit par La Federacion, 5 juin 1870, n° 44, p. 2.—L'attitude d'Élie Reclus, ami intime de Garrido et son compagnon pendant la tournée qu'ils firent ensemble en Espagne vers la fin de 1868, est révélatrice en ce sens. Dans la chronique écrite en Espagne et publiée le 14 novembre 1868 par la „Revue Politique et Littéraire”, il affirme que dans ce pays il a été convenu de reporter les questions sociales jusqu'après l'instauration de la République, ce qu'il justifie en disant qu'un peuple ne peut pas s'attaquer à deux grandes entreprises à la fois. Cf. Nettlau, Max, Bakunin, , la Internacional y la Alianza en Españla, Buenos Aires, 1925, p. 24–26.Google Scholar
page 397 note 1 Ier. novembre 1865, n° 61, p. 365.
page 397 note 2 La Asociación Internacional, dans El Obrero, 18 mars 1866Google Scholar, cité par Max Nettlau: Impresiones sobre el desarrollo del socialismo en Españla, dans La Blanca, Revista, er. septembre 1928, p. 164–165Google Scholar; et obreros, Los en Europa, , dans La Asociación, 3 juin 1866, n° 9, p. 102–105.Google Scholar
page 397 note 3 Cf. Nettlau, Max: Zur Geschichte der spanischen Internationale und Landesföderation, dans Archiv für die Geschichte des Sozialismus und der Arbeiterbewegung (1929), p. 11 et 14–15Google Scholar. Le procès-verbal de cette réunion du Conseil Général de Londres dans le Minute Book of the first International Working Men's Association, manuscrit qui se trouve à l'Institut International d'Histoire Sociale d'Amsterdam, vol. I, p. 101.
page 397 note 4 Cf. Minute-Book…, vol. II, p. 11. II se peut qu'il s'agisse du même espagnol dont parle Marx dans sa lettre à Engels du Ier. mai 1865 ( Marx-Engels, Gesamtausgabe, Band III, Abt. 3, Berlin, 1930, p. 263Google Scholar) et de celui que mentionne Guillaume, , L'internationale, vol. I, Paris, 1905, p. 25Google Scholar, n° 2.
page 398 note 1 Publiée, en partie, par Der Vorbote, de , Genève, octobre 1867, n° 10, p. 154.Google Scholar
page 398 note 2 Cf. Rodriguez Solis, E.: Historia del partido republicano español, Madrid, vol. II, 1893, P. 544–545.Google Scholar
page 398 note 3 „Sarro Magallán”, comme le remarque Morato, J. J.: Historia de la seccion española de la Internaciona? Madrid, s.d. (mais en 1928), p. 23Google Scholar, n'est que l'anagramme du véritable nom de famille de Marsal Anglora.
page 398 note 4 Minute-Book…, vol. I, p. 14, 79, 106, 110, ni, 115, vol. II, p. 11, 102, 158, 159, 165.
page 398 note 5 Dragomanov: Correspondance de Bakounine, M.: lettres à Herzen et à Ogarev, Paris, 1896, p. 214Google Scholar. Max Nettlau estime probable qu'il se réfère à Garrido. Cf. son Bakunin und die Internationale in Spanien, 1868–1873, dans Archiv für die Geschichte des Sozialismus und der Arbeiterbewegung, (1914), p. 246, 247Google Scholar, où il laisse entendre que leur rencontre avait pu avoir lieu à Londres. En tous cas, il est certain qu'ils se rencontrèrent à Florence: les rapports de la police de cette ville font état, en juin 1864, des contacts entre Bakounine et Garrido, et, à propos de ce dernier, remarquent que „personne ne connaît sa demeure, mais on suppose qu'il habite quelque part en Toscane sous un autre nom”. Cité par Conti, Elio: Le origini del socialismo a Firenze, Rome, 1950, p. 71Google Scholar. Cf. , Également, du même auteur: Alcuni documenti relativi al soggiorno fiorentino di Bakunin, dans Movimento Operaio (1950), p. 122.Google Scholar
page 398 note 6 M. Nettlau: l.c. p. 249; Michael Bakunin, eine Biographie vol. III, note 3958, et Bakunin, , la Internacional y la Alianza en España, Buenos Aires, 1925, p. 22.Google Scholar
page 399 note 1 Cf. Reclus, Elisée: Correspondance, vol. I, Paris, 1911, p. 292–294Google Scholar, où il donne les raisons de son refus.
page 399 note 2 Au sujet de Fanelli, le meilleur ouvrage, malgré son style quelque peu déclamatoire et des erreurs grossières à propos de son séjour en Espagne, est celui de A., Lucarelli: Giuseppe Fanelli nella storia del Risorgimento e del Socialismo italiano, Trani, 1953Google Scholar. Cf. également Romano, Aldo: Storia del movimento socialista in Italia, vol. I et II, Rome, 1954Google Scholar, passim.
page 399 note 3 Lettre de Bakounine à Gambuzzi, C., du 2 novembre 1868Google Scholar, recueillie dans les Nachträge zum II. Band de Michael Bakunin, eine Biographie, note 4.403; lettre de Fanelli à Bakounine, du 5 novembre 1868, reproduite dans Bakunin e l'Internazionale in Italia, , Genève, 1928, p. 149Google Scholar et suivantes, et une autre lettre du 26 novembre, écrite de Madrid, ibid, p. 151.—Grâce aux documents recueillis par G. Cerrito et Masini, P. C.: Quattro lettere di Bakunin a G. Mazzoni, Movimento Operaio (1951), p. 617–623Google Scholar, on sait que Fanelli partit le 12 octobre de Genève pour Florence muni d'une lettre de présentation de Bakounine pour Giuseppe Mazzoni, dans laquelle il disait, entre autres choses: „Vous qui connaissez tant d'Espangnols excellents [Mazzoni avait vécu exilé à Madrid en 1859], donnez-lui [à Fanelli] tous les détails, tous les conseils, toutes les adresses, et autant de lettres de chaude recommandation que vous le pourrez…”.
page 399 note 4 Bakunin, , la Internacional y la Alianza en España, Buenos Aires, 1925, p. 32.Google Scholar
page 399 note 5 Lucarelli, A., dans son ouvrage déjà cité, p. 107Google Scholar, donne une explication absolument fantaisiste du fait que Fanelli ait commencé sa propagande à Madrid: cela aurait été dû—selon lui—à une prétendue orientation marxiste du Centre Fédéral des Sociétés Ouvrières. En réalité, de la documentation existante il ne ressort que deux motifs plausibles: les lettres de présentation de Mazzoni, qui étaient adressées à des personnes habitant à Madrid, et les conditions économiques précaires dans lesquelles se trouvait Fanelli au cours de son voyage (il avait dû emprunter 100 lires à Elie Reclus, d'après la lettre, déjà citée, du 26 novembre 1868 à Bakounine), qui ont pu l'obliger à se soumettre au programme de voyage de Reclus et de Garrido.
page 400 note 1 C'est ce qu'affirme J. Salas Antón dans les notes utilisées par Magalhaes, S. Lima dans O Socialismo na Europa, Lisbonne, 1892, p. 319.Google Scholar
page 400 note 2 Cf. Guillaume, J.: L'Internationale, vol. I, Paris, 1905, p. 242–245Google Scholar. Le Minute-Book of the first International Working Men's Association, vol. II, p. 217, contient le procès-verbal de la séance du 15 juin 1869 où il est dit: “il a été lu une lettre de Gaspar Sentiñon, un espagnol résidant en Russie orientale qui désire correspondre avec le secrétaire de la section de Barcelone, à laquelle il entend adhérer de préférence à toute autre, caril retourne en Espagne”.
page 400 note 3 L'importance de ce groupe d'étudiants a été mise en relief par Lorenzo, A.: El proletaria-do militante, vol. I, Barcelone, 1902, p. 62Google Scholar, en disant que le mouvement ouvrier catalan se serait limité à la défense de ses intérêts de classe sans “l'intelligence et l'énergie d'une demi-douzaine de jeunes étudiants, d'origine bourgeoise, qui inculquèrent l'idéal…”.
page 400 note 4 Le manifeste fut publié par L'Egalité de , Genève le 22 mai 1869, n° 18, p. 2–3Google Scholar. II a été également reproduit par Testut, O.: L'Internationale, Paris, 1871, p. 256–258Google Scholar. Le processus de formation de la section de Barcelone était suivi par le Conseil Général de Londres à travers les nouvelles publiées par 'L'Egalité'. Cf. Minute-Book…, vol. II, p. 204 et 210.
page 401 note 1 Cf. Max Nettlau: Bakunin, Miguel, la Internacional y la Alianza en Españana, Buenos Aires, 1925, p. 45–47.Google Scholar
page 401 note 2 Cf. Alianza, La de los pueblos, 29 mars 1869, n° 126, p. 1.Google Scholar
page 401 note 3 La, Federación, 15 août 1869, n° 3, p. 2.Google Scholar
page 402 note 1 N° 4, p. 2.
page 402 note 2 N° 15, p. 2.
page 402 note 3 N° 17, p. 1.
page 402 note 4 La Federación, 23 et 30 janvier, 6 février 1870, n° 26 à 28.
page 402 note 5 20 mars et 24 avril 1870, n° 34 et 38.
page 402 note 6 La cooperación, dans La Federación, 23 janvier 1870, n° 26, p. 1; cet article est la transcription, presque littérale, d'un autre article paru sous le titre De la coopération dans L'Egalité de Genève, le 4 septembre 1869, et reproduit dans Oeuvres de Bakounine, , Paris, Stock, v.V., p. 210–218.Google Scholar
page 402 note 7 La cooperación solidaria, dans La, Federación, 30 janvier 1870, n° 27, p. 1.Google Scholar
page 403 note 1 Resistencia solidaria, dans La, Federación, 20 mars 1870, n° 34, p. 1.Google Scholar
page 403 note 2 La, Federación, n° 38, 24 avril 1870, p. 1.Google Scholar
page 403 note 3 La cooperación solidaria, dans La, Federación, 30 janvier 1870, n° 27, p. 1Google Scholar; cf. également Contestatión a… „Diario de Barcelona”, dans La, Federación, 6 décembre 1869, n° 19, p. 1.Google Scholar
page 403 note 4 La, Federación, 24 avril 1870, n° 38, p. 1.Google Scholar
page 403 note 5 ibidem.
page 403 note 6 La, Federación, 15 août 1869, n° 3, p. 2.Google Scholar
page 403 note 7 Resistencia solidaria II, dans La, Federación, 24 avril 1870, n° 38, p. 1.Google Scholar
page 403 note 8 A partir de mars 1869, ils recevaient Le Progrès, journal édité par J. Guillaume, auquel Bakounine avait remis une liste d'adresses Espagnoles avec la recommandation de le leur envoyer. Cf. J., Guillaume, L'Internationale, v. I, Paris, 1905, p. 139Google Scholar, n. 3 et 140.
page 403 note 9 Cf. Rapport de la section bruxelloise au Congrès de Bâle, par César de Paepe, dans le Compte-rendu du IVe. Congrès International tenu à Bâle en septembre 1869, Bruxelles, , Brismée, 1869, p. 103–104Google Scholar. Le 7 novembre 1869, La Federación, n° 15, p. 2, reproduisit un article de L'Internationale de Bruxelles, Las actuales instituciones de la Internacional consideradas en relación con el porvenir, dont Lorenzo, A.: El proletariado militante, v. I, Barcelone, 1902, p. 233Google Scholar, dit qu'il „parcourut triomphalement toute la presse ouvrière de l'époque”.
page 404 note 1 II est symptomatique que La Federación du 31 octobre 1869, n° 14, p. 2, après avoir publié le célèbre manifeste de Marx de 1864, affirme que l'Association Internationale des Travailleurs, à la suite du Congrès de Bâle, pense „d'une manière plus cosmopolite et plus radicale que Marx”.
page 404 note 2 La Federación, 25 décembre 1869, n° 22, p. 1.
page 404 note 3 ibidem. Un détail curieux: l'orthographe du mot burgués et de ses dérivés. Ces mots sont soit mal écrits (burgés, burgesia) et en italiques, soit simplement transcrits sans changement du français (bourgeois, bourgeoisie). Cela prouve clairement qu'il s'agissait d'expressions importées de France par les internationalistes de Barcelone. La classe bourgeoise, avant l'introduction de ce mot, était toujours désignée par l'expression „clase media”.—Dans sa lettre à Engels du 29 mai 1872, Paul Lafargue écrit d'Espagne: „(…) il y a ici un grand fanatisme de classe. II faut entendre les Catalans prononcer le mot borghés pour se faire une idée de ce fanatisme” (cité par Max Nettlau: Documentos inéditos sobre la Internacional y la Alianza en Españ, Aires, Buenos, 1930, p. 103Google Scholar). Luis Diez del Corral: El Liberalismo doctrinario, Madrid, 1945, p. 20Google Scholar, n° 17, remarque à juste titre que presque tous les Espagnols sont d'accord pour trouver dans le mot „burgués” „comme un fond trouble d'insulte”. Et, en effet, c'est bien le sens que lui donnaient ceux qui furent les premiers à l'im porter.
page 405 note 1 La génèse de cette idée est expliquée en détail pat Lorenzo, A.: El proletariado militante, I, Barcelone, 1902, p. 137–147.Google Scholar
page 405 note 2 ibid. p. 139.
page 405 note 3 27 février 1870, n° 31, p. 1.
page 405 note 4 La, Federación, 13 février 1870, n° 29, p. 2Google Scholar. Cette même impression se dégage de la lettre de Sentiñón à Becker du 6 février 1870 (publiée par Max Nettlau: Documentas inéditos sobre la Internacional y la Alianza en España, Aires, Buenos, 1930, p. 17Google Scholar). L'affirmation de Max Nettlau (Bakunin und die Internationale in Spanien, 1868–1873, dans Archiv für die Geschichte des Sozialismus und der Arbeiterbewegung, , 1914, p. 259Google Scholar) selon laquelle le Centre Fédéral devint Centre local de l'Internationale le 4 février 1870 est inexacte. Dans La, Federación du 20 mars 1870, n° 34, p. 4Google Scholar, du 5 juin 1870, n° 44, p. 1, et du 12 juin 1870, n° 45, p. 1, on peut lire des avis ou des résumés de réunions délibérant dans ce sens. Mais l'approbation définitive des règlements n'a eu lieu que le 17 juillet et la fédération locale de Barcelone n'a été définitivement constituée, comme on le verra, que le Ier. septembre.
page 406 note 1 Cf. la lettre de Sentiñón à Becker mentionnée dans la note précédente, ainsi que La Federación, 13 février 1870, n° 29, p. 3.
page 406 note 2 Citées par Max Nettlau: Bakunin, Miguel, la Internacional y la Alianza en España, Buenos Aires, 1925, p. 50.Google Scholar
page 406 note 3 Cf. La, Federación, 27 février 1870, n° 31, p. 1Google Scholar. Dans El proletariado militante, v. I, Barcelone, 1902, p. 139, Anselmo Lorenzo fait également état d'une lettre de protestation de la section de Barcelone.
page 406 note 4 Cf. La Federación, 27 mars 1870, n° 35, p. 1, citant „La Solidaridad” de Madrid du 19 mars 1870, n° 10.
page 406 note 5 La Federación, 5 juillet 1870, n° 44, p. 1.
page 406 note 6 La Federación, 27 mars 1870, n° 35, p. 1, et Ier. mai 1870, n° 39, p. 1.
page 406 note 7 La Federación, 21 juillet 1870, supplément n° 1, p. 1.
page 406 note 8 Publiés par La Federación, 31 juillet 1870, n° 50, p. 1; 5 juillet 1870, suppléments n° 11 et 12, p. 22–24; 10 juillet 1870, suppléments n° 13 et 14, p. 25 et 26.
page 406 note 9 Dans l'entrefilet publié par La Federación du 24 avril 1870, n° 38, p. 4, on exprime la conviction que „lors du prochain Congrès ouvrier national (…) on jettera les bases de l'organisation de la classe ouvrière en Espagne(…); ce sera un centre où se manifesteront les aspirations de la classe ouvrière, afin de leur donner une direction plus en rapport avec les nouvelles idées collectivistes que soutient l'Internationale”.
page 407 note 1 Cf. le rapport de la commission chargée de la question de la résistance, dans La Federación, 29 juin 1870, supplément n° 8, p. 15. Ce journal publia les procès-verbaux complets du Congrès. Les rapports et les conclusions sont également reproduits par Lorenzo, A.: El proletariado militante, v. I. Voir à ce sujet le v. I, Barcelone, 1902, p. 165Google Scholar. —La question de la résistance est étroitement liée à celle de la coopération: elles sont impliquées l'une dans l'autre, comme on l'a vu plus haut. Le rapport sur la coopération lu au Congrès critique ce qu'on qualifie d'idée bourgeoise de la coopération et affirme que l'objectif de la coopération solidaire n'est ni la formation de capitaux par les ouvriers, ni les améliorations réalisables au moyen de la coopérative, mais „la solidarité de toutes les volontés dans le désir ardent de nous soustraire tous, de façon directe, immédiate et définitive, à l'exploitation bourgeoise en renversant les colonnes de l'ordre(?) [le point d'interrogation est dans le texte] social actuel”. La, Federación, 28 juin 1870, supplément n° 8, p. 15.Google Scholar
page 407 note 2 L'expression est fort malheureuse. Le contexte indique qu'il s'agit plutôt d'une formule de vie sociale en général. Tout le rapport sur la coopération, d'une syntaxe torturée, souffre d'un grand manque de clarté.
page 407 note 3 Rapport sur la coopération, déjà cité dans la note 1. Les idées dominantes dans les milieux de l'Internationale, dont s'inspirent les internationalistes de Barcelone, se retrouvent dans l'article De la coopération, déjà mentionné dans la note 6, p.402, où l'on critique le système coopératif des socialistes bourgeois parce qu'il se limite „à continuer au sein du monde ouvrier la vieille pratique des bourgeois: l'exploitation du travail par le capital”; cette pratique „ne peut aboutir qu'à créer quelques dizaines ou quelques centaines de bourgeois”. Cf. Bakounine, M.: Oeuvres, t.V, p. 211–212.Google Scholar
page 407 note 4 La, Federación, 29 juin 1870, supplément n° 8, p. 15–16Google Scholar. Cf. Lorenzo, A.: l.c., p. 171–172.Google Scholar
page 408 note 1 La Federación, ibid. p. 15. Lorenzo, , l.c. p. 170.Google Scholar
page 408 note 2 La Federación, 29 juin 1870, supplément n° 8, p. 15.
page 408 note 3 La Federación, Ier. juillet 1870, supplément n° 10, p. 19. Cf. A. Lorenzo, l.c., 181–182 et 178.
page 408 note 4 Ces renseignements sont tirés des Reglamentos típicos aprobados por el primer Congreso obrero de la Región española de la Asociación Internacional de Trabajadores, celebrado en Barcelona a 19 de junio de 1870, Barcelone, 1870, et de la Organizatión social de las sec-ciones obreras de la Federación Regional EspañOla adoptada por el Congreso obrero de Barcelona en junio de 1870 y reformada por la Conferencia de Valencia celebrada en septiembre de 1871, Barcelone, décembre 1871. Les deux documents se trouvent à l'Institut International d'Histoire Sociale d'Amsterdam. Le premier fut reproduit dans La Federación déjà citée note 8, p. 406.
page 409 note 1 En fait, c'est seulement ce sujet qui inquiéta la presse républicaine. El Independiente, de Barcelone, journal républicain issu de la fusion de La Razón avec El Estado Catalan, consacra plusieurs articles à cette question: A los obreros; A mis amigos, los obreros, de José Roig Minguet; La clase obrera y el deber politico (22, 24, 26 et 28 juin, 6 et 8 juillet 1870, n° 2, 4, 6, 8, 16 et 18, p. 41–42, 54–55, 83–85, 107–109, 227–229 et 259–261).
page 409 note 2 Rapport de la commission chargée de la question: l'Internationale face à la politique, dans La Federación, supplément n° 14, 10 juillet 1870, p. 26. Cf. A. Lorenzo: l.c, p. 181.
page 410 note 1 ibidem. A. Lorenzo: l.c. p. 186. Le même rapport propose d'adopter „une attitude véri tablement révolutionnaire, basée, à l'exclusion de tout autre élément, de toute autre idée, sur la formation rapide et directe de sociétés de travailleurs qui ne perdent jamais de vue l'objectif pour lequel el les furent créées, c'est-à-dire la destruction du pouvoir à tous les échelons, les plus hauts et les plus bas, du gouvernement et de l'administration”.
page 410 note 2 II s'agissait, comme l'avoue dans un article rétrospectif La Federación du 9 juillet 1871, n° 99, p. 1, Un poco de historia, d'élaborer „une constitution ouvrière qui servirait à la fois pour détruire l'édifice social bourgeois (…) et pour organiser la nouvelle société fondée sur la pureté de la démocratie, sur l'anarchie (…)”.
page 410 note 3 Cf. La, Federación, 24 juillet 1870, n° 49, p. 1.Google Scholar
page 410 note 4 ibidem. En fait, bien que le journal fût diffusé avec ce sous-titre, la fédération locale barcelonaise ne se constitua que le Ier. septembre 1870. Cf. La, Federación, 18 septembre 1870, n° 57, p. 3Google Scholar. Voir également l'annonce de la page 4.
page 410 note 5 Voir la lettre que Juan Fargas, un des compagnons coopératistes de Roca y Galés (cf. La, Asociación, 10 juin 1866, n° 10, p. 130–152Google Scholar, une lettre signée par plusieurs coopératistes), adresse à La Federación, dans laquelle il s'oppose à ceux qui, défendant la “coopération solidaire”, méprisent les coopératives isolées. Cf. La, Federación, 27 février 1870, n° 31, p. 2Google Scholar. Voir aussi les articles de Roca y Galés sur le thème Economia social publiés dans le même hebdomadaire, 20 mars 1870, n° 34, p. 1–2, 27 mars, n° 35, p. 2, 3 et 24 avril, n° 36 et 38, 1 et 15 mai, n° 39 et 41, p. 2–3 et p. 2.
page 410 note 6 Le socialisme et le mouvement ouvrier à Barcelone à la chute d'Isabelle II, dans International Review of Social History (1959), p. 18–21.Google Scholar
page 411 note 1 Aux débats prirent part 33 délégués différents, c'est-à-dire un peu plus du tiers des congressistes, qui étaient en tout 89. Cf. la liste de 85 délégués dans La Federación du 21 juin 1870, supplément n° 1, p. 1, auxquels il faut ajouter quatre autres délégués admis comme représentants légitimes à la séance administrative du 23 juin. Cf. La, Federación, 7 août 1870, supplément n° 21, p. 36.Google Scholar
page 411 note 2 Un exemple de l'inconstance des congressistes est celui constitué par le débat ouvert pour savoir s'il fallait discuter ensemble ou séparément le rapport sur l'organisation sociale, présenté par la commission correspondante, et une proposition de Roca y Galés sur le même sujet. Juan Nuet, représentant de la société des serruriers, apostropha ainsi le Congrès: “Citoyens, je n'aurais jamais cru que vous puissiez être si veules pour détruire en moins de cinq minutes ce qui vient de se faire, c'est-à-dire une décision si récemmentprise; ce qui, bien entendu, donnera l'impression que ce Congrès n'est pas formé par des hommes aussi sérieux que vous l'êtes en réalité. Moi-même, j'ai indirectement appuyé la proposition qui nous occupe et j'ai combattu l'idée de discuter ensemble le rapport et le document (qu'on présente comme un point de vue particulier), car moi aussi j'aime qu'on ne mélange pas les questions. Mais maintenant le problème est délicat: il y va de la bonne réputation du Congrès (…)”. Cf. La, Federación, 5 juillet 1870, supplément n° 11, p. 21.Google Scholar
page 411 note 3 La résolution votée par le Congrès recommande aux sections „de renoncer à toute action corporative ayant pour but d'accomplir la transformation sociale au moyen des réformes politiques nationales, et elle les invite à consacrer toute leur activité à la constitution fédérative de tous les corps de métier, seul moyen d'assurer le succès de la révolution sociale”. Cf. La Federación, 10 juillet 1870, supplément n° 14, p. 27, et A. Lorenzo, l.c. p. 198.—Cette résolution était la reproduction textuelle de celle du Congrès suisse de La Chaux de Fonds (cf. Guillaume, J., L'Internationale, v.L, p. 54Google Scholar), à l'exception du mot „corporative”, qui avait été introduit dans la résolution du Congrès de Barcelone pour laisser sa liberté aucourant qui exigeait l'indépendance dans l'action politique. En ce même sens, il est significatif que les assemblées préparatoires tenues à Barcelone avant le Congrès, par exemple celle du 29 mai 1870, aient approuvé intégralement le texte de La Chaux de Fonds. Cf. La Federación, El Congreso Obrero de la Región Española, 5 juin 1870, n° 44, p. 1.
page 411 note 4 Voir les résultats de ce vote dans La Federación, 7 août 1870, supplément n° 21, p. 36.
page 412 note 1 Elles étaient annoncées pat La Federacion du 15 mai 1870, n° 41, p. 1; ibidem, 29 mai 1870, n° 45, p. 1, et 5 juin 1870, n° 44, p. 1.
page 412 note 2 Cf. Le socialisme et le mouvement ouvriet à Barcelone, à la chute d'Isabelle II, dans International Review of Social History (1959), p. 21Google Scholar, n. 1. Dans les déclarations de certains délégués, on trouve quelques indications de la résistance opposée par beaucoup d'ouvriers à l'association, avant le Congrès Ouvrier de 1870. Voici plusieurs exemples: Antonio Illa, représentant des tisseurs de voiles, déclare: „(…) ils ne croient pas aux avantages de l'association, et ces individus nous font du mal, car ils travaillent à la place de celui qui chôme [c'est-à-dire de celui qui se met en grève]”. Cf. La Federación, 25 juin 1870, supplément n° 4, p. 7.—Domingo Gras, des marins: „Après la Révolution, certains se sont associés, mais il y a tout de même beaucoup d'indifférence”. ibidem, supplément n° 3, p. 6.—Joaquin Riera, des tailleurs: „Plus tard [il se réfère en général à la période posté rieure à 1860], l'idée sociale s'est développée et on a fait des efforts pour la développer encore, mais on n'a pas obtenu des résultats, car il y a une grande indifférence à l'égard de l'association”. ibidem, supplément n° 4, p. 7.—Juan Bargalló, des sculpteurs et marbriers: “Notre exploitation vient de ce que la majorité de la classe n'est pas associée et pense que son salut se trouve dans les mains des bourgeois”. ibidem, 26 juin 1870, supplément n° 4, p. 8.—Une lettre de Sentiñón à Joukowski, , du 16 janvier 1871Google Scholar, témoigne de la faible péné tration des idées internationalistes. Après avoir constaté que la Fédération locale de Barcelone ne fonctionne pas bien, Sentiñón exprime des doutes sur l'éventualité de leur participation ou non aux élections aux Cortès. Or, si la masse avait répondu à l'orientation abstentionniste, ce problème ne se serait même pas posé. Cf. Max Nettlau: Bakunin, Miguel, la Internacional y la Alianza en España, Buenos Aires, 1925, p. 65–66.Google Scholar
page 412 note 3 Lorenzo, A.: El proletariado militante, v. II, Barcelone, 1925, p. 291.Google Scholar
page 413 note 1 L'expression est de A. Lorenzo, ibid., v. I., Barcelone, , 1902, p. 62.Google Scholar
page 413 note 2 Voir à ce propos l'article Las clases trabajadoras y la politica, dans La, Federación, 12 juin 1870, n° 45, p. 1Google Scholar. Pour justifier la position abstentionniste de l'Internationale dans le domaine de la politique, l'auteur donne, parmi d'autres, l'argument suivant: „Les peuples se soulèvent contre ces indignes limitations de la liberté [d'après le contexte, il se réfère à la révolution républicaine de 1869], et un Castelar, un Figueras, un Pi y Margall, qui sont les membres de la Chambre les plus avancés, loin de prendre part au soulèvement, somment les insurgés de déposer les armes, ou se placent du côté du Gouvernement, sous le prétexte de ne pas susciter des troubles”.
page 414 note 1 Lorenzo, A.: El proletariado militante, v. I., Barcelone, 1902, p. 62–63.Google Scholar