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Jean Allemane: une fidelite critique
Published online by Cambridge University Press: 18 December 2008
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Jean Allemane a été un des porte-drapeau éprouvés de la révolution de 1871: Communard à trente-et-un ans, il est resté jusqu'à la quatrevingt-douzième et dernière année de sa vie fidèle à sa jeunesse. Seules la maladie ou la guerre purent l'empêcher quelquefois de célébrer l'anniversaire du 18 Mars et de la Semaine sanglante. Ce «vieux de la vieille», comme eût dit Lucien Descaves, n'avait pas été au premier rang des gloires de la Commune; c'est surtout après l'amnistie qu'il s'est imposé au sein du mouvement ouvrier, mais sa participation au mouvement communaliste, sa détention au bagne de Nouvelle-Calédonie ont achevé d'incarner en lui un type de militant révolutionnaire enraciné dans une tradition française, que caractérisent les tendances «anti-autoritaires», la résistance au marxisme et de façon plus générate une certaine réticence au débat théorique, mêlée de suspicion «ouvriériste» à l'égard des intellectuels, – réticence que compense un militantisme de «tempérament».
- Type
- «Diaspora» et Retour: II Retour
- Information
- Copyright
- Copyright © Internationaal Instituut voor Sociale Geschiedenis 1972
References
page 373 note 1 Archives Historiques de la Guerre, Vincennes, Ly n° 266.
page 373 note 2 A.N., BB 24/276, Dossier Jean Allemane.
page 374 note 1 A.N., BB 24/276, Dossier Jean Allemane. Le rapport au conseil de guerre stipule: «Pendant le 1er siège, il fit partie du 59e Bat. de la garde nationale, et apres le 18 Mars, il fut nommé délégué à la mairie du 5e Arrondissement, et délégué au Comité de la fédération républicaine de la garde nationale le 8 Mars, puis président du Comité de Légion, fonctions qu'il a remplies jusqu'au 24 Mai.» A.H.G., Ly n° 266.
page 374 note 2 Mémoires d'un Communard. Des barricades au bagne, p. 50.Google Scholar
page 374 note 3 Ibid., pp. 61, 73, 79, et A.H.G., Ly n° 266.
page 374 note 4 Memoires …, p. 73.
page 375 note 1 Mémoires, passim.
page 375 note 2 Le Parti Ouvrier, 20–21 mars 1891.
page 375 note 3 Mémoires, p. 131.
page 376 note 1 Le Parti Ouvrier, 18–19 mars 1892.
page 376 note 2 Le Parti Ouvrier, 28 mai 1888. Voir J. Néré, La crise économique de 1882 et le mouvement boulangiste.
page 376 note 3 Mémoires, p. 63.
page 376 note 4 Le Parti Ouvrier, 16–17 mars 1893.
page 377 note 1 Le Parti Ouvrier, 13–14 mars 1896.
page 377 note 2 Jean Allemane, Notre Programme, développé et commenté, pp. 37–38.
page 377 note 3 Cf. Programme Municipal adopté par l'Union fédérative du centre, commenté par le citoyen J. Allemane (s.d.): «Partie politique. Article 1er – Droit pour toutes les communes, sans exception, d'élire leurs maires, adjoints, commissaires de 1'Assistance publique et membres des commissions scolaires.»
page 377 note 4 Ibid., «Art. 10 – Liberté d'entente et de coalition entre les différentes communes. »
page 377 note 5 Notre programme …, p. 38.
page 378 note 1 Correspondance particulière du Journal de Genève, p. 25 (document manuscrit du dossier Congrès de Zurich, Musée social, Paris).
page 378 note 2 Le Parti Ouvrier, 19–20 mars 1897.
page 378 note 3 Cf. Winock, M., «La scission de Châtellerault et la naissance du parti «alle-maniste»(1890–1891)», in: Le Mouvement Social, n°75 (avril-juin 1971), pp. 33–62.CrossRefGoogle Scholar
page 379 note 1 Programme Municipal…, p. 13.
page 379 note 2 Cf. J. Rougerie, Paris libre 1871, pp. 221 et 223.
page 379 note 3 Mémoires, p. 131.