Hostname: page-component-78c5997874-v9fdk Total loading time: 0 Render date: 2024-11-19T20:37:40.942Z Has data issue: false hasContentIssue false

En Amerique latine

Developpement du mouvement ouvrier et proscription

Published online by Cambridge University Press:  18 December 2008

Rights & Permissions [Opens in a new window]

Extract

Core share and HTML view are not available for this content. However, as you have access to this content, a full PDF is available via the ‘Save PDF’ action button.

Pour la France, la Commune est un grand moment socialiste. Pour l'Amérique latine, c'est un des points-clé du développement d'une société moderne. Il ne s'agit pas de rendre ici un hommage purement sentimental à ces hommes qui montèrent à «l'assaut du ciel»; il ne nous importe guère non plus de faire le compte des informations, ou des calomnies qu'on répandit sur la Commune dans le Nouveau Monde. Il nous semble en revanche qu'il vaut la peine de dire ce que fut l'impact politique et social de la Commune, et quelles orientations les Communards proscrits ont imprimées à notre histoire. Cet impact fait partie de tout un processus idéologique – l'introduction du socialisme, de l'anarchisme, du marxisme et de l'internationalisme – qui a donné son élan et ses doctrines au mouvement politique et à la lutte des classes en Amérique latine.

Type
«Diaspora» et Retour: I Proscriptions
Copyright
Copyright © Internationaal Instituut voor Sociale Geschiedenis 1972

References

page 326 note 1 Il faut mentionner encore au Chili le révolutionnaire français Paul Baratoux qui organisa un détachement de volontaires français dans l'un des foyers de la révolution qui, en 1851, visait à créer La République des Libres, dans la ville de Serena. La révolution vaincue, Baratoux fut condamné à mort. Cf. Mackenna, Benjamín Vicuña, Historia de la Administración Montt, t. I, Imp. Chilena, Santiago du Chili 1862, p. 279.Google Scholar

page 327 note 1 Cf. Bourgin, G., La Guerre de 1870–1871 et la Commune, Paris 1939, p. 16.Google Scholar

page 327 note 2 Oviedo, Benjamín, La Masonería en Chile, Imp. Universo, Santiago du Chili 1929, p. 101Google Scholar; Revista Masónica de Chile, année XXVII, octobre 1950, p. 252, et année XXXVIII, mars 1961, p. 92.

page 328 note 1 Sur tout ce qui concerne l'activité de Gent à Marseille, Olivesi, voir Antoine, La Commune de 1871 à Marseille et ses origines, Rivière, Paris 1950.Google Scholar

page 328 note 2 Charles Edouard Auguste de la Ramée Vattier, ingénieur des mines, joua un rôle qui n'est nullement négligeable dans l'histoire économique du Chili. Né à Paris en 1840, il devint l'employé du plus riche propriétaire de mines du pays. Propriétaire lui-même par la suite de mines d'argent, il épousa une Chilienne et occupa les fonctions de vice-consul de France. Il fut aussi l'associé de Labaudy, du duc de Talleyrand, du baron Seillière… Vattier combattit contre la Commune. Cf. Vega, M., Album de la Colonie Française au Chili, Imprimerie et Lit. Franco-Chilienne, Santiago du Chili 1904, p. 125Google Scholar sqq. Vattier, type du capitaliste français installé au Chili au XIXe siècle (d'où son attitude politique), symbolise aussi bien la décadence des investissements français au Chili. Il meurt au moment même où tombe en ruine l'exploitation des mines d'argent du pays et où commence l'entrée du capital en provenance des Etats-Unis. Son plus célèbre descendant a été le poète chilien Carlos Vattier.

page 329 note 1 Pour tout ce qui concerne la vie de Pillot jusqu'à 1851, voir J. Maitron, D.B.M.O.F., t. VIII, pp. 186–187.

page 329 note 2 Raspail, Manuel de la Salud, tr. L.R.D.I.E.D.L. (?), Imp. Del Progreso, Santiago du Chili 1849. Un des nombreux livres «socialistes» publiés à l'époque au Chili, produit du romantisme social chilien et des exilés des Journées de Juin.

page 330 note 1 Cf. D.B.M.O.F., loc. cit.

page 330 note 2 Cf. D.B.M.O.F., t. VIII, pp. 299–301.

page 330 note 3 Correspondance Reclus, t. I, Paris 1911, p. 139. Il en existe une version argentine, trad. Roqué, Ed. Imán, Buenos Aires 1943. On trouve aussi quelques lettres de lui au militant beige Buurmans (copies) dans le Fonds Descaves de 1'I.I.S.G.

page 330 note 4 Cf. Jobet, Julio César, Ensayo Crítico del Desarrollo Económico-Social de Chile, Universitaria, Santiago du Chili 1955, pp. 73 et 135.Google Scholar

page 331 note 1 Plenel, Alain, «Libération nationale et Assimilation à la Martinique et la Guadeloupe», in: Les Temps Modernes, Paris, juin 1963.Google Scholar Il n'existe pas cependant encore de véritable histoire. et complète, de l'insurrection martiniquaise. Je la présente sous forme de schéma, où Ton ne verra pas j'espère une sorte de concession au néo-positivisme althusserien.

page 332 note 1 Le Siècle, 14 octobre 1865, Paris. Cf. Nettlau, Max, Certamen Internacional de la Protesta, Buenos Aires 1927, p. 8.Google Scholar

page 332 note 2 La Internacional, Imp. et Lib. Olivares, Juan, sans nom d'auteur, Barcelone 1872, p. 29.Google Scholar Livre curieux, publié par des bakouninistes, introduit au Chili par des membres de la section jurassienne de l'A.I.T.: il contient des messages, statuts, rapports, comptes rendus, extraits de sessions, des statistiques et une bibliographic C'est une oeuvre habile de propagande bakouniniste qui met d'abord en valeur le r61e des partisans de cette tendance aux Congrès de Genève, Lausanne, Bruxelles et Bâle.

page 332 note 3 Les «idéologies» ont-elles tant de puissance? Maurice Dommanget, dans L'Introduction du Marxisme en France, Rencontre, Lausanne 1969, a prouvé que son pays ignorait à peu près tout du marxisme en 1870.

page 333 note 1 Bernstein, Samuel, La Prima Internazionale alla vigilia della Comune di Parigi, Società 7–8, Florence 1946, p. 602.Google Scholar

page 336 note 1 Lissagaray, , Histoire de la Commune de 1871, Paris 1896, p. 462.Google Scholar

page 337 note 1 Thonissen, J. J., Le Socialisme depuis l'Antiquité, t. II, Van Linthout, Louvain 1852, pp. 277289Google Scholar; Mazade dans la Revue des Deux Mondes, Paris, t. I, 1852. Annuaire des Mondes, Paris, 1850; idem, 1851–1852.

page 337 note 2 Longuet, Jean, Le Mouvement Socialiste International [Encyclopédic Socialiste], Quillet, Paris, pp. 618619.Google Scholar

page 338 note 1 Esteban Echeverría (1809–1851), El Dogma Socialista. Il existe de ce livre de nombreuses éditions argentines.

page 338 note 2 Les histoires du mouvement ouvrier argentin sont nombreuses. Les plus anciennes et en même temps les plus remarquables sont celles de J. Oddone et de Diego Abad de Santillán. Parmi les plus récentes, les plus intéressantes sont celles de S. Marotta, Movimiento Sindical Argentino, Lacio, Buenos Aires 1960, et de A. Belloni, Del Anarquismo al Peronismo, La Siringa, Buenos Aires 1960. Signalons encore 1'utile étude bibliographique de P. D. Weinberg, «Una Historia de la Clase Obrera», in: Revista Latino-americana de Sociología, 68/1, Buenos Aires 1969.

page 338 note 3 Sorge, F. A., in: Correspondance Fr. Engels – K. Marx et divers, tr. Costes, Bracke, Paris 1950, t. I, p. 132Google Scholar, écrit: «Buenos-Aires […] comptant déjà 250 membres».

page 339 note 1 Il s'agit de celui que tentèrent de construire Vésinier, Landeck.

page 339 note 2 J. Maitron, D.B.M.O.F., t. VI, donne la biographie de Job (Joseph, Désiré, Maxime) dit «le Mulâtre». Blanquiste, il a pris une part active au mouvement marseillais de mars-avril 1871. En revanche, ni chez J. Maitron ni dans le livre d'A. Olivesi, il n'est fait mention d'A. Bernaton. A. Picard nous est également parfaitement inconnu, en tant surtout qu'«ancien membre de la Commune’.

page 339 note 3 Tous les extraits de lettres de E. Flech, Raymond Wilmart, Marx, Le Moussu, du côté «marxiste», et de Reclus, Buurmans, Gobley, Goukovsky, du camp bakouniniste, proviennent des collections de 1'I.I.S.G. et de nos propres archives. Nous comptons publier prochainement un choix de ces documents.

page 340 note 1 El Precursor et El Proletario du Chili paraissaient avec la même devise.

page 340 note 2 Lettre d'Engels à Sorge du 21 septembre 1872, Correspondance, op. cit., p. 92; Correspondance de Wilmart avec Marx, fonds Marx-Engels, I.I.S.G.

page 340 note 3 Ceux qui s'intéressent à Raymond Wilmart se contredisent souvent. Angel M. Giménez (Los precursores del Socialismo en la República Argentina, La Vanguardia, Buenos Aires 1917, et Páginas de Historia del Movimiento Social Argentino, La Vanguardia, Buenos Aires 1927) le présente comme faisant partie de la Fédération jurassienne. Un historien communiste stalinien anonyme dit à son propos dans Esbozo de Historia del Partido Comunista de la Argentina, C.C. del P.C.A., Anteo, Buenos Aires 1947, p. 8: «Cette section [il se réfère à celle de l'A.I.T. en Argentine] fut directement représentée au Congrès de La Haye de 1872 par Raymond Vilmart qui est mort à Buenos Aires il y a quelques années.» De son côté V. Ermolaev insiste seulement sur ses relations avec Marx (Voprosy Istorii, 1959, n° 1, pp. 81–97). Rama, Carlos M.constate cette contradiction dans son Historia del Movimiento Obrero y Social Latino-Americano Contemporáneo, Ed. Palestra, Montevideo 1967, p. 58Google Scholar (note). Rama ajoute cependant un point inexact: «Plus tard, avocat ayant abandonné les questions sociales»: il se rélère à la période postérieure à la correspondance Marx-Wilmart. Le problème est plus complexe. Ermolaev et les historiens soviétiques ne voient de mouvement ouvrier que dans celui qui est conduit par des marxistes. Angel Giménez, pour sa part, ne s'est intéressé' qu'à la période jurassienné de l'activite de Wilmart, qui suivit la disparition des sections du Conseil général.

page 342 note 1 Cf. Maitron, J., D.B.M.O.F., t. VIII, p. 239.Google Scholar

page 342 note 2 Nous avons transcrit les noms à la fois à partir du journal La Nación de Buenos Aires et de la Revista Masónica Americana. On constate quelques légères différences entre les sources.

page 343 note 1 N° 12, juillet 1875, Buenos Aires, directeur: Bartolomé Victory Suárez.

page 343 note 2 Los Jesuitas en Buenos Aires, Imp. Americana, 1875, anonyme (écrit par le Père Corlomin).

page 343 note 3 Pour Baux, voir D.B.M.O.F., t. IV, p. 221.

page 343 note 4 Le Travailleur, Genève, janvier-février 1878.

page 343 note 5 José Ingenieros, Almanaque Socialista de la Vanguardia para 1899, Buenos Aires 1898, pp. 24–26.

page 345 note 1 Moissonnier, Maurice, «La Première Internationale et la Commune à Lyon», in: La Nouvelle Critique, Paris, octobre 1964, p. 46.Google Scholar

page 346 note 1 «Documentos para la Historia del Anarquismo en América», publiés par José C. Valadés dans Certamen Internacional de la Protesta, Buenos Aires 1927, p. 84.Google Scholar Comme le précise Valadés, il n'a pu que reproduire des copies trouvées parmi les documents d'un ancien officier mexicain. A notre avis, il s'agit de traductions du français: on y rencontre quatre gallicismes, de forme ou de vocabulaire. Il est certain qu'elles proviennent d'un «cabinet noir» policier, que Reclus mentionne très souvent.

page 347 note 1 Cf. lettres de Reclus à Buurmans, Collection Descaves, I.I.S.G.

page 347 note 2 Rama, Carlos M. a reproduit le Programme et les Statuts dans Nuestro Tiempo, Montevideo, n° 2, 1955.Google Scholar

page 348 note 1 José Ingenieros, op. cit.

page 349 note 1 Lettre à Viel, Santiago, Chili, 6 mars 1874, Correspondance du Ministè re des Relations et de la Colonisation, 1873–1874. Archives de ce ministè re.

page 350 note 1 Bousquet s'était mis au service du Chili à partir de 1873. En premier lieu, comme membre de l'entreprise française appartenant à un certain Pertuiset que subventionnait le gouvernement et qui avait 40.000 hectares en concession dans les îles Dawson et la Terre de Feu, en échange de l'engagement de défendre ces territoires au nom du pays. Bousquet fut ensuite propriétaire lui-même et représentant du Chili à Rio Gallegos.

page 350 note 2 Armando Braun Menéndez, Pequeña Historia Patagónica, 2e éd., Emecé, Buenos Aires 1936, pp. 143–144, 150.

page 350 note 3 Presentación de Célestin Bousquet au Gouverneur de Magallanes, 9 juillet 1902, tendant à justifier son droit d'obtenir des terres de l'Etat dans la région urbaine de Punto Arenas; le texte est accompagné d'une relation détaillée des services rendus au pays. Dossier Colonisation, 1904, Archives de l'lntendance de Magallanes, Punta Arenas. Bousquet dans sa relation expose en détail l'aventure.

page 351 note 1 Ibáñez a contribué à l'organisation de la société charbonnière de Magallanes – créée par l'ingénieur militaire français, Hilaire Bouquet (M. Vega, Album, op. cit., p. 66). Bouquet organisa durant la guerre du Pacifique (objet: la conquête militaire du salpêtre) un régiment de volontaires français qu'il commandait en qualité de colonel. Nombre des volontaires furent d'anciens Communards. Bouquet périt des suites d'une blessure reçue au cours de cette campagne. A sa mort, son ami Eduardo de la Barra et Ibáñez lui rendirent hommage. Je ne sais si Bouquet fut un ancien Communard: sa famille résidait en France et lui envoyait de l'argent. De la Barra, admirateur de l'lnternationale, membre important de la franc-maçonnerie, fort hostile à Thiers, éloigné de toute activité commerciale, écrivit un article pour obtenir des souscriptions pour la Sociedad Carbonífera de Magallanes, El Ferrocarril, Santiago, 17 mai 1873. Cette entreprise compta de nombreux anciens Communards parmi ses ouvriers; mais elle fit faillite en raison de la mauvaise qualité du minerai.

page 351 note 2 La Comunicación de Viel et la Presentación de C. Bousquet feront partie d'un choix de documents que nous comptons publier sous peu.

page 352 note 1 Ces renseignements se trouvaient en la possession du fils du défenseur et ont été communiqués par le Professeur Abraham Pimstein (Université du Chili); ils sont indirectement confirmés par l'ouvrage de Robustiano Vera, La Colonia de Magallanes y Tierra del Fuego, Impr. de la Gaceta, Santiago du Chili 1897, p. 205.Google Scholar Vera était vigoureusement anti-communard.

page 352 note 2 Alfred Joignaut ou Joigneux est mentionné dans le livre rarissime de Luis Carreras (?), París a Sangre y Fuego, Librería Española de I. López, Barcelona 1871, p. 6. Ce livre contient des comptes rendus de procès de Communards. Il fut réédité au Mexique par la section mexicaine de l'A.I.T.

page 352 note 3 R. Vera, op. cit., p. 205.

page 352 note 4 B. Vicuña Mackenna, La Patagonia, Centro Editorial, Santiago du Chili 1880.

page 353 note 1 M. Vega, op. cit., pp. 194 et 195.

page 353 note 2 L'évolution du mouvement ouvrier anarchiste et socialiste de 1'Amérique australe apparaît comme un résumé des luttes de classes du capitalisme moderne. Son histoire comprend tout: grèves partielles et générales; syndicats et fédérations; massacres collectifs, rafles et fusillades; revues, journaux, littératures anarchiste et socialiste en abondance; conventions collectives depuis 1912; fondation la même année d'un parti socialiste; insurrections et brève occupation de la ville de Puerto Natales par le prolétariat. Depuis les années 1940, une période électorate calme a commencé et dès lors, la majorité aux élections est toujours détenue par les socialistes. Il y a là matière abondante à recherche.

page 354 note 1 E. Tulaud a établi les plans des œuvres architecturales les plus importantes de Santiago de l'époque: El Cerro (colline) de Santa Lucía, Théâtre municipal, Palais Consiño, etc…, ou tout au moins en fit la décoration. Il épousa une chilienne et mourut à Talca en 1882. J.-B. Littault fut aussi un architecte de renom, cf. M. Vega, op. cit., renseignements vérifiés par les services des Archives nationales.

page 355 note 1 La Socieété typographique de Valparaiso (fondée le 6 mai 1855) et l'Union des typographes de Santiago (18 septembre 1853) – premières organisations d'ou-vriers du Livre en Amérique du Sud – furent au début des sociétés mutuelles proudhoniennes, mais aussi des centres de résistance. En 1871 et en 1881, quand il fut question de créer les sections de l'A.I.T. au Chili, les membres les plus avancés de ces sociétés essayèrent de les transformer en sections. C'est ce qui se passa dans les faits, quoique non dans la forme. Par l'intermédiaire de la section espagnole, elles adhérèrent à la fraction jurassienne, mais sans changer de nom. En ce qui touche les relations internationalistes des typographes, nous disposons d'une documentation imprimée; Nettlau, Max, Documentos inéditos sobre la Internacional y la Alianza en España, La Protesta, Buenos Aires 1930, p. 41Google Scholar, écrit: «Ils ont adopté les premières mesures pour créer un noyau visant tout d'abord à implanter 1'Internationale […] à […] Valparaiso (1871)»; José Ingenieros, op. cit., déclare: «En 1881, un noyau réduit d'internationalistes de Montevideo se rendit au Chili et, peu après, il fit savoir à la Fédération d'Uruguay que des sections avaient été constituées à Valparaiso et à Santiago du Chili. On ne sait si ces sections demeurèrent en activité après leur fondation.» On ignore tout en effet de leurs éventuelles actions ultérieures; les typographes, la section de Montevideo disparue, cessèrent d'écrire; les relations avec les sections espagnoles en revanche continuèrent. Notons que les Français appartenant à la typographie furent engagés par 1'imprimeur Gillet de Valparaiso. Il semble que ce dernier avait été un Communard. Il mourut à Paris où il était revenu après l'amnistie.

page 355 note 2 Valparaiso 1896.

page 356 note 1 Ermolaev, V., «Vozniknovenie pervych rabočich organizacij i marksistskich kružkov v stranach Latinskoj Ameriki (1870–1900 gg.)», in: Voprosy Istorii, 1959, n° 1.Google Scholar Traduction chilienne in: Orientación, Santiago, n° 5, 1er et 8 mai 1959; traduction uruguayenne in: Estudios, Montevideo, mars 1960; traduction française in: Recherches Internationales, n° 32, juillet-août 1962. La citation ici donnée est extraite de cette dernière version, qui a été la plus largement diffusée dans le monde. Outre 1'erreur signalée, il en est d'autres, de détail, parfois divertissantes. P. 60, on écrit que: «Luis L. Olea au Chili, Carlos Baliño à Cuba […] avaient lu au cours des années 60 le Manifeste du Parti communiste et autres œuvres de Marx et d'Engels.» Olea est né en 1870. A noter cependant plusieurs parties qui ne sont pas sans intérêt dans l'étude d'Ermolaev: les matériaux provenant de Nettlau (qu'il ne cite pas), des références et citations d'auteurs mexicains, des extraits de lettres de Marx, Engels et autres, et de celles qui leur furent adressées.

page 357 note 1 Segall, Voir M., Desarrollo del Capitalismo en Chile, Pacífico, Santiago 1953Google Scholar, et «Las Luchas de Clases en las Primeras Décadas de la República de Chile», in: Anales de la Universidad de Chile, Santiago, n° 125, 1962.

page 358 note 1 D'après Marx, la mine fut une exploitation forcée des richesses en or et en argent entraînant esclavage, extermination des indigènes, et leur remplacement par des esclaves africains. La propriété capitaliste du sol étant transférable, le juriste espagnol ne manqua pas d'en multiplier les titres. Tout ceci se déroula entre le XVIe et le XVIIIe siècle, mais acquiert une grande importance, en particulier pour le Chili, au moment de la révolution industrielle britannique. La ruée vers l'or vint tout transformer; chaque Chilien voulut devenir foumisseur de l'Europe. L'histoire des deux pays fournit encore d'autres éléments d'explication. La conquête du Chili fut une entreprise marchande qui avait l'or comme objectif, que commandait Pedro de Valdivia, le financement ayant été assuré par le commerçant Francisco Martínez. Les adelantados («gouverneurs») se répartirent les mitas (ensembles de travail collectif des Incas) et soumirent les indigènes à l'encomienda (travail forcé). De plus, ils se partagèrent la terre sous forme de repartimientos de mercedes. La rareté de la main-d'œuvre au cours du siècle suivant aboutit à la guerre du campeo, marquée par le rapt des indiens Araucans, réduits en esclavage. Au XVIIIe siècle la chasse à l'indigène devint toutefois assez coûteuse pour motiver l'apparition du salaire en argent ou en espèces. Le système du livret de travail s'imposa dans les mines et l'agriculture. Le système de l'enganche (indenture et labor contract aux Etats-Unis) s'instaura à son tour. Ce régime de paiement au moyen de fiches ou de bons à échanger contre des marchandises au magasin de l'entrepreneur était appelé pulperia au Chili, en Argentine et au Pérou, tienda de raya au Mexique. Cf. M. Segall, «Las Fichas-Salario en el Mundo», in: Boletén de la Universidad de Chile, Santiago, 1967, et Arauco, Santiago, avril 1967. Pour le Chili, voir Biografía Social de la Ficha-Salario, Biblioteca Nacional, Santiago du Chili 1964.

page 359 note 1 La Pura Verdad, Valparaiso, n° 4, 27 mai 1871.

page 360 note 1 B. Vicuña Mackenna (Saint-Val), Correspondances entre le 20 août 1870 et août 1871 dans El Mercurio, Valparaiso. Reproduction partielle dans Guerra entre Francia y Prusia en 1870, rassemblée et classée par Nemecio Marambio, Impr. du Mercurio, Valparaiso 1870–1871.

page 361 note 1 Hernández, Roberto, Los Primeros Teatros en Valparaiso, Impr. S.R., Valparaiso 1928, p. 279.Google Scholar

page 361 note 2 Barra, Eduardo de la, Francisco Bilbao ante la Sacristía, refutación de un folleto, Impr. El Ferrocarril, Santiago 1872, 450 pp.;Google Scholar les citations sont extraites des pages 358 et 341.

page 360 note 1 Feliú, D., El Trabajo…, Impr. de La Patria, Valparaiso 1873Google Scholar; María, F. Santa, Ojeada…, Ecole du soir des artisans, Impr. El Mercurio, 1875.Google Scholar

page 360 note 2 Texte qu 'on pourrait rapprocher de celui du «Manifeste des Soixante» en France: «Le suffrage universel nous a rendus majeurs politiquement; il reste encore à nous émanciper socialement.»

page 360 note 3 Eduardo de la Barra, La Revolución Social, conférence imprimée sous le titre de «Los Padres de la Patria», Impr. de la República, Santiago 1875.

page 361 note 1 Hernández, Roberto, Los Primeros Teatros en Valparaiso, Impr. S.R., Valparaiso 1928, p. 279.Google Scholar

page 361 note 2 Eduardo de la Barra, Francisco Bilbao ante la Sacristía, refutación de un folleto, lmpr. El Ferrocarril, Santiago 1872, 450 pp.; les citations sont extraites des pages 358 et 341.

page 362 note 1 Feliú, D., El Trabajo…, Impr. de La Patria, Valparaiso 1873;Google ScholarMaría, F. Santa, Ojeada…, Ecole du soir des artisans, Impr. El Mercurio, 1875.Google Scholar

page 362 note 2 Texte qu' on pourrait rapprocher de celui du «Manifeste des Soixante»en France: «Le suffrage universel nous a rendus majeurs politiquement; il reste encore à nous émanciper socialement.»

page 362 note 3 Barra, Eduardo de la, La Revolución Social, conférence imprimée sous le titre de «Los Padres de la Patria», Impr. de la República, Santiago 1875.Google Scholar

page 363 note 1 Tome VII, Impr. de la República, Santiago 1877, articles intitulés «E1 Meeting de los Obreros», pp. 281–308, et «La Moral del Ahorro», pp. 104–117.

page 363 note 2 J. M. Blanco fut l'un des fondateurs du Parti Démocrate chilien constitué vers 1888. Au début du XXe siècle, il a présenté une demande d'adhésion à la IIe Internationale, qui fut acceptée, cf. J. Longuet, op. cit., p. 625, ainsi que le Rapport présenté par le Parti Démocrate du Chili au Congrès de Stuttgart, 1907.

page 364 note 1 Vicuña Mackenna, plein d'enthousiasme et de dynamisme, fut non seulement le premier latino-américain à décrire l'lnternationale, la Commune et le rôle de Marx, mais avait été aussi l'envoyé chilien chargé secrètement de subventionner l'insurrection cubaine de 1868. Les articles de José Martí en mémoire des martyrs du 1er mai de Chicago et en hommage à Marx sont devenus des classiques tant par leur style que par l'émotion réelle qu'ils expriment (voir ses Obras completas, parues à la Havane). Manuel González Prada – maître à penser des hommes de la génération de Mariátegui, Vallejo et des révolutionnaires péruviens de ce temps – a publié à une époque où il était common d'exprimer sa haine de 1871, un article intitulé «La Commune de París» dans La Protesta, revue anarchiste qui paraissait à Lima en 1907. L'article lui valut de violentes attaques. Il figure dans le recueil Anarquía par Sanchez, L. A., Ed. Ercilla, Santiago du Chili 1936, p. 126Google Scholar sqq. Sur González Prada, voir Mariátegui, L. A. Sanchez, etc.

page 365 note 1 Mégy, L. E. a eu une vie mouvementée, cf. D.B.M.O.F., t. VII, pp. 315316.Google Scholar Après la Commune il réussit à prendre la fuite et s'installa à Panama. Il mourut en 1884, à l'hôpital de Colón. J.-B. Chardon, blanquiste, passa en Suisse puis parvint à se rendre à Haïti, où il se livra au commerce du sucre et d'autres produits; il réussit même à s'enrichir. Il mourut à Vierzon en 1900.

page 365 note 2 Quelques œuvres de Lafargue ont fait l'objet d'une assez large diffusion, après sa mort, en Amérique latine et en Espagne. Il en existe diverses éditions argentines, mexicaines et chiliennes. Elles ont le plus souvent été imprimées par des anarchistes et ne comportent généralement pas d'introduction ou de biographie. Le lecteur ignore non seulement que Lafargue est Cubain, mais on lui dit peu de choses aussi du rô1e historique qui fut le sien. A Cuba, c'est par son article La Leyenda de Victor Hugo, Dialéctica, La Havane 1942, qu'on a pour la première fois commencé á reproduire ses œuvres.

page 367 note 1 Rama, Carlos M., Historia del Movimiento Obrero y Social Latinoamericano Contemporáneo, Palestra, Montevideo 1962, p. 62.Google Scholar

page 368 note 1 Lettre de la section uruguayenne de l'A.I.T. à F. Zalacosta, secrétaire de la section mexicaine, 25 mai 1872, retrouvée par José Valadés, C.. L'Uruguay a accusé réception du livre, éd. Imp. de J. Rivera, Hijo y Cía, Mexico 1872.Google Scholar

page 368 note 2 Max Nettlau, op. cit., p. 10. Nous n'avons pas pu identifier avec une certitude absolue les anciens Communards du Mexique. Jurassiens militants, ils usaient de noms d'emprunt.

page 368 note 3 José C. Valadés, «E1 Movimiento Obrero en México», in: Certamen, op. cité, pp. 72–73, et Ramos Pedrueza, La Lucha de Clases a Través de la Historia de México, Mexico 1941, p. 410 sqq.

page 369 note 1 José C. Valadés, op. cit., p. 73.

page 369 note 2 El Siglo XIX du 9 mai 1876, Mexico.

page 369 note 3 Max Nettlau, op. cit., p. 10.

page 369 note 4 Une des caractéristiques de 1'institutionnalisation ou de l'intégration du mouvement révolutionnaire dans la société peut se repérer à travers le changement de sens des termes politiques, qui ont perdu leur signification primitive pour prendre un sens favorable aux classes, aux couches sociales, aux élites qui détiennent le pouvoir. L'Union soviétique identifie le socialisme à l'étatisation – ce qui est en soi une contradiction; au Mexique, on donne aux termes «revolution», «libéralisme» et «marxisme» une interpretation toute particuliere. Au XIXe siecle, on attribuait le qualificatif de «liberal» à peu près à n'importe qui. Il y avait les libéraux de style britannique, de style français, de style Créole. Il y a eu des libéraux favorables à l'Empire de Maximilien, des libéraux «juaristes» et des libéraux «marxistes» (Mata Rivera par exemple). Même chose au cours de ce siècle. Actuellement, le parti qui détient le pouvoir se nomme Partido Revo-lucionario Institucional; les étudiants fusillés dans l'enceinte de l'Université sont simplement qualifiés de bandits.