Published online by Cambridge University Press: 05 October 2011
Le tome X du recueil des “Papiri della Società italiana,” où ont déjà paru tant de morceaux précieux, contient sous le n° 1162 le texte mutilé d'un serment que son éditeur, M. V. Bartoletti, a jugé “plutôt juif que chrétien.” Evidemment ce caractère lui a paru résulter des premières lignes, restituées par lui avec une grande vraisemblance et où il s'agit d'un dieu créateur. Mais les fonnules employées n'ont qu'une analogie très vague avec les premiers versets de la Genèse. Elles s'en rapprochent beaucoup moins que la teneur de certaine cosmogonie hermétique, où l'influence juive se décèle immédiatement. Comme j'avais suggéré à M. Vitelli, sous toutes réserves, la possibilité d'une autre interprétation, ce maître incontesté de la papyrologie m'a courtoisement invité dans les additions au tome X à exposer moi-même cette explication nouvelle. Je cède donc à son exhortation, malgré certains doutes qui, on le verra, subsistent dans mon esprit, car, si je comprends bien ce texte tronqué, il prendra une valeur singulière et méritera qu'on s'attache à l'étudier.
1 Poimandres III, cf. Kroll, Joseph, Die Lehren des Hermes Trism., 1914, p. 139Google Scholar.
2 Papiri greci e latini (Pubblicazioni della Società ital., X), 1932, p. 102 s. et add., p. xvii.
3 Cf. Foucart, , Les mystères d'Eleusis, 1914, p. 202 s.Google Scholar
4 Ditt. Syll.3 577 1. 43 (Milet): Ὁρκισάτωσαν οἵ τε ἱερεῖς καὶ ὁ ἱεροκῆρυξ. Cf. ibid. 633 1. 105: Ὁρκισάτωσαν μετὰ τοῦ ἱεροκήρυκος.
5 I.G. V 1, 1390 = Ditt. Syll.3 736 1. 115: Ἐν τοῖς μυστηρίοις συνλειτουργούντω τοῖς ἱεροῖs καὶ ὁ κᾶρυξ.
6 Cf. infra, p. 157, n. 12.
7 Cf. Realenc. s.v. κῆρυξ, où il est question p. 351 s. du ἱεροκῆρυξ et du κῆρυξ τῶν μυστηρίων. [Cf. Sardis VII i, Inscriptions, ed. Buckler et Robinson, p. 16, n° 8, 12 s.: Κατευχὰς ποιεῖσθαι διὰ τῶν ἱεροκηρύκων et Amer. Jour. Arch.. 2nd ser., XVIII, 1914, p. 344. — A.D.N.]
8 Cf. Mon. Myst. de Mithra, I p. 207 n. 6, II p. 533.
9 Poland, , Vereinswesen, p. 371Google Scholar; Religions Orientales4, p. 200 n. 49.
10 Cf. Mon. Myst. de Mithra, I p. 317 s., II p. 535.
11 Cf. supra, note à la 1. 7.
12 C.I.L. VI 500 et 504 = Dessau 4148, 4153.
13 Mon. Myst. de Mithra, I p. 319 n. 9.
14 [Outre le mithréum de Memphis, Mon. myst. Mithra II p. 520 ss, on peut cependant citer deux représentations que l'on a attaché avec quelque vraisemblance au culte mithriaque: Figure d'un dieu cavalier nimbé et radié avec un serpent et un coq (Breccia, Theadelphia pl. LVII = Saxl, Mithras, 1931 pl. X n° 62), peinture dans la niche d'une maison à Karanis (A. E. R. Boak, Karanis, 1924, p. 33 et pl. XXIV, fig. 47).—A.D.N.]
15 Voir surtout Hippolyte Adv. haeres., I 1, 2 p. 2 Wendland. — Sur le sacramentum mithriaque, cf. M.M.M. I p. 318 n. 5. En général, cf. Reitzenstein, , Hellenist. Mysterienreligionen3, p. 196Google Scholar.
16 Les ὅρκοι orphiques (Kern. Fragm. 299, 300) sont des productions littéraires, qui n'ont jamais appartenu à la pratique du culte. Le serment prêté par les prêtres d'Andanie (Ditt. Syll.3 736 11. 2 ss. 27 ss.) n'est pas un serment mystique.
17 Coeranides Prooem. (Ruelle, Lapidaires grecs, II p. 3). Cf. Hopfner, , Offenbarungszauber II p. 75 s.Google Scholar
18 Berthelot, , Alchim. grecs, II pp. 27, 29.Google Scholar
19 Vettius Valens VII Prooem. (p. 263 Kroll); VII 5 (p. 293).
20 Dieterich, , Mithrasliturgie3 p. 52 s.Google ScholarCf. Hopfner, , l.c., p. 16Google Scholar.
21 Mages: Rapp, Zeitschr. D.M.G. XX p. 70 ss. Mon. myst. Mithra I p. 10 n. 3; 239 n. 4; Bardesane dans Patrol, syriaca, II 602. Cosmas Hieros. dans Cat. codd. astr. VIII, III, p. 120. — Chaldéens: Diodore II 29. Si les Egyptiens n'ont pas eu à proprement parler une caste sacerdotale, la prêtrise du moins y était souvent héréditaire. Cf. Otto Priester und Tempel im hell. Aegypten II p. 200 s.