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L'Antonia D'Hérode le Grand et le Forum Oriental D'Aelia Capitolina

Published online by Cambridge University Press:  10 June 2011

P. Benoit O.P
Affiliation:
Ecole Biblique, Jerusalem

Extract

Dans un article paru il y a dix-neuf ans, j'ai tenté de prouver que le prétoire où Pilate condamna Jésus doit être cherché dans l'ancien palais d'Hérode, à la limite occidentale de l'antique Jérusalem, près de l'actuelle Porte de Jaffa, plutôt que dans la forteresse de l'Antonia, sise à l'angle nord-ouest de l'enceinte du Temple, aujourd'hui le Haram esh-Sherif. Ma démonstration s'appuyait sur les témoignages littéraires. Dans l'article simultané où il défendait la position contraire, mon vénéré maître le P. Vincent déclarait que “le meilleur, sinon l'unique moyen efficace” de combattre sa théorie serait de “démontrer avec quelque précision technique les erreurs dont (serait entachée son) interprétation des faits archéologiques.”

Type
Research Article
Copyright
Copyright © President and Fellows of Harvard College 1971

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References

1 Prétoire, Lithostroton et Gabbatha, Revue Biblique 59 (1952), 531–50Google Scholar; repris dans Exégèse et Théologie (Paris, 1961), I, 316–39Google Scholar.

2 Le Lithostrotos évangélique, ibid., 513–30.

3 Revue Biblique 73 (1966), 573sGoogle Scholar.

4 Bacatti, B., Resti romani nell'area della Flagellazione in Gerusalemme, Studii Biblici Franciscani Liber Annuus 8 (1957–58), 309–52Google Scholar, avec 21 figures et un plan.

5 Maurer, Ch., Der Struthionteich und die Burg Antonia, Zeitschrift des Deutschen Palästina-Vereins (= ZDPV) 80 (1964), 137–49Google Scholar; Vanel, A., art. “Prétoire,” Supplément au Dictionnaire de la Bible (= SDB), fasc. 44 (Paris, 1969), col. 513–54Google Scholar. Ma conviction concernant les faits archéologiques s'était affermie peu à peu, avant même que ne parussent ces études. Lorsqu'elles ont paru, j'ai été heureux d'y trouver une confirmation de mes vues, et plusieurs précisions intéressantes. Je viens de les relire avant d'écrire cet article, et j'y trouve les choses si bien dites que je me demande si mon entreprise n'est pas superflue. Je la maintiens cependant, pour redire des choses que tous n'ont pas encore voulu entendre, pour ajouter peut-être telle ou telle considération utile, enfin pour compléter mes arguments pris des textcs par d'autres pris des monuments, et répondre ainsi à ceux qui ont voulu interpréter mon silence sur ce point comme un changement dans ma position. Quant au troisième aspect du problème du Prétoire, celui de la tradition, je l'ai traité dans une conférence des Winslovj Lectures données au General Theological Seminary de New York en 1968, à paraître prochainement.

6 Vincent, , Jérusalem de l'Ancien Testament (= JAT) (Paris), I (1954), 207Google Scholar; cf. déjà son article L'Antonia et la Prétoire, Revue Biblique (= RB) 42 (1933), 83113Google Scholar à la page 102. Marie-Aline, Selon Soeur, La forteresse Antonia à Jérusalem et la question du Prétoire (= La forteresse …) (Jérusalem, 1956), 108Google Scholar, “quelquesunes ont jusqu à deux mètres de longueur … Leur épaisseur varie entre 20 et 50 cm, les plus massives étant situées dans la zone méridionale.” Le P. Bagatti, art. cit., 313, donne les mesures précises de celles qu'il a pu observer dans la propriété franciscaine de la “Flagellation”: ses chiffres s'échelonnent de 53 à 157 cm, ou même 167 cm (p. 315).

7 RB 42 (1933), 104Google Scholar. Dans le Quarterly of the Department of Antiquities of Palestine (= QDAP) 1 (1931), 97sGoogle Scholar., C. N. Johns dit ces dalles semblables à celles d'un pavement supérieur (byzantin), dont il sera question plus loin, et qui sont d'un mètre carré avec une épaisseur de 30 cm.

8 Palestine Exploration Quarterly (= PEQ) 97 (1965), 17sGoogle Scholar. Bliss, F. J. et Dickie, A. C. l'avaient déjà découverte (Excavations at Jerusalem, 1804–1897 [London, 1898], 140)Google Scholar. D'après ces archéologues, les dalles les plus grandes ont 1,80 m de long, 1,20 de large, et 45 cm d'épaisseur.

9 D'après les informations aimablement fournies par Mr. Basilios Constantino, les dalles de la rue hérodienne qui court le long du mur sud du Haram ont des longueurs qui vont de 1,35 à 0,55 m et des largeurs de 1,00 à 0,50 m. Celles de la rue plus large qui court au sud de cette rue sont en moyenne de 1,75 sur 1,10 m. II en est deux, non encore completement dégagées, qui mesurent dès maintenant 2,55 sur 2,15 et 2,15 sur 1,75 m.

10 Cf. Revue Biblique 59 (1952), 542 et 548Google Scholar. Je crois d'ailleurs maintenant plus probable que le Lithostrôton de l'Evangile désigne autre chose qu'un grand dallage en pierre. Dans l'article cité, pp. 545–47, j'ai reconnu que ce sens était possible, mais j'ai signalé l'autre sens, plus spécifique, de “pavement en marqueterie ou en mosaïque.” Aujourd'hui, tout en maintenant qu'une place dallée en pierre a dû s'étendre devant le palais d'Hérode, au sommet occidental de la ville, où; elle aurait pu recevoir cette dénomination, je suis plus nettement incliné à adopter le sens restreint et à voir dans le Lithostrôton évangélique un pavement orné et colorié qui recouvrait I'estrade dressée devant le palais, le bêtna de Josèphe. Toutefois, apres les remarques de Ph. Bruneau, Deux noms antiques de pavement: κατάκλυστoν et λιθóστρωτoν, Bulletin de Correspondance Hellénique 91 (1967), 423–46CrossRefGoogle Scholar, je ne parlerais plus de “mosaïque,” mais seulement d'opus sectile, celui-ci pouvant être en matériaux plus ou moins précieux et plus ou moins considérables. Adoptant la thèse de Sr Marie-Aline de Sion, Ph. Bruneau songe au dallage en grandes pierres du couvent dit de l'Ecce Homo; pour ma part, je songe à un pavement moins étendu et plus fin, fait non de cubes de mosaïque mais de carreaux de couleurs, agencés en quelque dessin géométrique. Cf. Daremberg, et Saglio, , Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, III (1904), 2094Google Scholars. (P. Gauckler).

11 QDAP 1 (1931), 9798Google Scholar (C. N. Johns) et 110 (R. W. Hamilton). Ces mêmes deux pavements, hérodien et byzantin, ont été retrouvés un peu plus vers le sud, sous l'actuelle rue David (QDAP 2 [1932], 39Google Scholar). Des travaux ultérieurs de voirie ont encore fait découvrir plus bas dans le Tyropoeon une rue de l'époque romaine tardive ou byzantine pavée de “very large limestone slabs” (QDAP 7 [1938], 58Google Scholar). Je me rappelle les avoir vues moi-même et avoir admiré leurs dimensions, mais je ne sache pas que la publication promise de cette trouvaille (ibid.) ait été faite.

12 RB 45 (1936), 550Google Scholar.

13 Hamilton, R. W., QDAP 3 (1933), 36Google Scholar; cf. Richmond, E. T., QDAP 5 (1936), 80s.Google Scholar: “a pavement made of large stones, … heavy stone paving.”

14 Schick, C., Palestine Exploration Fund Quarterly Statement (1888), 18 et 58Google Scholar; cf. Vincent, Jérusalem Nouvelle, 71.

15 Senès, Le P. H. (Biblica 38 [1957], 358–63)Google Scholar a cru constater une réfection de ce dallage, qu'il explique d'ailleurs de façon peu vraisemblable. Mais ses observations semblent ne porter que sur des réparations mineures, bien comprehensibles en ce secteur de dalles striées, seul objet de son examen, où passaient chevaux et lourdes charges. L'ensemble du dallage découvert présente une incontestable unité et, soit dit en passant, un état de conservation qui surprend si ce dallage appartenait, comme on le pretend, à l'Antonia hérodienne qui fut détruite de fond en comble par les soldats de Titus, cf. A. Vanel, art. “Prétoire,” SDB, V, col. 527.

16 Vincent, RB (1933), 103; JAT, 207s.; Sr M.-Aline de Sion, La fortresse, 74.

17 Sur les raisons historiques de ce prétendu déplacement, cf. Vincent, , L'Antonia, palais primitif d'Hérode, RB 61 (1954), 87107Google Scholar, aux pages 92s., 100s.; Sr M.-Aline, La forteresse, 19s.

18 RB (1933), 99–102; JAT, 205–07; La forteresse, 68–70.

19 La forteresse, 68.

20 L'art de bâtir chez les Romains (Paris, 1873), 33 et 178Google Scholar.

21 RB 61 (1954), 9093Google Scholar, 103–05; cf. La forteresse, 20s.

22 Les monuments que Sr M.-Alixe cite à titre de comparaison (La forteresse, 69, note 15) sont tous nettement postérieurs a l'éepoque hérodienne: le théâtre sud de Gérasa est des années 81–83 ap. J.C., (Gerasa, ed. Kraeling, C. H. [New Haven, 1938], 398)Google Scholar; l'hippodrome de cette même ville date probablement de la fin du iie ou du début du iiie s. ap. J.C. (ibid., 100); quant au théâtre de Bosra, on l'assigne au iie s. ap. J.C. (Vogüé, de, Syrie cent rale [Paris, 1865–1877], I, 40Google Scholar; H. C. Butler, Publications of the Princeton University Archaeological Expedition to Syria in 1904–1905. Division II. Ancient Architecture in Syria. Section A. Southern Syria [Leyden, 1907], 275)Google Scholar. Dans la mesure même oil ces comparaisons sont valables, elles recommandent pour la voûte de la piscine du couvent de N.-D. de Sion le temps d'Hadrien plutôt que celui d'Hérode.

23 RB (1933), 101; JAT, 206; La forteresse, 73.

24 RB (1933), 103; JAT, 208; dans La forteresse, 108, ces tessons deviennent “d'époque hérodienne,” sans qu'on voie ce qui autorise cette précision.

25 Art. cite a la note 4, 324s.

26 Puisque Hadrien construisit également à l'occident de la ville un arc triomphal et un pavement recouvrant une citerne, on pourrait demander au mode de couverture de cette citerne occidentale un élément de datation pour la voûte qui couvre la citerne orientale située sous le pavement du couvent de N.-D. de Sion. Mais cette attente serait déçue, car les deux modes de couverture adoptés sont entièrement différents. Au lieu des deux voûtes parallèles s'appuyant sur les bords rocheux et sur le mur mitoyen qui sépare les deux bassins de la citerne du pavement oriental, le pavement occidental est soutenu par deux étages d'arcades, courant de l'ouest à l'est à l'étage inférieur, du nord au sud à l'étage supérieur, et reposant sur deux rangées de huit hauts piliers qui se dressent sur le sol rocheux. On trouvera dans le Palestine Exploration Fund Quarterly Statement (1889), 111s. et planche en face de la page 210, une description par C. Schick de cette citerne occidentale, située aujourd'hui sous le couvent grec de Saint-Abraham, près du Saint-Sépulcre. Le pavement occidental étant attribué avec une quasi-certitude à Hadrien (cf. Vincent, Jérusalem Nouvelle, 70 ss.), la différence de structure qui vient d'être signalée pourrait paraître s'opposer à ce que le pavement oriental soit l'oeuvre du même empereur. Cette objection a cependant peu de poids, car l'architecte ou mieux les architectes d'Hadrien ont pu adopter des partis différents selon les dimensions différentes des cavités qu'ils avaient à couvrir, celle de l'ouest étant plus haute et celle de Test plus large. Dimensions de la citerne du couvent de St-Abraham, d'après C. Schick: largeur 10,50 m, longueur 31 m, hauteur 10,40 m à l'ouest et 15,40 à Test; dimensions de la citerne du couvent de N.-D. de Sion, d'après La forteresse, 65 et planche 22: largeur 14 m, longueur 52 m, hauteur 8 m au nord et 11 m au sud.

27 Les plans du P. Vincent, RB (1933), pl. xi; JAT, pl. xlvii et de Sr M.-Aline, La forteresse, pl. 22, les tracent tout au long des deux côtés ouest et est de la citerne. Cette restitution est en partie conjecturale, mais vraisemblable.

28 Art. cit., 320–23.

29 Jérusalem Nouvelle, 598.

30 RB (1933), 97 note 1.

31 Cf. Dalman, G., Palästinajahrbuch 2 (1906), 17sGoogle Scholar.

32 Art. cit., 326–27.

33 La forteresse, 273 note 2.

34 C. Maurer, art. cit., 149.

35 Je traduis ainsi le mot χμα, qu'on pourrait rendre également par “remblai,” “terre-plein,” “plate-forme”: il s'agit d'une chaussée ou levée de terre qui permet d'approcher les machines de siège des remparts à démolir, agger en latin.

36 Sur divers essais d'explication, cf. JAT, 300.

37 Schick, C., Die Stiftshütte, der Tempel in Jérusalem und der Tempelplatz der Jetztzeit (Berlin, 1896), 324Google Scholar et Tafel vii, a cru en trouver une, sur le flanc ouest du Haram esh-Sherif, près de l'angle nord, mais elle semble fort conjecturale et, située en contrebas, elle aurait fourni un mauvais point d'attaque contre l'Antonia. Cf. C. Maurer, art cit., 143. La localisation avancée par Saulcy, F. de, Les derniers jours de Jérusalem (Paris, 1866), 301Google Scholar et la carte en face de la p. 222 (cf. déjà Voyage en Terre Sainte [Paris, 1865], II, 34Google Scholar), entre le massif rocheux de l'école musulmane et la Birket Israïl, est encore moins acceptable; les observations Warren, de, The Recovery of Jerusalem (London, 1871), 194Google Scholar, la contredisent.

38 Cette traduction malheureuse de la version française de la Guerre Juive par René Harmakd et Théodore Reinach a été reprise par Sr M.-Alixe, La forteresse, 31 note 10 et 76.

39 Ainsi Sr M.-Aline, La forteresse, 52, à la suite du P. Vincent, JAT, 216. Vincent, Ailleurs le P. écrit encore: “face au milieu de la piscine” (RB [1933], 109)Google Scholar et “vers le milieu de la piscine” (RB [1933], 86Google Scholar; JAT, 300).

40 Vincent, JAT, 300; cf. 216: “aussi haut que possible sur l'escarpement oriental du Bézétha.”

41 Simons, J., Jerusalem in the Old Testament (Leiden, 1952), 434Google Scholar, a bien formulé cette objection; mais, comme il admet par ailleurs que la piscine du couvent de N.-D. de Sion était déjà recouverte par la cour dallèe de l'Antonia du P. Vincent, il en conclut qu'il faut chercher ailleurs la piscine du Strouthion, et il croit la trouver dans le bassin suggéré par C. Schick (cf. note 37).

42 Platon, Critias 121 C: la plus noble demeure des dieux est située “au centre de l'univers,” κατὰ υέσoν παντóς τoκóσμoυ; Xéxophox, Cyropédie, 7, 5, 3: Cyrus se tient “au milieu de son armée,” στς κατὰ μέσoν τς αὑτoστρατις Josué, 1,11: Passez “au milieu du camp du peuple,” κατὰ μέσoν τς παρεμβoλς τoλαoῦ; Actes des Apôtres, 27, 27: “au milieu de la nuit,” κατὰ μέσoν τς νυκτóς.

43 Ayant pu consulter la concordance de Josèphe préparée à Münster par l'Institut que dirige le prof. K. H. Rengstorf, Chr. Maurer, art. cit., 137–49 aux pp. 140–41, a relevé quinze cas de l'expression κατὰ μέσoν. Toujours elle répond à la question “où?” (ubi) et signifie “au milieu de.” Ex. Guerre Juive, IV § 494; Galba est poignardé au milieu du forum, κατὰ μέσην τὴν ὰγoρὰν Contre Apion, I § 198, une enceinte de pierre se trouve “à peu près au milieu de la ville,” κατὰ μέσoν μὰλιστα τς πóλεως.

44 Cf. Vincent, Jérusalem Nouvelle, 24–29; Abel, F.-M., Histoire de la Palestine, II (1952), 98Google Scholars.

45 Remarquons que la fondation de l'are sur les dalles et non sur le roc ne s'opposerait pas à ce que arc et dallage soient tous deux de l'époque d'Hadrien: il faudrait seulement admettre deux étapes dans la réalisation romaine, d'abord d'un dallage complet sans prévision d'un arc, puis de l'addition d'un arc décidé après coup et placé nécessairement sur le pavage. (C'est en somme l'hypothèse de C. Maurer mentionnée infra à la note 151.) En revanche, la constatation contraire, de l'are reposant sur du roc réservé pour lui, ne peut s'accorder avec la thèse du pavement d'époque hérodienne, à moins de supposer chez l'architecte d'Hérode un don de prophétie qui lui aurait fait prévoir et préparer l'emplacement d'un arc à venir plus de cent cinquante ans après lui.

46 Ces stries servaient à affermir les pas des chevaux, en les empêchant de glisser.

47 RB (1933), 106; JAT, 214.

48 La forteresse, 111; voir encore p. 36 texte et note 18. Sañtdo, M. Revuelta, La localization del Pretorio, Estudios Biblicos 20 (1961), 261317Google Scholar, à la page 275 note 41, fait écho à l'argument de Sr M.-Aline.

49 Dans le passé déjà, la fondation de l'arc sur le roc avait ete affirmée par le Meistermann, P. Barnabé, Le Prétoire de Pilate et La Forteresse Antonia (Paris, 1902), 10Google Scholar, 29, 33, 46, qui se référait aux observations des architectes du couvent de N.-D. de Sion. De fait, l'architecte Ermete Pierotti, chargé par les Soeurs de N.-D. de Sion de faire le relevé de la propriété qu'elles venaient d'acheter, en 1857, dit qu'il a trouvé l'arc fondé sur le roc: “I found the rock, supporting the piers, 18 feet below the surface” (Jerusalem explored [London, 1864], I, 60Google Scholar; II, pl. xii, fig. 5).

50 Rapport du R. P. H.-M. Coüasnon, o.p., dans la “Chronique archéologique” de la RB 73 (1966), 573sGoogle Scholar. Dès que j'ai eu connaissance de la découverte faite par les Soeurs de N.-D. de Sion, j'ai prié mon confrère architecte, le P. Coüasnon, de venir constater et décrire les faits. Reçus avec la plus parfaite courtoisie par la Mère Supérieure, nous lui avons soumis le texte de la Note à paraître dans la Revue Biblique. Après avoir fait une remarque concernant la différence de niveau entre cette extrémité occidentale du pavage et la section que l'on vénère à20 m plus à l'est, remarque dont la Note a tenu compte et qui ne change rien à la conclusion principale, la Mere nous a volontiers autorisés à publier cette Note. J'ajouterai à l'éloge des Soeurs qu'elles ont laissé le sondage ouvert, protégé par une grille amovible et bien éclairé, accessible à quiconque désire observer les choses par lui-même.

51 Simons, J., Jerusalem in the Old Testament (Leiden, 1952), 379Google Scholar, semble reconnaître que l'arc repose sur le roc. Mais, comme il admet par ailleurs que le dallage est hérodien tandis que l'are est romain, il imagine que l'architecte d'Hadrien a perforé le dallage pour atteindre le roc et y faire reposer son arc: “its builder … broke through the pavement in order to erect it on the solid rock.” Cette manière de voir est contredite par le récent sondage dont nous venons de parler.

52 Ainsi l'interprétait, avec bien d'autres, le P. Vincent lui-même en 1911/12, dans Jérusalem Nouvelle, 29–31.

53 RB (1933), pl. iv et vii; JAT, pl. xlii et xliv; La forteresse, pl. 13 et 34.

54 La forteresse, pl. 63–65.

55 Cette maquette a été adoptée dans le grand modèle (40 × 25m) construit dans le jardin de l'hôtel Holy Land, qui reproduit la ville de Jérusalem en l'an 70 d'après les mesures et les dessins du Prof, et de Mrs. Michael Avi-Yonah. Elle s'impose ainsi à ['imagination des foules d'Israéliens et de touristes qui défilent devant ce modèle. On ne peut s'empecher d'observer que, avec ses proportions démesurées, cette Antonia ecrase la ville.

56 Bagatti, art. cit., 318–20.

57 RB (1933), 94; JAT, 201.

58 La forteresse, 90.

59 Jérusalem Nouvelle, pl. Ix, 1.

60 RB (1933), 95. Dans JAT, 202, le stéréobate devient “rocheux”; pourtant il est de maçonnerie, fait de pierres dont le P. Bagatti, art. cit., 318, donne les dimensions.

61 JAT, pl. xliv; La forteresse, 92s., pl. 34 et 35,2.

62 Bagatti, art cit., 316–18 et fig. 3–4.

63 Bagatti, ibid.

64 JAT, pl. xliv. Le plan de la RB (1933), pl. vii, exprimait plus fidèlement l'interruption du bane de pierre, mais il en supposait en pointillé la continuation. Le plan de Sr M.-Aline, La forteresse, pl. 34, admet aussi une interruption du “stéréobate,” mais la place trop au sud.

65 Vincent, RB (1933), 94–95; JAT, 201–02.

66 La forteresse, 90–92.

67 Ibid., 94.

68 Ibid., 93.

69 Ibid., 92 lignes 18ss, 93 lignes 12SS.

70 JAT, 212s.; La forteresse, 57.

71 JAT, 202.

72 La forteresse, 92.

73 JAT, 213; La forteresse, 93, 112s. et pl. 40,2.

74 Pour la description de cette porte, voir RB (1933), 104s.; JAT, 208–12; La forteresse, ch. xii, 95–106.

75 Sr M.-Aline, La forteresse, 101, affirme que ces quatre blocs “demeurent in situ” et présentent “une parementation à refends et à bossages, caractéristique de l'appareillage hérodien.” A supposer que ce soit là un indice spécifique et exclusif, il faudrait encore prouver que ces blocs sont vraiment ”in situ” et ne sont pas plutôt réutilisés comme nous en avons ici plusieurs autres exemples (cf. pp. 154, 166).

76 La forteresse, ibid.

77 JAT, 209: Les “proportions et placement de ce piédroit [du sud, dans la dervicherie] sont en concordance précise avec celui du Nord visible dans la basilique de l'Ecce Homo, naturellement avec une élévation moindre correspondant à la déclivité de la colline.”

78 RB 46 (1937). 566Google Scholar; JAT, 209.

79 RB (1933), 104; JAT, 208.

80 La forteresse, 96.

81 RB (1933), 104: cette “maçonnerie massive émerge du pavé moderne, bien audessus du dallage strié”; JAT, 208: elle “émerge au-dessus des dalles antiques.” De combien? on regrette de ne pas l'apprendre. Remarquer que la base de ce “trumeau” est enfouie sous un mur moderne qui en rend l'examen très malaisé.

82 Dans les articles cités à la note 5, respectivement p. 147 et col. 540s.

83 JAT, 209: “Un très habile sondage” aurait fait constater que le massif de maçonnerie identifié comme trumeau de la porte double “était encadré par les grandes dalles striées du pavement antique.” Sr M.-Aline, La forteresse, 96, le dit simplement “bordé par les dalles striées.” Ceci serait à contrôler de près.

84 JAT, 210–11; La forteresse, 100–06 et pl. 36,2. On a bien retrouvé aux environs quelques éléments d'architecture, mais on ignore leur provenance, et il est parfaitement arbitraire de les intégrer à une porte qui elle-même n'est pas sûre.

85 RB (1933), 91; (1937), 564–68; JAT, 209–12; La forteresse, 97–100.

86 RB (1933), 105; JAT, 213; La forteresse, 185s.

87 Cf. Maurer, art. cit., 146; Vanel, art. cit., col. 529.

88 Cf. Vincent, L'Antonia, palais primitif d'Hérode, RB 61 (1954), 87107Google Scholar.

89 RB (1933), 93s.; JAT, 200s., La forteresse, 88s.

90 La forteresse, 60–63.

91 Cette hauteur se conclut des indications données dans La forteresse, 60 et 88.

92 La forteresse, 86.

93 JAT, 200. Un autre indice de cette attaque d'abord glorieusement repoussée serait le remblai qui comble l'extrémité septentrionale du bassin oriental de la grande citerne. Ce remblai et le “barrage soigneux mais hétéroclite” qui le limite au sud seraient l'oeuvre des Juifs assiégés dans l'Antonia, lorsqu'ils réussirent une première fois à contrer l'assaut des béliers romains par une mine qui fit tout crouler. Cf. RB (1933), 98 et 109; JAT, 204 et 216; La forteresse, 65s. II va sans dire que bien d'autres explications sont possibles.

94 La forteresse, 60.

95 Voir la photo de la RB (1933), pl. viii, i; JAT, pl. xlvi.i; La forteresse, pl. 31.

96 La forteresse, 80 et pl. 31,2; cf. RB (1933), 93 et pl. ix; JAT, 200 et pl. xlv,2.

97 L'explication par une sape des Zélotes ne vaudrait d'ailleurs qu'en imaginant l'agger romain quelque part au nord de la grande citerne double et “contre son milieu.” Nous avons vu que cela n'est pas possible; cf. supra, p. 144s.

98 Sr M.-Aline en a conscience quand elle écrit, p. 83, que cette brèche, ainsi que deux bouches voisines dans le rocher, “recueillaient les suintements du roc et les eaux de ruissellement des terrasses de la tour Nord-Ouest.” Il suffit de substituer les couches rocheuses de la colline du Bézétha aux “terrasses de la tour Nord-Ouest” pour que cette phrase exprime une perception parfaitement juste.

99 RB (1933), pl. iv et vii; et encore JAT, pl. xlii et xliv.

100 Comparer JAT, pl. xlii et La forteresse, pl. 13. L'abbé Vanel souligne à deux reprises (art. cit., col. 523 et 530) que la Sr M.-Aline a pourtant contresigné les plans du P. Vincent qui divergent des siens. II y à là une méprise: M.A.S. ne sont pas les initiates de Marie-Aline de Sion, mais celles de Marie-Ambroise Steve, le confrère dominicain qui a assisté le P. Vincent dans le dessin des plans.

101 Comparer la tour du N.-O sur les planches de RB (1933), pl. iv et de JAT, pl. xlii.

102 Voir les descriptions de Vincent, RB (1933), 86–89; JAT, 195s., et de Sr M.-Aline, La forteresse, 50s. Il s'agit du “massif rocheux surélevé” de RB (1933), pl. iv et JAT, pl. xlii.

103 JAT, 211 note 2.

104 La jorteresse, 50ss.

105 La jorteresse, 52 et pl. 13. Dans la note 23 de la p. 52 ces voutes deviennent “romaines.” Elles figuraient déjà dans les plans de RB (1933), pl. iv et JAT, pl. xlii comme “voûtes antiques.”

106 Art. cit., 337.

107 Art. cit., 339.

108 RB (1933), 90; JAT, 197.

109 Loc. cit. et encore RB (1933), 93; JAT, 200.

110 Le P. Vincent veut peut-être justifier le tracé différent de Sr M.-Alixe quand il écrit: “On attribuera désormais au front septentrional de la tour du Nord Est un tracé plus ou moins polygonal préférable au point de vue défensif” (JAT, 211 note 2). Cette préférence nouvelle pour un tracé “plus ou moins polygonal” prouve qu'aucun indice réel ne contrôle l'imagination.

111 RB (1933), 92; JAT, 199.

112 Ibid.

113 JAT, 211 note 2.

114 JAT, 200.

115 Guerre Juive, V, v, 8 § 246.

116 Ibid., V, iv, 2 § 149.

117 Barnabe, P., d'Alsace, , O.F.M., (ou Barnabé Meistermann), Le Prétoire de Pilate et la forteresse Antonia (Paris, 1902)Google Scholar. Celui-ci faisait déjà du dallage qui est chez les Soeurs de N.-D. de Sion la cour intérieure dite “Lithostrotos” de l'Antonia hérodienne. Autour d'elle il imaginait une forteresse dont la tour nord-est serait encore attestée par la pile de maçonnerie antique qui se dresse au croisement de la rue Sitty Mariam et de la ruelle qui conduit à Bâb el-‘Atem, soit à une distance de 160 m à l'est de Tare de l'Ecce Homo (p. 28 et fig. 8). A part ce vestige discutable et quelques contrescarpes au nord des couvents de N.-D. de Sion et de la Flagellation, le pourtour de la forteresse et ses portiques, imaginés par le P. Barnabé, sont encore moins fondés que ceux de la restitution du P. Vincent. Sans parler de l'arc triomphal, qui serait, selon le P. Barnabé, la porte d'entrée de l'Antonia hérodienne!

118 Le P. Barnabé, op. cit., 10–12, conteste résolument l'existence de ce fossé. La contrescarpe qui s'observe dans la basilique de l'Ecce Homo, et descend de là vers l'ouest jusqu'à l'hospice autrichien, n'aurait été taillée, selon Iui, que pour laisser passer la voie dallée qui introduisait dans l'Antonia (pp. 10 et 60). Il invoque à tort l'autorité de Sir Charles Warren, car, si celui-ci reconnaît n'avoir pas trouvé de fossé plus à l'est, vers la Birket Israïl, il affirme clairement l'existence d'un fossé au nord-nord-ouest de l'Antonia: cf. The Survey of Western Palestine (= SWP), Jérusalem (New Edition, 1889), 215sGoogle Scholar., et les planches ii, vi, xxxvii de son Album illustrant les Excavations at Jérusalem, 1867–1870. Dans le même volume du SWP, 306, CH. Clermont-Ganneau, qui a découvert et étudié la contrescarpe, est formel sur l'existence d'un fossé au nord de l'Antonia. Voir encore Saulcy, F. de, Voyage en Terre Sainte (Paris, 1865), I, 112Google Scholar.

119 C. Maurer, art. cit., 149 (wahrscheinlich); A. Vanel, art. cit., col. 539–43.

120 La description de l'Antonia se trouve dans la Guerre Juive, V, v, 8 §§ 238–47.

121 Voir notamment les calculs du P. Barnabé, op. cit., 24.

122 Cf.RB 59 (19S2), 543 note 1.

123 N'en déplaise au P. Vincent, L'Antonia, palais primitif d'Hérode, RB 61 (1954), 87107Google Scholar.

124 Le Temple de Jérusalem (Paris, 1864), 52 et pl. xv–xviGoogle Scholar.

125 The Recovery of Jerusalem (London, 1871), 311sGoogle Scholar. et plan en face de la p. 303.

126 Sur cet ancien fossé au sud-ouest du massif rocheux, cf. Warren, SWP, Jerusalem, 215 et plans ii, iv, vi, ix, xii de l'Album.

127 Die Stijtshütte der Tempel in Jerusalem und der Tempelplatz der Jetztzeit (Berlin, 1896), 204–07Google Scholar et Tafel vii.

128 The City of Jerusalem (London, 1909), 133Google Scholar.

129 Jerusalem und sein Gelände (Gütersloh, 1930), 114s. et 120Google Scholar.

130 Il “Tempio di Gerusalemme” dal ii all' viii secolo, Biblica 43 (1962), 121Google Scholar, à la page 19; “La posizione del tempio erodiano di Gerusalemme,” ibid., 46 (1965), 428–44, aux pages 441–42.

131 Clermont-Ganneau, Ch., SWP, Jerusalem (London, 1889), 295Google Scholar; Schick, C., Die Baugeschichte der Stadt Jerusalem …, ZDPV 17 (1894), 168Google Scholar; cf. du même, Die Stiftshütte der Tempel in Jerusalem und der Tempelplatz der Jetztzeit (Berlin, 1896), 324Google Scholar.

132 Jérusalem Nouvelle, 29s. Dans son article de Biblica 43 (1962), aux pp. 11Google Scholar et 12 avec la note 1 (et par communication orale), le P. Bagatti suggère que le pavement du couvent de N.-D. de Sion pourrait être la κóδρα que le Chronicon Paschale mentionne dans sa liste des monuments d'Aelia Capitolina. Pour d'autres auteurs, cette “quadra” désignerait l'esplanade du Temple; cf. Vincent, Jérusalem Nouvelle, 14.

133 Il ne s'agit évidemment pas d'une “porte” avec verrous, mais d'un arc triomphal comme les Romains avaient accoutumé d'en construire, et comme était aussi celui qui se dressait sur le forum occidental. Dalman, , Jerusalem und sein Gelände (Gütersloh, 1930), 258Google Scholar, semble avoir mal lu Vincent, Jérusalem Nouvelle, 30.

134 Cf. Duprez, A., Jésus et les dieux guerisseurs, à propos de Jean, v. (Cahiers de la Revue Biblique 12 [Paris, 1970]), 4354Google Scholar.

135 Ceci pourrait expliquer qu'on ait pu affirmer de bonne foi que l'arc reposait sur les dalles. Il sufnt qu'on ait généralisé et affirmé de tous les piédroits ce qui n'était vrai que de quelques-uns. Mauss, Ainsi C., La Piscine de Béhesda à Jérusalem (Paris, 1888), 60 fig. 47Google Scholar, qui fait reposer tout l'arc sur le “dallage antique.” A l'inverse, Pierotti, E., Jerusalem explored (London, 1864)Google Scholar, II, pl. xii fig. 5, le fait reposer tout entier sur le roc.

136 Jérusalem Nouvelle, 82.

137 RB (1933), 106; JAT, 214. Cf. La forteresse, nos.

138 Cette constatation doit être concédée, encore que les fouilles archéologiques n'aient pas réussi à determiner avec sûreté les limites exactes du dallage, notarament vers le sud. D'où les discordances dans les plans proposés et dans les mesures indiquées: 45 m E.-O. sur 50 m N.-S. = 2500 m2 d'après la RB (1933), 102; 37 m E.-O. sur 52 m N.-S. = 1900 m2 d'après JAT, 206; 32 m E.-O. sur 48 m N.-S. = 1500 m2 d'après La forteresse, 107.

139 La forteresse, 111: “L'alignement de la double voie striée se prolonge sous la triple baie.”

140 Infra, p. 165.

141 JAT, 207 note 1.

142 La Sr M.-Aline, La forteresse, no, qui renvoie à ce texte du P. Vincent par une référence fausse (sa note 19) et en changeant 1947 en 1917, s'inquiète de cette conséquence et assure, en un langage curieusement semblable à celui du P. Vincent, que “cette similitude ne confirme en aucune manière une quelconque hypothèse de contemporanéité entre la porte orientale de la colonie d'Hadrien et le dallage situé actuellement dans la crypte du Lithostrôtos.” Elle se rassure d'ailleurs en pensant que “cette suggestion … formulée naguère,” et somme toute “excusable” avant les nouvelles découvertes, “ne compte plus de partisans sérieux.” Cette dernière assertion est quelque peu téméraire.

143 RB (1933), 106; JAT, 214.

144 RB (1933), 102; JAT, 207.

145 La jorteresse, 41 note 9.

146 La jorteresse, 111: “L'alignement de la double voie striée se prolonge sous la triple baie, sans qu'on n'ait (sic) rien tenté pour harmoniser ces deux ordonnances. Il en résulte que les portions de pavement qui passent sous les trois baies présentent alternativement ou simultanément des rangées de dalles à stries, ou sans stries, sans souci de symétrie par rapport à I'arc.” Cette dernière phrase est pour moi peu claire, et je n'en saisis pas la portée. Je doute d'ailleurs de son bien-fondé, car nous allons voir que le pavement n'a pu être observé “sous les trois baies.”

147 Elles viennent immédiatement, dans le texte, avant celle de l'arc fondé sur le pavement et non sur le roc, assertion dont nous avons vu ce qu'il faut penser; supra, p. 145s.

148 Compare RB (1933), pl. vii; JAT, pl. xliv; La forteresse, pl. 34; et cf. A. Vanel, art. cit., col. 530.

149 Senès, Le P. H., Biblica 38 (1957), 358–63Google Scholar, a étudié avec minutie les portions visibles dans l'établissement de N.-D. de Sion, mais une lecture attentive et répétée de ses observations ne m'a pas permis d'en tirer aucune donnée vraiment utile. Voir aussi la discussion de A. Vanel, art. cit., col. 529.

150 Les travaux de la municipalité turque, en 1870, dont parle le P. Barnabé, op. cit., 29, n'ont sans doute pas procuré des résultats bien contrôlés. Le P. Barnabé croit toutefois savoir que “sous l'arc lui-même, le sol, étant composé d'une roche de calcaire crayeux très compact, n'a pas été recouvert de dalles; on s'est contenté de le strier.” Ceci va à l'encontre de ce qu'on nous affirme par ailleurs de la disposition des dalles sous les baies de l'arc.

151 C. Maurer, art. cit., 147, croyant encore que l'arc repose sur les dalles, et admettant une discordance entre arc et dalles striées, envisage deux étapes dans les aménagements d'Hadrien: en 130, on aurait commencé à établir le pavement et la double porte occidentale (reconstituée par le P. Vincent); en 135 seulement, après la guerre, on aurait décidé de dresser l'arc triomphal à trois baies. D'où sa fondation sur le pavement et son adaption imparfaite à la voie striée. Cette hypothèse, que A. Vanel considère comme possible (art. cit., col. 531), devient inutile, et même impossible, dès qu'on reconnaît que l'arc est fondé sur le roc et contemporain du pavement.

152 Cf. La forteresse, 273 note 2, et le catalogue des monnaies, oil les nos. 25–39 (pp. 286–89) sont d'époque byzantine.

153 Bagatti, art. cit., 329ss.

154 Ibid., 351.

155 La seule habitation un peu remarquable est représentée par les deux chambres, non construites mais taillées dans le rocher, à l'ouest du pavement, qualifiées de “corps de garde” dans la théorie qui fait de ce dernier la cour intérieure de l'Antonia hérodienne. Transformation d'un ancien tombeau, elles peuvent évidemment être d'époque romaine aussi bien qu'hérodienne. Il n'est pas exclu qu'elles aient servi de poste de contrôle à l'entrée du forum. Cf. supra, p. 152.

156 Vincent, RB (1937), 569s.; JAT, 220s.; La forteresse, 139–42 et 244–47.