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Published online by Cambridge University Press: 15 October 2004
Introduction. La maladie du bout de cigare est provoquée par Trachysphaera fructigena Tab. et Bunt. ; cette maladie fongique est responsable de l’apparition de symptômes nécrotiques sur les fruits des bananiers et des plantains dans différentes régions de production en Afrique. Les conditions permettant un développement optimal de cette maladie sont très particulières car elles sont saisonnières et ne sont généralement réunies que dans certaines zones de production. La mise en œuvre de méthodes de lutte efficaces pour contrôler cette maladie est très difficile en raison de sa saisonnalité. Le travail réalisé a permis d’évaluer l’efficacité d’une technique de ligature des inflorescences du bananier pour lutter contre la maladie du bout de cigare en milieu paysan. Matériel et méthodes. Des plants du cultivar de plantain French clair (AAB) ont été utilisés dans un dispositif expérimental en blocs randomisés comprenant trois répétitions de deux traitements (zone d’Ekona à 400 m d’altitude, au Cameroun) : un traitement témoin non traité et un traitement de plants dont les inflorescences ont été ligaturées dès la floraison. Les comparaisons ont porté sur le pourcentage de régimes touchés par la maladie, le pourcentage de mains atteintes par régime et le pourcentage de fruits atteints par main et, enfin, le poids des régimes à la récolte. Résultats et discussion. Les plus faibles attaques ont été enregistrées sur les plantes ligaturées. Les taux d’infection ont alors été globalement de 3 % pour les régimes traités, de 12 % pour les mains par régime et de 1 % pour les fruits par main, alors que ces taux ont été de (73, 61 et 16) %, respectivement, pour les plantes témoins non traitées. La technique utilisée a aussi permis un gain supplémentaire de poids d’environ 2 kg par régime. Ces premiers résultats expérimentaux montrent que la technique de lutte est efficace pour contrôler les infections par T. fructigena. Des études complémentaires devront cependant être réalisées pour confirmer ces résultats avant d’envisager le transfert de cette technique en milieu paysan.