Hostname: page-component-586b7cd67f-r5fsc Total loading time: 0 Render date: 2024-11-26T01:22:53.405Z Has data issue: false hasContentIssue false

Traitement des borderlines : sur le fil du rasoir d’Ockham

Published online by Cambridge University Press:  17 April 2020

D. Gourion*
Affiliation:
17, rue des Marronniers, Paris, France
*
Adresse e-mail:[email protected]

Abstract

Le trouble de la personnalité borderline est l’une des entités les plus complexes à prendre en charge dans notre discipline, notamment du fait : (1) de son caractère multi-dimensionnel (cognitif, émotionnel, et comportemental) ce qui implique des cibles thérapeutiques différentes et une approche plus dimensionnelle ; (2) de son aspect développemental (facteurs de risque précoces, impact des traumas répétés, absence de stratégie de prévention codifiée) ; (3) de sa phénoménologie protéiforme (hétérogénéité des formes cliniques, saturation par la présence de comorbidités, fluctuations dans le temps) ; (4) de la multiplication des modèles théoriques et des éventuelles psychothérapies qui en découlent (mentalisation, schéma-thérapie, DBT, approches systémique, psychanalytique, théories de l’attachement, etc.) ; (5) du peu d’essais cliniques robustes qui ne permettent pas d’établir clairement le bénéfice risque des psychotropes (notamment à long-terme), en dépit d’une morbi-mortalité considérable) ; (6) des difficultés majeures que rencontrent les soignants à maintenir ces patient(es) dans un cadre de soin bienveillant, contenant et durable et à maîtriser leurs propres contre-attitudes de rejet (conduites « punitives » lors d’hospitalisation souvent trop prolongées se terminant par des sorties disciplinaires et/ou de brutales ruptures de suivi sous prétexte de « mises en échecs répétées »). Outil indispensable en science (en tant que démarche), le principe de parcimonie ou « rasoir d’Ockham » est particulièrement adapté face aux situations cliniques et thérapeutiques les plus complexes. Suivant ce principe, les modalités de prises en charges intégratives des personnes borderlines doivent répondre aux impératifs d’une triple parcimonie : parcimonie dans le choix d’un objectif thérapeutique atteignable et simple (par exemple la dysrégulation émotionnelle), parcimonie dans l’utilisation des psychotropes (en dose, en nombre et en durée) et parcimonie dans le nombre de thérapeutes.

Type
S23C
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2014

Déclaration d’intérêts

L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

References

Pour en savoir plus

Bailey, RCGrenyer, BF. Burden and support needs of carers of persons with borderline personality disorder: a systematic review. Harv Rev Psychiatry 2013.Google ScholarPubMed
Farooq, SSingh, SP. Fixed dose-combination products in psychiatry: Systematic review and meta-analysis. J Psychopharmacol 2014.Google ScholarPubMed
Ockham, G.: Quaestiones et decisiones in quatuor libros Sententiarum cum centilogio theologico, livre II. 1319.Google Scholar
Reid, JGGitlin, MJAltshuler, LL. Lamotrigine in psychiatric disorders. J Clin Psychiatry 2013.CrossRefGoogle ScholarPubMed
Stoffers, JMVöllm, BARücker, GTimmer, AHuband, NLieb, K. Psychological therapies for people with borderline personality disorder. Cochrane Database Syst Rev 2012.Google ScholarPubMed
Submit a response

Comments

No Comments have been published for this article.